Feu de camp au soleil couchant [Pv : Adrix ]

S'il y a une chose dont Loucia n'était pas friande, c'était bien des imprévus...
Ce matin là avait été comme tout les autres, le marché avait plutôt été rentable pour la marchande, son nouveau stock de pendentifs et amulettes porte-bonheur taillés dans les cristaux des montagnes gelées faisaient fureur, à tel point que dans la soirée, un enfant vînt lui amener une requête de la part du vieil observateur du Bourg-clocher qui était fortement intéressé par l'un d'entre eux et voulait partager par la même occasion un long entretien avec la marchande autour d'une tasse de thé et quelques biscuits.

Loucia: "Ouah! Quelle chance j'ai aujourd'hui! Je vais pouvoir repartir avec de nouveau objets rare auprès de cet observateur si je me débrouille bien!"

C'est ainsi que la jeune givrée avait rangée tout son établi en fin d'après-midi et partie sur son chariot pour rejoindre l'observatoire, elle traversa la plaine, contemplant le magnifique paysage qui s'offrait à elle tandis que Luna tirait tranquillement le chariot.
Un si beau décor qui s'offrait à elle: on pouvait entrevoir au loin la plage, masquée par la petite muraille construite par les pêcheurs et soigneusement décorée, ainsi que quelques arbres perdaient de temps en temps leur feuillage tandis que les oiseaux se baladaient de branches en branches, cependant, c'est en passant vraiment près de ces arbres que Loucia fût prise de stupeur, c'était bien trop gros pour n'être que de simples oiseaux, c'était des corbeaux de taille assez inhabituelle qui n'hésitèrent pas à foncer en piqué sur la marchande sans prévenir.

Loucia: "Bon sang! Qu'est-ce que...!?"

Loucia fît quelques geste du bras pour repousser les plus proches puis ordonna à Luna d'accélérer le pas, s'éloigner des arbres les feraient peut-être abandonner l'idée d'ennuyer la marchande, mais il ne fallait pas prendre ses rêves pour la réalité et les bêtes d'ivoire continuaient à suivre leur proie et cela sur un long trajet.

Loucia: "Bon, ben quand faut y aller, faut y aller!"

La marchande attrapa son arc et craquois puis lâcha les rennes, laissant Luna continuer seule sa course folle, et grimpa ensuite sur le toit du chariot, prenant le temps de trouver l'équilibre, la givrée attrapa alors une flèche et commença à viser ses assaillants.
Et d'un, et de deux, et de trois, les corbeaux tombèrent un à un sous les flèches de la femme jusqu'à qu'il n'y en est plus un seul.
Ce fût alors au tour de Loucia de tomber..... Luna, qui continuait seule sa course, freina et se cabra à la vue d'un obstacle trop important sur sa route, secouant violemment le chariot et faisant tomber Loucia du haut de celui-ci, tout cela dans un vacarme assourdissant.
Ce ne fût qu'un bon quart d'heure plus tard que la jeune femme eut la force de se relever, se frottant le dos tout en tirant une grimace de douleur

Loucia: "Aie, aie, aie, quelle malchance je pense qu'il est malheureusement trop tard pour rendre visite à l'observateur maintenant...."

Loucia leva les yeux vers le ciel, le soleil commençait à se coucher, voilà qui n'était pas une si mauvaise chose, c'était le moment idéal pour prendre un en-cas et peut-être dormir à la bonne étoile.
Regagnant rapidement sa joie naturelle, la marchande commença à faire un petit feu de camp prêt du chariot, y déposant une petite marmite au dessus où elle y fît mijoter du riz.

Loucia: "Le temps que la cuisson se termine, je vais m'occuper de Luna..."

Elle entreprit alors de détacher sa jument, la laissant libre de se balader tranquillement dans la plaine, lui laissant un peu de foin de côté, elle aussi méritait un petit en-cas.