[Terminé]Un camp trop loin...

Comme à son habitude, à la nuit tombée, Hérésia se promenait dans la fôret à la recherche de gibier et d'une touffe de feuille assez confortable pour dormir. Claustrophobe, la jeune hybride ne supportait pas de dormir entre quatres murs. Elle déhambulait avec ses amis les arbres. Les seuls qui la comprennaient vraiment. Au fur et à mesure de ses pas, une fumée grisâtre et une odeur de viande se fit voir et sentir.

Hérésia avança plus vite et plus furtivement. Elle fît attention de ne pas craquer une branche sur le sol. La fôret semblait de bonne humeur. Aucun bruit ne passa aux oreilles de l'elfe. En face d'elle, elle vit un humain. Immédiatement, ses pupilles couleur de nuit se transformèrent en pupilles rouge sang. Pas de doute, pour qu'elle régisse comme ça, il était parfaitement humain. Heureusement qu'elle pouvait se contrôler. La jeune fille avait faim. C'est la seule chose qui la poussa à aller vers cette race inférieure. Elle joua sur l'effet de surprise. Encapouchonnée, on ne pouvait pas voir ses pupilles rouges.

Hérésia : Hum hum... Petit humain, ça sent bon ce que tu cuisines. Partagerais-tu ton repas avec moi ? Une simple voyageuse...

J'étais un chouilla surpris de voir cette inconnue débarquer dans mon camp. Juste un chouilla. D'autant que m'appeller "Petit humain" laisse penser qu'elle ne l'est pas, et qu'elle se croit supérieure a moi.
Hum. Ca commence bien.
-Je devrais etre inquieté.
-Je vais faire comme si j'etais inquiété.
-Alors je vais prendre un carreau et armer mon arbalète.

C'est ce que je fis, je pris un carreau dans mon carquois qui pendait a mon côté, armait rapidement l'engin, et le pointait sur l'inconnue.

-Tu en veux a ma bouffe, ou a moi ? J'ai du mal a croire que tu vienne pour un steack en m'appelant "Petit humain". C'est pas le meilleur moyen de m'amadouer.

C'etait étrange. Elle n'avais pas l'air méchante, mais elle m'aurait sans doute inspiré de la crainte si j'avais ressenti quoi que ce soit. Je la regardais d'un regard froid et calculateur, comme chacun de mes vrais regards.

Tiens, voila qu'une envie de tuer me reprends.
-Non. Je ne la tuerai pas.
-Pourquoi ?
-Je ne sais pas si elle est sensée etre amie ou ennemie.
-Et alors ?
-Je dois respecter le Code !
-Elle a peut etre tué des gens !
-Je n'en sais rien. Je n'ai pas de preuves.

Je baissais mon arbalète. Il fallait être prudent, mais pas trop, au risque de paraitre agressif, et de finir mort.

-Désolé. J'ai pas l'habitude de recevoir des invitées surprises. J'ai jamais eu de bons rapports avec les femmes, de toute maniere. Je les fais fuir, étrangement. Alors une qui vient me demander a partager ma nourriture en m'appelant "Petit humain", y'a de quoi s'inquieter !

Je la regardais dans les yeux, en me forcant a avoir un sourire chaleureux, comme on m'avait appris a faire.

-D'ailleurs je suis plus grand que toi. Tu veux un morceau gros comment ?

Hérésia ne broncha pas, même si un carreau d'arbalète était pointé sur elle. Après tout, elle aurait pu facilement l'esquiver. La jeune hybride haussa un sourcil, caché par sa capuche. Elle ne voulait pas l'amadouer, elle voulait manger. Et jusqu'alors, les animaux qu'elle avait croisés s'étaient enfuis, leurs sixièmes sens ressentant sa nature de vampire. Pendant qu'elle réfléchissait, elle vit vaguement l'homme baisser son arbalète. Parfait. Il regarda l'elfe dans les yeux. Hérésia aurait mis sa main au feu que le sourire chaleureux qui se dessinait sur le visage de l'inconnu était forcé. Jamais personne ne lui avait sourit. Sauf ses parents...

Unuldur : Désolé. J'ai pas l'habitude de recevoir des invitées surprises. J'ai jamais eu de bons rapports avec les femmes, de toute maniere. Je les fais fuir, étrangement. Alors une qui vient me demander a partager ma nourriture en m'appelant "Petit humain", y'a de quoi s'inquieter ! D'ailleurs je suis plus grand que toi. Tu veux un morceau gros comment ?

Hérésia ne pût s'empècher de sourire face à cette réplique. Normalement elle aurait dù être plus grande. ll eût toutes les peines du monde à se contrôler pour que ses pupilles redeviennent bleues nuit. Alors elle baissa sa capuche, dévoilant ses oreilles d'elfe et s'avança.

Hérésia : Désolé de t'avoir appellé comme ça. Et oui, tu es plus grand... Mais pas de beaucoup. ( Elle sourit) Quand au morceau, je m'en fiche. Ma chasse ayant été vaine, je prendrais n'importe quoi.

Voyant que l'inconnue.. L'elfe ?! En face de moi, enleva sa capuche, je fis de même, laissant mes cheveux flotter au vent. La totalité de mon visage apparaissait, je me demandais si elle allait se poser des questions a propos de ma cicatrice, auxquelles je ne souhaitais pas forcément répondre. Elle m'était venue d'une manière plutôt embarrassante vis a vis de ma couverture d'homme banal. Mon faciès était imparfait, et n'étais pas ce qu'on pouvait qualifier de "magnifique", mais il avait suffi a séduire une belle femme, quand j'étais plus jeune. Jeune belle femme que je ne pouvais aimer. Dommage pour elle. J'ai compris sa tristesse, mais elle s'en est remis assez vite pour être mariée et avoir trois enfant à ce jour.

Je pris dans mon sac un gros morceau de viande, de la taille de mon poing. Je lui tendais le paquet encore enfeuillé pour qu'elle se serve.
-Désolé de t'avoir appellé comme ça. Et oui, tu es plus grand... Mais pas de beaucoup. ( Elle sourit) Quand au morceau, je m'en fiche. Ma chasse ayant été vaine, je prendrais n'importe quoi.
-Pas de quoi être désolée, on m'a donné bien des surnoms ! Et des bien pires parfois. Mais, que fais-tu dans ce coin ? Tu ne devrais pas etre avec tes frères ?

Je levais un sourcil pour avoir l'air de questionner tout en étant amusé.
-C'est étrange, que fait elle seule ici ?
-J'en sais rien, je suis dans ma tete, pas la sienne
-Je sais.
-Faudrait deja que je sache son nom. Ca peut etre utile.
-Je demanderai.
-En tout cas, je pense qu'il n'y aura pas de grabuge ce soir.
-Tant mieux.
J'étais pensif, elle m'intriguait, elle avait aussi changé de comportement, comme moi... Etrange.
Je pus remarquer ses yeux d'un bleu foncé virant au noir quelques fois, qui ne juraient pas du tout avec son visage pâle. Trop pâle. Ses cheveux argentés étaient agrémentés de meches noires, et n'étaient pas lisses comme ceux des elfes. Etrange. Son tatouage facial en rajoutait encore...
Ses vêtements légers et courts laissaient a penser qu'elle se fichait totalement des gredins de grand chemin qui n'hésitent jamais a souiller de manière immonde les femmes qui ne leur avaient rien demandé. Cela a conduit a une "mode" des vêtements épais qui couvrent toute la peau sauf les mains et la tete.
Bref, bien des détails qui indiquent qu'elle n'est pas inoffensive. Pas du tout, même. Malgré son attitude sympathique, je restais sur mes gardes, feignant la sympathie. Car de toute maniere, même si elle était vraiment gentille, je n'aurais jamais pu être sincèrement sympathique, a cause de ma particularité.

Hérésia se stoppa. Sans le vouloir des légères larmes perlèrent au coin de ses paupières à la mention de sa terre natale. L'inconnue en face d'elle retira aussi sa capuche et elle put voir qu'une grande cicatrice barrait son visage. Hérésia essuya ses larmes d'un revers de la main, prétextant une poussière. L'homme sortit un morceau de viande de la taille parfaite pour une jeune fille. Hérésia le prit et se serva.

Unuldur : Pas de quoi être désolée, on m'a donné bien des surnoms ! Et des bien pires parfois. Mais, que fais-tu dans ce coin ? Tu ne devrais pas etre avec tes frères ?

Hérésia ne savait pas mentir... Quand elle le faisait, ses pupilles viraient au noir pour une raison assez inexplicable.

Hérésia : Huum, j'habite pas loin. J'ai fugué de chez moi il y a longtemps... J'espère que mes parents ne me retrouveront jamais.

La jeune hybride avait du mal de parler de ces parents ainsi mais s'il elle racontait la vérité, elle savait ce qui arriverait. Il fuirait, comme tout les autres, apeurée par sa nature de vampire. Les Anciens avait été cruels sur le sort qu'il lui avait donné. Il serait impossible pour elle de revenir chez elle. Impossible. Pour manger, elle remis sa capuche, pretextant cette fois, la brise qui commençait à se lever. Elle ne possèdait pas le pouvoir de raccourcir ses dents. Une fois fini, elle rendit les feuilles qui protègeaient la viande à leur propriètaire.

Hérésia : Au fait, je ne connais même pas ton nom ? Je ne vai spas t'appeller Petit Humain tout le temps quand même! Moi, c'est Hérésia, Hérésia Demetertsu.

Intriguante. C'est ce qu'elle était. J'avais l'impression que j'avais gaffé en parlant des elfes. Une poussiere dans l'oeil ne fait pas perler les larmes aux deux. Et un simple revers de main ne suffit souvent pas a l'enlever. J'attendais qu'elle finisse de manger pour entamer une vraie conversation... Elle me rendit les feuilles...

-Au fait, je ne connais même pas ton nom ? Je ne vais pas t'appeller Petit Humain tout le temps quand même! Moi, c'est Hérésia, Hérésia Demetertsu.
-Mon nom ? Je m'appelle Unuldur, Unuldur Holefer. Mais tout le monde m'appelle "Celui qui vend des peaux" parce que les gens preferent ne pas savoir mon nom. Excuse moi si j'ai dit quelque chose qui t'a blessé tout a l'heure, je suis très maladroit quand il s'agit de converser.

Je reflechissais a ce que je pouvais lui dire... Hmmm...
-Je voudrais savoir pourquoi elle a fugué.
-Je tiens vraiment à la faire pleurer alors qu'elle ne m'a rien fait ?
-Non. Mais je suis curieux de savoir qui elle est. Trop de détails qui font qu'elle est différente des autres.
-Je sais, mais pour le moment je me tais. Si je veux finir en petits cubes sanglants je pense que je devrais continuer sur la curiosité.
-Bon okay, je me tait.
Je pris une longue inspiration, pour me relaxer. Pour être plus concentré sur ma conversation avec elle que celle avec moi.

-Personellement j'en avais marre de la ville, de la vie trop tranquille. J'ai pris quelques affaires et je suis parti. Ca fait un moment que je voyage, et tu es la premiere a m'approcher pour autre chose que me détrousser. J'ai du les dissuader diplomatiquement.
-Avec mon épée et mon arbalète, surtout.
-Tais toi si tu tiens a notre couverture !
-Tiens, je me parle a la deuxieme personne maintenant ?

Hérésia haussa les épaules... Il ne pouvait pas savoir sa sombre histoire. Il réfléchissait trop, le jeune hybride n'aimait pas ça. Elle se forçait à paraître naturelle, comme si ça partie vampire n'existait pas. Tout en écoutant Unuldur parler, elle fit apparaître des petites étoiles de glace pour s'amuser avec. Elle évita ses pouvoirs ténèbreux car aucune elfe ne contrôlait se genre de magie.

Unuldur : Personellement j'en avais marre de la ville, de la vie trop tranquille. J'ai pris quelques affaires et je suis parti. Ca fait un moment que je voyage, et tu es la premiere a m'approcher pour autre chose que me détrousser. J'ai du les dissuader diplomatiquement.

Hérésia : Je déteste la ville. Je n'y vais que par nécessité et encore, j'évite le monde. Je ne supporte pas de me retrouver au milieu d'une foule

Soudain, une silhouette de loup se forma à l'orée de la fôret. Hérésia vit Unuldur décocher un carreau d'arbalète. Elle l'empècha d'une main amicale.

Hérésia : Je l'ai rencontré dans la fôret. Il m'a aidé une fois où j'étais bléssée. Depuis nous sommes amis. Silver, viens ici !

Le loup s'approcha et baissa la tête pour demander une caresse.

Hérésia :Tu vois, il n'est pas méchant. Baisse ton arme s'il te plaît.

Hérésia ne voulait pas se fâcher contre l'homme en face d'elle. Dans certains de ses moments, elle devenait incontrôlable. C'était en partie pour ça qu'elle s'était forgée un sang-froid à toute épreuve...

Voyant un loup au loin, je pris mon arbalète et visait la silhouette du canidé.
-Je l'ai rencontré dans la fôret. Il m'a aidé une fois où j'étais bléssée. Depuis nous sommes amis. Silver, viens ici !

Le loup s'approcha de nous et baissa la tête comme pour demander une caresse.

-Tu vois, il n'est pas méchant. Baisse ton arme s'il te plaît.

Elle mit sa main sur mon arme et appuya doucement dessus pour m'inciter a ne plus mettre en joue la bête. Je la baissais vers le sol, et je tirai dans la terre molle, puis me rabaissait pour récuperer le projectile. J'esquissait un sourire qui me paraissait pour la premiere fois sincere.

-Désolé, j'ai souvent été attaqué par des bêtes au cours de mon voyage, et encore avant, je chassais pour vivre. Un vieux reflexe, en fait. Enfin, tu comprends, je pense ! Et toi, comment fais tu pour subsister, malgré ta fugue ? Tu sais, j'ai fugué aussi quand j'avais 17 ans, et j'ai été obligé de rentrer chez moi au bout d'une semaine, car je n'avais pas trouvé de quoi manger.

-Tu commences à être bizarre a t'excuser tout le temps. A croire que tu n'es pas un monstre, contrairement a ce qu'on pensait tous les deux.
-Tous les deux ? Tu es moi, je suis toi. Ce qui fait que nous ne somme qu'un. Ne dis pas de bêtises, j'essaye juste de ne pas paraitre méchant.
-Nous savons tres bien TOUS LES DEUX que tu es un monstre. Tu tue les gens et tu es fasciné par les tâches de sang des meutres.
-Tais toi. Je ne tue que ceux qui le méritent. Le sang, c'est juste pour parfaire mon mode opératoire.
-Tu essaye de te justifier ? C'est que j'avais en partie raison, au moins.
-Non.

J'approchais lentement ma main du loup pour qu'il me sente, et me laisse le caresser.
C'était étrange que je me mette a penser ainsi juste à ce moment. Mais je ne soupçonnait pas Hérésia d'être la cause de tout ceci, apres tout, nous ne nous avions rencontré que quelques quarts d'heure auparavant.

Hérésia sourit sans montrer ses dents. Elle avait été forcés de s'adapter puisqu'elle ne pouvait pas rentrer chez elle. A vrai dire, elle n'avait pas vraiment été bléssé quand Silver l'avait trouvée, elle était juste en train de mourir. Son énorme cicatrice s'était réouverte et elle se vidait de son sang. Le loup, lui avait apporté de quoi panser la plaie et de quoi manger. Elle n'avait jamais su comment il avait fait pour l'aider et pourquoi.

Unuldur : Désolé, j'ai souvent été attaqué par des bêtes au cours de mon voyage, et encore avant, je chassais pour vivre. Un vieux reflexe, en fait. Enfin, tu comprends, je pense ! Et toi, comment fais tu pour subsister, malgré ta fugue ? Tu sais, j'ai fugué aussi quand j'avais 17 ans, et j'ai été obligé de rentrer chez moi au bout d'une semaine, car je n'avais pas trouvé de quoi manger.

Hérésia :Je comprend très bien ce point de vue. Si je n'avais pas été si mal en point, j'aurais sûrement fait de Silver mon repas. J'ai du me débrouiller après ma fugue. Il était hors de question que je revienne. Mais à un moment où je perdais pied, Silver m'a aidé. Je ne sais pas pourquoi mais je sais que je serais morte sans lui.

En guise de preuve, Hérésia montra une partie de sa cicatrice.

Hérésia :Elle s'attend jusqu'en haut de mon épaule. Une vieille blessure que je pourrais jamais oublier. Il y en a d'autres mais comme cette cicatrice, elles ne partiront jamais.

Elle vit Unuldur essayer de s'approcher de son animal de compagnie. Sa maladresse faisait rire l'elfe de bon coeur. Elle s'approcha et poussa légèrement Silver pour que son museu touche la main de l'homme.

Hérésia : Tu vois ? Il n'y rien de compliqué.

Je vis son énorme cicatrice en poussant un Wooh d'étonnement.
-Comment tu t'es fait ca ?! C'est une grosse cicatrice dis donc, faudrait recoudre la partie qui s'est réouverte. Si je trouve une aiguille ou un os a tailler comme tel, je peux te le faire. Mais ca fait mal, attention.
Je laissais un blanc tout en cherchant une aiguille et du fil dans mon sac. Que je trouvais dans une petite boite en cuir.

-Depuis quand tu propose tes services sans demander quelque chose en retour ?
-La ferme, je fais ce que je veux.
-Réfléchis, tu va te griller si tu deviens trop gentil et qui tu révèle ta vraie nature sans faire exprès.
-M'en fiche, tu sais bien que je sais préserver les secrets. Même au prix d'une vie.
-Toi qui veux l'aider, ca m'étonne que tu dise ca.
-Rho c'est bon LA FERME MAINTENANT !

Ca y est, j'étais seul dans ma tète. Étrange sensation. SENSATION ?!

Ca y est, je crois que j'ai peur.

Ah non. C'etait une idée. Je ne PEUX pas ressentir la peur. Je ne connais aucune émotion.
Je ne dois pas en ressentir. Non.
Sinon je risquerai de devoir tout apprendre. Depuis le début. Comme un bébé.
Non. Je n'ai pas envie d'apprendre tout ca maintenant.

Hérésia rougit un peu quand Unuldur proposa son aide. Elle bafouilla que c'était bon, qu'elle s'en sortirait très bien mais il continuait de chercher son aiguille sans se soucier d'elle. La jeune hybride poussa un soupir et laissa tomber. Elle géla la plaie pour que son bras soit endormi par le froid au bon moment. Hérésia eût quelques réticenses à retirer son manteau pour qu'il puisse observer la plaie dans sa totalité puis elle se laissa faire. Bien que le gel faisait son effet, les yeux de l'elfe trahissaient sa douleur. Son visage restait, comme à l'habitude, vide d'expression.

La jeune fille vit qu'il était pensif, comme s'il se parlait à lui même. Une fois l'opèration finie, Hérésia partit chercher un bandage dans son sac et improvisa quelque chose pour son bras reste près de sa poitrine en attendant qu'elle puisse à nouveau le bouger. Un sourire se dessinait sur son visage. Jamais quelqu'un n'aurait fait ça pour elle. Elle se laissa tomber dans l'herbe. Silver vint lécher la main de l'homme, conscient qu'il venait de sauver son amie.

Hérésia : C'est ça façon de te remercier. Moi je ne suis doué pour ça mais... Merci pour ce que tu viens de faire...

A la réplique de la jeune fille, j'eus un rire jaune
-De rien, c'est la première fois que j'aide quelqu'un de cette maniere, d'habitude je fais un peu l'inverse
-Ne dis rien de plus, imbécile !
-Mais dis moi, tu utilise la magie du froid ? J'ai senti que ton bras était glacial. Ce n'est pas très bon pour ton bras, évite de faire ca a l'avenir, tu pourrais avoir des séquelles ! Personnellement je n'ai jamais été adepte de la magie, mais je suppose que c'est normal pour une elfe de manier la magie

Je vais me griller rapidement, si je continue comme ca.
Je lui fit un sourire, puis portais son attention sur le loup, et le carressa. Une brâve bête !
Je scrutais l'orée de la foret, puis la plaine. De là où on était, on pouvait voir quelques Sakdoss crapahuter assez loin pour qu'ils ne viennent pas nous déranger.
Tant mieux.

-Dis moi, ca te dirais de faire plus ample connaissance ? Quel age as-tu ? Je dois etre un enfant par rapport a toi, j'ai a peine 23 ans, dis-je en souriant.

Hérésia passa sa main dans ses cheveux. Elle ne contrôlait pas que la magie du froid mais elle s'abtiendrait de le lui dire. Elle accepta les reporches sans broncher mais dans ses yeux, on pouvait voir qu'elle ça l'amusait assez. Elle fût étonnée de l'entendre dire qu'il ne contrôlait pas la magie. C'était assez rare parmi les aventuriers. Mais après tout, elle s'en fichait.

Unuldur : Dis moi, ca te dirais de faire plus ample connaissance ? Quel age as-tu ? Je dois etre un enfant par rapport a toi, j'ai à peine 23 ans.

Hérésia, en souriant : C'est vrai que si tu prends en compte l'âge des elfes, tu as 16 mois humains pour moi. Sinon j'ai 18 ans humains, 360 elfes si tu préfères. Ca ne me dérange pas de faire connaissance avec toi mais ne te plains pas si je suis un peu rétincente... Je n'aime pas parler de moi...

J'ouvrais de grands yeux. J'étais un gosse.
Enfin bon, si on compare nos ages humains, elle est plus jeune que moi. Elle aurait 18 ans humains. Hmm. 360 ans quand même.
- C'est vrai que si tu prends en compte l'âge des elfes, tu as 16 mois humains pour moi. Sinon j'ai 18 ans humains, 360 elfes si tu préfères. Ca ne me dérange pas de faire connaissance avec toi mais ne te plains pas si je suis un peu réticente... Je n'aime pas parler de moi...
- Ne t'en fait pas, je comprends très bien, j'ai moi même du mal a parler de moi librement. A vrai dire, je n'ai parlé librement de moi qu'a une seule personne. Elle est morte, aujourd'hui.

Je réfléchissais a toute vitesse, faisant le lien entre tous les éléments.
-Tu lui dis ce que tu penses ?
-Allez, de toute facon je suis pas mieux !

-Dis moi... Je sais que c'est peut être pas un très bon sujet, mais j'ai remarqué quelques détails te concernant. Quelques détails étranges. Tu pourrais m'éclairer ? Cela concerne la pâleur de ta peau, les mèches noires dans tes cheveux d'argent, ton tatouage facial, j'ai aussi remarqué que tu t'habillait assez légèrement, ce qui indique que tu ne crains pas les gredins, ni le froid. Tout ceci me laisse penser que tu a des origines vampiriques, seulement, tes oreilles pointues, et ton apparence globale entraine des origines elfiques. Tu peux m'expliquer ? Et non, ne t'inquiète pas, je n'ai ni peur, ni envie de fuir. Tout le monde a peur des vampires. Mais je ne ressent pas la peur. Si tu veux je t'expliquerai. Ne réagis pas mal a ma question, s'il te plait, parce que je n'ai pas d'aprioris sur les vampires. D'autant que je n'en suis pas si différent.

-Mais qu'est-ce que tu fais ?
-Ce que j'ai envie de faire.

Hérésia baissa la tête. Une partie d'elle était soulagée mais une petite voix dans sa tête disait que de toute façon, il était impossible d'être ami avec un vampire. Après tout, si elle n'était pas venue au monde, son père et son frère ne serait pas partis si loin... Des larmes de rage et de désespoir perlèrent de nouveau aux yeux de la jeune hybride. Celles-là, elle ne voulait pas les cacher. Lorsqu'elle parla, sa voix était rauque, presque cassée tellement les élèments de sa pathétique vie avait du mal à sortir.

Hérésia : Mon père était un vampire. Mon apparence est ce que peut faire l'union d'une elfe et d'un vampire. J'ai grandit, insousciente comme si je faisais partie des leurs. Quand j'ai eu 10 ans, humains bien sûr, mon frère est né. Je n'en garde presque pas de souvenir car l'Empeureur des Vampires avait maudit mon père. Il m'a épargné pour faire de moi, un potentiel sujet d'étude. A 14 ans, j'ai retrouvé ma mère morte dans une mare de sang. Impossible de me contrôler, j'ai réveillé mes instincts de vampire. Ma grand-mère, botaniste à eu toute les peines du monde à me sortir de ma transe. J'ai gravé un message au cas où mon frère reviendrait et je suis pasé devant la Cour de la Reine de l'Air et des Ténèbres, notre reine. Elle m'a téléporté ici sans pouvoir avoir de retour. Voilà en gros, ma pathétique histoire.

Hérésia essuya ses larmes, passa une main dans ses cheveux et sourit, ses dents visibles cette fois, comme si de rien n'était.

Je la voyais qui baissait la tête, qui pleurait et qui me racontait son histoire, comme si c'était une tare.
-Ne pleure pas, mon amie... Mon histoire n'est pas si différente, mais j'ai eu la chance d'avoir un père adoptif qui m'a appris a me contrôler. Mon père m'a retrouvé dans une immense mare de sang, dans un cabanon, dans une foret non loin d'ici. J'avais alors 5 ans. Je ne me souvient pas de ce qui s'est passé, ni de rien avant ça. Depuis ce jour, je n'ai jamais ressenti aucune émotion, aucun sentiment. Même a la mort de ma mère adoptive, même a la mort de mon pere, rien. En plus de ça, j'ai des pulsions meurtrière. Je ne sais pas d'où ça me vient, mais c'est devenu de plus en plus fort, et incontrôlable. Mon père l'a remarqué, et comme c'était un homme bon, il m'a appris a contrôler mes envies. Enfin, il m'a inculqué un Code, m'apprenant a ne tuer que ceux qui le méritent. J'ai tué pour la premiere fois à 14 ans, tu te rends compte ? Et sans rien ressentir, a part la disparition temporaire de mon envie de tuer. C'était un violeur en série, et cela n'a fait qu'améliorer la sécurité du coin. En fait, j'ai toujours œuvré dans mon intérêt, tout en protégeant les autres, en étant un tueur en série de tueurs en série. Je ne suis pas si différent de toi, au final.
Mon cœur a été gelé par cet évènement de mon enfance, a 5 ans, cela fait 18 ans que je n'ai rien ressenti. Étrangement, quand on s'est rencontré, j'ai commencé a entrer en contradiction avec ça. Au point de diviser mon esprit en deux, qui conversent a chaque fois que j'agis.

Je n'étais en rien apeuré par elle, car si elle avait voulu me sucer le sang, je serais déjà mort. D'autant qu'elle était pareil que moi, si ce n'est qu'elle n'a pas eu la chance d'avoir un tuteur qui lui apprenne a canaliser ses envie pour en faire une force.
Je lui souriais sincèrement tout en lui prenant la main, lui disant que ca n'avais pas d'importance et qu'être son ami me plairait. Que j'étais capable de l'aider, aussi.

Hérésia venait de comprendre pourquoi il réfléchissait tout le temps. Mais, malgré elle, elle comprit que les sourires qu'il lui avait faits étaient faux. Après tout, elle pouvait comprendre ce qu'il ressentait. Elle était une Macheuse de Rèves même si il n'y avait plus que le titre, étant éloignée de sa contrée natale. Une tueuse qui devait assassiner les âmes perverties. Cependant, lorsque sa maîtresse fût morte, elle avait tué son agresseur. Un Ombre. Sans aucun remords, elle l'avait tué pendant son entrainement lors de ses 15 ans, juste aprés sa fuite organisée.

Lorsqu'Unuldur lui prit la main en lui disant "mon amie", elle ne savait pas si il était sincère et ça lui faisait mal. C'était vraiment la dernière chose dont elle avait besoin en ce moment. Elle devait en avoir le coeur net.

Hérésia : Si je comprend bien, lorsque tu dis "mon amie", tu ne le penses pas vraiment parce que tu ne ressens rien. Je me trompe ?

-Eh bien, étrangement, j'ai l'impression que tu te trompe, effectivement. C'est très étrange. Ces deux parties de mes pensées, comme je t'ai dis, sont aussi opposées. L'une commence a avoir le coeur qui dégelé. L'autre reste congelé. C'est aussi pour ca que je suis souvent pensif, parce qu'en fait, je suis un peu schizophrène a cause de ça. Donc, tu sais, là, la partie qui est sans coeur hurle après moi, tandis que je te parle, là.
-Arrete de parler de moi ! T'es juste un imbécile d'avoir tout dit !
-La ferme.
-Je me...
-LA FERME !
-Je ne sais pas trop pourquoi cela arrive maintenant, mais cela arrive. Et j'aimerais bien que tu sois ma première amie. J'ai été seul toute ma vie, je ne voulais jamais avoir d'amis, car c'était trop dur a simuler.
Je fermais les yeux.
-Crois moi, j'ai envie de ne plus être seul.

Hérésia comprenait tout à fait ce que ressentait le jeune homme. Après tout, elle non plus n'avait eu aucun ami puisque tout le monde connaissait sa vraie nature. Elle s'allongea dans l'herbe en faisant attention de ne pas se faire mal au bras et observa la lune et les étoiles. Elle aimait les comparer à la grande famille qu'elle aurait aimée avoir.

Hérésia : Tu sais, je ne sui spas très douée pour les relations sociales mais tu as fait pour moi, en quelques minutes, ce que personne n'aurait fait en toute une vie. Et j'estime que je dois te rendre la pareille.

Et contre toutes attentes, Hérésia s'endormit, assommée par l'opération et par ses confessions. Mais même quand elle dormait, elle sombrait dans des cauchemars qu'elle revivait éveillée...

Elle s'allongea et s'endormit comme une masse. Je la regardais pendant quelques seconde. Je soupirais, en souriant.
-Je suppose que c'est moi qui prends le premier tour de garde ? Je te fait grâce du second, puisque le jour va bientôt se lever. Mais de toute façon, tu dors. Tu ne m'entends pas. Héhéhé.
J'attendais quelques heures, mais il ne se passa rien. Je pris donc inconsciemment la décision très stratégique de tomber de tomber de sommeil. Et de dormir. Je me réveillais un peu plus tard, en pleine forme, le soleil commençait a peine a se lever.
Le premier lever de soleil que je trouvais beau.
J'attendais qu'Hérésia se réveille d'elle même, elle avait besoin de repos...

Cette nuit, Hérésia rêva de son frère. Elle révait qu'il revenait pour la tuer... Elle ne savait pas pourquoi mais elle avait le sentiment que c'était vrai. Au matin, elle se leva en douceur. Son bras ne lui faisait plus mal et la jeune femme savait qu'elle aurait pourtant du mal à s'entrainer ce matin. Au réveil, Unuldur était déjà debout et observait le soleil se lever.

Hérésia : Bonjour!

Au loin, la plaine commencait à retrouver sa couleur vert-clair du jour. Il y avait quelques Sakdoss au loin. Parfait pour s'entrainer...

-Bonjour a toi aussi, tu a passé une bonne nuit ? lui dis-je en souriant.

Je me retournais, prenait un carreau dans le carquoin pendu a mon coté, puis l'encocha dans mon arbalète. Je m'approchais discretement d'un Sakdoss, puis tirais directement dans sa tete. La puissance de mon arbalète m'etonnera toujours. Le carreau traversa le crane du Sakdoss et finit planté dans un autre assez loin derriere lui. Je me relevais, mis mon arbalète dans le dos et dégaina mon épée, puis frappa l'autre Sakdoss, qui avait le carreau coincé entre deux côtes, et il termina sa seconde vie en jouant aux osselets avec ses côtes. Je fis signe a mon amie de venir me rejoindre, réjoui par un petit exercice matinal.

-Allez viens, on va s'amuser un peu !
-Qu'est-ce que tu fais, pourquoi tu l'invite a venir s'amuser ? Tu ne sais meme pas ce que c'est.
-Laisse moi apprendre.

Hérésia observa tout d'abord Unuldur en souriant. Il était déjà de bonne humeur de si bon matin alors que quelques heures avant, il n'aurait rien ressenti. La jeune fille n'en revenait toujours pas... Elle se demandait encore comment elle avait fait pour provoquer chez lui, ses sentiments alors que même son père adoptif n'avait pas réussi.

Elle se leva et empoigna sa Faux des Esprits. Elle courut vers les Sakdoss et fit tournoyer son arme. Elle sentait que son épaule restait douloureuse mais elle s'en fichait éperdument. Dans son sac, elle avait de quoi stopper la douleur. Un cadeau de sa grand-mère... Le dernier.

Une fois tous les Sakdoss éliminés, Hérésia revint au camp, suivis de son ami. Elle se laissa tomber dans l'herbe, fatiguée.

Hérésia : J'ai faim ajouta-t'elle en riant

-J'ai faim, dit-elle en souriant.

Je lui souris moi aussi, ressentant des paquets d'émotions. J'avais du mal a comprendre tout ce flux d'informations. Avant, j'étais vide. Maintenant le barrage commence a laisser passer un peu du flux.

-Reste ici, je vais chasser rapidement !

J'empoignais mon arme, puis repérais deux petits lapins bruns dans les fourrés non loin. Je tirais un premier carreau qui tua sur le coup la pauvre bête, puis l'autre, s'enfuyant, se fit prendre par le cou par ma grande main. Les pauvres.
Je les dépeçais sur place avec mon couteau de chasse, laissant les viscères là, gardant les peaux pour plus tard. Je revenais au camp un heure après mon absence.

-Me revoila, avec a manger en prime !