Le tableau des âmes immortelles. [Libre]

" C'est le monde qui est divin car il renferme en lui toutes les oppositions : la lumière et la nuit, le bien et le mal, la vie et la mort..."
[Léon Schwartzenberg]



J'avais fais un long voyage, passant de mon pays natal à un autre, délaissant mon passé qui pourtant me poursuit, cherchant mon indépendance face au monde, la conquête d'un lieu qui pourrait satisfaire mon art et mon imagination. C'est comme cela qu'après plusieurs jours de marche, je me retrouvais face à un lieu silencieux, par cette nuit de pleine lune angoissante, un cimetière protégé par un vieux fossoyeur. J'étais sous ma forme de fée, volant de droite à gauche en ces lieux qui me paraissaient fort intriguant, éveillant l'âme d'artiste qui s'était endormie pour cause d'attente de ce moment.
Je fouillais dans mon sac à bricole, dénichant un pinceau dont les poils s'étaient peu à peu collés les uns aux autres depuis ma dernière toile. Je montrais la noirceur du ciel en cet instant, formulant ma formule par ma petite voix portée par le vent, résonnant le "Human Transformation" que je venais de demander.
Dans l'instant suivant, un filet doré sortie de l'outil de peinture, m'enveloppant et me donnant une taille humanoïde, agrandissant également ma palette pour permettre la création d'une oeuvre format XXL.
Sur mon carnet de croquis, je commence par dessiner un tabouret qui se matérialisa à la seconde de sa finition, permettant de m'assoir devant ce chevalet que je venait de concrétiser également. Alors que je terminais d'ajouter de la peinture aquarelle sur ma toile, suite à la finition du dessin des tombes bercées par le clair de lune, un bruit me dérangea. Ce n'étais pas le fossoyeur, qui était parti depuis longtemps au lit. Je me levais en posant délicatement mon matériel sur l'herbe humide grâce à la rosée du matin. Je reconnu par mon ouïe fine que c'était un bruit de pas. Directement, je repris ma forme de fée et vola afin de me cacher et d'espionner l'intrus, abandonnant mon tissu de lin pour ma propre sécurité. Une ombre s'afficha, marchant entre les caveaux, puis s'avança vers ma toile...

Profitant d'un petit moment de répit, je m'installai dans le village Cocorico, où une petite famille eut la gentillesse de m'héberger. Ils ne me demandaient rien en échange, mais j'insistai tout de même pour faire ma part dans la maison, afin de ne pas être un fardeau pour cette gentille petite famille. Le petit garçon, José, qui devait avoir environ 10 ans, semblait fasciné par mon accoutrement, à croire qu'il n'avait jamais vu un prêtre de sa vie! Il aimait bien aussi m'écouter jouer de l'Ocarina, lequel je lui donnai par la suite. Le voir sourire et aller annoncer la bonne nouvelle à ses parents me fit chaud au cœur! En me promenant dans le village, un bon jour, j'eus le goût d'aller dans le cimetière afin d'aller prier pour le repos éternel des défunts. José, m'ayant espionné presque toute la journée et voyant que je me dirigeais vers le cimetière, voulu m'arrêter.

S-Soul! Tu vas quand même pas aller dans l'cim'tière!

He oui! Pourquoi? Tu veux venir avec moi?

Moi..? H-heu n-non... merci... Maman va s'inquiéter, on devrait rentrer!

Je souris à cette déclaration. Je me penchai à la hauteur de José et lui prit une épaule.

Tu ne veux vraiment pas que j'aille dans le cimetière?

J-je n'ai pas dit ça..! J-je veux juste pas que maman s'inquiète, c'est tout!

Très bien...

Je me levai et le suivi. Une fois que José fut endormi, quelques heures plus tard, je sortis en douce dehors. Il devait être environ 1 ou 2 heure du matin. La nuit était fraîche, il ne faisait ni trop chaud ni trop froid. Je décidai donc d'aller dans le cimetière! Une fois arrivé, l'atmosphère était silencieuse. Je me dirigeai donc vers la première tombe, me penchai puis priai au nom du mort. Une fois fait, je me dirigeai vers une autre tombe. Mais alors que je em dirigeai vers une troisième tombe, je remarquai qu'il y avait un tableau au milieu du chemin. Je regardai autour de moi pour voir s'il y avait quelqu'un. Personne en vue.

IL Y A QUELQU'UN?

Rien. Je me dirigeai vers le tableau et regardai ce qu'il y avait de dessiné ou de peinturé dessus. La peinture semblait fraîche, la personne qui peinturait était partit apparemment au même moment que je suis arrivé dans le cimetière. Il devait être partit à la hâte, pour avoir laissé une si belle peinture ici..! Je me concentrai donc afin de savoir si cette personne était toujours là ou si elle était bel et bien partit. Je sentis une petite aura tout près, à ma gauche. Je me tournai dans cette direction et m'y dirigeai, prêt à tout..!

J'avais vu dans la pénombre la silhouette de cet homme. Il n'avais pas l'air agressif, contrairement aux nombreux voleurs dont j'avais croisé le chemin en venant jusqu'à Cocorico. Mais cela dit, il ne faut pas se fier aux apparences.
L'inconnu était vêtu de blanc, et de longs cheveux blonds lui tombaient dans le dos. Cachée dans un trou du mur de pierre, j'empoignais fermement mon pinceau lorsque l'homme s'approcha de ma toile.

- Courage, Spady ! Tu dois protégé ton œuvre si il ose y toucher !

Après avoir contempler mon tableau, il se tourna comme si il cherchait quelque chose. Peut-être tenter t-il de retrouver l'artiste qui avait lâcher quelques tâches d'aquarelles sur cette production... Autrement dit... Moi...
Alors qu'il semble guider par une odeur, où autre chose, le visiteur se rapprocha très rapidement de l'emplacement où je me cachais. Cette fois, j'étais à hauteur de son torse, et le silence dans le lieu des morts me permettait d'entendre sa respiration régulière. Je fini par sortir, dissimulée sous une feuille.
Il me vint vite à penser que je n'arriverai à rien sous ma forme de fée. Ni à me protéger, ni à protéger mon travail. Alors, comme précédemment, je pointe le ciel de mon pinceau et utilise ma magie pour prendre ma forme humaine.
Cette fois, j'apparaissais comme une jeune hylienne pré-adolescente, une fillette de douze ans. Je ne dis pas un mot, mais l'inconnu se retourna immédiatement. Il se tenait face à moi, et semblait beaucoup moins grand que tout à l'heure...

Alors que je cherchais la petite aura que j'avais détecté, elle grossit tout d'un coup, derrière moi..! Je me tournai pour voir une jeune fille. Elle me regardait. Mais comment avait-elle fait ça..? C'était comme si elle était apparue, comme ça! Une métamorphose? Peut-être bien. Je retournai donc à mes bonnes manières. Il fallait être gentleman avec les femmes, aussi jeunes soient-elles! Je fis donc une révérence.

Bonjour très chère! Je me nomme Soul Caster. Et vous?

Cette rencontre n'était pas le fruit du hasard, car si José ne m'avait pas empêché d'aller dans le cimetière tout à l'heure, je ne l'aurait probablement jamais rencontrée. Les trois grandes déesses avaient voulu que je la rencontre, c'était une certitude! Avant que la jeune fille ne puisse me répondre, je fis une petite prière muette au nom de Din, Farore et Nayru. C'était à peu près comme ça que j'avais rencontré Avarl (voir dans mon 3eme livre, quand il sera sorti xP). Cette rencontre avait eut de grandes conséquences bienveillantes sur moi, dont mon intégration dans la guilde du Lotus Blanc. Ha, c'était le bon temps! Surtout, il y avait beaucoup plus de prêtres d'où je venais, et maintenant je ne pouvais pas savoir ce que les déesses attendaient de moi, alors je me fiais à mon instinct, qui était entièrement dicté par les grandes déesses, ça j'en était sûre! Et présentement, mon instinct me disait que cette rencontre n'était pas dû au hasard, et qu'elle aussi allait avoir quelques conséquences.

Après avoir demander mon nom, il joignit ses mains comme pour prier. C'était sans doute un prêtre, où quelque chose de semblable. Du temps où Grand-mère -c'est comme ça que je nommais la vieille dame s'occupant de moi- était vivante, je ne m'aventurais que rarement hors de chez elle. Et tout d'un coup, c'est comme si le monde se coloriait à mes pieds, c'est comme si je découvrais un univers avec pleins de nouveaux personnages. Il est vrai que je n'aime pas parler, car je m'en fiche des gens. Mais la politesse est importante, donc je me dois de répondre.
Tout en sortant mon cahier de croquis de mon sac, je dessine une bref illustration de son visage afin de capturer ce moment présent.

- Sp... Spady. Je m'appelle Spady.

Je le regarde droit dans les yeux, puis tourne ma vue vers mon tableau en le montrant du doigt.

- Monsieur Caster. Vous avez regarder ma peinture. Vous n'auriez pas dû le faire. Mes toiles sont mes secrets. Vous avez profané mon secret.

Je m'avance entre les tombes, une légère bise souleva mes cheveux devenus roses après transformation. De ma position, la lumière blanche que propageait la lune sur mon visage montra mes yeux mélancoliques à l'inconnu.

- Vous avez abimé cet endroit. Avant votre venue, Monsieur Caster, un grillon chantait doucement sa nostalgie au coin d'une tombe. Un papillon jaune volait gaiement, emporté par le vent, profitant de ses quelques instants de vie. Le silence de ce lieu me procurait une bouffé d'oxygène frais. Pour obtenir ce résultat, j'ai attendu que Igor le fossoyeur rentre chez lui, j'ai attendu que les habitants du village s'endorment et rêvent d'un monde plus noir où plus blanc. J'ai patienté, j'ai voulu entendre la mélodie d'un monde calme et sans bruit. Mais Monsieur, votre passage à fait s'écrouler le paradis que j'avais enfin atteint. Monsieur, apprenez que pour un peintre, l'arrivé d'un imprévu peut chambouler son oeuvre.

Je fermais un instant les yeux, et fis signe au prêtre de se taire et d'écouter le silence avec moi. Puis, je pris mon carnet, et continua de dessiner le visage de l'inconnu qui restait muet. Le seul bruit résonnant dans le cimetière était la mine de mon crayon sur le papier. Après plusieurs gommages, je réussi a obtenir un croquis plutôt bon du visage fin et doux de Soul Caster. Je m'avance vers lui et tout en lui mettant la main sur la poitrine -se trouvant plus haute que la mienne- , je lui donne son portrait.

- La voilà, monsieur, la mélodie du silence.

Je me mis à sourire face à l'inconnu. Il m'étais pourtant si rare de sourire, mais ce "Soul" semblait être quelqu'un d'appréciable...

Hein? Quoi? D'après Spady, j'avais fait exprès de la déranger! Non mais, elle n'avait pas de culot! Tout ce que j'étais venu faire, c'était prier pour le repos des défunts! Et comme si j'avais voulu "profaner" son secret! C'était à elle de ne pas tout laisser traîner au beau milieu du cimetière! C'était comme si je laissais traîner mon sac de voyage et que je laissais une affiche disant : regardez le beau sac! Et que je ne voulais pas que personne y touche! Mais je me taisis, respectant la demande de silence de cette insolente jeune fille.

Elle se mit ensuite à dessiner. Mais que dessinait-elle? Une fois terminé, elle mit ma main sur ma poitrine et me donna son dessin. C'était moi. Elle était plutôt bonne la petite!

La voilà, monsieur, la mélodie du silence.

La mélodie du silence? Hmm... Elle sourit. J'hochai la tête en signe de remerciement pour ce beau dessin. Je le regardai avec attention, cette fois. Mis à part quelques petits défauts mineurs, ce dessin était une copie conforme de mon visage! Je le mis dans mon sac de voyage, à l'abri. Mis à part son insolence, elle avait l'air gentille, la petite.

Est-ce que je peux parler maintenant et expliquer la raison de ma venue?

(hrp: désolé pour le petit post)

Tout en m'asseyant sur mon tabouret, je regardais la chevelure blonde du prêtre.

Est-ce que je peux parler maintenant et expliquer la raison de ma venue ?

C'est vrai qu'après toute l'agitation qu'il avait causé, il ne m'avait pas encore dit ce qu'il faisait ici. Après tout, il priais sur les tombes. Peut-être que c'est vraiment un prêtre qui vient régulièrement priez les âmes damnées... Non, ce n'est pas ça. Cet homme cache quelque chose. En m'approchant de lui, j'ai pu constaté que ses cheveux n'était pas vraiment soyeux, malgré la propreté du garçon. De plus, ses ongles salis, que j'avais pu observer, laissaient penser qu'il était un nomade, aventurier où guerrier. Je ne savais rien de lui. Quelle était sa mission ? Que faisait-il ici ? Etait-il un chasseur de fantômes ? Non, les fantômes de ce cimetière sont calmes et paisibles. Il ne s'en prendrait pas à de pauvres âmes errantes.

- Si vous êtes un chasseur de fantômes, je serai obligé de me battre pour sauver les âmes de ce lieu. Vous savez, ces fantômes n'ont pas l'air méchant.

Non, Monsieur Soul ne pouvait pas être un de ses monstres barbares tuant où chassant juste pour l'argent. Pas lui... Pas ma première réelle rencontre depuis la mort de Grand-Mère...

- Mais vous n'êtes pas comme ça, n'est-ce pas. Vous semblez être quelqu'un de gentil. Alors, votre venue ici est pour un autre but ! Racontez-moi donc...

- Si vous êtes un chasseur de fantômes, je serai obligé de me battre pour sauver les âmes de ce lieu. Vous savez, ces fantômes n'ont pas l'air méchant.

Je levai un sourcis de stupeur. Non seulement elle m'accusait d'être un de ces chasseurs sans but précis dans la vie, mais en plus elle n'avait absolument aucune preuve de ce qu'elle disait..! L'insolence devait bien faire parti de son quotidien...

- Mais vous n'êtes pas comme ça, n'est-ce pas. Vous semblez être quelqu'un de gentil. Alors, votre venue ici est pour un autre but ! Racontez-moi donc...

Enfin, elle daignait arrêter les préjugés non-fondés!!

Au départ, je n'étais venu ici que pour purifier les âmes des défunts. Puis j'ai vu votre tableau et je n'ai pas put m'empêcher de regarder, car il était au beau milieu du chemin, à la vue du premier venu. Si, Spady, vous vouliez réellement un endroit paisible où peinturer, vous n'auriez pas mis votre tableau sans surveillance tout à l'heure.

Spady eut un peu les joues rouges. Je souris du coin des lèvres. Après tout, elle n'était qu'une enfant, elle ne connaissait probablement pas la portée de ses paroles. Une enfant inconsciente dans le vaste monde que les grandes déesses de lumière ont créé!

Vois-tu, en tant prêtre et vaillant serviteur des grandes déesses, je me dois de purifier les âmes des cimetières pour qu'elles partent tranquillement vers un monde meilleur. Mais quand une âme est trop tourmentée pour bénéficier de mes soins, je dois soit la chasser, soit la faire disparaître. Sinon elle pourrait tourmenter toutes les autres. Mais comme tu m'as dit, toutes les âmes de ce cimetière ont l'air bien. J'étais simplement venu m'assurer qu'elles ne restent pas ici alors qu'elles pourraient rejoindre leurs proches dans l'autre monde.

Oui mais... Monsieur Soul, ce n'est pas seulement ce que vous faîtes n'est-ce pas?

Elle était vraiment vite la petite! Je l'aimais bien, malgré l'insolence qu'elle pouvait parfois faire preuve. Elle comprenait rapidement. Trop rapidement peut-être, mais je ne pouvais rien y faire. Je me mis sur un genou pour être à sa hauteur.

Oui, tu as bien raison. Les déesses m'ont octroyé certaines capacités que les autres n'ont pas. Par exemple, je suis un excellent espion. Mais j'ai également certains pouvoirs. Avec ces pouvoirs, j'accomplis les bons vouloirs des grandes déesses Farore, Nayru et Din. J'ai malheureusement vu beaucoup de personne mourir, mais tel est le destin de la lame des déesses.

Oui, tu as bien raison. Les déesses m'ont octroyé certaines capacités que les autres n'ont pas. Par exemple, je suis un excellent espion. Mais j'ai également certains pouvoirs. Avec ces pouvoirs, j'accomplis les bons vouloirs des grandes déesses Farore, Nayru et Din. J'ai malheureusement vu beaucoup de personne mourir, mais tel est le destin de la lame des déesses.

Je hausse les épaules. Je croyais fortement à Farore, elle était ma divinité préférée. Sans elle, le monde serai sans vie. Sans sa bénédiction sur le monde, les fées n'existeraient pas.

- Vous avez des capacités d'espion ? En fait, lorsque vous êtes arrivé, j'ai bien entendu des pas très léger, presque dur à distinguer. Les autres prêtres marcheraient normalement, mais le silence que vous avez fait lors de votre apparition est étonnant. En fait, j'ai moi aussi un secret et pouvoirs.

Je me retourne, afin que si de quelconques larmes apparaissent sur ma joue, je puisse les cacher.

- Je suis orpheline depuis un peu près un an. Je peint afin d'honorer la mémoire de la femme qui m'a recueilli. Une très gentille dame, il faut dire que vivre avec moi n'est pas facile. Je suis plutôt maladroite... Et même quand je parle, on a toujours l'impression que je suis méchante et agressive... Mais lorsque j'étais avec elle, j'étais différente, monsieur !

Un frisson me parcourut le corps.

- Ah, mais au fait. Je ne sais pas d'où je viens. Je ne me souviens pas de mon passé. Je ne sais pas si j'ai réellement envie de le découvrir, je n'ai pas de but dans la vie. Tout ce que je sais, c'est que...

Le prêtre semblait tendre l'oreille, puisqu'il ne disait plus un mot.

- C'est que je ne suis pas de la race humaine, même si je peux prendre une taille hylienne.

Tout en séchant l'eau salée qui ruisselait sur mon visage, je pris mon pinceau magique tout en prononçant calmement les mots qui permettraient à mon corps de retourner à sa taille normal.

- "Return to my original form !".

A ce moment, en quelques secondes, je senti mon corps se réchauffer et retrouver sa petite taille, pas plus grande qu'un pouce. J'arrive vers le prêtre, un peu gênée et intimidée par sa grande taille.

- Mais ceci est un secret. Comme mes peintures !

En quelques secondes à peine, Spady c'était transformée en petite fée! He bien, c'était la première fois de ma vie que je voyais une fée de si près..! Elle était assez mignone sous cette forme! Je ne connaissais pas beaucoup l'anglais, mais j'avais cru comprendre qu'elle était revenue à sa véritable forme.

- Mais ceci est un secret. Comme mes peintures !

Sa voie était tellement aigue! Je ne pouvais faire autrement que de prometre à cette charmante petite fée, dont le passé était rongé par la tristesse. De plus, elle croyait en Farore et l'aimait, alors comment refuser une telle demande?? Je mis un genou par terre, portai mon bras gauche vers mon coeur et tendit mon bras droit vers le côté, tout en penchant la ête légèrement.

Ceci est une promesse, que Farore en personne en soit témoin! Je ne divuguerai jamais votre secret, ma chère petite Spady!

Je me relevai ensuite. Je tentai de discerner quelle émotion Spady pouvait bien avoir, mais son visage était si petit que je ne pouvais y voir aucun trait. Je souris ensuite et regardai légèrement le ciel. Le soleil allait bientôt se lever, je le sentais, car je ne pouvais presque plus voir la lune. José allait se lever tôt, comme d'habitude, et si je ne voulais pas qu'il alarme tout le village de ma disparition, je devais partir et retourner dans la petite maison qui m'avait si gentiment hébergé. Je regardai de nouveau Spady la fée.

Je suis désolé, mais je vais devoir rentrer au village, sinon un petit garçon va me chercher et faire un vrai remu-ménage dans tout le village! J'espère pouvoir vous revoir un de ces jours!

Je suis désolé, mais je vais devoir rentrer au village, sinon un petit garçon va me chercher et faire un vrai remu-ménage dans tout le village! J'espère pouvoir vous revoir un de ces jours !

Je baisse la tête, d'un air très triste. Tout en passant un coup de pinceau magique sur mes accessoires de peinture, je les ranges tous dans un coin de mon sac.

- Alors, vous partez déjà...

Même si je n'aime pas tellement les gens, ce prêtre est fort sympathique. J'allais me retrouver seule à nouveau. Seule face au monde. Je regarde le ciel en essayant de prendre un air joyeux.

- J'espère aussi pouvoir vous revoir, Monsieur Soul. Mais j'espère que la prochaine fois, vous n'allez pas interrompre ma peinture !

Un air narquois se dessina sur mon visage.

- Je plaisante !

Même si elle ne me l'aurait pas dit, j'avais deviné qu'il s'agissait d'humour. C'était quasiment la première fois qu'elle tentait d'être drôle depuis notre rencontre!! C'était là la preuve que toute chose changeait dans la vie. Je souris donc avant de parler.

Oui, bien sure..! Au revoir, donc.

Sur ce, je me retournai et me dirigeai vers la sortie du cimetière. Cette petite allait me manquer. Mais alors que j'étais sorti du cimetière, j'entendis un drôle de bruit juste à ma gauche. C'était un buisson qui bougeait. Quand je tournai la tête, il arrêta de bouger. C'était là un novice en espionnage..! Je fis donc comme si de rien n'était et continua mon chemin. J'entendis de nouveau le bruit. J'utilisai donc mon pouvoir, qui me confirma qu'il y avait effectivement quelqu'un à l'intérieur, d'assez petite taille. Je ralentis donc le pas légèrement, histoire qu'il me rattrape un peu.

Après un petit moment, il n'était qu'à environ un mètre derrière moi. J'en profitai donc pour me retourner vivement, sortir mes lames et me préparer à toute éventualité! J'aperçus un gros marteau sortir légèrement du buisson. Il était donc armé. Un nain? C'était fort possible... Je bondis donc vers le buisson et immobilisa trop facilement celui qui s'y trouvait. Je le sortis ensuite du buisson. C'est là que je le reconnu.

Hiruko??

Aaarg..! Allo Soul, ça gaze..?

Je le lâchai donc.

Mais que fais-tu ici, pour l'amour des déesses!!

Ben tu sais quand t'es parti, j'avais aucun endroit où vivre, alors j'ai décidé de te suivre!

Et pourquoi tu te cachais depuis tout ce temps?

Ben pour te prouver que je suis pas nul pour espionner..! Mais on dirait que j'ai échoué lamentablement!

Il avait l'air très triste. Je souris donc et me passai une main derrière la tête.

He ben voyons... Tu sais, garde ça pour toi, mais si ça n'avait pas été moi que tu suivais, je suis sure que tu aurais réussit encore très longtemps à le suivre!

T'es sérieux?

Que les déesses en soient témoins!

Wow! Merci Soul! Alors?

Alors quoi?

Ben je peux venir avec toi, j'ai envie d'aventure!

He bien je sais pas....

S'il-te-plait!

Il faisait son air de chien abattue. Il savait me prendre par les sentiments!!

Arrg... Bon d'accord, mais promets-moi de ne pas te mettre dans mes pattes constamment!

Il reprit son marteau, colla ensemble ses jambes et fit le salut militaire.

Yes sire!

Pourquoi tu fais ça?

Je sais pas, j'ai toujours eut envie de le faire c'est tout..!

Par les trois déesses... Bon aller suis-moi!