Noir complet [Libre, 1 personne]

Malade. Ça le rendait malade de savoir qu'il contemplait en ce moment l'un des endroits les plus beau du monde mais que malgré tout, il ne pouvait pas le voir. Il serra le poing au moment où une larme coula de sous son bandeau. Au moins, il n'avait pas perdu ce réflexe plus qu'humain. Il essuya la larme d'un geste distrait avant de resserrer son bandeau rouge. Il était aveugle depuis plusieurs années, pourtant il ne s'habituerait jamais à sa condition. Devant lui se trouvait le seul paysage qu'il avait déjà admiré de ses propres yeux, il y a de cela énormément d'années... Tout cela devait avoir tellement changer depuis qu'il pêchait avec son père dans ces eaux. Il continua sa marche sur le sable pendant un moment, sans trop savoir jusqu'où ses pas le mènerait. Il atteignit enfin un sentier qui lui semblait familier...

Il était de retour dans son village natale. Les sensations et les odeurs étaient les mêmes qu'il avait connu dans son enfance, presque rien ici n'avait changer, comme si la nuit cauchemardesque qu'il avait vécu n'était jamais arrivé. La même ambiance régnait, la seule chose qui avait changer était les habitants. Aucune d'entre eux n'avait la même odeur que ses anciens voisins. Tout le monde, même les enfants, avait été assassiné en cette nuit d'horreur. Les nouveaux habitants ignoraient sans doute tout de ce massacre, ils avaient retrouvé le site et avait dût croire qu'un incendie avait tout ravagé.

Helryx fut tiré de ses rêveries quand quelqu'un le bouscula. La personne s'excusa et continua son chemin. L'homme soupira. Autrefois, quand un étranger arrivait au village, on l'accueillait les bras ouvert, maintenant les habitants ne savaient même plus reconnaître un étranger. Il se remit à marcher, jusqu'à arriver devant l'endroit où, selon ses souvenirs, ce trouvait son ancienne maison. Une voix dans sa tête ne cessait de lui répéter que sa nouvelle vie devait débuter ici, à l'endroit même où son autre vie c'était achevé. Il l'a fit taire, juste à temps pour entre un bruit derrière lui. Il se retourna et remarqua que quelqu'un était là, tout près. Il était peut-être aveugle, mais ses autres sens en était décuplé, son odorat ne pouvait pas le tromper, quelqu'un l'observait. Quelqu'un avec une odeur... étrange...

[ Je me joins à toi. Tu n'as pas peur des vampires ? ^^]

Marre. Voilà ce qu'Hérésia ressentait en ce moment. Elle venait de tuer deux hommes contre son gré. L'un l'avait jugé de trop haut et voulais l'emmener en prison. Légitime défense. L'autre, malheureusement, c'était trouvé là au mauvais moment et elle avait du le faire taire. La jeune hybride remit son manteau à capuche sur ses épaules et sa tête et se laissa couler dans ses sombres pensées.

Hérésia savait qu'elle ne retournerait jamais dans sa contrée natale. Elle était impossible de pouvoir se sociabiliser si elle restait comme ça. Elle se prit la tête entre les mains et hurla de douleur. Sas soif se réveilla et la jeune fille dù penser très fort à autre chose pour s'en sortir et tomba inconsciente quelques instants. Lorsqu'elle se réveilla, elle voulut aller vers la sortie du village et se fit bousculer une personne qui lui adressa un bref " Pardon" et s'en fût. La jeune fille sentait les larmes lui monter aux yeux. Une personne devant elle se retourna, la jeune hybride vit qu'il portait un bandeau sur les yeux. Même si elle ne voyait pas ses yeux, Hérésia savait que c'était elle qu'il regardait.

Hérésia : Je ne sais pas ce que tu me veux mais je te le dit tout de suite : Pour ta propre survie, ne m'adresse pas la parole...

Grâce à la voix de la personne se trouvant devant lui, Helryx put l'identifié comme étant un femme. Sa voix paraissait jeune, mais il ne pouvait ce fier à ce facteur pour définir son âge. C'est seulement après qu'elle l'eut averti de ne pas lui parler qu'il reconnu l'odeur étrange qu'elle portait. C'était l'odeur du sang. Cette femme avait donc déjà tué quelqu'un et cela récemment, car l'odeur était très forte. Il s'approcha d'un pas et la sentit s'éloigner un peu.

''Je n'ai pas pour habitude de laisser les autres me dicter ma conduite. J'ignore qui vous avez tué, comment vous l'avez fait et pourquoi, mais vous ne me faites pas peur. Si vous avez l'intention de m'attaquer, faites, mais je vous préviens... Je sais me défendre...''

Tout en parlant, l'aveugle avait posé une main sur son katana, prêt à le dégainer au cas où ce serait nécessaire et plaça son autre main levé devant lui, paume face à l'adversaire potentiel qui se trouvait devant lui. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas utilisé cette technique de combat. D'un coté il espérait qu'elle refuse de ce battre, quelques vielles blessures le faisaient toujours souffrir, mais il voulait aussi voir si il n'avait pas perdu la main...

[HRP: Désolé, ce fut long^^]

Hérésia s'attendait à cette réaction. Même si l'homme devant elle était sûrement aveugle, son odorat l'avait prévenu de l'odeur de sang qu'elle portait encore et par la même occasion, du degrès de danger émis par une si jeune femme. Hérésia n'avait pas voulu tuer ces deux hommes. Mais elle n'avait pas eu le choix. Des larmes amères coulèrent sur les joues de porcelaine de la vampire.

Helryx : Je n'ai pas pour habitude de laisser les autres me dicter ma conduite. J'ignore qui vous avez tué, comment vous l'avez fait et pourquoi, mais vous ne me faites pas peur. Si vous avez l'intention de m'attaquer, faites, mais je vous préviens... Je sais me défendre...

Hérésia : Je ne voulais pas les tuer... Je ne voulais pas.

Sa voix était saccadée et elle tomba à genoux. Elle ne voulait pas tuer une troisième personne aujourd'hui. Elle pleurait, devant cet homme, à l'entrée de la ville. Elle pleurait pour ne pas cèder. Mais s'il mettait fin à ses jours, ce serait parfait. Elle resta là, un regard suppliant vers l'homme aveugle.

Hérésia resta sur le sol, quelques instants, le temps d'analyser la phrase que venait de lui dire l'homme inconnu. Il n'y a pas encore quelques minutes, il lui disait, implicitement, qu'il pouvait la tuer si elle faisait le moinre geste brusque et là, il lâchait même la garde de son katana pour essayer d'avancer vers elle. D'instinct, elle se releva et recula lorsqu'elle le vit avancer, craignant que sa nature vampirique reprenne le dessus. Même si elle avait encore du sang sur elle, Hérésia sentait nettement l'odeur de l'homme et se retenait franchement de lui sauter à la gorge, non pas pour le remercier mais plutôt pour profiter de son sang. La jeune hybride resta éloignée de lui à une distance résonnable, essuyant ses larmes puis croisa les bras.

Hérésia : Je ne sais pas pourquoi tout d'un coup vous décidez de m'aider mais sachez que de tout manière, vous ne pourrez rien faire pour moi...

Elle avait parlé d'une voix dure et aussi glaciale que son pouvoir, se reprenant immédiatement après cette crise de larme passagère, se refermant comme une coquille. Elle n'attaquera pas cet homme tant qu'il se tiendrai tranquille et surtout, loin d'elle...