Une balade au crépuscule [libre]

Invité

C'était un vendredi en fin d'après midi. Le soleil se couchait, le crépuscule naissait, la Lune paraissait, d'une manière occultée, dans le ciel rouge-orangé du soir. Dans la cité d'Hyrule, un jeune homme se précipite en dehors d'une demeure à apparence assez tarabiscottée, en esquissant un faible geste de la main, en signe d'au revoir. C'était un jeune homme vif, rapide, et à l'air fier et invincible. En apparence, il semblait même ravi de se diriger en dehors de la cité d'Hyrule, comme si elle était monotone, dépourvue de toute vie et mortifiante d'ennui.
Arrivé au dehors du chateau-enceinte, notre homme, qui se nomme Aaron contemple avec joie le ciel couleur de sang et les plaines dont le vert est bruni par la lumière déclinante, et se met définitivement en route vers .. le Lac Hylia.

*Ouaaah ... ! Quelle journée plate ! J'ai enfin de quoi me dégourdir les jambes, une grande plaine rien que pour moi, que personne en cette cité n'ose fouler sans peur de se faire attaquer par des petites créatures chétives. Encore une chance qu'oncle Ben me laisse collecter quelques matériaux dont il a besoin, sinon je serais condamné à la vie citadine, sans aucune liberté et soumis à des règles strictes sans fondement ! Vraiment, la plaine, la nature, les monstres qui s'y promènent, valent mieux que ce milieu de briques.*

Alors qu'il parlait seul face à lui-même, Aaron ne se rendit pas compte que quelque chose s'approchait de lui, en silence, dans son dos. La chose bondit immédiatement dès qu'elle fut assez proche, précipitant ses griffes osseuses en direction de sa tête, dans l'idée de gravement la blesser. Mais ces couteaux n'atteinrent pas leur cible, et le chien osseux revenu de par les morts pour se venger se décomposa en un tas bien organisé après avoir reçu un coup fatal dans la colonne vertébrale.

*Alors celui-là, il viendra plus m'embêter ! Il n'avait qu'à s'abstenir, le pauvre bestiau. Toujours savoir à qui on a affaire avant de s'y attaquer ... ça fait du bien de démolir enfin quelque chose ! J'espère qu'il y en aura des plus costauds, celui-ci ne m'a vraiment posé aucun problème ...*

Tout d'un coup, il sentit un faible bruissement dans l'air. Quelque chose autour de moi, bien qu'il ne sache pas où, avait bougé. Il en avait la certitude : ce n'était plus là un monstre sans intérêt, mais bel et bien une autre forme de vie, se rapprochant plus de l'être humain. Aaron guetta autour de lui, chercha quelques instants d'où lui provenait cette faible vibration sonore, à la limite des ultrasons, sûrement provoqué par un mouvement d'une rapidité exemplaire. Et il poursuivit son chemin vers le lac, tout en s'armant d'une certaine prudence ...

Invité

Hérésia était accompagnée comme toujours d'Unuldur. Le jeune homme ne la quittait pratiquement plus mais elle ne s'en plaignait pas. Elle appréciait la compagnie du jeune homme. Et puis, ils se mettait mutuellement du baume au coeur. Hérésia avait peu à peu retrouvé son sourire de gamine et Unuldur avait peu à peu retrouvé ses sentiments... même si c'était pas encore tout à fait ça. Les deux jeunes gens voulaient souffler un peu et le lac Hylia était parfaitement bien placé pour que les pupilles de la jeune fille ne deviennent pas rouges. Bien sûr, la traquilité ne durera pas bien longtemps mais suffisament pour qu'elle souffle quelques heures. Elle se posa sur un côté de lac et plongea quelques minutes ses pieds dans l'eau froide. Elle ne craignait pas le froid et ce qu'elle était en train de faire le prouvait bien. Mais soudain elle dût se cacher dans sa capuche. Unuldur devina bien pourquoi et il scruta l'horizon. Non loin, un humain bien imprudent se promenait. Hérésia soupira.

Hérésia : Laisse tomber. Il a bien le droit de se promener non ? Je vais voir de plus près, je reviens.

Hérésia se glissa lentement dans les buissons... Plus légère et discrète qu'une ombre...

-Pas de bêtises, hein ? Rappelle toi, ne tue que ceux qui le méritent. Ne fait rien à ce passant, tant qu'il ne le mérite pas, sinon, je serais obligé de te punir., dis-je avec un regard faussement méchant, à la limite du ridicule. J'essayais de la faire rire, pour qu'elle comprenne.

Je m'assit sur un tronc d'arbre qui semblait être à cet endroit depuis toujours... Je profitais du vent léger qui soufflait sur mon visage et qui faisait voleter mes cheveux.

Je me demandais bien qui pouvait être ce promeneur. L'endroit où nous étions me rappelait quelque chose. Après quelques minutes de réflexion, j'abandonnais et allait voir ce que faisait mon amie. Cela faisait déjà un certain temps qu'elle était partie voir... J'espérais qu'elle n'avait pas cédé a ses envie. C'est toujours dur, mais nécessaire.

Je remis la capuche de ma cape, adoptant mon attitude de chasseur, traquant une proie qui ne satisferait que ma curiosité, et qui avait laissé de belles traces.
Il faudrait que je lui apprenne à marcher sans laisser de traces un jour. Ça pourrait être décisif.

J'arrivais derrière elle, prêt a la surprendre par des chatouilles dans les côtes, comme des gosses.
C'est marrant, je suis devenu un gosse, et j'étais comme un adulte en étant gosse...

Mais je me stoppais. J'observais la scène se dérouler devant moi.

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Il y avait quelque chose dans l'air qui ne tournait pas rond. Comme si quelque chose le rendait plus lourd, une incroyable pression. Quelque chose qui écrasait peu à peu Aaron, comme lorsque la peur compresse l'estomac de celui qui la ressent.

*Cette pression intense ... quelque chose, ou quelqu'un d'exceptionnellement puissant approche ... ! Cette force qui fait peser l'air ... elle s'accroît, et que je le croie ou non, son porteur s'approche ... ! Quoiqu'il en soit, je la discerne clairement maintenant : cette énergie émane de quelqu'un d'humain. Mais pas entièrement humain ... cette sensation que je ressens, ce ne sont que les pensées négatives de cette personne ... l'envie de meurtre.
C'est parfait, voilà l'occasion que je cherchait pour me défouler. Mais cette pression spirituelle, c'est assez inquiétant. Il vaudrait mieux que je poursuive mon chemin comme si je n'avais rien ressenti.*

Et il suivit son instinct en poursuivant son chemin, quelque peu anxieux mais sûrement trop fier pour se laisser apeurer. Ce n'est pas comme ça qu'on effraie un homme de 21 ans, de toute façon.
Le lac se rapprochait peu à peu, au fur et à mesure que le transit Ville-Lac se déroulait. Des voix derrière Aaron devenaient audible, et il était évident pour lui qu'il était suivi, même s'il n'en laissait rien transparaitre.
Arrivé à destination, il se mit en quête des matériaux dont il avait besoin pour son oncle, puis, fatigué, il se posa et dégaina sa guitare. Etant donné qu'il n'avait plus trop de forces, il se résigna à ne pas la faire chanter au delà de l'horizon et s'adonna à un air calme, sans aucune amplification, tout en sachant que même frais, il ne l'aurait pas fait pour des raisons de discrétion.

Invité

Hérésia était concentrée sur l'homme qu'elle avait devant elle. Elle sentait en lui, une aura particulière qu'elle avait rencontrée plusieurs fois quand elle croisait quelqu'un doté d'un quelconque pouvoir magique. Pourtant, une autre silhouette attira son attention. Décidement, pour un lac censé être désert, il y avait beaucoup de monde. Cependant, la personne qu'elle avait aperçu n'était pas humain. Sinon elle l'aurait sentie. La vampire se retourna, elle savait qu'Unuldur l'avait suivie. Silencieusement, elle lui montra la silhouette. Son ami eût la même conclusion : Cette silhouette non humaine en voulait à l'humain qui jouait de la musique sur le lac.

Rapide comme l'éclair, Hérésia dégaina sa Faux. Elle savait à qui elle avait à faire. Seulement, elle pensait pas qu'il pouvait rester des Ombres sur Hyrule. Le dernier qu'elle avait vu était Sauska, celui déjà implanté dans le corps de Sayuka, l'elfe qu'elle avait rencontrée. Celui-ci était encore libre et de toute évidence, il cherchait un corps pour l'acceuillir. La vampire se précipita sur le monstre mais elle était trop près de l'humain. Elle se tint la tête à deux mains et se mordit la lèvre.

Hérésia : Unuldur, fais-le partir, il me gène !

Finalement, Unuldur était le seul humain avec qui la nature d'Hérésia était tolérante.

-Hey, le blondinet ! Vite, va te cacher, c'est dangereux ici ! Faut pas rester ici, ca pourrait mal tourner !

Je tirais ma lame de son fourreau, poussant doucement l'inconnu de l'épaule. Je me préparais au combat, en me mettant en position. La silhouette ne m'était pas familière, même si elle ne me semblait pas totalement inconnue. Étrange.
Je tournais la tête vers mon amie, qui semblait encore troublée par la présence de l'humain. Bizarrement, elle se mettait dans tout ses états, alors qu'elle me supporte visiblement bien.
Quoi qu'il en soit, je lui demandais ce que nous allions affronter, car il est toujours utile de savoir qui je tue.

-[b]Au fait, toi, tu a autre chose que ta guitare pour te défendre ? Parce que tu pourrais être utile, a mon avis cette bestiole n'a pas envie de faire joujou avec nous. Et je préfère autant qu'elle ne nous attrape pas.

En réalité, je sentais l'effet de l'adrénaline crée par la peur, je commençais à trembler, de peur, et de rage. J'avais hâte d'en découdre, mais pourtant, j'avais peur de cette créature. Drôles de sentiments. Je pense que c'est ça, le courage. Intéressant...

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