RPG Zelda Triforce V5.0 Prélude
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 La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]

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Sephiroth
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Sephiroth


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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeSam 28 Avr - 17:28

Tâtonnant, Sephiroth en était à des pensées présentant une certaine ambivalence, d'un coté il maudissait le Démon qui était responsable de son problème de vue et le rendant théoriquement aveugle, mais il lui était reconnaissant d'autre part pour les pouvoirs fantastiques dont il avait hérité de ce même monstre, notamment cette résistance exceptionnelle à la chaleur qui lui permettait de rester sans le moindre mal dans ce cratère fumant...mais il en haïssait aussi quelque part la force et les mutations qu'il avait provoqué chez lui autant qu'il le remerciait secrètement de cette même puissance physique brute qui permettait de surclasser le plus fort des guerriers et de manier le terrible Masamune, lame réputée maléfique et indestructible, et qui prouvait sa supériorité en résistant sans aucun problème à la lave en fusion lorsque, arrivé au bout du chemin, l'épéiste aux cheveux d'argent plantait le bout de sa grande épée dans le magma.
C'était l'une des particularité de son sabre, aucune flamme ne pouvait en déformer le fer, tout comme aucune arme ne pouvant en fendre l'acier, l'escrimeur de l'enfer s'accordait sur au moins un point avec son alter-ego démoniaque : C'était la plus parfaite des armes pour eux. D'une puissance inégalable, procurant une allonge démentielle et robuste au point d'être encore acérée comme au premier jour après des siècles d'existence et plus d'une décennie de massacres intensifs, sans compter sa terrible masse la rendant mortelle même pour une combattant lourdement protégé, pouvant trancher une armure comme écraser un roc, Sephiroth n'hésitait pas à considérer le Masamune comme l'incarnation physique de sa fierté, de sa force et de sa fureur et l'abreuvait abondamment de sang comme pour étancher sa propre soif de violence.

Et soudainement une douleur aigüe comme le hurlement qui traversa la "salle" figea sur place le demi-démon aux oreilles ultra-sensibles. Le bruit léger d'une courte chute se fit entendre à travers le cri pour qui arriverait à en percevoir la subtilité à travers l'effroyable alarme sonore, le guerrier noir n'en étant pas capable en tout cas après ce vrillage de tympans, puis le rugissement de terreur s'étouffa de lui-même pour laisser place à une pénible respiration. Son ouïe revenant, et la migraine se stabilisant, l'assassin aux cheveux blancs reconnu le timbre de la fille qui les accompagnait. Alors elle elle veut vraiment mourir, elle se traîne, elle s'évanouit, et maintenant elle gueule comme une tarée !?


-J'ai froid...

Rectification, elle EST tarée ! Il y a deux minutes encore elle se plaignait qu'il faisait chaud, et maintenant qu'elle se la joue descente de lit au bord du magma elle se gèle l'arrière-train ? Alors soit elle est complétement débile et que son cerveau ne fonctionne plus du tout, soit c'est le fameux "mystère de l'esprit féminin" dont il avait parfois entendu parler. La question qui suivit l'éclaira sur ce point.

-On en est où..?

Se retournant vers elle avec rage, malgré la distance les séparant, Sephiroth n'hésita pas à faire tonner sa puissante voix, une étrange habitude qu'il avait pris au fil de sa vie de toujours chercher à écraser tout ce qui pouvait se trouver sur son chemin, même vocalement. Il ne supportait déjà pas les Humains en temps normal, que ce soit les hommes qui sont débiles et lui fonce dessus pour se faire massacrer inutilement et qui se prennent pour les plus forts et sont à l'origine de ses souffrances ou des femmes qui ne servent, à ses yeux, à rien si ce n'est à pousser d'insupportables cris stridents et à pleurnicher quand elles voient la mort se dessiner devant elles sous la forme d'une épée immense, mais alors quand en plus ils le ralentissent et l'énervent alors là ça ne va vraiment pas !

"Ta gueule !! Si tu veux cramer, crame, si tu veux geler, gèle, si tu veux crever comme une chienne alors CRÈVE ! Mais si tu ne tiens pas à ce que ce soit MOI qui m'en charge, fais-le en SILEEEEENCE !!!"

Tournant sèchement les talons, l'immense Masamune toujours à la main pour trouver le bon chemin, le guerrier au manteau noir recommença sa recherche avec colère. Caractériel et violent, il lui était très facile de s'énerver mais très long et difficile de se calmer, aussi passait-il souvent ses nerfs sur tout ce qui pouvait l'entourer, bien qu'en réalité, et il en était assez conscient, il ne faisait qu'entretenir le cycle de violence perpétuelle qui empoisonnait sa vie et attisait les flammes de la guerre qui semblaient l'entourer, sauf qu'ici il ne pouvait pas casser quoique ce soit et préférait éviter de rester à trainailler dans les parages alors que la lave montait. Même le plus intense des brasiers ne le ferait pas hésiter, en revanche s'il ne craignait pas même les flammes de l'enfer il se savait vulnérable malgré tout au magma en fusion.

Suivant le courant frais, subtil, qu'il percevait, il découvrit que celui-ci devenait de plus en plus "froid", sans doute car il approchait de l'objectif qu'il espérait bien être l'escalier. Quand l'air put être qualifié par un Humain de "Glacial", son épée-canne buta contre quelque chose dont la sonorité ne lui rappelait rien de connu. Tâtant rapidement à plusieurs hauteurs pour éviter un piège ou une feinte quelconque, il acquis la certitude qu'il s'agissait bel et bien des marches qu'il cherchait et commença à les gravir, souhaitant silencieusement aux deux boulets qui le suivait de glisser et de piquer une tête dans la lave.
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Thomas Deykyl
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Mai - 5:39

Ashiyu tomba par terre après s'être débattue quelques secondes sur mes épaules. Je la regardai afin de voir si elle n'avait rien. Comme elle ne semblait pas avoir de blessures, je me concentrai sur le frois de la pièce. J'avais très chaud, mais le léger vent me donnait espoir que l'on pouvait sortir d'ici.

J'ai froid...

Je la regardai de nouveau, surpris. Comment pouvait-on avoir froid à une chaleur pareil??

On en est ou..?

Comme j'allais lui répondre, une voix agaçante et méprisable se fit entendre au loin. Je me tournai pour regarder dans la direction.

Ta gueule !! Si tu veux cramer, crame, si tu veux geler, gèle, si tu veux crever comme une chienne alors CRÈVE ! Mais si tu ne tiens pas à ce que ce soit MOI qui m'en charge, fais-le en SILEEEEENCE !!!

Sérieusement... Cet homme, s'il en était réellement un, me tapait royalement sur les nerfs..! Je regardai Ashiyu.

En gros, l'énigme de cette pièce consiste à trouver la source d'un vent froid. Bien sûre, la lave monte, lentement mais quand même. Donc levez-vous ma chère dame et allons-y..! Je n'ai vraiment pas envie de voir jusqu'à quel point mon pouvoir peut être efficace contre du magma en fusion!

Je me mis alors de nouveau à suivre le vent frais, mais cette fois en marchant rapidement. Il ne restait presque plus d'espace pour passer, et cela m'inquiétais un peu. Bien sûre, dans le pire des scénarios, mon crush pourrait retenir la lave un certain temps, mais pas éternellement. Je me fatiguerais bien trop rapidement pour espérer rester ici sur une longue durée. Après quelques instants qui me parurent une éternité, je pus finalement apercevoir l'escalier tant recherché! Je m'y dirigeai en vitesse et commença à grimper la première marche. Puis je me rappelai que Ashiyu était supposément derrière moi. Je grimpai encore deux marches et me mit à l'attendre. On ne sait jamais, peut-être n'y arriverait-elle pas à temps??

(HRP: Ashiyu, Mistgun va te tendre la main dès que tu sera près de lui.)
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Mai - 0:43

"Ta gueule !! Si tu veux cramer, crame, si tu veux geler, gèle, si tu veux crever comme une chienne alors CRÈVE ! Mais si tu ne tiens pas à ce que ce soit MOI qui m'en charge, fais-le en SILEEEEENCE !!!"

A peine debout qu'Ashiyu manqua déjà retomber. Tant de haine dans une voix... Mais qu'est-ce qu'elle avait bien pu lui faire, non de dieu, pour qu'il lui gueule dessus comme ça !

"Crevard..."

Puis elle commença à épousseter ses vêtements, écoutant l'explication que l'autre mecs, le dragueur, daignait bien lui fournir... Peu à peu le froid quittait son corps, un froid si vivace qu'il avait bien pu survivre cinq bonnes minutes dans cette fournaise. La jeune hylienne s'en inquiéta. Ce froid, elle l'avait ramené d'un rêve, et elle s'en souvenait avec une acuité toute particulière, a tel point qu'elle porta a nouveau la main à sa bouche pour vérifier qu'il n'y avait aucune dent pointue. Puis elle secoua la tête. C'était ridicule... Elle commença alors à suivre Mistgun sur le maigre chemin laissé par la lave montante, percevant à présent le courant d'air. Et ce froid lui faisait penser à celui de son rêve.

A proximité de l'escalier, le froid était si intense que la lave qui l'entourait avait gelée. Mistgun avait montés plusieurs marches, et lui tendait à présent la main. Une main qu'elle refusa en lui tirant la langue.


"J'ai pas besoin d'un chevalier servant. Tu bloc l'escalier."

Ashiyu avait bien conscience d'être absolument imbuvable, mais qu'importe. Elle ne voulais pas laisser encore un homme avoir l'occasion de lui faire subir ce que Deathbringer lui avait déjà fait, et si ça impliquait d'envoyer chier même le plus gentil des hommes elle le ferait. Un homme gentil avait une idée derrière la tête. C'était ce qu'elle tentait de se faire rentrer en tête depuis plusieurs mois. Et ça marchait mine de rien...

Une fois en haut de l'escalier, le spectacle qui s'offrit à ses yeux lui fit directement porter la main à son fidèle poignard.

C'était l'enfer.

Ils étaient en plein milieux d'une ville, mais une ville qu'elle ne qualifierait pas d'autre chose que démoniaque. Les pavés gris étaient, pour la moitié, déchaussés, et il serait facile de trébucher sur un sol aussi traître. Les murs étaient lézardés a tel point qu'Ashiyu avait l'impression qu'à tout moment un mur pouvait s'écrouler sur elle. Et encore, si ce n'était que cela... Mais il y avait les gens aussi. Des dizaines de gens. Des centaines de gens, partout dans les rues. Des gens qui en massacraient d'autres, les pavés inégaux étaient gris... sous les litres de sang qui le couvrait. La, ils étaient plus rouge que gris. Presque une rivière écarlate qui courait le long de l'avenue. Et parfois un paquet d'entrailles s'étalait sur le sol, abandonné par son propriétaire agonisant quelques mètres plus loin, essayant vaguement de retenir ce qu'il lui restait dans le ventre. Partout étaient brandies épées et haches dans une orgie violente et sanguinaire. La, il y avait un homme dont les mains tenaient ce qu'Ashiyu pouvait voir comme une cervelle, les doigts plantés dedans pour ne pas la laisser échapper, le crâne du propriétaire de l'organe encore dans son autre main. Certaines armes abandonnées sur le sol laissaient paraitre entre leurs crochets des lambeaux de chair arrachés à leur propriétaire de façon visiblement extrêmement violente. L'air résonnait des cris de hargne, d'agonie, de souffrance intense et de joie morbide comme sur un champ de bataille. Et quelques mètres plus loin, ce qui semblait des kilomètres dans ce chaos, une grande estrade de bois sur laquelle les bourreaux torturaient joyeusement de pauvres âmes hurlantes attachées à divers instruments cruels.

Ashiyu porta la main à sa bouche pour se retenir de vomir tant la scène la dégoutait. L'odeur de mort était omniprésente, la vision de cauchemar l'avait frappée comme un énorme coup de poing, lui coupant le souffle. Elle se plia en deux, son autre main serrée à en crever sur la garde de son poignard. Elle le dégaina et le serra contre elle, comme une ancre la rattachant à sa santé mentale. Ses mains tremblaient. Puis les sons, les odeurs et les images eurent raison de sa résistance, et la bile lui remonta dans la gorge. Elle la cracha, puis essuya sa bouche de sa manche.


"Ce... C'est..."

Elle n'avait pas de mots. Elle sentit ses os craquer a force de serrer sa dague, et les vagues d'apaisement qui émanaient d'elle finirent par lui permettre de se calmer quelque peu. Elle se rendit alors compte que ses yeux étaient pleins de larmes, et elle les essuya rapidement. Elle n'avait plus qu'une idée en tête : trouver l'escalier. Et pour traverser cet enfer, elle n'allait avoir d'autre choix que de faire confiance aux deux hommes qui l'accompagnait, même si celui avec les cheveux blancs lui inspirait haine et terreur. A côté de ce spectacle, il était rassurant...

"Il faut trouver l'escalier... Et vite."

[HRP : A noter : les gens de cet étage sont des genre de spectres. Ils n'attaqueront pas les joueurs, ne les verront même pas, cependant si l'un de vos personnage touche l'un des spectres par mégarde, il revivra les instants les plus traumatisants de sa vie.]
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Sephiroth
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Mai - 10:37

À peine fut-il arrivé en haut de l'escalier qu'une atmosphère particulière s'abattit soudainement sur lui. Chaque pièce était-elle donc si différente de la précédente ? Peu importe, cette fois elle lui était familière...oui...des gémissements implorants, des cris d'agonie, de la violence, des morts, de la souffrance... L'air était empli de la puanteur des charognes, des fluides humains répandus avec sauvagerie et de corps déchiquetés. La pestilence des macchabées était délicieusement putride, les hurlements et supplications des mourants et des achevés étaient les chants ravissant de l'horreur et de la peine.
Le sang coulait à flot et noircissait des hectares entiers de ces pavés souillés, recouvert d'immondes et d'abats, de carcasses nécrosées et pourrissantes, de cadavres à moitié-rongé par la vermine. Les os fracturés, arrachés, se brisant et se disloquant résonnaient comme un orchestre sinistre aux oreilles de Sephiroth qui commença à regretter d'avoir perdu la vue pour ne pas contempler cet endroit "magnifique". Mais il sentait pourtant chacun des détails de la souffrance et des meurtres, humant l'air empoisonné avec un plaisir macabre, se réjouissant de la moindre imploration vaine des suppliciés. Tel était le monde tel qu'il voulait le voir, tel qu'il voulait le faire devenir. Et il était à son goût.
Un bruit vint un peu derrière lui, le ramenant à "sur terre". Cela ressemblait bien à quelqu'un qui crachait une partie de son estomac, et d'après la voix qui suivit c'était sans doute Ashiyu. C'en fut trop pour le demi-démon qui ne put s'empêcher d'éclater d'un rire aussi sincère que meurtrier.


"Mais quel monde de rêve ! Des carnages, des tortures... Magnifique ! N'est-ce pas délicieux tous ces cris ? Régalez-vous de leurs agonies, réjouissez-vous de leur trépas lorsqu'on leur arrache les tripes, qu'on leur fracasse le crâne !"

Il aimait le sang, depuis toujours il a été un élément important dans sa vie. Celui qui prouvait qu'il respirait encore, celui qui lui rappelait que la douleur pouvait s'arrêter, puis celui qui lui fit comprendre que la vengeance n'a aucune limite. Les flots de dévastation et d'horreur finirent par devenir pour le guerrier de l'enfer des rivières de plaisir qu'il se ravissait de faire couler par torrents entiers.
Sephiroth brûlait d'envie de se jeter dans cette marée impie et de déchirer la chair et os, broyer corps et âmes, arracher cœurs et vies dans la plus sanglantes des sauvageries. Il n'attendait que ça, de brandir Masamune et de l'abreuver de sang jusqu'à l'abandon de ses forces. Ses muscles se bandaient déjà, prêt à bondir au milieu des carnages et apprendre à tous ces amateurs qu'est ce qu'était un vrai monstre, un démon meurtrier. L'extrémité de ses doigts commençait à en trembler tant son désir de massacre atteignait des sommets.

Malheureusement il se rappela ce qu'il faisait ici et ne pouvait se permettre d'exaucer son souhait. Se connaissant, il aurait fauché, tranché, fracassé, toute la journée, toute l'année, jusqu'à ce que ses bras refusent de détruire une fois de plus. Ce qui pouvait prendre longtemps malgré sa maladie, or le guerrier ne pouvait pas se permettre de passer on ne sait combien de temps ici, il devait sortir, trouver le magicien, lui coller une trempe, MAIS : Il lui proposerait un marché, une autre pièce dans ce genre rien que pour lui, et il lui laisse la vie. Il aime les massacres, et en être entouré est pour lui un vrai délice.


"Dommage qu'on ait pas le temps de rester s'amuser un peu...j'aurais bien disloqué une ou deux dizaines de personnes, sentir leurs os briser sous mes doigts, les muscles se déchirer, le sang jaillir à flots comme d'une fontaine... Hmm...ç'aurait été délicieux. Mais si j'en bute un, je devrais éclater tous les autres. Donc en avant, je reviendrais plus tard."

Obnubilé par ses instincts meurtriers, Sephiroth en avait oublié qui étaient ses deux compagnons d'infortune. À vrai dire ils n'étaient à ses yeux, comme tous les humains, que de misérables insectes qu'on ignore facilement. Et devant ce spectacle, qu'il regrettait encore une fois de ne pouvoir admirer, c'est à peine s'il s'était rappelé de leur existence. Le sol était incertain, disloqué à l'image des morts brisés, mais il n'en était nullement gêné, cela ne faisait au contraire que renforcer ce sentiment de désespoir et de tourments qui flottait dans les airs et ravissait ses sens.
Un rictus terrifiant, venu depuis les brasiers sanglants de l'enfer ardent lui servant de cœur, étirait ses lèvres et dévoilait ses crocs inhumains alors qu'il commençait à s'avancer, devant à chaque pas claquant sur une pierre déboîtée ou une flaque séchée se faire violence pour se contenir et ne pas bondir entre les bourreaux et leurs victimes...
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Thomas Deykyl
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeMar 29 Mai - 3:56

Ashiyu m'avait de nouveau repoussé... Mais au fait, pourquoi persistais-je? Je savais pertinemment qu'elle ne voulait pas de moi, et pourtant je continuais d'être galant avec elle. L'habitude peut-être? Je finis de monter les marches pour voir une scène d’horreur: une ville assiégée, où le combat faisait rage et où le sang et les cris de douleurs étaient omniprésents. Mais dans quel genre d'endroit étions-nous!?? Je pus voir qu'Ashiyu était sur le point de vomir et, contrairement à elle, l'autre déjanté semblait fort apprécier cet endroit. Je fis comme si je ne l'avais ni vu ni entendu. Je pouvais comprendre le sentiment de la chère dame, avec toutes ces odeurs désagréables de sang, de boyaux et autres odeurs de ce genre.

Il faut trouver l'escalier... Et vite.

Elle n'avait pas besoin de me le dire, car j'étais déjà en route. Les gens de cette étage semblaient être des sortes de spectres. Étaient-ils comme les morts-vivants d'il y a 2 étages? Si on les frappes ils se matérialisent et nous attaquent, ou avaient-ils une autre manière de nous bloquer le chemin? Je ne désirais vraiment pas essayer, alors je ferai attention afin de n'en toucher aucun. Donc, au lieu de passer par les ruelles, où j'avais le plus de chances d'en croiser plusieurs, je détruisis les murs afin d'avancer en ligne droite. Mon pouvoir avait finalement son utilité dans cet endroit des plus étranges, endroit duquel je voulais à tous prix sortir le plus rapidement possible. Après avoir traversé une maison en ruine, je pus voir une rue endommagée où grouillaient des dizaines de spectres s'acharnant à se tuer les uns aux autres. Je ne pus enlever mon regard de ce spectacle, aussi effroyable qu'il puisse être. Ces... gens... se combattaient jusqu'à la mort, souffrant de mille maux, s'entre-mutilant sans cesse, car étant déjà morts ils ne pouvaient mourir une seconde fois.

C'est donc à ça que ressemble la guerre..?

N'ayant participé à aucune guerre mis à part quelques conflits de très petite envergure, comme par exemple une famille qui en veut à une autre, je n'avais jamais rien vu de tel. Et je ne voulais jamais devoir revoir ceci un jour..! Je continuai mon chemin au travers des ruines, détruisant tout ce qui me bloquais le chemin. Puis après quelques maison détruites, je me tournai dans la direction d'où je venais. Qu'était-il arrivé à Ashiyu? Et, même si je m'en fichais royalement, où était passé l'autre cinglé? Surement partis chacun de leur côté afin de trouver l'escalier..?

(Hrp: Désolé si ça été aussi long posté, j'étais dans une passe Skyrim et LOTR ^^")
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Ashiyu
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeMar 29 Mai - 12:26

C'est avec un nouveau haut le cœur qu'elle entendit les paroles de Sephiroth résonner dans le fracas ambiant. Ce mec... ce mec était vraiment cinglé au delà de tout ce qu'elle avait pu concevoir. Peut-être que le fait qu'il soit aveugle l'empêchait de concevoir les horreurs auxquelles ils étaient confrontés...

Avec prudence, la jeune femme commença à avancer. Mistgun partait déjà de son côté en explosant des murs, passant de justesse entre les personnes qui se massaient de part et d'autre de l'avenue. Ils semblaient appartenir à un autre monde, bien que les massacres aient une dimension trop tangible pour Ashiyu.

La main toujours serrée sur son poignard, se retenant de prendre ses jambes à son cou et de rebrousser chemin dans l'escalier, sachant que cela signifiait une mort non moins douloureuse que celle que subissaient les pauvres spectres a cause de la lave, elle entreprit de se frayer un chemin entre les corps, morts ou non. Mais le temps qu'elle ne trouve le courage de se mettre en route, Mistgun avait déjà disparu derrière les murs qu'il avait explosés, et seul Sephiroth était visible...


"Mais quel abruti..."

Malgré l'antipatie, la peur et le dégout que lui inspirait l'être aux cheveux argentés, Ashiyu dut se résoudre à le suivre. Enfin le suivre... Il semblait avancer lentement, et bientôt Ashiyu se retrouva devant lui. Elle se retournait régulièrement pour vérifier qu'elle ne le perdais pas, après tout il semblait un minimum censé et il n'avait pas commencé à contribuer au massacre... S'ils parvenaient à trouver l'escalier, ils retrouveraient certainement Mistgun, bien que le fait de voir leur groupe improvisé ainsi séparé l'inquiétait beaucoup.

C'est alors que survint le drame.

Un bras lancé par l'un des spectres, tenant une hache qu'il s'apprêtant certainement à abattre sur un crâne, surgit devant Ashiyu qui, malgré d'excellents réflexes, ne l'avait pas vu venir et ne put pas l'éviter...

Il n'était rien
Quelque chose d'incapable de bouger, d'accomplir le moindre acte, mais plein de souvenirs... Puis il se sentit déchirer en deux et Il devint Elle. Une déchirure plus profonde encore que celle du cœur, de l'âme... C'était son essence qui venait d'être fragmentée, et Il ne pouvait que chercher désespérément cette moitié qui venait de lui être arraché.
Elle était Elle.
Sa seule conscience du monde se réduisait à une douleur continue et dévorante. De simple boule de douleur au départ, avec une lenteur atroce, elle gagna du terrait, s'enflait, perdurait, brûlant impitoyablement chacun des centimètres de son corps jusqu'à-ce qu'elle prenne conscience qu'avant que la douleur n'atteigne le bout de ses doigts, elle n'avait pas eu de doigts. Puis, lentement encore, la douleur se calma, persistant néanmoins plus longtemps sur la paume droite de sa main. Elle était née, mais pas comme elle aurait du...
Une pièce noire.
Plus rien que du noir, tout le temps, a chaque seconde de chaque minute de chaque heure. Parfois un maigre raie de lumière qui annonçait la venue de la nourriture, mais jamais le moindre mot n'était prononcé. Elle n'apprit à parler qu'en collant l'oreille à la porte et en saisissant des morceaux de conversation à travers le battant de bois. et si la nourriture venais parfois, ce n'était jamais en quantité suffisante pour la rassasier, et le mal de ventre, la faim et la soif étaient omniprésents.
Le feu.
De noir, tout passa à rouge. La chaleur dévorante lui léchait les pieds et les bras, brûlant parfois une mèche de cheveux blancs tandis que ses pieds de petite fille couraient dans le bâtiment incendié. Tout le monde courrait... Dans tous les sens, les cris des agonisants et des gens qui paniquaient, les odeurs de chair brûlée qu'elle avait oubliées, et elle cherchait quelque chose... Comme si elle était tirée par un crochet, elle arrivais parfois devant un mur qu'elle devait contourner, perdue dans cet immense bâtiment gagné par les flammes, puis elle trouva : Un objet auquel elle ne donnais pas de nom, comme à beaucoup de choses, mais qui était à elle bien qu'elle ne l'ai jamais vu. Posé sur un bureau que les flammes attaquaient déjà. Majoritairement gris brillant, les flammes se reflétaient dessus, et il disposait d'un bout noir qu'elle s'empressa de saisir. Alors, elle se sentit enfin entière. Alors elle perdit la conscience et la mémoire.
La pluie et le charnier.
Il avait récupéré sa moitié. Son essence fracturée était à nouveau complète, mais elle avait changée. Elle ne lui appartenait plus de la même manière qu'avant, comme si son esprit avait développé deux manières de penser très distinctes. Mais a présent, il avait droit à la parole... Après six années passés dans un étuis, il avait perçu cette main qui s'était tendue vers lui et l'avait reconnue comme lui appartenant. Et il avait eu a nouveau envie de s'amuser... Et il avait enfin moyen de décider ce qu'il faisait de son corps. Il sauta, faucha, éventra, se régala des cris que poussaient les villageois apeurés et agonisants, le sang tâcha les cheveux blancs du corps qu'il possédait à présent, sa bouche était pleine de crocs dont il se servait pour déchirer, mutiler, tuer... Le massacre dura toute une journée. Puis le corps d'à peine douze années ne put plus tenir la distance, et il tomba inerte tandis que le poignard perdait la prise qu'il avait dessus...
Un chuintement dans le noir.
Elle entendait un rire et un bruit de conversation, mais elle ne voyait rien. Ça parlait d'un test d'une arme dont ils avaient eu l'idée... Il y avait peu de chances de succés, c'était pour cela qu'ils avaient capturé un voyageur - en l’occurrence une voyageuse - pour faire un essai. Et puis si elle y survivait... et bien on la tuerait et on armerait tous les autres de la bande. Mais cela ne marcha pas. Le couteau ouvrit tout son avant-bras jusqu'à l'os, et le sang coula à flots tandis qu'elle criait. La douleur éveillait un vieil écho en elle... Mais tandis que les armes magiques étaient posés, le sang devint noir, et la dague qui avait été posée sur une chaine non loin comme butin regagna la main de son légitime propriétaire tandis qu'elle arrachait ses liens. Le sang noir sembla se solidifier et recouvrir ses avants-bras, joignant les bords de la plaie, tandis qu'à nouveau sa bouche s’emplissait de crocs. Et le massacre recommença.
La forêt.
Il faisait pourtant beau... Mais il y avait cet homme à la chevelure écarlate et aux yeux flamboyants, elle était à bout de forces. Son arme restait désespérément au fourreau, il ne lui viendrait pas en aide tant que sa vie ne serais pas en danger de mort, sa conscience refoulée par la personnalité qui tenait le corps depuis sa naissance. Une personnalité qui, si elle était de même essence que le poignard, s'était développée toute seule. Elle ne put rien faire lorsqu'il balada sa main sur son corps frêle, lorsqu'il la mordit, la viola avant de s'écrouler sur elle, terrassé par une quelconque douleur. Tout recommençait... La terreur, la panique, la sensation d'impuissance qui lui déchirait le ventre non moins douloureusement que ce qui la fouillait de l'intérieur, et son corps incapable de se défendre...


Le cri qui jaillit des lèvres d'Ashiyu n'avait rien d'humain. C'était la plainte d'une âme suppliciée, qui subissait milles tourments en une fraction de seconde se répétant encore et encore...
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Sephiroth
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeVen 1 Juin - 20:50

Merveilleux univers que celui de la tourmente ! Les cris des suppliciés, massacrés et déchiquetés, le bruit des os fracassés et démantelés, ce goût métallique caractéristique qui s'immisçait sur sa langue grâce à ce parfum unique et enivrant flottant dans les airs, celui du sang, celui de la mort. Rien de tel pour ravir un démon ! Des carcasses désarticulées, de la terreur et de la douleur, des flammes et des rivières écarlates à perte de vue, quel dommage qu'il soit aveugle ! Il aurait tant aimé régaler ses yeux de ces mille atrocités, même s'il pouvait facilement s'imaginer les détails de cette barbarie environnante, lui-même ayant déjà tant et tant fait de boucheries à en faire mourir d'horreur le plus vaillant des hommes.
Oui, Sephiroth se réjouissait de cette salle des plus sinistres, semblant s'abreuver dans cette source intarissable d'agonie hurlante, au moins qu'il mit un moment à remarquer que la chère victime de son alter-ego infernal était devant lui. En plus elle avait l'air de se retourner de temps en temps, qu'est ce qu'elle foutait ? On aurait dit qu'elle l'attendait... Un sourire digne du monstre qu'il était naquit sur ses lèvres quand il se mit à penser que la pièce effrayant tant la pauvre fille qu'elle préférait rester près d'un assassin fou psychopathe et lié à son bourreau plutôt que faire cavalière seule entre les ruelles ensanglantées.

Et soudainement elle s'arrêta. S'il pouvait "sentir" les auras et ainsi savoir si oui ou non quelqu'un était proche ou pas, le demi-démon était en revanche parfaitement incapable de lire les émotions ou quoique ce soit à travers elles. Ne pouvant deviner qu'elle subissait un cauchemar des plus terribles, le guerrier crut alors qu'elle s'était simplement retrouvée devant un carnage encore un peu plus atroce que les précédents et s'en était retrouvée figée, le cri atroce qu'elle laissa sortir de sa gorge aurait pu interroger le bretteur de l'enfer si celui-ci avait pris la peine de bien l'écouter et de ne pas considérer que cette misérable humaine n'était qu'un résidu de déchet. Aussi ne se priva t-il pas se la rejoindre, pensant juste la balancer tête la première dans ce qui lui faisait peur, et lui donna un bon coup de pied pour la dégager de son chemin.

Mais à l'instant où il toucha la jeune femme, son sourire s'effaça alors que sa tête était soudainement envahie de centaine, de milliers d'images de souffrances, de peur, l'insupportable attente dans l'obscurité, la faim, la fatigue, un bâtiment familier en flamme, la fuite...cette douleur au plus profond de lui, celle qui le déchira, puis l'écorchement de son bras, on lui planta quelque chose contre l'os, il avait mal...et soudain un visage connu, le sien, ce sourire malsain, il reconnait cet homme. Deathbringer. Son alter-ego maléfique. Mais que fait donc ce fou ? Il la touche, cette gêne, cette honte...il la répugne. Et pire que tout, elle ne peut rien faire elle a beau se débattre encore et encore, rien n'y fait, ce monstre est invincible, il plante ses crocs dans son cou. Douleur encore, son destin est condamné, elle est impuissante face au roi de l'enfer et enfin la souillure, le viol, c'est la fin de toute dignité, de tout honneur, de tout espoir... Puis il s'écroule, au moins sa vie est sauve...mais plus rien n'a d'importance...
Et ça recommence, tout, la déchirure, la douleur, la peur, la rencontre avec le Porteur-de-Mort...
Et ça recommence encore...
Et ça recommence...inlassablement...
Éternelle douleur, éternelle impuissance...

Et enfin sous la force de son coup de pied, le corps de la supplicié échappe à son contact et Sephiroth redevient le destructeur de monde dans un sursaut, laissant échapper malgré lui un cri mêlé de souffrance, de rancune et de haine en titubant légèrement en arrière, haletant il tente de comprendre ce qui s'est passé. Cette sensation de déchirure...elle ne lui est pas entièrement inconnue, mais il ne l'a jamais vécu. Et ce bâtiment, lui il le connait, il en est certain...mais jamais il n'a rencontré cette fille par lui même avant aujourd'hui. Et surtout c'était quoi ce bordel !? Comment ça se fait qu'il ait vu tout ça ? Pire, qu'il ait VÉCU tout ça ? Tout est vrai, il en a la certitude, c'est comme si...comme si il venait de voir une partie de la vie d'Ashiyu, une partie sombre et douloureuse, l'agression de Deathbringer est la preuve que tout est réel, et qu'il l'ait vu en dernier signifierait que c'est la dernière chose horrible qui lui soit arrivé... Mais la première douleur était...elle n'était pas "vivante", c'est trop complexe, même pour lui, tout aussi soudainement.
Le guerrier ressent encore au fond de lui la douleur, et cette terrible sensation d'impuissance...celle qui annonce que l'on est rien, rien de plus qu'un jouet aux yeux d'un monstre, et cette souillure... Il secoua la tête, encore bouleversé de ces visions, de cette "vie" qui n'était pas la sienne, ses mains en tremblaient un peu tant le choc fut violent, même pour lui, le plus violent des êtres de ce monde, habitué à combattre et à se faire massacrer depuis des années, même lui ne put rester insensible à ce tourment. Il avait l'impression de le vivre, chaque fois, plusieurs fois...quelle horreur !

Mais depuis longtemps Sephiroth connait la technique pour vaincre la peur, les traumatismes et toutes ces atrocités qui rongent les cœurs humains : La Haine. Tout, tout était source et cible de sa rage féroce, s'il craignait d'aller face à un adversaire, il se mettait à développer l'animosité qu'il entretenait à son égard jusqu'à en devenir fou furieux et à lui bondir à la gorge. Et cette fois, le choc avait un parfait bouc-émissaire : Son alter-ego, ce monstre qu'il déteste déjà tant et est responsable de ce sentiment d'impuissance qui lui reste au fond du cœur, de cette douleur en son ventre qui n'est pas la sienne mais qui ne cesse pas, de ce sentiment de souillure... Rien de tel qu'un ennemi pour focaliser sa colère.
Cependant le guerrier sentait quelque chose de plus urgent à faire que massacrer le super-démon qui squattait sa tête alors que son visage se marquait d'un rictus meurtrier. Il voulait des réponses !! Et ça, seule Ashiyu, seule cette fille à la vie étrange, la responsable de ce mystérieux "partage" pouvait les lui donner ! Mais alors qu'il s'avançait, maîtrisant le tremblement de son corps par une fureur sans limite, les rouages du drame tournèrent doucement...

Le spectre-guerrier, boucher d'une ville fantôme, qui avait fait cauchemarder la pauvre jeune femme était toujours là. Mais si Sephiroth pouvait sentir les auras, il ne parvenait pas à percevoir celle-ci, réminiscence d'un carnage et simple esprit d'un autre plan, et ne pouvait se rendre compte qu'il fonçait droit devant puisqu'il se tenait sur son chemin. Lui ne voyait qu'Ashiyu, elle et elle seule et s'impatientait déjà. Se nourrir et se maîtriser par la colère provoque une certaine exacerbation des sens et rend particulièrement impulsif...et mal lui en pris, car un pas de trop le fit entrer en plein dans l'âme en peine et il se figea soudainement, en proie à quelques visions de cauchemar, "enfermé" dans ce fantôme...


Un enfant est volé par une troupe suspecte. Il est trop jeune pour comprendre ce qui lui arrive, il vient à peine de naître. Mais il souffre du voyage, même dans l'hospitalier royaume qui l'a vu venir au monde, il est épuisé, les secousses le rendent malade, être porté à pied, à cheval, en chariot, balancé d'un bras à un autre, il n'en peut plus...et s'il avait eu conscience de sa vie, il se serait crut mourant lorsque le voyage se poursuivit dans le terrible désert Gérudo. La sécheresse assécha sa langue qui devint muette, et la chaleur l'étouffa alors qu'il ne demandait qu'un peu de lait...lentement il succombait, terrassé par les conditions de la route et climatiques, il est mourant...
La souffrance...la souffrance est infinie...il n'a jamais connu la paix, la joie, le rire... Il ne connait que la douleur. Depuis toujours, tous les jours. On le frappe, petit enfant de quelques années, coup de poing au visage, de pied dans le ventre, on le frappe encore et encore, puis on passe aux fouets, aux bâtons, et un jour vient les seringues. Les injections.
Les poisons.
A chaque nouvelle aube la cauchemar recommence, petit corps affalé contre un rugueux sol de pierre, une assiette avec un fond d'eau et un misérable bout de pain, s'il connaissait le sens de la mort il l'appellerait. Mais il ne sait pas. Cela est atroce, il a mal, il souffre, on le violente à nouveau, et on teste un venin de plus sur cette petite carcasse. Il sent ses entrailles se déchirer, ses poumons s'embraser, son cœur cesser de battre à chaque nouvelle piqûre. Mais pourtant il vit. Il continue à vivre, et quelque fois il entend "quelle résistance". Il ne comprend pas...
Souffrance...
Il grandit...il souffre, mourant chaque jour de faim et d'épuisement, terrassé par quelques poisons ou par leurs effets persistants. Mais cela est normal. L'enfant ne connait que la douleur, il a grandi empoisonné et battu, rien ne le surprend. On ne lui apprend rien, on ne lui dit rien. Il n'est pas "Quelqu'un", il est "Numéro 1", le "cobaye le plus prometteur". Il n'est donc rien, et il souffre, encore. La mort vient l'étreindre chaque jour, mais jamais elle ne s'attarde, à chaque lune il sait qu'il est mort, mais il sait que les ténèbres s'ouvriront plus tard, et que la douleur recommencera...il pleure...
La Mort...
Chaque jour cela empire, tout est pire que la veille, il ne compte plus, il en est incapable, griffé, lacéré, empoisonné, il sent la maladie, le poison, tout le dévorer lentement, inlassablement. Qu'est ce que le "bonheur" ? Est-ce...la fin de la douleur ? Ce n'est qu'un rêve...la souffrance est éternelle... Mais l'enfant entend. Il commence à comprendre les "expériences". Pourquoi...pourquoi seulement lui ? Est-il seul ? Seul à souffrir ? Oui...on rit, on jubile, on s'extasie de ses tourments "Il est en vie !" entend-il crier au-delà de sa conscience alors qu'il se sent glisser. Voila le coma. Mais ses rêves eux-même ne sont que cauchemars. La douleur, les flammes désormais, la noyade, on tente tout... "Continuez" ordonne t-on. Et tout est essayé. Sa peau arrachée, son corps lacéré, ses muscles déchirés sous la tensions, sous les électrocutions, ses poumons à moitié éclatés, implorant de l'air. Il outrepasse les limites de la résistance, car il ne connait que la douleur, elle est normale, il ne sait pas qu'elle peut s'arrêter...mais ne savait pas qu'elle pouvait empirer.

On l'abandonne dans son cachot, dans son éternelle agonie durant plusieurs jours. Jours funestes, il le sait, quand son corps se répare, on lui fait encore plus mal. Mais s'il a peur, s'il pleure, il ne peut rien faire, enfant impuissant et désespéré, esclave de la torture et pantin des fous, et ce n'est pas la porte de sa cellule qu'on lui ouvrit enfin après cette silencieuse souffrance, mais celle de l'enfer.
On l'attacha sur la table, encore faible mais attentif. La curiosité fut sa seule chance d'échapper à la mort, il apprenait désormais, on lui disait ce qu'on lui faisait. Il découvrait tout, et tout ce que ça pouvait faire. Les blessures, les griffes et les crocs. Les brûlures, flammes d'un bûcher ou d'un sorcier. Les fractures, ouvertes ou internes, mais aujourd'hui il ne reconnaissait pas. Et il avait peur. L'inconnu l'étranglait d'avance malgré sa douleur. Et on approcha une nouvelle seringue. Un nouveau poison, plus puissant, mystérieux, d'une couleur étrange. Il avait très peur. Les poisons le détruisent, c'est horrible, il sent sa vie s'éteindre lentement, dévorée par un serpent dans son corps, et celui-ci le terrifie juste en le voyant. Il a un mauvais pressentiment.
l'injection fut comme toutes les autres. Une douleur aigüe, piqûre, puis la réaction du corps...mais cette fois-ci ce fut pire. Pire que jamais. Le venin ne lui rongea pas le crâne, ni lui brisa pas le cœur ou n'étouffa pas ses poumons. C'est tout. Tout s'embrasa, se détruisit, son corps tout entier mourait et renaissait, brûlé et régénéré, dévoré et recraché continuellement, il n'était pas "Sephiroth", il n'était plus "Numéro 1". Il n'était plus que Souffrance. La douleur incarnée, il mourait à chaque instant de douleur, mais chaque autre instant le rappelait à la vie pour mieux le tuer.
Monstre...
Il hurla, cria, agonisant, déchiré et anéanti, tué jusqu'à son essence même par ce poison bleuté durant sept longs et atroces jours où son corps périt définitivement. Le petit enfant, volé à sa mère, puis battu, brûlé et empoisonné venait de mourir. Il ne restait plus que cet être suffoquant aux cheveux blancs, parvenant à peine à respirer, à demi-conscient, trop pour être mort, mais pas assez pour savoir qu'il est en vie.
Mais son esprit revient vite, il se sent étranger, il n'est plus lui. Il n'est plus Rien. Il n'est pas quelqu'un, il n'est pas un esclave de torture, mais il ne sait pas ce qu'il est. Simplement...il a le sentiment d'être...autre chose...et on vient à nouveau le voir, on dit que c'est un succès. Et pour la première fois il sait que la douleur n'est pas normale...il sait qu'il est le seul à vivre cela. Il ne veut plus, et s'enfuit, il court, terrifié, jamais il n'a marché pour sa propre vie, il s'enfonce dans l'inconnu. Il a plus peur que jamais, mais la peur ne fait pas mal...
L'enfant aux cheveux blancs s'échappe, vole un sabre qui scelle son destin, et embrase tout le bâtiment. Puis il déguerpit et s'enfonce dans le désert, il ne connait pas le désert, il ne connait pas le monde...il ne sait pas que l'air lui-même peut être fatal. Le soleil, enfin il le voit, lui brûle les yeux...le sable, poussière de tempête emportée par les vents lui rentre dans le visage, dans les plaies et le pique. Et la chaleur...il craignait les flammes, mais il ne connaissait pas les températures extrêmes. Il suffoque le jour, desséché, et tremble la nuit, épuisé et perdu. Parfois quand il se retourne, il a l'impression de voir quelqu'un le suivre, grand silhouette vêtue de noir, portant une faux à la main, mais vision éphémère qui cède soudain place à des monstres. les hommes ne sont pas les seuls à lui faire du mal...
Durant des jours, des mois, il marche. Marche. Encore. Et rien. Rien que la souffrance encore. Peut-être était-ce vrai ? Il n'existe que ça ? Ses plaies le brûlent, son corps succombe, la vie l'abandonne...tout son être réclame du repos, la paix...mais il ne sait pas ce que c'est, et il avance, encore...l'ombre en noir se fait parfois plus présente, mais disparaît tout aussi soudainement. Il finit par ne plus pouvoir penser, par ne plus être conscient, il abandonne tout. Espoir, avenir, sabre, vie...un pas, un autre, un douleur, une torture...tout cela...l'entraine vers sa fin...
Premier sang.
Il se bat contre une femme, une...Gerudo lui a t-on dit. Mais il est jeune, petit, et encore faible...il parvient à l'abattre, mais quelque chose lui fait soudainement très mal. La douleur est revenue ! Il a le ventre transpercé. Douleur...il retire la lance, se labourant un peu les entrailles. Cela faisait un moment qu'une telle souffrance ne lui était pas arrivé... Et pour la première fois il a peur, et il souffre, mais pas pour lui. Son ami est blessé. Il craint qu'il ne meurt, il pleure à nouveau, il tremble, son cœur se serre, son abdomen saigne, le cauchemar recommence...
Puis la marche à travers le désert reprend, et vient la séparation. Il est à peine adolescent, mais il souffre déjà à nouveau. Les hommes ont peur de lui, tout comme lui a peur d'eux. il est à nouveau seul, mais il craint la peur, il ne veut pas trembler à nouveau, car la peur attire la douleur. Et plus il a peur, plus il a mal, et la souffrance le terrifie... Alors il chasse sa frayeur, et il commence à l'attaquer à sa source. Il se bat, il tue la peur, il tue la douleur. Mais celle-ci revient, et il découvre quelque chose...la colère. La Haine, plus puissante que la peur, et elle lui permet de vaincre la souffrance. Dès lors il commence à y succomber, à en devenir adepte, puis maître.
Rage et Folie.
Les souvenirs s'accélérèrent, tout en durant une éternité. Tout n'était plus que retour en arrière, répétant toujours la même situation, le même geste, à une pensée différente. Les années s'écoulaient, et que jour se passait comme le précédent. La rage dévorait son esprit, et surpassait la douleur qu'on lui infligeait, et chaque fois il élevait sa colère encore un peu plus haut pour ne pas succomber à ses plaies. Les épées fendaient son corps, les lances le transperçaient, les griffes le déchiraient, les crocs le brisaient, les magies le portaient à l'agonie. Mais plus rien ne l'arrêtait. Désormais il n'était plus impuissant. Il était fort, et il pouvait tuer. Il pouvait infliger une douleur plus grande encore que celle qu'il subissait, il pouvait tuer par la souffrance. Il abandonnait sa conscience à la haine et se battait.
Et cela recommençait...lacéré, tranché, déchiqueté un jour.
Et cela recommençait...brûlé, transpercé, fracassé le lendemain.
Inlassablement, cycle vicieux de la violence qu'il nourrissait, il apprit à vaincre la douleur. Mais il la subissait toujours. Il était seul, partout, toujours. Contre les loups il était seul. Contre les hommes il était seul. Et plus il s'enfouissait dans la haine, plus la souffrance augmentait, mais plus il faisait appel à sa rage, plus il s'isolait. La solitude le forçait à sombrer dans la colère, mais le noyait dans ses blessures. Cyclone infini, aspirant l'univers et sa vie.
Il revoyait les visages de chacun des pauvres gens qu'il a tué, massacré pour vaincre la douleur de son enfance, les familles détruites et balayées pour éloigner ses blessures d'aujourd'hui, chacune de ses créatures qu'il a attaqué sans raison, chacune de ses plaies qu'il a ouverte en voulant fuir la douleur. Il les ressent toutes. Les blessures, les milliers, les millions de lames, de pointes, de griffes et de dents, les flammes et les éclairs, tout ce qui a traversé sa chair et détruit son corps. Tout. Tout recommence. Ces innombrables souffrances qui l'ont dévoré sans cesse, ce nombre incalculable de fois où il a lui même marqué sa propre peau du sceau de la torture par le feu, par le sang.
La fin.
Et maintenant Deathbringer. Il le voit, s'échappant de son corps, invoquant un nouveau masamune, plus grand, plus puissant. Il traverse un roc, il est fracassé contre le sol, frappé, incapable de se défendre et massacré. Puis la transformation du Démon, la peur qui resurgit, ce sentiment d'impuissance qui l'assaille, le désespoir l'envahit... Puis lui-même cède à la folie et se métamorphose. Sa peur augmente, il sait qu'il peut en mourir, il sait ce qui lui arrive, il craint, un mauvais pressentiment... Il se voit déjà mort...
Et chaque coup échangé brise les os, détruit les corps des deux dieux, fracassants broyant et déchirant, brûlant par la magie ou arrachant par la force, puis la super-nova...le soleil qui désintègre continuellement son être, il se sent mourir à chaque instant, plus terrible souffrance que toutes les autres, et interminable...encore, il brûle, brûle, fond, mais ne meurt pas, son corps le demande, son âme l'implore. Il faut que cela cesse, mais ça continue encore et encore, puis l'explosion. La fin. Il se croit mort...
Il n'a plus de vivant que le nom. A son réveil, son corps entier est douloureux, empoisonné par une maladie dévorant ses os, ses yeux ont succombé. Il est aveugle, la peur le reprend, la douleur commence déjà à le gagner, il souffre...encore...
Mais sa vie reprend...les carnages incessants recommencent, à jamais...tranché, dévoré, il compte sur sa colère et recommence à aggraver sa douleur pour la vaincre, il veut se venger. Mais il ne sait plus de quoi, il ne sait plus pourquoi. Il n'a plus que la douleur en tête, il n'a jamais eu que ça. Il frappe, souffre, tue, et meurt à chaque instant. Jamais assez...Ce n'est jamais assez...mais c'est depuis toujours déjà trop...

Et ça recommence. Toutes ces douleurs. vingt et un ans de souffrances incessantes, déchiré brûlé dépecé brûlé tranché rongé déchiqueté croqué griffé brisé broyé écorché apeuré écrasé empoisonné fracassé anéanti terrassé mutilé. Depuis sa naissance jusqu'à cet instant, il les revoit, il les revit, toutes et toutes, chacune, n'en manquant aucune, à jamais, depuis toujours, il en meurt, il sent sa vie céder sous ces blessures revenant toutes soudainement. Ces infinies plaies qui volent sa vie et qui y mettent fin, sa rage ne peut plus le sauver. C'en est fini pour lui...
Et ça recommence...ce n'est jamais terminé... Désormais il le sait...
Et ça recommence...



Sephiroth lâcha son épée géante, et hurle à la mort, rugissant son éternelle douleur qui transperce son corps qu'il sent exploser sous cette déferlante insoutenable de souffrance, il se tient la tête à deux mains et crie son malheur. On entend dans ce chant désespéré de tourments tout ce qu'il a connu, on respire son cauchemar, on sent sa peine...il n'en peut plus, la douleur recommence, recommence...son corps se brise à nouveau et implose, encore et encore...plus rien n'existe. Seul la souffrance et la peur. La peur que cela ne s'arrête jamais. Comme autrefois. Il n'y a que ça...
Rien n'a changé...
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Thomas Deykyl
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeDim 3 Juin - 4:58

Juste avant de défoncer un autre mur, j'entendis un cri qui me glaça le dos. Crispé, je me tournai vers la direction d'où ça venait. Ce cri semblait venir de Ashiyu. Que lui était-il arrivée? Était-ce l'autre psychopathe qui tentait de lui faire du mal, était-elle tombée quelque part, était-elle en danger pour commencer? Je retournai sur mes pas afin d'aller voir. Malgré le fait que je savais pertinemment qu'elle allait me renier si j'allais à son secours et que j'allais probablement être remercié comme une merde, mon réflexe fut d'aller dans sa direction, incapable de résister à un appel à l'aide d'une jolie jeune femme. Mais cette fois, contrairement à l'aller, je courais, passant par les chemins que j'avais créés. Puis j'entendis un nouveau cri, mais cette fois plus masculine... Le fou à lié..? Mais bon sang, que se passait-il!?

Je me dirigeai dans la direction du second cri. On ne sait jamais, peut-être que dame Ashiyu était avec lui? Je me fiais à ce vague espoir que les deux individus soient restés ensemble. Je me sentais presque mal de les avoir abandonnés, surtout Ashiyu aux côtés de l'autre écervelé de psychopathe. Puis, en détruisant un mur, je touchai presque à deux esprits en train de se bagarer, une bagarre qui serait, en temps normal, terminée par la mort d'un des deux combattants. Je reculai d'un pas, je n'avais pas envie d'être impliqué dans ça et découvrir qu'ils pouvaient nous faire du mal ou que si on les touchait ils allaient devenir consistants et nous attaquer par la suite. Toutefois, malgré ma prudence, l'un d'eux se fit arracher la tête, qui tomba sur mon pied. Alors, l’horreur commença.

---------------

Les sacrifices

Le moment tant attendu était finalement arrive. J’allais voir le monde de la lumière, celui dont j’avais tant entendu parler, voir la flore de ce monde, la faune et ce fameux soleil. J’avais préparé ce jour depuis fort longtemps déjà, ayant sacrifié certaines amitiés, plusieurs confiances étaient brisées, et j’étais maintenant un renégat, haïs de tous et recherché par les nobles du monde du crépuscule. Mais tous ces sacrifices en valaient la peine, j’en étais persuadé. Je me dirigeai vers les sorciers sous mon autorité. J’avais dû en menacer certains d’entre eux, alors que d’autres étaient venus de leur propre gré, voulant eux aussi voir ce qu’était ce fameux monde de la lumière. Sous mon ordre, ils me lancèrent un léger sort de protection, censé me protéger du climat complètement différent du nôtre, puis ils ouvrirent le portail. Au moment où j’y mis les pieds, tous les sorciers qui maintenaient le portail ouvert eurent de grandes convulsions, avant de tomber par terre, remuant fortement comme un poisson hors de l’eau. Puis du sang sortirent de leurs yeux, de leur nez et de leur bouche, puis ils cessèrent de bouger. Seul l’un d’entre eux se releva avec peine, malgré la douleur horrible dont il faisait face. Puis il me poussa dans le portail, le refermant par la suite. Ce fût le dernier affront que je fis au peuple du crépuscule, et le commencement de mon tourment.

La haine

Le soleil. Cette énorme boule de lumière dans le ciel qui éclaire les différents peuples de ce monde, qui réchauffe les cœurs et nourrissent la flore, cette même boule qui m’avait fait venir ici, était en train de me torturer, brûlant ma peau. Je me réfugiai au seul endroit à proximité, sous un énorme pilier brun soutenant un étrange toit vert. Les brûlures se calmèrent, mais ne cessèrent point. Toutefois, au lieu de me torturer, elles me faisaient simplement mal. Cette douleur était supportable, au moins. Mais ce n’était que la douleur physique, celle psychologique ne se calma pas, au contraire elle s’amplifia lorsque ma lucidité revint complètement. J’avais été trahit par mon peuple qui m’avait abandonné dans ce monde hostile, et je leur vouais désormais une haine bien visible. Je regardai aux alentours. Il n’y avait aucun moyen pour moi d’éviter la lumière sans sortir de ma cachette, le prochain abri était beaucoup trop éloigné de moi afin que je puisse le rejoindre sans recevoir la torture du soleil.

La souffrance

Après avoir passé près de 3 heures sous mon abri de fortune, le soleil me poursuivait, descendant vers ce qui semblait être une montagne, faisant ainsi de mon petit refuge un endroit hostile. Je courrais, me protégeant le visage, dans une direction qui m’était parfaitement inconnue, ma peau brûlant comme si j’avais été marqué au fer rouge partout sur le corps. Je fumais des bras, qui étaient bien mis en avant afin que je ne sois pas aveuglé. Puis la souffrance fut trop grande, me forçant à me plier en deux tellement c’était insupportable. Je criais et criais, à un tel point que ma gorge me faisait presque aussi mal que tout le reste de mon corps. Puis ce fut le noir total. Je ne voyais plus rien, je n’entendais plus rien, je ne sentais plus rien. Non. J’entendis, très légèrement, ce qui semblait être des voix avant de sombrer dans le coma.

L’impuissance

Ce sentiment d’impuissance, lorsque l’on se sent inutile ou encore quand on ne peut rien faire malgré la forte volonté dont on fait preuve, fut le fardeau de mes 5 premières années passées dans le monde de la lumière. Chaque jour, afin de tenter de m’habituer à la lumière du soleil, je sortais dès l’aube, au départ quelques secondes, puis presqu’une minute, et à la 4ième année passé ici, je pouvais passer plusieurs heures avant que mon corps ne soit plus capable de supporter toute cette lumière. Mais le choc le plus total fut quand je me rendis compte que j’avais presque perdu ma magie, cette même magie qui avait fait de moi le plus puissant élève de l’académie de magie du monde du crépuscule, celle qui me rendait si fier et faisait de moi un twili craint et respecté par tous. Ce manque cruel de puissance me fit défaut par plusieurs moment durant les 15 premières années de ma vie passé dans ce monde, Hyrule, où je me faisais frapper, mordre, griffer, piétiné et même giflé par ce manque de pouvoir, cet impuissance que la vie m’avait malheureusement donné. Je regrettais amèrement ce que j'avais fait afin d'en arriver là, toute les trahisons que j'avais fait, tout le mal que j'avais causé, toute la souffrance endurée par ma faute, toute la haine qui faisait rage dans le coeur du peuple du crépuscule, tout ça me faisait désormais plus mal que tout le reste.


---------------

Lorsque je repris conscience de ces souvenirs, je criai d'angoisse, tombai à genoux, mes mains par terre, fondant en larme. Alors que je pensais m'être débarrassé de cette culpabilité qui m'avait rongé durant tant d'années, elle refaisait surface, me rongeant de nouveau. Pourquoi étais-je toujours en vie, alors que j'avais sacrifié tant d'amis, de collègues, et de gens innocents..? Je me relevai après une trentaine de secondes, toujours en larmes. J'avais déjà réussis à surmonter cette épreuve troublante, j'allais le refaire..! Une femme m'appelait à l'aide, après tout!! Plus déterminé que jamais, cette fois au lieu de ne créer qu'un trou dans les murs, je les détruisais entièrement, ne laissant absolument rien de la maison ou des ruines qui se trouvaient dans mon chemin. Je ne voulais pas que ces choses grotesques et répugnantes me touchent de nouveau. La haine m'envahissais, et rien ni personne ne pourrait m'arrêter.

Lorsqu'un esprit ou un morceau d'eux venait vers moi, soit je me penchais ou alors je me protégeais à l'aide de débris assez gros pour me servir de défense. À la 6ième maison qui disparu, je pus finalement voir Ashiyu et l'autre homme aux cheveux blancs. Apparemment, il leur était arrivé la même chose qu'à moi, ils avaient revécut un moment traumatisant de leur vie. Dans le cas d'Ashiyu ça devait être épouvantable, mais quel moment pouvait traumatiser un homme aussi sans émotion que l'autre psychopathe? Ça devait être un moment joyeux de son enfance, comme lorsqu'il se faisait berser par sa mère, en face du foyer, alors qu'elle lui chantait une berceuse pour l'endormir? Bref, je me dirigeai vers eux, mon sentiment de haine diminuant peu à peu alors que je m'aprochais d'Ashiyu.

(hrp: Wow lol et dire que j'avais peur de ne pas être inspiré lors de ce post ^^")
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Ashiyu
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeDim 3 Juin - 15:45

Un choc soudain dans le mollet la fit tomber au sol, la soustrayant à l'emprise du spectre et la laissant en larmes s'affaler sur le sol. Tout... tout en même temps... et pleins de choses dont elle ne se souvenait pas auparavant qui l'avait frappée comme une pierre... C'était quoi cet incendie ? Elle ne se souvenait pas d'avoir jamais eu aussi faim que le début... et cette sensation de déchirure atroce, ce feu qui façonnait son corps... Autant d'énigmes qu'elle ne s'expliquait pas, tout le reste pourtant elle le comprenait.

Le massacre des villageois... Les souvenirs, la encore, l'avait fuit des années durant, mais elle ne pouvait nier la véracité des fait puisque la scène qu'elle avait laissée était la même qu'elle avait découverte en s'éveillant. La joie qu'elle avait éprouvée à ces massacres la terrorisait, et ses mains se portèrent à sa bouche comme pour essayer d'en ôter le gout du sang qu'elle sentait encore dans sa gorge. Pas de temps pointues, pas de marques noires sur son corps... Les yeux de la jeune femme se posèrent sur son poignard. Elle avait l'obscure certitude qu'il était lié à tout cela, même si elle ne savait pas de quel manière. Il était lié à sa survie aussi... Cette fois ou, elle s'en souvenait aussi à présent, les armes magiques, les fils qu'elle parvenait à faire sortir de ses doigts, avaient étés greffés à même l'os de ses bras...

Et comme si cela ne suffisait pas, elle avait revécue
cette scène... Ces yeux rouges qui la hantait dans son sommeil, a chaque fois qu'elle fermait les yeux... Cette sensation de ces mains sur son corps qui lui donnait envie de vomir son dégout et dont elle ne parvenait pas à se défaire, la morsure, dont elle portait toujours la cicatrice et cette chose immonde qu'il lui avait faite et qui, pendant tout un mois, l'avait presque poussée à se suicider... Mais elle avait appris à aller de l'avant, et elle s'était forgée une carapace qui avait volée en éclat au contact du spectre.

Tremblante, prostrée au sol, elle essayait tant bien que mal de se soustraire à cette spirale de folie qui la menaçait. Se relever, encore... avancer, toujours... Ne pas regarder en arrière, toujours garder les yeux droit devant soi et avancer...

Un nouveau cri derrière elle l'encouragea à sortir de ses souvenirs et au prix d'un nouvel effort de volonté, elle se força à regarder ce qui se passait. Encore hantée qu'elle était, elle ne pouvais pas se permettre de se laisser abattre encore... Elle devait attendre au moins d'être hors de danger, et ensuite seulement elle se laisserait aller aux larmes et à la panique. L'adrénaline agissait comme un baume, et bientôt son esprit devint aussi glacé et acéré qu'un pic de glace. Elle regarda alors derrière elle.

L'homme aux cheveux blancs criait. Son arme était tombée au sol, le fracassant, elle devait être monstrueusement lourde... Le cri déchira un peu plus l'âme d'Ashiyu, manquant briser la vague de froid qui s'était emparée d'elle face à la crise. Elle serra les dents, ferma les yeux et refoula la panique de tout son cœur. Il fallait qu'elle le sorte de la... Même à son violeur, elle n'aurait souhaité en rien ce qu'elle venait de subir, et cet homme monstrueux ne lui avait pas fait de mal après tout... En revanche, elle ne parvenait pas ) se relever, ses jambes tremblaient trop... Alors elle allait le faire tomber. Après tout, même involontairement, il l'avait sortie de son tourment... Elle tendit la main pour saisir la cheville du combattant, mais se figea. A l'instant ou sa main avait touché la cheville, tout devint un cauchemar.

Le tourbillon de souffrance était intense. Souffrance des coups auxquels on ne pouvait résister, souffrance de poisons que l'on ne pouvait repousser, brûlure interne, terreur de tous les instants... et toujours cette souffrance dominante, cette terreur qui fige sur place le plus endurci des hommes, et le caractère inéluctable de la douleur... Un jour, le feu salvateur mais qui consomme tout sur son passage, une arme beaucoup trop lourde mais qui est notre seul chance de s'en sortir dans ce monde que l'on ne connait pas... Le sable, qui mets la peau à vif, s'insinue dans la gorge et bloque la respiration, se glisse sous les paupières et nous griffes les yeux... Et peu à peu, le rejet des hommes, la haine grandissante qui ne fait que cacher la peur et la souffrance... Ce sentiment de ne pas avoir avancé bien que les jambes marchent, d'en rester au même point depuis une éternité...

Au prix d'un immense effort de volonté, Ashiyu ferme les yeux, serre les dents à s'en faire mal à la mâchoire, et refuse l’accès à son esprit de ses propres souvenirs qui viennent l'assaillir encore. Elle tire violemment sur la cheville qu'elle agrippe de toutes ses maigres forces, et alors les visions cessent. La jeune femme reste au sol, prostrée, ses membres tremblant convulsivement, les larmes inondant ses yeux et elle voit floue. Dans sa tête se mélangent les souvenirs de ses propres traumatismes et ceux de l'homme aux cheveux blancs, Sephiroth... Elle se met à gémir, désespérée.

Mais a nouveau des années de vie reprennent le dessus, et elle essaye de reprendre son souffle.
Il faut sortir... Elle se concentre sur cette phrase comme si sa vie en dépendait, ce qui est sans doute le cas...
Il faut sortir. Cette certitude, peu à peu, s'encre dans son esprit de façon indélébile et elle ordonne à ses membres de cesser de trembler. Ça ne marche pas, alors elle frappe le sol de ses poings.


"Arrête de trembler !"

Une présence, venant de sa dague et qu'elle connait a présent, semble animer sa main pour la saisir. Elle la repousse, serre ses mains l'une contre l'autre. Elle ne veut plus laisser les commandes à cet objet qui a massacré tous ses proches... Et soudain, se mêlant à l'amour étrange qu'elle éprouve pour l'arme, elle ressent une haine indescriptible. Elle serre plus ses mains l'une contre l'autre.

Il faut sortir d'ici. Peu à peu, elle parvient à calmer les tremblements. Alors elle prend appuie sur ses bras pour se redresser, se retrouvant à quatre pattes, ses cheveux blancs tombant devant son visage, cachant sa vue de toute façon gênée par les larmes. Elle s’oblige à les carter, et passe sa manche sur ses yeux pour dégager les larmes.
Il faut sortir d'ici. Non loin, elle aperçoit Mistgun. Elle l'avait presque oublié... Elle force ses lèvres à cesser de trembler, elle a besoin de pouvoir parler...


"Mistgun... viens m'aider."

Elle désigne Sephiroth, amorphe sur le sol. Il a l'air profondément choqué, ébranlé... S'il s'agit de sa vie qu'elle a vue, elle ne peut pas s'en étonner. Et par pure humanité, elle ne peut tout simplement pas le laisser la.

"Il... Il faut sortir d'ici... et on peut pas le laisser la... trop horrible..."

Sentant a nouveau les larmes lui monter aux yeux, elle passe une minute à se concentrer pour les refouler. Elle ne peut pas se le permettre, elle ne peut pas.
Il faut sortir d'ici.
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeMar 5 Juin - 16:51

La vision de cauchemar de Sephiroth prit brutalement fin lorsqu'Ashiyu le fit tomber, le sauvant ainsi du spectre qui l'assaillait de ses souvenirs...d'une vie entière de souffrance. Mais si il cessait enfin de revivre chacun de ces supplices, chaque seconde de l'agonie qu'avait été sa vie, lui en avait été profondément meurtri. Tant dans son corps, encore tremblant au souvenir de trop nombreuses fois revécu des innombrables blessures connues, que dans son esprit, son peu de volonté dicté par une folie sanglante et aveugle avait été balayé par cette avalanche colossale de douleurs infernales et il semblait que chaque meurtrissure du passé venait de le frapper à nouveau, le marquant une nouvelle fois d'une cicatrice toujours plus immonde...
Mais surtout il avait réalisé...réalisé que tout avait été vain, depuis toujours. En se faisant haine vengeresse, il croyait soulager sa peine et chasser la douleur, et il n'avait cessé d'entretenir sa violence au point de la déverser comme une cascade de mort à loisir sur qui bon lui semblait, massacrant sciemment coupables, criminels et innocents, se justifiant par son habile rancœur avant de poursuivre l'ascension de sa cruauté... Le demi-démon pensait ainsi faire disparaître la peur, la souffrance, et se venger de ceux qui lui ont infligé ces supplices. Et il croyait que cela marchait, chaque bataille se soldant par le trépas de ceux qu'il jugeait universellement ennemi, mais ce n'était pas suffisant...pour étancher sa soif de sang et enfin être libre il lui fallait tous les exterminer, et dès qu'une guerre se terminait il se jetait dans une autre, quitte à la provoquer lui-même.
Là était son erreur, il n'était qu'une brindille emportée par un torrent de fureur et de barbarie, il n'avait rien mené...lui qui se croyait supérieur et maître de son destin n'avait fait que suivre des illusions et se noyer lui-même dans ce flot funeste. Sephiroth croyait à la résolution de la violence par la violence, mais il ne s'aperçut pas qu'en entretenant ce tourbillon de haine, ce n'était pas les autres qu'il détruisait mais lui-même. Désormais il le savait, il l'avait vu, il avait compris...

I
nutile. Depuis le début tout avait été inutile. Sa faute, sa plus grande erreur, a été de prendre le mauvais chemin depuis qu'il était sorti du désert Gérudo. Son sens de l'orientation catastrophique aurait-il joué un rôle dans l'échec de sa vie ? Sans même qu'il ne le sache, deux choix s'étaient offerts à lui : Se faire oublier, ou sombrer dans les ténèbres et le sang... A cette époque enfant, il ne connaissait pas le monde, il ne connaissait pas les humains, ne savait pas combien d'entre eux étaient bons, il les avait revu tous ces pauvres gens. Innocents et bienveillants, il leur avait secrètement envié leur bonheur, leur vie paisible, et leur avait fait payer d'avoir ce qu'il n'avait pas en leur arrachant par le fer jusqu'à leur âme...
Mais Sephiroth n'avait pas réalisé alors qu'il avait eu tant de fois la possibilité d'échapper à cette rage perpétuelle, il lui aurait suffit d'aller leur parler, de leur demander...d'être un peu "humain" au lieu de se bercer lui-même d'illusion et de colère. Toutes les fois où il s'était répété que les Hommes étaient des salopards, des traîtres, qu'il fallait tous les détruire, les anéantir, les haïr...toutes ces fois il se mentait à lui-même, se raccrochait à la seule chose qui semblait fiable : Un sabre hanté, croyant que sa dureté légendaire sauverait son corps et son âme, mais sa foi en l'acier le condamna au contraire à souffrir...tous ces combats, toutes ces cicatrices...il en était la seule et unique source, lui-même origine de sa souffrance.
Ne sachant vivre, il marchait dans la mort, car il était plus fort, plus puissant, et croyait que s'imposer le protégerait et lui faisait ressentir constamment ce besoin devenant irrépressible de se battre, pour se convaincre qu'il était meilleur, qu'il n'était plus en danger...mais il ne voyait pas qu'il dévorait sa propre vie au fur et à mesure de ses carnages.

Le fantôme le lui avait montré. En revivant toute sa vie, détruite par sa propre fureur, le guerrier s'était revu à chaque fois, et à chaque lame qui le transperçait il criait au fond de lui "Pourquoi !?", la souffrance qui le ravageait à chaque fois engloutissant sa haine et sa rancœur pour laisser la place aux pleurs, et il avait pu prendre conscience de toutes ces fois où on lui laissa le choix, de toutes ces fois où il se berça de mensonges... Ce ne sont pas les Hommes son pire ennemi, ni Deathbringer, mais lui et seulement lui, lui qui brisa son propre corps, qui dévora sa propre chair, qui consuma sa propre vie... Issu du roi des Enfers, il en était l'incarnation des flammes depuis qu'il choisit de laisser ses pas le guider sur un sentier de sang, et peu à peu il brûlait sans s'en rendre compte, peu à peu rongé par le brasier et mourant lentement...
Tout avait été inutile.
Tout avait été une erreur...
Cette révélation lui causa un choc plus considérable encore que les souvenirs hantés. Sephiroth réalisait que tout était de sa seule faute, toutes les souffrances qu'il avait revu, c'était lui qui en était à la source, s'il n'avait pas été aussi aveugle, rien de tout cela ne serait arrivé, et ce spectre qu'il ne sentait pas n'aurait pas été si violent, il ne savait pas ce qui s'était passé mais savait cependant que si sa vie défilant devant ses yeux avait été si douloureuse, c'était à lui qu'il devait s'en prendre... Il aurait pu arrêter de se détruire lui-même, se mêler aux Humains qui, si faibles comme le dit-il si souvent, lui auraient un jour pardonné, et il aurait pu vivre paisiblement, être enfin utile, faire quelque chose de sa vie, et tenir loin de lui la souffrance et la peur à l'aide de rire et de plaisir...
Si souvent il avait vu des gens lui faire face ensemble, se soutenant, se faisant confiance, si souvent il avait vu des familles rire aux éclats. Peut-être aurait-il pu y avoir droit lui aussi...s'il ne s'était pas nourri d'obstination aveugle, s'il ne s'était pas trompé toutes ces années.

Sephiroth restait affalé par terre, sa main puissante crispée sur son sabre, hagard et ne semblant avoir de vivant que le nom. Dans sa tête à la réflexion pourtant si prompte, c'était le maelström. Une tempête déchainée entre sa vie telle qu'il l'a vécu tout ce temps, sa vie telle qu'il venait de la voir et revoir, de la souffrir et ressentir, mais aussi de ces pensées, études et analyses, décortiquant chacune des deux visions qu'il avait pour comprendre, pour tenter de savoir alors qu'il se mourait spirituellement, dévasté par son échec constant, tous ses repères, ses idéaux si noirs soient-ils et ses objectifs venant de voler en éclat. Et à cet ouragan déchirant tout son être s'ajoutait un terrible poids qui venait de le frapper, achevant l'agonisant guerrier :
Il n'avait plus rien.
Absolument rien.
Le néant.

Sa vie ? Elle ne valait rien...pas même à ses yeux apparemment au vu du traitement qu'il lui a réservé.
Son sabre ? Rien de plus qu'un bout de ferraille auquel il a cru bon de s'attacher, maudite épée qui le laissa succomber à sa propre destruction.
Et il ne pouvait rien voir de plus...son manteau n'avait jamais été qu'un vieil objet à son goût, réalisant que c'était sans doute l'un des seuls plaisirs qu'il connut sans son existence embrumée. Et il n'avait rien d'autre.
Car il ne s'était attaché à rien, consumé par la colère il ne voyait ni n'estimait plus rien.

Sephiroth restait à terre, claquant légèrement des dents, le bout de ses membres tremblant un petit peu, seules preuves qu'il respirait encore. Incapable de se relever, incapable de revivre. Il se sentait mort, mort à chaque blessure qui l'avait à nouveau ravagé, et ne pouvait imaginer revenir, perdu dans un vortex cataclysmique de souffrance, de peur, de remords, de dégoût. Son cœur de fer rugissait sa colère et l'appelait à se relever et anéantir la planète, mais s'opposait son âme désormais restaurée, du moins ranimée, qui lui criait de ne pas obéir à la haine et de chercher la paix plutôt que vouloir la provoquer. Et il réalisait...le cauchemar continuait...
Il était demi-démon.
Moitié humain. Sincère et paisible, noble d'âme, juste et raisonné.
Moitié Démon. Furieux et meurtrier, assoiffé de sang et aveuglé par la guerre.

Déchiré, il succombait à la tempête de son esprit, égaré entre ses tourbillons barbares et ses cyclones de conscience. Sa souffrance d'il y a treize ans revenait, lorsqu'il perdit son humanité pour devenir un monstre...la douleur...était semblable...perdu entre deux êtres, entre deux âmes, il se tenait au bord de la mort et cherchait son salut, désirant que tout cela s'arrête...mais il était la seule clé, et il lui fallait maintenant de force trouver la porte qui le sortirait de cet enfer.
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Thomas Deykyl
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeDim 1 Juil - 6:10

He merde, comme si ce n'était pas suffisant que les fantômes, d'un simple touché, pouvaient nous rappeler nos pires souvenirs, il fallait en plus que je sois le seul apte à marcher, Ashiyu étant presque en train de fondre en larmes et le cinglé aux cheveux argentés Charlemagne (mou comme une limace, inapte au combat, etc.) par terre..! La seule option qui me restait était d'attendre qu'Ashiyu se sente capable de marcher, et de trimbaler l'autre boulet. L'autre option, plus simple, était de les laisser là, mais c'était inconcevable, je le regretterais probablement encore plus que la mort des sorciers dans le monde du crépuscule, car j'avais cette fois la chance de pouvoir les sauver. Je m'approchai de mes deux compagnons de fortune et me penchai vers Ashiyu.

Ça va aller, je vais vous sortir de là... Reste à savoir par où aller...

Je me relevai et me dirigeai vers l'autre gars. Il gisait là, par terre, et si ça n'avait pas été de sa poitrine qui montait et descendait dû à sa respiration, j'aurais facilement put croire qu'il était mort à cause de sa vision. Je me penchai et le pris sur mes épaules. Il était vachement lour quand même..! Ne pouvant pas le garder balancé sur mes épaules, je le pris en sac-à-dos. C'était déjà moins pénible, mais étrangement il penchait plus d'un côté que de l'autre. Je regardai, la seule chose qu'il avait était son épée. Ce n'était quand même pas ça..! Je la fis tomber et je faillis tomber sur le côté lorsque le poids supplémentaire s'enleva.

Qu.... HEIN??

Son épée était aussi lourde que ça!?? Je me penchai pour la prendre, et en effet elle était très lourde pour une épée. En plus de l'autre gars dans mon dos, je ne pourrai pas tenir bien longtemps comme ça. Je me mis à marcher sur la route, regardant par où on pouvait bien passer. Il y avait la possibilité du chemin que j'avais moi-même créé avec ma magie en détruisant tout sur mon chemin, mais je ne savais pas si c'était la bonne direction ou bien si j'allais en sens inverse, au contraire. Mais avec ce poids sur moi, c'était plus dure de penser. Je regardai donc Ashiyu.

Je te laisse me guider, il n'en a pas l'air, mais il est très lourd ce boulet..!

(HRP: Je tiens à me faire pardonner pour l'attente, et je promets sincèrement que ça ne se reproduira plus. Et désolé du relativement court poste.)

(HRP 2: Mistgun ne pourra te suivre que pendant 15-16 minutes environ, dépendament s'il est en ligne droite ou s'il doit franchir des obstacles.
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Ashiyu
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeLun 16 Juil - 19:27

Tachant toujours de reprendre un minimum de contenance, Ashiyu laissa Mistgun se charger de Sephiroth tant bien que mal, ne pouvant réprimer un mouvement de recul lorsqu'il se pencha sur elle. Finalement, elle renonça à refouler ses larmes, les lèvres tremblantes. Son cœur battait toujours a tout rompre dans sa poitrine si bien qu'elle avait l'impression qu'il allait en sortir, et elle était toujours clouée au sol... Finalement, elle posa ses mains sur ses genoux et poussa fort pour se relever, manqua tomber a cause de ses jambes tremblantes mais se reprit juste à temps, la vue brouillée. Une minute supplémentaire lui fut nécessaire pour se stabiliser sur ses jambes tremblantes puis elle commença à suivre Mistgun tant bien que mal, même si celui-ci avait l'air de galérer sérieusement à porter Sephiroth...

Restant un peu en retrait, Ashiyu avança ainsi au cœur des carnages les plus sanglants, de pire en pire a mesure qu'ils avançaient. La rue s'élargissait, le sol se jonchait de plus en plus d'horreur, et l'odeur omniprésente de mort et de pourriture se faisait de plus en plus entêtante jusqu'à la place.

Outre les massacres se dressait au centre de la place une estrade de bois imbibé de sang. Sur cette estrade, plusieurs instruments de torture massifs étaient occupés par les suppliciés dont les hurlements couvraient sans peine le boucan ambiant créé par les massacres. Une nouvelle vague de larmes de dégout passa la barrière de ses yeux a la vue des supplices infligés aux malheureux, et elle manqua s'écrouler a nouveau. Elle se serait écroulé pour de bon si elle n'avait remarqué, au centre de l'estrade, la lueur bleuté caractéristique de l'escalier... La sortie... Des larmes d'espoir se mêlèrent à celles de dégout et, oubliant tout le reste, une seul et unique pensée présida alors à l'esprit de la jeune Hylienne : Sortir. Elle tendit le bras vers l'escalier.


-...La !

C'est tout ce qu'elle réussi à dire.

C'est d'un pas chancelant d'espoir et de crainte qu'elle approcha de l'estrade, évitant plus ou moins le moindre contact avec les esprits, les frôlant parfois tout en réussissant à les éviter dans l'ensemble. Parfois un flash, un lieux sombre, la sensation de perdre le contrôle, ou encore une douleur dans ses avants-bras, mais le mouvement de recul était tellement vif et précipité que les visions ne s'éternisaient pas... Finalement, elle gravit les marches de l'estrade tant bien que mal et réussi presque par miracle à atteindre l'escalier, essayant d'imaginer que rien de ce qui l'entourait n'existait... Mais c'était peine perdue, et elle sentit son estomac se soulevet encore plusieurs fois a cause du dégout et des odeurs. C'est les mains moites, le front couvert de sueur et le pas tremblant qu'elle gravit l'escalier dans la précipitation, pressée de fuir cet enfer...
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeMar 17 Juil - 13:25

Il n'y avait pas de silence pour Sephiroth, pas plus qu'il n'y avait le moindre son. Le jour et la nuit se confondaient en son être, le feu nihiliste et l'eau essentielle ne faisaient qu'un, mélangeant ténèbres et lumières entre la cruauté et la pitié, la violence et la douceur, entre l'amour et la haine... Le néant qui régnait sur son âme était troublé, troublé par ses souvenirs, toute sa vie revécue avec douleur, tous ces visages, ces cris, la fureur ineffable qui habitait son cœur devenu de pierre, les regrets qu'il en tirait désormais, la culpabilité d'avoir haï aveuglément ceux qui possédaient ce bonheur qu'il se croyait interdit, celle de n'avoir pas su saisir sa chance de simplement tendre la main...d'avoir été aussi stupide de ne croire qu'en le sang démoniaque qui coule dans ses veines, d'avoir été corrompu par sa souffrance, par son ignorance, et par les sombres murmures dont les échos résonnent encore à ses oreilles... Cette sinistre voix qu'il croyait la sienne et qui guidait son bras, il croyait haïr, il croyait souhaiter vengeance et sang, mais était-ce au final la vérité ? Avait-il su, un jour seulement, résister à cette conscience maléfique, avoir revu, retraversé chaque instant de son existence lui avait apporté la réponse depuis si longtemps cachée...
Jamais...jamais il ne l'avait pu, il avait haï les humains qui lui avaient fait tant de mal, il avait haï les Gerudos qui les avaient attaqués, lui et Zack il y a si longtemps, mais en recherchant dans ses souvenirs, en les revoyant, en les revivant, il s'était demandé...pourquoi a t-il spontanément agressé les autres ? Il a toujours été distant, ne les a jamais vraiment aimé...mais en aucun cas il ne leur en voulait à mort, il n'avait jamais jugé que quelqu'un était mauvais d'un simple regard, pas avant de faire couler le sang sous les ordres silencieux du démon qui l'habitait. Il avait revu ses premiers passages dans les cités "Humaines", il s'était souvenu de son mal-être sous les regards des gens, mais aussi qu'aucun d'entre eux ne lui avait voulu le moindre mal, certains lui avaient même dit "bonjour". Et lui-même ne leur en voulait pas, il aurait pu rester là-bas, et tout se serait bien passé...
Le fantôme avait ravivé tous ses véritables souvenirs, et avait ouvert ses yeux clos, manipulé par le monstre qui sommeillait aux tréfonds de son être, il en avait muté ses souvenirs, ses sentiments, et désormais il savait...ce n'était pas lui, il ne l'a pas été, il n'en avait pas eu l'occasion, lui qui n'avait jamais rien demandé à personne n'avait pu ne serait-ce qu'avoir le loisir d'être lui-même. Sephiroth avait cru, réfléchir, haïr, agir par sa propre volonté...mais il ne faisait jamais qu'obéir à cette sinistre voix qu'il n'avait su différencier de la sienne.
Mais c'était bien lui qui avait agi, esclave de cette conscience étrangère, et d'innombrables tourments le rongeaient, les visages...les spectres le harcelaient, rugissaient de douleur, d'agonies, il les voyait se tordre de douleur, leur corps se briser, et rendre leur dernier souffle dans un tourbillon de malheur...

Le demi-démon était encore paralysé, pétrifié d'horreur et choqué, marionnette d'acier inerte, se laissant porter, traîner, désarmer sans la moindre réaction, n'ayant à cette heure de vivant plus qu'un nom...
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Thomas Deykyl
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Thomas Deykyl


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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeVen 27 Juil - 4:07

Les minutes que j'ai dû porter l'homme aux cheveux blancs semblaient s’éterniser. Il était beaucoup plus lourd que se que je croyais, et son épée ne l'aidait pas du tout. J'aurais bien voulu tout lâcher, mais je ne pouvais pas laisser ma paresse prendre le dessus. Et qui sait, peut-être ne savait-il pas se battre sans cette arme, peut-être ne serait-il qu'un petit chiot sans défense ou une simple brebis apeurée? Je ne connaissais rien de lui, tout comme il ne connaissait rien de moi. Ashiyu pointa alors une estrade.

... Là!

Elle s'y dirigea avec difficulté. Sur l'estrade se trouvait divers instruments de torture. Des instruments ayant pour but de mutiler le corps sans tuer la victime, des instruments ayant pour but de briser les os sans affecter les organes internes, il y en avait pour tous les goûts. Je faillis vomir. L'odeur de sang et de mort était plus présente ici que nul part ailleurs, et on pouvait parfaitement entendre les pauvres torturés hurler malgré tout le brouhaha qu'il y avait partout dans la ville. J'aurais bien voulu les aider, mais ils n'étaient que des spectres, des âmes vouées à subir se tourment inhumain pour l'éternité. Je pus voir dame Ashiyu passer entre les machines tout en évitant de toucher qui que se soit.

Je me dirigeai également vers l'estrade. Seul, j'aurais pu m'y glisser relativement facilement, mais pas avec ce boulet sur le dos... J'attendis donc qu'Ashiyu monte les marches de l'escalier que je venais d'apercevoir avant de mettre un pied sur l'estrade. J'utilisai alors mon crush afin de détruire l'estrade. Mon pouvoir se rendit jusqu'à la terre, la creusant d'environ 1 mètre afin que les machines et les corps s'y engouffrent. Je n'avais laissé qu'un chemin en ligne droite vers l'escalier. Je m'y dirigeai et y déposa le corps de mon "compagnon". Je me reposai un peu. Je ne pouvais plus le porter, j'étais à bout de force. Après quelques minutes de repos, je le repris et me mit à monter les marches.

Plus que 10.... Plus que 9....... Plus que 7............

Je comptais le nombre de marches afin de garder confiance et ne pas lâcher prise. Tout en haut des marches, je finis par lâcher l'homme sur le plancher, me laissant tomber à mon tour sur les fesses puis je me couchai par terre, fermant les yeux. Je ne pouvais plus bouger.

Je... Je vais rester... Allongé ici....
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeMar 14 Aoû - 20:36

Elle tomba a genoux sur un sol herbeux. Enfin les odeurs de mort, de sang et de carnage qui imprégnait l'étage précédent désertaient l'air de celui-ci, même s'il était encore incrusté dans ses narines et sur sa langue, comme un goût désagréable qui ne veut pas partir. Puis elle roula sur le dos, ne serai-ce que pour laisser passer Mistgun et son lourd fardeau, mais aussi pour reprendre son souffle et essuyer les larmes qui coulaient sur ses joues d'une main toute tremblante. Sa vision, brouillée un instant plus tôt, s’éclaircit un peu, lui laissant apercevoir la cime de hauts arbres dont elle n'aurait su dire l'espèce. Les feuilles, aux arbres, ressemblaient a des épines de pin, mais en plus grandes et plus plates. Les branches elles-même étaient hautes, si bien qu'elle n'aurait pas pu les attraper avec ses mains. Peut-être avec ses fils de fer...

La forêt, c'était devenu un lieux qu'elle préférait éviter en général. Mais elle était persuadée que celle-ci était déserte. Il n'existait pas de forêt semblable sur Hyrule, et de même qu'elle savait que la forêt était déserte, elle savait aussi que si elle avait grimpé au sommet de l'un des arbres, elle n'aurait vu que des arbres a l'infini. Tel était la règle dans cette tour. Tout, a l'infini. D'abord le dallage, ensuite le cimetière, puis le volcan, et le carnage...

Prise d'une soudaine nausée, Ashiyu se plaqua la main sur la bouche et ferma ses yeux encore humide. Elle mit une minute a se calmer, puis passa une main sur son front couvert de sueur glacée. Elle rouvrit les yeux, car les garder fermés lui imposait des flash, que ce soit de la vision des massacres a l'étage en dessous ou la vision de son propre passé qui revenaient a l'attaque, ou encore ce qu'elle devinait être le passé de l'homme aux cheveux blancs... Des cheveux aussi blancs que l'étaient les siens, peut-être plus argentés.Encore que la pointe de ceux de la jeune femme fussent noires.

Enfin, elle se résolut à se redresser et a observer cette forêt de plus prêt. Combien d'épreuves encore..? Quand sortiraient-ils de ce cauchemar ?

L'étage était donc une forêt dense. Mis a part la forme étrange des feuilles et la hauteur anormal de leurs branches, une seule chose sortait de l'ordinaire : une fine ligne lumineuse sur le sol, une ligne d'un blanc éclatant qui partait du haut des marches vers les profondeurs des bois...
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeMer 15 Aoû - 17:49

Tout était noir. Rien n'avait de sens, rien n'avait d'importance, la vie, la mort, l'univers, le néant, ce n'était rien...rien de plus que des mots sans profondeur, des sons dénués d'identité. Près de vingt ans s'étaient écoulés sans donner le moindre change. Vingt longues années, vingt si courtes années qui passèrent comme passe l'inlassable onde du fleuve. La vie avait coulé, fluide et lente, fugace et ininterrompue, se voilant parfois sous la brise de la violence, se troublant lorsque les galets de la mort la pénétraient, mais ne s'était pas arrêtée. Elle avait coulé comme elle avait toujours coulé, privée de sang elle continuait à filer, devenue rouge elle poursuivait son chemin. Le fer et la chair ne l'avaient pas stoppée, l'amour et la paix ne l'avaient pas détournée, ni la peur ni la témérité ne surent atteindre ses sombres abysses...
Tout était noir. Car la lumière avait fui, fui cette sinistre vie aussi futile et éphémère qu'une rose dans les vastes prairies de Termina, cette noire existence aussi longue et dure que l'inébranlable acier de l'épée hantée que maniait l'homme aux cheveux à l'éclat pareil à la lune. Aucune lanterne n'éclairait les pas aveugles de l'invincible guerrier terrifié, son immense force n'était qu'une mortelle faiblesse, sa cruauté sanguinaire n'était que timide pitié, et sa plus extrême sauvagerie avait des airs de douce tendresse. Mais l'amour qu'il avait refusé lui dévorait le cœur tel un monstrueux serpent, la paix qu'il chassait rongeait son corps plus sûrement que le mal qui hantait ses chairs, et les plus doux moments qui se reflétèrent dans ses yeux morts étaient tant d'insupportables fléaux...
Mais la vie ne l'avait pas encore rejeté, semeur de désolation et voyageur égaré, la Mort n'acceptait pas encore que son chemin le conduise à elle, le Néant chaotique qui était son âme n'était pas la clé de son salut, les larmes désespérées qu'il a versé n'était pas le prix que réclamait le passeur. Sephiroth le Haï, Sephiroth le Fou, le monstre, le cruel et inhumain démon, Sephiroth le Triste, n'était pas encore mort...pas aujourd'hui, pas maintenant, pas ainsi...

Un profond souffle emplit ses grands poumons, tirant le sombre guerrier de sa funeste torpeur dans une large inspiration qui ramena à la vie celui qui ne la désirait pas et rendit au monde celui qui s'était juré d'être son fléau. Son cœur battait à nouveau, le sang puissamment projeté regagnait ses membres, tambourinait à ses oreilles, et les sensations lui revinrent : L’ouïe, l'odorat, le toucher, rapidement et pourtant si lentement il recommença à entendre les respirations saccadées de ces compagnons, à sentir les odeurs de la peur et de la fatigue, de la vie, et retrouva la dureté du sol, le cuir irrégulier et rugueux de son attirail, la douleur...
Il se figea. La douleur, la sienne, celle des autres, qu'il a répandu, ressentit. Les mares de boyaux fumants, les lacs d'organes et de carcasses démembrées, les hurlements de souffrances, les râles d'agonies, les supplications implorantes, les larmes désespérées, tous ces malheurs qu'il a causé... Puis ses plaies, les poisons, les flammes, les crocs et les griffes, les foudres et les aiguilles, les poignards, la froide morsure de l'acier, sa peine ineffable et son pesant malheur. Les mensonges et les illusions, la destruction de son être par sa propre faute... Ils se mêlèrent à une autre vie, une vie plus douce mais pourtant plus faible...plus dure, les larmes, la faiblesse, la pitié, et le sang intime qui coulait alors qu'un monstre aux cheveux rouges arrachait lentement sa vie...
Dans un brusque sursaut et un cri mêlé de haine, de violence, mais aussi de peur et de désespoir Sephiroth se redressa soudainement, désormais assis, haletant, un tourbillon d'incompréhension et de sensations inconnues engloutissant son esprit et troublait ses pensées...il ne savait plus quoi faire ou penser, mais soudainement son cœur se serra, il éprouvait un sinistre vide, un manque morbide. Ses mains étaient vides, son sabre, où était son sabre !?

La panique s'empara soudainement de lui alors qu'il commençait fébrilement à tâtonner tout autour de lui, recherchant désespérément le symbole de sa résistance, la seule chose en laquelle il s'était permis de croire toutes ses années. Lié par bien des chaînes à l'épée maléfique il en sentit la proximité et se précipita maladroitement à quatre pattes, trébuchant plus qu'il ne marchait jusqu'à l'arme funeste et referma sa puissante étreinte dessus. Un étrange soulagement mêlé d'un horrible dégoût envahit alors ce qu'il aurait pu désormais appeler cœur alors qu'il s'emparait à nouveau du terrifiant Masamune, lame damnée, épée du Malheur. Pourtant il ne put s'empêcher de serrer son arme contre lui, de se blottir contre la froide lame acérée comme au premier jour, n'attendant qu'une main pour faire à nouveau couler le sang. Mais si ce contact lui procurait une chaleur réconfortante, le rassurant comme les bras d'une mère, il provoqua aussi au plus profond de lui un horrible sentiment de haine, de mépris, d’écœurement et de rejet. Il ne désirait que jeter au loin et à jamais cette immonde lame corrompue, et pourtant il ne pouvait résoudre ne serait-ce qu'à s'en éloigner...
Mais il rassemblait peu à peu ses esprits, le fer démoniaque, son invincible tranchant et son odeur de chaos calmait ses tourments tout en réveillant d'étranges sentiments à l'encontre de cette même lame, mais cela lui permettait au moins de redevenir un tant soit peu lui-même, si tant est qu'il pouvait être quelqu'un. Doucement, tremblant légèrement contre la froide épée, assis sur le sol de cette curieuse jungle, il parvint à retrouver le contrôle de ses membres, puis de sa respiration, et enfin de son propre corps, d'un bout à l'autre. Et, brisé ou non, dévasté par une mystérieuse douleur ou vierge de toute plaie, le guerrier avait sa fierté et refusait d'être le Faible, celui qui souffre, et prenant appui sur son gigantesque sabre entama de quitter la poussière dans laquelle il s'était vautré lors de son égarement. Il se releva, et une fois debout se redressa de toute sa haute et puissante stature en forçant sa concentration pour résister aux souvenirs, aux pensées et aux sentiments qui chamboulaient son âme.

Il était Sephiroth ! Non plus un monstre ou un assassin, ni plus un faible ou une victime, juste Sephiroth, lui-même...bien qu'il ne sache pas qui il en vérité. Mais cela importait peu, il était temps qu'il se découvre, et dans l'immédiat de sortir d'ici. Le guerrier avait perdu toute notion de vie et de temps lors de son coma, mais la présence de ses deux compagnons signifiait clairement qu'ils étaient toujours dans cette étrange tour...il regretta d'avoir perdu la vue, et se surprit incroyablement à songer que ses pouvoirs aurait étaient une aide considérable à leur petit groupe obligé. C'était bien la première fois depuis...depuis un temps infini, qu'il pensait aux autres...mais peu important, aussi étrange que cela soit à ses yeux, cela ne le dérangeait pas plus que ça et il était important qu'ils sortent d'ici. Puisque lui ne peut plus voir, alors il va emprunter le regard de ceux qui sont à ses cotés.
Instinctivement, lié désormais par une étrange proximité à la jeune femme qui partageait leur malchance, cette mystérieuse sensation de la connaître maintenant que leurs vies s'étaient mélangées par le maléfice des esprits, Sephiroth se tourna vers Ashiyu, il en ressentait si clairement la présence, l'existence, il la voyait plus précisément que jamais, et s'adressa à elle en lui accordant une étrange confiance tenant de l'intime confidence.


"Où...est-ce qu'on est..Ashiyu..?"

Malgré toute sa vaillance, il était encore en proie à un violent tournis et avait du mal à rester debout. S'il n'avait pas cette force colossale qui lui permettait de pourfendre jusqu'à la roche et un lien à la limite de l'intimité avec son épée, il ne fait aucun doute qu'il se serait effondré. On pouvait le sentir au léger chancellement qu'il présentait simplement à se tenir ainsi et à la pâleur de son visage...
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeSam 18 Aoû - 4:12

Il me fallut un moment pour reprendre mon souffle et ne plus ressentir mes muscles engourdis et couverts de fourmis. J'ouvris les yeux et mis une main devant moi. Elle tremblait encore un peu. Puis j'entendis le boulet crier. Je sursautai et tournai ma tête vers lui. Il était assis, haletant. Pourquoi diable était-il essoufflé!? C'est moi qui l'avait emmené ici, quand même! Il se mit ensuite à paniquer, tâtant le sol de ses mains. Lorsqu'il retrouva son épée lourde de plusieurs kilos, il la colla sur lui et arrêta de paniquer. J'eus de nouveau pitié de lui. Il avait l'air d'un enfant apeuré croyant qu'être entre les bras de sa mère puisse le protégé de tous les maux du monde. Il se leva ensuite, s'appuyant sur sa longue épée, chancelant malgré tout. Il s'approcha ensuite d'Ashiyu. Au moindre faut mouvement de sa part, je serai prêt à lui sauter dessus et à utiliser mes poings, voir même mon pouvoir contre lui.

"Où...est-ce qu'on est..Ashiyu..?"

Je fus surpris. Contre toutes attentes, il lui avait parlé comme on parle à une amie, et non comme il l'avait fait jusqu'à présent, c'est-à-dire d'un ton arrogant rempli de haine. Je m'assis à mon tour, je n'en revenais tout simplement pas..! C'est là que je remarquai que nous étions dans une immense forêt.

On dirait un bois... Une grande forêt avec d'immenses arbres...

(Hrp: désolé du court post, j'ai comme pas eut énormément d'éléments pour faire un meilleur post =/)
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeDim 19 Aoû - 19:31

Mistgun émergea de l'escalier avec Sephiroth sur le dos. Haletant, il semblait avoir du mal à respirer après avoir porté l'homme aux cheveux d'argent sur autant de distance. Elle le laissa reprendre son souffle, elle-même pas vraiment au plus calme... Encore éprouvée par l'étage du dessous, Ashiyu sursauta en entendant le cri du demi-démon alors que celui-ci se réveillait, paniquant visiblement, tonnant comme un perdu a la recherche de son arme contre laquelle il se blottit. Cet image était tellement en contradiction avec ce qu'elle avait déjà vu de l'homme qu'elle en resta choquée jusqu'à-ce qu'il se redresse tant bien que mal, se servant a nouveau de son épée comme d'une canne. Dans l'esprit de la jeune femme se mélangeaient terreur, compassion et... une certaine proximité envers l'homme, pas vraiment comme de l'affection, mais plus... comme s'il s'était agit d'une personne qu'elle devait a tout prix protéger. Un genre d'instinct maternel. Il avait vécu tant de choses atroces qu'elle ne pouvait tout simplement pas le laisser perdu a son sort... Cependant elle n'osait toujours pas s'en approcher. Il lui inspirait trop de peur, sans doute pour ce que son "passager" lui avait fait...

-Où...est-ce qu'on est..Ashiyu..?

S'entendre interpeller de la sorte ramena quelque peu la jeune femme sur terre, et elle haussa les épaules avant de se rendre compte qu'il ne voyait rien...

-On dirait un bois... Une grande forêt avec d'immenses arbres...

Ashiyu secoua légèrement la tête, puis repassa quelques cheveux rebelles derrières ses oreilles pour libérer encore un peu son champ de vision. Elle ne réalisa que maintenant que Sephiroth venait de lui parler non pas comme depuis le début de cette étrange aventure, avec haine et mépris, mais comme a quelqu'un en qui il avait confiance. Elle en resta a nouveau figée pendant un instant... Mais elle avait d'autres choses a voir pour l'instant, aussi secoua-t-elle vivement la tête pour essayer de se concentrer a nouveau sur ce qu'il se passait autour d'elle... Elle désigna la ligne lumineuse au sol, dont la lumière avait sensiblement faibli...

-Je crois qu'on devraient suivre cette ligne... elle s'efface de plus en plus, et j'ai le pressentiment que cette forêt est un lieux ou l'on peut se perdre avec trop de facilité... Ce doit être la ligne a suivre.

Sans attendre de réponse, certaine de son fait comme elle était certaine que le soleil se levait chaque matin, elle commença à suivre la ligne au sol, pas trop vite pour que Sephiroth puisse suivre. Il avait l'air vraiment ébranlé encore, mais ils n'avaient pas de temps a perdre... Elle alla même jusqu'à le prendre par la main pour être sur qu'il suive.
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeDim 19 Aoû - 23:09

Encore mal en point, Sephiroth tentait tant bien que mal de réunir ses esprits. Non pas enfermé sur lui-même, froid et hostile à toute chose existante, il savait que cette voie était vouée à l'échec, au malheur et à l'auto-destruction, mais il ne pouvait non plus s'ouvrir maintenant, trop habitué, trop conditionné à aspirer à la violence et l'exil pour pouvoir présenter ses faiblesses. Guerrier sauvage et solitaire, dévoré de haine et d'une soif sanguinaire, il avait durci son être jusqu'à devenir l'emblème de la cruauté, insensible, meurtrier, protégé par des barricades de puissance pure et de froideur, c'était ainsi qu'il avait vécu depuis qu'il s'était échappé. Lié à la douleur et au sang, il les répandait par flots entiers pour s'entourer d'un funeste halo "brillant" à ses yeux comme le noir bouclier des forces démoniaques qui hantent son corps.
Mais encore une fois c'était une erreur, par sa rage il creusait un gouffre qui s'effondrait sur lui-même, et pour résister à sa propre violence irraisonnée il se faisait plus brutal encore, opposant la force à la force, la mort à la destruction et s'enfonçait plus profondément chaque jour dans cette vie de ténèbres, pensant y survivre s'il devenait plus horrible encore...

I
l en était devenu un être malheureux, plus que jamais maintenant que la vérité lui avait été montrée, la douleur réveillée, et distant, vivant dans un autre monde, fait de flammes dévorantes, de charniers pestilentiels et d'éternelle solitude...et ça, il ne pouvait s'en défaire, l'espace d'un instant il sentit que quoiqu'il arrive, quoiqu'il puisse devenir et peu importe le temps qui s'écoulerait, ce monde serait toujours au fond de son cœur, le hantant à jamais et lui rappelant qu'il fut aveugle et stupide, brisé et déchiré, monstre parmi les monstres, martyr de ses propres mains.
Sephiroth se sentait seul, affreusement seul, désespérément seul...mais ç'avait été son souhait durant si longtemps, il ne savait plus s'il devait encore en rêver, exilé de tout et de tous, ne connaissant ni haine ni souffrance, ou alors chercher l'humanité qui restait enfouie quelque part en lui. Une bulle l'entourait, il n'aurait su dire si elle le préservait ou l'éloignait de la vie, mais il n'y était pas seul...pas tout à fait, une légère présence, un imperceptible souffle y régnait. Une douceur telle qu'il n'en avait jamais connu, une clé pour son salut, la porte vers sa rédemption...pourtant il n'osait s'en approcher, pas de elle...
Le demi-démon avait peur. Peur d'elle, peur de ce qu'elle apportait, de cet espoir. Le méritait-il ? Pouvait-il se permettre de la mettre en danger ? Elle qu'il avait l'impression de connaître mieux qu'il n'avait jamais connu qui que ce soit ? Elle qui lui avait offert une possibilité de changer, de détruire cette existence misérable et absurde pour devenir peut-être quelque chose...mais il craignait de la blesser, elle était...elle était précieuse à ses yeux.


"Une forêt..." murmura t-il en réponse aux observations de ses camarades.

Il ne savait plus quoi faire, que penser, qu'aimer. Il appréciait autrefois le calme et la solitude régnant en maître dans les bois les plus profonds, tout comme aujourd'hui il en redoutait les mêmes raisons. Un dicton lui revint en tête "Le bruit, c'est la vie", et lui souhaitait désormais y goûter...tout en sachant qu'il ne pouvait le supporter. La vie, le bruit, les Hommes...il savait qu'il ne résisterait pas longtemps, et sombrerait rapidement dans la folie, la douleur ou le meurtre, à nouveau, s'il tentait de s'y intégrer de force. Balançant entre l'appel de la civilisation et les instincts sauvages de son sang démoniaque, le guerrier ne parvenait plus quoi décider... Il résolut d'éclaircir tout ça au silence, seul, une fois sorti d'ici, même si cela le tourmenterait encore tout au long de cet étrange périple.
Ashiyu fit remarquer la présence d'une ligne au sol, qui s'amenuisait, et proposa de la suivre avant qu'elle ne s'efface, cette trace étant sans doute la solution à cette jungle. L'espace d'un instant, Sephiroth eut envie de répliquer qu'il allait avoir du mal à marcher le long d'une ligne dans son état, étant aveugle ce n'est pas le plus évident...cependant il n'en fit pas la remarque, par manque d'envie ou sous la surprise de la soudaine proximité de la jeune femme qui lui prit la main.

Le pauvre démon en eut un tel choc qu'il se laissa trainer sans opposer la moindre résistance, frappé de sentiments d'une extrême ambivalence. Par habitude, expérience, et par sa nature inhumaine, ce contact provoqua une violente envie de répulsion, il eut brusquement le désir de broyer cette petite main, cela aurait été aussi aisé que de briser une brindille, de déchirer les chairs et les os de l'humaine à l'étrange vie et d'expédier son corps démembré dans les flammes qu'il nourrissait depuis l'enfer. Cette sensation d'un toucher réel, physique, avec une être inférieure, misérable, éveillait en lui des désirs morbides, un appel au sang, à la destruction, et il se prit à rêver de sang, de morts et de désolation.
Mais à coté de cela, ce geste déclencha une étrange réaction dont il ne parvenait pas à trouver le nom...un de ces nombreux mots dont il avait banni l'existence, oublié jusqu'aux sonorités et qui pourtant ressurgissaient tout à coup pour s'associer à l'idée même d'Ashiyu, et qui lui apportaient un étrange réconfort...il s'étonnait à souhaiter le bonheur de cette fille, à désirer la protéger plus encore qu'il ne voulait sa disparition, quelque chose était né en lui, un mystérieux désir, de chaleur, de douceur...et cette jeune femme semblait pouvoir y répondre, il le sentait, le savait.

Pour la première fois depuis bien des années, depuis peut-être toujours, il répondit à cette délicate étreinte, à cette petite main dans la sienne et jugea sa propre force, cherchant non pas à broyer les douces phalanges qui s'étaient glissés entre les siennes, mais bien à tenir ces graciles doigts comme eux tenaient les siens, si rudes et assassins, bannis de la lumière sous un masque noir. C'est à peine s'il serra, pourtant sa poigne se referma bel et bien sur celle d'Ashiyu, ne comprenant pas quels étaient ses désirs qui remontaient depuis le fond de son âme, mais en ressentait la douceur, et la...jo...joie...qu'ils emmenaient avec eux. Il n'en relâcha pour autant pas le mortel Masamune, conservant autour du sabre une prise d'acier, en contraste parfait avec le gant de velours qu'il offrait à la jeune femme


"Sortons vite d'ici..."

Un son de cloche résonna brièvement à travers son crâne, son ami, enfermé à jamais en son corps, n'avait rien perdu de la scène et surveillait attentivement l'évolution prometteuse mais instable de Sephiroth, et tenait à le guider une nouvelle fois sur le juste chemin, c'était la dernière chose qu'il pouvait faire, s'assurer que son pote connaisse un meilleur destin que jusqu'alors. Mais pour se faire, il devrait désormais parfois intervenir, et ne sachant pas si le guerrier perdu dans ses pensées remarquerait sa voix à travers ces torrents de sentiments, il avait préféré opter pour la solution la moins discrète : Un grand coup de gong à travers les neurones, c'est pas du tout agréable, mais il n'y a pas mieux pour se faire connaître. Captant l'attention de son vieil ami, il lui dit de faire attention et que, tant qu'à se rapprocher des autres, autant tenter de s'ouvrir au maximum, et qu'il était là pour le soutenir...
Fort soudain de la présence rassurante de son premier et plus proche compagnon, ainsi que du délicieux contact qu'il pouvait savourer malgré son gant avec la douce main d'Ashiyu, le guerrier jugea qu'il pouvait se laisser un peu aller, tenter de vaincre le Mal qui habitait si profondément son corps et "s"humaniser" un peu...il tourna la tête vers le troisième membre de leur groupe improvisé, ayant à moitié oublié son nom, et l'interpella.


"Mistruc, tu viens ?"
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeMer 5 Sep - 21:31

He bien dit donc, l'aventure avec les fantômes avait grandement déstabilisé le gaillard aux cheveux blancs. Il parlait doucement, au point que ça n'en faisant un peu peur. Je le connaissais depuis peu et pourtant je savais que ce comportement était inhabituel chez lui. Mais je me relevai avec peine sur mes jambes. Ce petit moment de répit n'avait pas été suffisant pour complètement me remettre en forme. C'est d'un pas chancelant que je suivis mes deux compagnons d'aventure. En marchant, tout en suivant le tracé lumineux, je repensai à Slap. Qu'était-il devenu? J'espérais fortement qu'il se porte bien et surtout qu'il ne s'inquiètes pas trop pour moi. Le pauvre, j'avais disparu durant la nuit, il devait être très inquiet quand il s'est réveillé durant le matin. Mais au fait, quelle heure était-il? J'avais complètement perdu la notion du temps ici... Je regardai Ashiyu et l'autre gars.

Dis-moi, mon cher... Quel est ton nom? Tu ne l'as pas dit une seule fois depuis qu'on est réveillés.

Quant à travailler ensemble, et vu le changement de personnalité qu'il avait eut, autant apprendre à se connaître! Je savais déjà que la femme s'appelait Ashiyu, ils savaient que je m'appelais Mistgun, mais aucun de nous deux, ou du moins moi, ne savait quel était son identité à lui. Je remarquai que la ligne disparaissais petit à petit au fil des minutes qui passaient. Il fallait faire vite, mais vu notre état à tous, marcher était le train le plus vite que nous pouvions prendre.

Je trouvai très étrange le fait que nous ne croisions aucun animal dans cette forêt. Je pouvais bien croire qu'ils se cachaient en nous voyant, mais on pouvait toujours en voir quelques uns malgré tout en train de nous observer. Mais là, rien. Que dalle. J'espérais sincèrement qu'on ne croise aucun ennemi ici, il n'y avait que dame Ashyiu qui puisse se battre pour le moment.
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeVen 7 Sep - 18:36

Laissant ses deux compagnons de fortune faire connaissance, la jeune femme continua à suivre la ligne sur le sol qui s'estompait au fur et a mesure qu'ils avançaient. Bientôt la jeune femme se retrouva obligée à allonger le pas pour ne pas la perdre, trop angoissée a l'idée que la ligne ne se dérobe a sa vue pour de bon elle voulais la garder sous le pied... Elle sentait que si elle perdait cette ligne de vie, elle les perdraient eux aussi par la même occasion. Cette ligne était leur seul repère, la forêt était strictement identique ou qu'ils avancent et elle était morte de peur a l'idée de mourir de faim dans ce lieux visiblement totalement inhabité... Aucun fruits sur les arbres, pas le moindre animal... Sans compter qu'il n'y avait pas le moindre bruit autre que le vent dans les feuilles, aucune trace de patte n'était visible au sol et on ne pouvait sentir ici aucune odeur d'animal... A vrai dire, c'était la première fois qu'Ashiyu parcourait une forêt qui sente autant la végétation.

Si elle avait eu la moindre notion du temps dans ce lieux qui semblait totalement isolé du monde, elle aurait été dans la capacité de dire qu'ils avaient passés ainsi plusieurs heures a suivre cette ligne sans que le moindre signe de vie ne se manifeste. elle avait du accélérer encore deux ou trois fois, si bien que maintenant elle curait pour ne pas perdre la ligne de vue. Elle avait mal aux cuisses et aux mollets, et elle avait beau courir a petites foulées elle avait le cœur qui battait a cent a l'heure, et sa respiration était courte de l'effort fournit. Un méchant point de côté lui rongeait le flanc, et elle le pressait de sa main libre pour tenter de le juguler. L'autre main tenait toujours celle de Sephiroth.

Ce dernier étant dans l'incapacité de voir, elle le guidait a travers les bois. Elle s'était inconsciemment investi de la mission d'être momentanément ses yeux. Elle serrait la main plus fort qu'au début, refusant de le lâcher. Elle refusait d'abandonner qui que ce soit dans cette forêt infini...

C'est alors que la ligne fila entre les arbres a une vitesse bien supérieur.


    -Ah ! Non !


Courant de toutes ses forces a présent, elle réussi a suivre la ligne quelques minutes avant qu'elle ne disparaisse au loin. Le désespoir la frappa a la poitrine comme un coup de massue, et ses genoux fatigués cédèrent sous elle. Elle tomba a genoux et sentit a nouveau les larmes embuer son regard. Elle regardait le sol a l'endroit ou la ligne avait disparu, juste sous ses genoux. Puis elle releva les yeux, cherchant désespérément un point de repère, se sentant abandonnée. Après toutes ces épreuves, ils ne pouvaient pas rester la sans pouvoir rien faire... C'est alors qu'un mince éclat attira son attention.

Une faible lueur, transparaissant a peine entre les arbres...

Son cœur se gonfla d'espoir alors qu'elle se disait que c'était leur dernière chance de sortir de cet étage. Elle se releva sur ses jambes tremblantes, manqua tomber, se rattrapa et saisit a nouveau la main de Sephiroth comme pour reprendre un appui. Puis elle recommença a marcher, lentement a cause de ses jambes douloureuses, jusqu'à la lueur.

Jamais elle n'avait autant priée les trois déesses de lui venir en aide qu'à ce moment la.

Finalement, derrière un arbre se révéla la source de la lueur. L'escalier. Cette fois ce ne furent pas des larmes de désespoir qui lui montèrent aux yeux, mais de soulagement. Ils n'étaient pas coincés ici... Ils pouvaient monter...

Cette pensée l'arrêta a nouveau. Monter ou ? Vers un nouvel étage encore plus cauchemardesque que les précédents ? Son sang se glaça dans ses veines. Mais elle n'avait pas d'autre choix... Un pas après l'autre, elle approcha de l'escalier et commença a en gravir les degrés...

En haut, une plaine. Le vent soufflait un air frais qui lui fit un bien immense, et dans le ciel violet on pouvait voir le soleil briller, orangé, derrière l'horizon. Il était très bas. Aube ou crépuscule ? De toute façon peu importe, le temps était totalement falsifié dans cette tour... Néanmoins le soleil n'était pas figé comme par exemple le soleil sanglant de l'étage de la ville, ou la lune qui semblait suspendue dans l'étage du cimetière... L'astre semblait bel et bien poursuivre sa course dans le monde, ce qui étonna presque la jeune femme.

Elle reporta son attention sur la plaine. Vaste étendue verte, on pouvaient voir parfois jaillir un arbre ou un buisson de la terre. Ashiyu crût même percevoir un sentier au loin... Pas la moindre indication de ce qu'il fallait faire. La plaine semblait paisible, pas d'escalier a l'horizon, pas de ligne a suivre, pas de situation critique... Mais c'était presque trop beau pour y croire. La jeune Hylienne serra la main de Sephiroth sans presque s'en apercevoir. Ça ne lui inspirait pas confiance...


    -Fin du jeu mes amis ! Vous avez remportée une victoire !


La jeune femme sursauta et se tourna vers l'origine de la voix. L'homme encapuchonné du début était la a nouveau, exhalant toujours aussi peu de présence qu'avant. Avec tout ça, elle l'avait presque oublié...

[HRP : Si l'un de vous cherche à attaquer l'homme il passera tout simplement au travers]
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeVen 21 Sep - 14:44

Suivant Ashiyu dont il ne lâchait pas le moins du monde la main, Sephiroth eut un léger soubresaut, à peine perceptible, lorsque Mis...mist...machin lui dit "mon cher" lui demanda son nom, simple réflexe nerveux. "Mon cher" impliquait une amitié, ou du moins une certaine affection et proximité, donc une ouverture et une faiblesse, cela faisait de très longues années qu'il avait abandonné tout sentiment, et particulièrement de ce genre précis pour s'enfermer dans ce qu'il croyait faire sa force, et lorsqu'on lui présentait ce qu'il jugeait autrefois et il y a encore peu, comme une marque de la "pathétique fragilité Humaine", il ne se privait pas, bien au contraire, de briser ces peu d'émotions qu'il rencontrait de si rares fois, et malgré ses "bonnes résolutions", il lui fut difficile de répondre calmement à Mist...à truc, de lui répondre tout court en fait : Se régalant autrefois illusoirement de la terreur qu'il inspirait, il avait pris l'habitude de s'affubler de surnoms tel que "L'inhumain", "Le Monstre" et autres horreurs...et désormais, tout comme le pesant fardeau de ses crimes, ces noms l’écœuraient au plus profond de son être. C'est pourquoi il eut du mal à céder du bout des lèvres un simple :

"Sephiroth..."

Il replongea ensuite dans de sombres pensées, il garda conscience de leur présence, de leur course et de cet étrange environnement qui le mettait mal à l'aise du fait du manque d'odeurs qui y régnait, doté de facultés exceptionnelles de par son demi-sang maudit, la perte de la vue accrût considérablement ses autres sens et il usait abondamment de l'ouïe et de l'odorat pour se repérer partout où il pouvait aller, et n'entendre et ne sentir ici comme vie que celles qu'ils apportaient avec eux lui faisait ressentir une sensation opprimante, ressurgit du passé, cette petite cellule où il n'y avait d'autre présence que celle qu'il pouvait lui-même créer...et dont il ne souhaitait pas changer, les autres "vies" étaient méchantes, lui faisaient mal...
C'est dans un sursaut qu'il revient totalement à la réalité lorsque Ashiyu, dont il n'avait toujours pas lâché la délicieuse main qui s'offrait à lui comme un port salutaire à un navire dans la tempête, s'écria en accélérant brutalement la course, déjà bien vive, stupéfiant le demi-démon qui parvint à peine avec tout le mal de l'univers à tenir à peu près la course, il avait beau ne souffrir que peu de la fatigue, ce genre de "promenade" n'étant rien pour lui, ce sprint en revanche surpassait ses facultés surhumaines, et il s'en fallut de peu qu'il ne s'étale totalement, ce qu'il aurait fait magistralement si la coureuse qui s'était brusquement liée à lui depuis cette fichue ville de massacres, ne s'était pas soudainement arrêtée en tombant sur les genoux, il sentit à son souffle qu'elle était exténuée, mais d'avoir perdu le lien qui les reliait lorsqu'elle lui lâcha la main lui fit ressentir un atroce vide en pleine poitrine...

Lui-même, et il réalise une fois de plus combien il avait été aveugle et stupide, ne savait pas quoi faire en cet instant. Malgré toute sa force, ses pouvoirs et la rage qui pouvait l'animer, il était incapable de faire quoique ce soit pour cette malheureuse fille...qui se releva brutalement à nouveau, manquant de se rétamer encore une fois et lui rattrapant la main, et changea de direction en se mettant à marcher, Sephiroth crut sentir...il n'aurait su définir de quelle façon, ni même s'il en était sûr, quelle douleur rongeait son frêle corps. Après un petit moment, il perçut en elle un changement d'attitude, et en ressentit un étrange bien-être, se satisfaisant de son soulagement, et comprit qu'ils devaient se trouver devant l'escalier ! Le guerrier tourna la tête en arrière en suivant toujours sa guide aux cheveux blancs, et cria à la forêt :


"Mis...Raaaah ! Machin ! Par ici !"

Il avait décidément bien du mal avec certains noms ! Quoiqu'il en soit, le pauvre homme n'avait pas du réussir à suivre leur course, le demi-démon ayant toujours su et constaté qu'aucun humain n'était capable de l'égaler dans quelque domaine que ce soit, et pourtant cette petite Ashiyu, si fragile et si légère, avait clairement montrée qu'elle était plus rapide que lui, et dans ce qu'il devinait être une jungle répétitive de ses sens restants, le malheureux devait être un peu égaré...ou pas, ça dépend s'il a du bol ou juste un sens de l'orientation supérieur à zéro, contrairement au sien. En tout cas, ainsi c'était fait.
Ils grimpèrent ensemble, prudemment dans son cas, encore étourdi par ses récents traumatismes, et lorsqu'ils passèrent la dernière marche, Sephiroth eut l'étrange sensation de changer de monde. Le vent balaya son visage d'un souffle délicieux qui l'espace d'une seconde lui accorda un digne repos, sa peau lui annonça que les rayons du soleil étaient proches des montagnes du Bord-Monde, et que le grand Astre vivait, poursuivant sa course. De ses oreilles attentives il entendit les raclements, claquements et autres bruits divers que produisaient tout ce qui vit. Son propre instinct lui soufflait une relative tranquillité, ce même instinct qui lui disait si la mort l'attendait derrière la Lune ou le Jour. La plaine grouillait, la brise lui apportait les odeurs de la vie, puantes et réjouissances, douces et mélangées, nombreuses et pourtant chacune uniques, et son corps clamait que l'univers était ce qu'il est. Il ne pouvait en avoir aucun doute, ils avaient réussi.
Ils étaient dehors, enfin.


-Fin du jeu mes amis ! Vous avez remportée une victoire !

Tout comme Ashiyu, si ce n'est encore plus brutalement, Sephiroth se retourna vers la voix. Il haïssait bien des choses, et les esprits et illusions de ce genre étaient très bien classés, il ne pouvait ni les entendre, ni les sentir, et certains échappaient à ce qu'il hésitait à classer comme cinquième ou sixième sens, alors bon courage pour savoir s'il y en a un ou non derrière lui. De plus, la voix lui était horriblement déplaisante, elle éveillait au cœur même de son âme d'étranges sentiments et lui rappelait l'enfermement...le sien, bien entendu de par ce fait, mais la sensation première était autre...comme étrangère à lui-même, et pourtant violente et particulièrement dérangeante.
De prime, cet immonde salaud les avait coincés on ne sait comment dans cette foutue tour et c'est à cause de cet enfoiré qu'ils avaient du subir tout ça, ayant vu ce qu'Ashiyu avait ressentit lors de la salle du carnage, il devina plus ou moins qu'elle aussi avait vu ce qu'il avait vécu...et ça lui déplaisait, de très nombreuses fois, et cette maudite sensation qui ne l'avait pas quittée depuis que son alter-ego démoniaque l'avait attaqué, cette sensation d'impuissance et de faiblesse, et de souillure, c'était encore pire que ce qu'il avait connu dans son enfance. Il tira la jeune femme derrière lui, et lâcha à regret sa main pour saisir solidement la poignée de son lourde sabre, se mettant déjà en position face à l'apparition. Son premier souhait aurait été de le massacrer comme il l'avait toujours fait, non...encore plus violemment que jamais, mais une étrange voix, faible et discrète, lui intimait de ne pas s'éloigner de la fille, et venait là son second désir : La protéger. Il ne savait pourquoi, mais il voulait la défendre, lui épargner malheur et souffrance, et ça le dérangeait quelque part...aussi reportait-il tout ce qui l'incombait à cet instant sur l'apparition face à eux.


"Une victoire ! Pfeu, elle ne sera complète que lorsque j'aurais broyé ta tête et que tu pendra au bout de tes tripes que j'aurais moi-même arraché de ton ventre ! Qui es-tu salopard ? Qu'est ce que tu nous veux !?"
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeDim 18 Nov - 13:37

Ashiyu manqua tomber lorsque Sephiroth la fit passer derrière lui. Ses jambes mal assurées par la course tremblaient toujours, et la montée de l'escalier n'avait rien arrangé. Elle sentit la main du semi-démon quitter la sienne pour saisir son arme, et elle fronça les sourcils. Elle avais bien conscience que c'était un réflex pour lui, mais elle savait aussi que contre une illusion, c'était parfaitement inutile. Il fallait qu'il se débarrasse de toute cette violence enfoui en lui...

    -Une victoire ! Pfeu, elle ne sera complète que lorsque j'aurais broyé ta tête et que tu pendra au bout de tes tripes que j'aurais moi-même arraché de ton ventre ! Qui es-tu salopard ? Qu'est ce que tu nous veux !?


La jeune femme lui posa une main sur le bras et repassa devant lui, d'un pas lent pour ne pas que ses jambes cèdes sous elle. Et si ses jambes étaient tremblantes, son esprit, plus détaché des évènements de la vie de son compagnon et habituée a la sienne propre, avait finit par se reprendre... Du moins mieux que lui, et elle était capable de penser posément... relativement.

    -C'est inutile de dégainer cette épée, tu n'arriverais pas a le toucher... C'est une illusion, et tu passerais tout simplement au travers en plus d'avoir l'air ridicule...


Elle se tourna ensuite a nouveau vers l'apparition, l'air sombre. Elle avait beau s'être mieux remise que son comparse, elle avait vraiment du mal a encaisser cette fois... Elle avais pas eu de chance dans sa vie, du moins a partir de ses 12 ans quand son village avait été massacré... Par elle-même... Ce qu'elle avais encore plus de mal a encaisser... Mais de se prendre tout ainsi d'un seul coup, plus la vie d'une autre personne encore plus malchanceuse qu'elle, elle ne pouvais pas simplement ne rien dire et continuer sa route comme avant...

    -Pourquoi nous avoir fait subir tout ça ? Quel était le but ?


L'illusion restait toujours aussi immobile, mais un rire s'éleva de la capuche qui maintenait son visage dans l'ombre.

    -Ce que je vous veux ? Le but de tout ceci ? Je ne penses pas pouvoir vous le dire tout de suite... Cela dit il est étonnant que vous deux entre tous se soient retrouvés ici... Une sacrée coïncidence. Mais vous avez eu de la chance de vous en sortir... pas comme votre ami...


A ses mots la jeune femme se retourna vers la fraction de sol dont ils étaient sortis... Plus de trace de l'escalier, le sol était totalement vierge. Une herbe grasse y dansait sous le souffle du vent... Mais il n'y avais aucune trace de Mistgun. Elle se mit a trembler.

***

Il avait entendu l'appel du guerrier aux cheveux blancs... Il avait accouru, ayant depuis longtemps perdu de vue leur ligne de vie... Ses jambes, fatiguées, avaient elles-aussi eu du mal ale conduire au lieux de son salut. Et lorsqu'il y était enfin arrivé, les jambes de Sephiroth finissaient de gravir l'étrange escalier d'eau solide... Il approcha de l'escalier, et voulu poser le pieds dessus... Lorsque, en partant de son sommet, il commença a se transformer en minuscules scintillements... Comme de la glace pilée qui s’envolait sous le soleil, l'escalier se délitéra peu a peu, l'ouverture qui semblait faite dans le vide s'estompa... Bientôt son espoir ne fut plus que scintillement dans la brise, et il ne out que regarder, impuissant, ce qui avait été sa porte de sortie, un simple socle de glace sur le sol. Il tomba a genoux, vaincu. Il ne verrais pas le monde comme il le voulais... Le sacrifice des magiciens qui avaient créé sa porte de sortie avait été vain, puisqu'il était a présent dans un tout autre type de prison, dont personne ne pourrais l'aider a sortir, puisque aucune vie ne peuplait cette forêt infini...
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MessageSujet: Re: La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT]   La tour qui n'en est pas vraiment une [PV Sephiroth et Mitsgun] [FINIT] - Page 2 Icon_minitimeVen 4 Jan - 18:19

Sephiroth sentit la colère revenir gonfler ses muscles lorsqu'Ashiyu lui passa devant, la menace contre laquelle il se dressait, étonnamment pour la protéger, n'était rien de plus qu'un spectre qu'il ne pouvait atteindre sinon par d'inutiles mots. Cette impuissance le frustrait, et titillait dangereusement sa patience limitée. Il laissa la jeune fille faire, et écouta la conversation en silence, demeurant aussi tendu qu'un arc prêt à projeter son trait mortel et éprouva une féroce curiosité à la question d'Ashiyu. Son éternel "Pourquoi" revint le hanter lorsqu'elle-même le demanda à leur tortionnaire vaporeux.

-Ce que je vous veux ? Le but de tout ceci ? Je ne penses pas pouvoir vous le dire tout de suite... Cela dit il est étonnant que vous deux entre tous se soient retrouvés ici... Une sacrée coïncidence. Mais vous avez eu de la chance de vous en sortir... pas comme votre ami...

Son sang battait dans ses tempes, la lave coulant dans ses veines enflammait chaque parcelle de son corps d'acier alors que la nouvelle guerre de son esprit faisait à rage encore une fois lorsque leur hôte éclata d'un rire provoquant avant de se moquer d'eux. L'inutilité de se faire violence enrageait le demi-démon, et le danger que cela représenterait pour la jeune femme l'incitait à se contrôler, pourtant il brûlait d'une haine dévorante envers ce sale fils de chienne qui osait les prendre de haut ! Sa poigne se resserrait sur son arme, les dents serrées d'une colère sans nom qu'il devait absolument contenir.

"Toi...misérable chien, je ne sais pas qui tu es, pour qui tu te prends, ni pour qui tu ME prends, mais je te jure par l'enfer qu'un jour j'aurais le plus immense des plaisirs à te faire découvrir la réelle signification de la souffrance."

Il se redressa de toute sa hauteur, se moquant royalement du sort tragique de leur compagnon d'infortune, rien de plus qu'un pitoyable humain, et passa devant Ashiyu en se tenant face à l'apparition, ses muscles tendus par la fureur, la voix brûlant d'un désir de répandre le chaos, la destruction et le malheur, le souhait d'anéantir le monde entier, d'annihiler jusqu'à la plus petite étincelle de vie, véritable écho de l'apocalypse

"Tu n'es rien de plus qu'un abruti, un misérable mortel, un insecte pitoyable qui ose défier le dévoreur de vie, mais je ne ferais pas que te massacrer, toi non. Tu as osé jouer avec moi, me prendre de haut et te croire supérieur à moi. Je vais te déchirer, j'arracherais le moindre morceau de peau, je dévorerais tes os broyés, brûlerais ta chair lacérée et démembrerais ton corps dévasté, et ça ne sera qu'un infime fragment de ce qui t'attend !"

Des flammes commencèrent à danser sur Sephiroth lorsque l'apparition s'évanouit dans le néant dans un rire amusé. C'était purement intolérable, et l'impuissance totale face à ce sale type décuplait encore son immense haine. La rage recommençait à hurler dans ses oreilles de feu, la Grande Faim à réclamer un carnage, ses sens affamés exigeants le sang, la mort, la peur, il devait tuer...il en avait besoin, il le fallait, un tremblement nerveux commença à l'agiter, il fallait qu'il tue, qu'il éventre, qu'il massacre, il fallait une victime, ou un millier, quelque chose à tuer...
Une odeur atteignit sa conscience funeste, une présence attisa son appétit, il y avait là quelque chose à détruire.

Encore enflammés d'un petit brasier, Sephiroth se retourna lentement vers la pauvre fille derrière lui. Il devinait son cœur battre, le sang courir dans ses veines, et un souhait macabre de le sentir jaillir de son corps en lambeaux l'assaillit. Le guerrier serra sa prise sur son immense lame, s'avança d'un pas noir alors que la mort l'invitait à se joindre à un jeu sinistre.
La Folie s'empara à nouveau de lui, il voulait la dévorer, comme l'avait dévoré son Démon, à l'immoler par jeu comme par passion, à arracher ses délicieux bras pour la battre avec ses os brisés, elle était la petite bougie qu'il s'apprêtait à souffler avec violence. Le sourire de la Mort s'étira sur ses lèvres glacées avant qu'il ne tende vers la frêle gorge de sa pauvre victime sa main fatale, il voulait sentir sa vie s'effacer petit à petit, compenser sa cécité par l'exacerbation de ses perceptions, seul la plus infâme agonie aurait suffit à le calmer...

Une raideur le tétanisa brusquement, à un rien de son objectif. Figé, sa conscience nouvelle-née disputait à sa colère incommensurable la moralité de son geste. Il avait besoin d'exploser quelque chose, de faire voler les tripes et d'écraser des têtes, mais il se refusait à toucher à Ashiyu, pas à elle, mais cette soif...n'était pas contournable. Il fallait qu'il la tue, son sang l'exigeait ! Mais désormais à cet instinct furieux répondait l'esprit coupable et abattu d'un cœur humain enfermé dans cette chair corrompue. Il refusait de faire du mal à cette fille ! Sa main trembla sous les tensions contraires qui le tourmentaient, mais lentement son esprit devint plus fort, assez pour subsister dans l'ouragan de rage qui l'enflammait et lui permettre de comprendre l'horreur...
Il était dangereux, pour elle. Beaucoup trop dangereux, sa présence signait sa mort et il ne pouvait le tolérait. Il devait tuer, mais pas elle. Il fallait qu'il anéantisse quelqu'un, mais quelqu'un d'autre ! Sephiroth se força à reculer, la frustration amplifia encore sa haine démesurée, attisant les flammes qui semblaient le dévorer et accentuant encore ses tremblements. Il serra les dents sous la force des émotions qui le tenaillaient.

Le guerrier brûlait de s'expliquer, de lui dire qu'il était rongé par la folle colère qui dominait sa vie depuis toujours, qu'il parvenait à la contrôler pour l'instant, que jamais il ne lui ferait de mal. Il rêvait sur l'instant de tout lui dire, qu'il ne pouvait pas lui faire de mal, que même sa haine aveugle ne pourrait pas le forcer à la briser... Mais il en était incapable.
La tension le privait de voix, de certitude et de stabilité. Il était incertain même de tenir cette promesse tacite, et s'il ne pouvait résister, il fallait alors la protéger. Et si lui-même ne pouvait pas s'empêcher de lui faire du mal, alors il fallait qu'il ne puisse pas le faire.

Réussissant à contrôler à nouveau son corps, un bref instant, il réunit toute la puissance infernale de ses muscles enflammés et s'élança aussi vite que le pouvaient ses jambes d'acier dans le lointain, cherchant à fuir dans un rugissement déchirant, entre la rage frustrée et la douleur de l'exil, cette jeune femme qui représentait tant à ses yeux...
Dans cette course désespérée, sa poitrine se serra, un malaise inconnu le frappa alors qu'il s'efforçait de préserver de lui-même cette pauvre enfant à laquelle il se sentait si lié... Il n'avait pas envie de l'abandonner ainsi, surtout pas ainsi, il voulait rester près d'elle, elle qui semblait l'accepter, elle dont il avait vécu les horreurs, cette mortelle fragile qui lui offrait un espoir...mais il ne pouvait pas, pas sans la menacer, pas sans la tuer, et elle devait vivre...

Sa peine ne fut pas si longue, privé du besoin de se contrôler, ses sanglants instincts gagnèrent bientôt le dessus et Sephiroth ne fut plus qu'un fauve sauvage filant et bondissant à travers les champs, les arbres et les montagnes à la recherche d'un sang à faire couler. La Haine était libérée, il pouvait maintenant laisser parler toute sa folie, laisser chanter Masamune au travers de la chair et des os, Elle était en sécurité, du moins de lui, et il devait tuer...

Le Démon était à nouveau en marche, mais il n'était plus seul à vivre.
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