Au coeur de la nuit

Clap Clap Clap. Un spectacle de saltimbanques faisait retentir les cris d'admiration des citadins du bourg d'hyrule. Sans qu'ils s'en rendent compte, une ombre se glissait derrière eux, sans bruit. L'ombre pénétra dans une maison. C'était la maison d'un noble qui abusait un peu trop de ses positions et qui faisait souffrir les villageois en les exploitant. L'ombre se glissa lentement jusqu'à l'homme, sortit un couteau, et à ce moment l'homme ouvrit les yeux. Il adressa un regard désespéré à l'ombre.

Dans la chaleur du soir, deux personnes assises dans les ruelles du bourg regardaient la lune.

Ephraim: J'ai pas pu le tuer. Pourtant je le déteste et j'ai tout interêt à ce qu'il disparaisse mais j'ai pas pu achever ce porc.

Luna: Allez t'en fais pas pour ça. C'est jamais évident de prendre la vie de quelqu'un de cette façon. Les victoires faciles ont toujours un goût amer.

Elle lui sourit et il lui rendit son sourire. L'être humain était bien imprévisible. Certains paraissaient idiots mais étaient les plus matures, d'autres forts en étant faibles... Il y avait toujours un facteur inconnu qui changeait la donne. Luna se leva. Il fallait que le noble meurt cette nuit, elle le tuerait. Alors qu'accompagnée d'Ephraim elle retournait à la demeure du tyran une ombre en sortit et fila hors du bourg à vitesse grand V. Ephraim comprit tout de suite qu'Assilfenn n'avait pas été le seul à être appellé. Immédiatement, il courut à la suite de l'assassin. Il ne savait pas vraiment pourquoi, il entendait juste une voix qui lui disait qu'il devait le suivre. La course poursuite le mena jusqu'au bosquet sacré. L'assassin s'arrêta enfin. Aucun bruit ne troublait le calme nocturne. Les animaux eux-mêmes s'étaient tus. Ou c'était l'influence du Temple, ou on lui avait tendu une embuscade. Il décida de rester sur ses gardes mais continua d'avancer vers l'assassin qui lui tournait le dos. Il faisait sombre et il n'arrivait à déterminer s'il s'agissait d'un garçon ou d'une fille. A moins d'un mètre de son but, il s'arrêta.

Ephraim: Aurai-je l'honneur de savoir qui tu es?

Il ne savait pourquoi, il savait qu'il venait de faire la rencontre d'une personne très interessante, qui pouvait lui apporter beaucoup. C'était ça l'instinct. Faire des choses plus ou moins intelligentes et complètement dépourvues de logique.

" Désires tu réellement le savoir ? " lui répondit une voix douce.
Ephraim bredouilla, étonné de cette voix si calme et posée. Comme si c'était un ange qui avait parlé. Un ange ?! Oui ! Mais un ange noir, dont on pouvait voir la dague étinceler à la lueur de la lune, sous ses sombres vêtements. Il connaissait cette réplique ... Mais où avait-il bien pu l'entendre ?! Il ne s'en souvenait plus ... Cette jeune femme lui était étrangement familière. Quelque chose, au fond de lui, lui disait de se méfier. Il savait que cette phrase était synonyme de mort ... Il réfléchit longuement, le temps semblait s'être arrêté. Il savait que le moindre faux pas lui coûterai la vie ... La femme se retourna et le regarda fixement, comme pour attendre une réponse de sa part. Il plongea alors son regard dans le sien et pu apercevoir deux jolis yeux vert émeraude. Cela le troubla.

Il la fixa droit dans les yeux. Avec le temps, il avait appris qu'un simple regard permettait d'en savoir long sur une personne. Rien ne bougea pendant de longues secondes. Enfin un sourire se forma sur sa bouche.

Ephraim: Je sais ce que je veux.


Une phrase très simple et qui voulait pourtant en dire long. Elle comprit que l'intimidation de marcherait pas sur lui. Il avait surpassé trop d'obstacles pour se laisser faire même par elle. Pour l'instant, il jouait à armes égales. Il remarqua la dague qui brillait sous la lune. Le danger. Il le sentait et pourtant il était excité. Il voulait juste aller plus loin, quel qu'en soit le prix. Il sentait désormais la force de la jeune fille, et voulait en savoir un maximum sur elle.

Ephraim: Alors, quel est ton nom?

Elle continua de le fixer, mais Ephraim soutint son regard. Alors, d'un ton mêlé de respect, elle lui dit :
" Tu es plutôt courageux, Ephraim de l'Empire d'Assilfenn ! "
Ephraim la regarda éberlué ! Comment connaissait-elle son nom et son clan ?! Puis, après avoir réfléchit quelques secondes, il répondit avec un léger sourire :
" Mmm, je comprend ... Tu es un assassin ! En fait, cela ne m'étonne pas que tu en saches long sur moi. Vous êtes des hommes de la nuit et du secret. Vous pouvez savoir tout de tout le monde. Mais bien entendu, vous ne vous révélez ces renseignements qu'en échange d'argent. Vous êtes simplement des mercenaires ... "
Ce fut à elle de sourire.
" Très bien ! continua t-elle, je sais que tu as été envoyé dans le même but que moi et que je t'ai même fait échouer à ta mission, c'est pourquoi je te laisserai la vie après t'avoir renseigné ! Je m'appelle Myageta ! Je m'excuse d'avoir accompli ce que tu voulais faire ... Cependant, étant donné que tu n'avait pas la force de le faire, mes superieurs m'ont donné comme objectif premier de tuer cet homme ! Mais n'espère pas en connaitre les raisons ... "
Sur ce, elle se tue et observa le moindre de ses mouvements avec attention.

Tranquillement, Ephraim sortit une petite fiche. Il y lu à haute voix le nom de la victime, sa date et son lieu de naissance, ainsi que les choses majeures qu'il avait faite. Il conclut en donnant le mobile des paysans qui était d'être libre et celui des nobles qui était de s'emparer de sa fortune. Sachant que les paysans étaient trop pauvres, seuls les nobles avaient pu engager Mya et le motif était simplement l'appât du gain. Un assassin est payé pour tuer, en général il n'a pas de motif personnel.

Ephraim: Et ne le prends pas mal mais je pense que tu ne fais pas partie des personnes capables de me tuer.


Il avait dit cette phrase d'un air détaché, complètement insouciant. Il aurait aimé voir comment elle se débrouillait au couteau et elle lui paraissait avoir le sang assez chaud pour passer à l'attaque sous peu. Il cherchait des frissons. Le meurtre semblait bien loin désormais. Il continuait de fixer Mya dans les yeux, d'un air de dire "c'est quand tu veux!".

Mya éclata d'un rire franc et sincère !
" Je meurs d'envie de répondre à tes provocations ... Seulement, je pense que c'est justement ce que tu attends ... " lanca-t-elle.
Il se regardèrent longtemps, aussi amusés l'un que l'autre. Mya se retenait de l'attaquer, de peur qu'il n'ai pas le reflexe requis pour survivre à cet assaut puisque cet homme l'intriguait au plus au point. Il paraissait calme mais ses yeux pétillaient d'excitation. En même temps, elle se disait qu'il lui donnerai sûrement plus de fil à retordre qu'elle le pensait puisqu'il donnait l'impression d'être sûr de lui pour quiconque observerai la scène de l'exterieur. Alors, en priant de toutes ses forces qu'il esquive son coup de dague, elle se plaça derrière lui. Il n'avait pas eu le temps de la voir se déplacer. Il avait juste pu appercevoir ses mains s'illuminer d'un bleu encre et en conclu qu'elle maitrisait le vent, ce qui l'aidait à se mouvoir bien plus vite que ne l'aurait fait un personne normale. Pour se donner le courage d'accomplir ce qu'elle avait en tête, elle se dit que s'il succombait sous sa lame, c'était qu'il n'était pas digne d'interêt. Elle n'aurait alors pas de remorts à avoir. Elle sortit alors sa dague, qui était de loin son arme préfèrée et s'élança pour lui trancher la gorge, espèrant de tout son coeur qu'il saurait la contrer et ainsi lui prouver qu'elle avait raison d'être totallement fascinée par ce jeune homme.

Ainsi elle maitrisait le vent comme lui. Ephraim adorait les similitudes. Dommage que son adversaire ne sache pas que lui aussi maitrisait cet art est que l'utiliser pour le berner était perdu d'avance. Il la senti arriver derrière lui. Il se retourna et plaça son bras entre lui et la dague. Mya fut bloquée dans son attaque. Le bras d'Ephraim était recouvert d'une aura bleutée qui était de l'air solidifié. Il la repoussa. Désormais il était trop tard. Impossible de s'arrêter. Ils allaient se battre, quel qu'en soit le prix. Ephraim saisit un couteau à sa ceinture et fonça sur Mya. Comme ils étaient tous deux très rapides, les coups s'enchainaient à vitesse folle et dans une parfaite harmonie. A chaque fois l'Empereur redoublait de force dans ses coups, et à chaque fois la tueuse le parait et ripostait de plus belle. Ils finirent par se séparer, totalement éreintés l'un et l'autre. Ils ne cessaient de se fixer du regard. Est-ce qu'il en avait eu assez? Il ne savait plus rien maintenant. Il savait juste pourquoi il l'avait suivie. Elle était vraiment fascinante. Il se remit en garde, en même temps qu'elle. Que cherchait-il au final? Il n'en savait rien. Il voulait juste que ça dure encore et encore jusqu'à son épuisement.

Et ça recommença. Les couteaux fusaient l'air à une vitesse surhumaine dans un rythme presque trop régulier. Un coup de trop força les deux adversaires à lâcher leurs armes. Etait-ce fini? Ephraim avait encore des couteaux cachés dans sa ceinture, c'était surement pareil pour Mya et pourtant ils cessèrent de bouger. C'était une harmonie parfaite.

Ephraim: ... Tu es très forte. Félicitations.

Le souffle coupé, elle le regarda.
" N'essaye pas de m'attendrir ! " dit elle d'un ton sec.
C'était un combat sans mercis. Mais elle était ravie. Elle trouvait enfin quelqu'un à la hauteur de ce qu'elle attendait. Elle l'observa alors plus attentivement, tandis qu'ils reprenaient leur souffle l'un et l'autre. Il avait les traits fins et ses cheveux faisaient maintenant des épis au dessus de sa tête. Il avait des yeux magnifiques et son visage était doux. Jamais elle n'avait vu un homme attirer autant son attention. Elle se surpris à penser cela et rougit d'elle même. Non ! Il ne fallait pas se laisser aller ! Il était avant tout un ennemi. Et un ennemi dont elle ne venait pas à bout. Elle se concentra alors sur chaque détail, cherchant le moindre signe de faiblesse de sa part, pour chasser les idées qui lui venait en tête. Il utilisait le vent, tout comme elle. Ce n'était pas une mince affaire. Haletante, elle s'élança à nouveau sur lui, utilisant son pouvoir, puisque sa dague était désormais beaucoup trop éloignée d'elle et celle de son adversaire n'était pas non plus à portée de main. Mais il la contra de plus belle. Elle fronça alors les sourcils. Comment l'avoir ?! C'était devenu une affaire personnelle. Une question d'honneur. Alors qu'elle lui envoyai un coup de vent en pleine figure, elle sentit ses jambes se dérober sous elle. Elle avait utilisé beaucoup trop de magie et son corps n'avait plus la force de la soutenir. Elle vit d'abord tout flou. Elle compris alors l'issue du combat. Il pouvait à présent l'achever comme il le voulait. Elle n'était plus en état de combattre et les lésions qui parcouraient son corps en étaient témoins. Son sang ruisselait à flot, mais elle ne pouvait plus se soigner : cela demandait beaucoup trop de magie. Elle lui sourit alors puis lui dit :
" Tu as gagné ! avec un petit rire dans la voix, ravie de t'avoir rencontré ! C'était vraiment un magnifique combat ! Mourir au combat, il n'y a pas plus belle mort, surtout contre un valeureux adversaire et je t'en remercie. "
Elle ne vit alors plus rien du tout et s'effondra sur le sol, ses longs cheveux noirs tombant en cascade contre sa joue et se prolongeant jusqu'à son ventre.

Une femme courait, un enfant au creux de ses bras. L'enfant pleurait et s'époumonait autant qu'il pouvait. Cette petite fille ne comprenait pas pourquoi sa mère l'avait réveillée en pleine nuit pour la conduire chez son oncle. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle ne voulait pas y aller. Elle ne reconnaissait plus la femme qui l'avait tant aimée et choyée. Un monstre était survenu à sa place. Jamais sa vraie mère ne se serai permis de l'abandonner. La femme lui disait de se taire avec un ton suppliant, mais l'enfant ne voulait pas. Cette femme n'avait pas à essayer de l'attendrir alors qu'elle s'aprêtait à se décharger de toute obligation envers elle. Son père surgit alors d'une rue qui était perpendiculaire à celle qu'empruntait sa mère. Son père ! Cet homme qui semblait impassible, que jamais l'enfant n'avait vu pleurer ou même avoir peur, semblait inquiet. Ce fut cela plus que tout le reste qui la calma.
" Vite, dépêche toi ! Ils ne devraient plus tarder ! "
La femme accélèra alors, au côté de son époux. Des pas et des bruissements de cape se firent entendre.
" Ils sont déjà là ! Court du plus vite que tu peux ! Je vais essayer de les retenir. Je ne te garantie pas que j'y arriverai très longtemps donc fait au plus vite ! " dit-il d'une voix éteinte en s'adressant à sa femme.
" Quant-à toi, reprit-il en regardant la petite fille qui le regardait maintenant avec des yeux baignés de larmes puisquelle semblait comprendre, tu vas être très sage le long du voyage. Ta maison sera désormais celle de ton oncle et ta tante, au lac Hylia. Tu devras être très gentille avec eux et les considèrer presque comme tes parents, dorénavant. "
A ses paroles, il l'embrassa sur le front puis se plongea dans le regard de sa femme. Celle-ci lui sauta dans les bras en pleurant pour l'embrasser une dernière fois. Après avoir échangé un doux baiser qu'ils auraient voulu éternel, l'homme partit, en jetant un dernier regard sur sa femme et sa fille qu'il aimait tant. La femme se pressa alors et arriva au lac à l'aurore. Elle était épuisée. La tante de l'enfant l'acceuillit à bras ouvert et pris sa nièce dans ses bras. La femme carressa alors une dernière fois la joue de l'enfant et s'adressa à sa soeur :
" Prenez soin d'elle, je vous en prie ! Et faîtes d'elle ce qu'elle doit être, son père en a voulu ainsi ! Merci beaucoup, chère soeur ! "
" Ma chérie, puisses-tu vivre heureuse et non pas grandir dans la rancune. " souffla-t-elle.
Puis elle s'écroula, livide, morte de fatigue. Elle avait donné toutes ses forces pour mettre l'enfant en sécurité le plus rapidement possible.
L'enfant appela sa mère, mais son oncle qui venant d'arriver lui dit de se taire. L'enfant ne comprenait pas pourquoi sa mère ne se relevait pas. Jamais elle n'avait été confrontée à la mort. Sa mère n'allait sûrement plus tarder à prendre sa fille dans ses bras. Elle dormait juste puisqu'elle était fatiguée ... Les minutes passaient et sa chère mère ne se relevait toujours pas. La petite fille continuait de prononcer le nom de la femme qui comptait tant à ses yeux et la secouant. Pourquoi ne répondait elle pas ?! Elle aurait du se relever, ne supportant pas que son enfant pleure, et la consoler. L'enfant était en colère, maintenant. Elle secoua plus violement sa mère en criant à présent son prénom.
" Cela ne sert plus à rien de l'appeler, Mya ! dit-il, la voix tremblante tandis que sa femme pleurait à chaudes larmes. Elle est partie ! Mais elle est partie sereine, te sachant en sécurité. Ce qu'ont fait tes parents cette nuit, ne l'oublie jamais ! Ils ont donné leur vie pour te sauver. C'est le plus beau cadeau qu'ils auraient pu te faire l'un et l'autre. Mais ne fonde pas ta vie dessus. Tu risquerais d'être malheureuse. "
Mya sauta alors des bras de sa tante et s'agenouilla près du corps inerte de sa mère. Elle resta ici toute la journée à sangloter, pleine de remorts car elle aurait du se taire ... Elle n'aurait même jamais du vivre. Ses parents auraient ainsi pu s'enfuir et avoir la vie sauve.

Mya se reveilla en sursaut ! Encore ce cauchemard ... Elle en avait assez à présent de revivre toujours la même nuit, celle où ses parents se sacrifièrent pour elle.
Elle regarda alors tout autour d'elle et vit Ephraim étendu à ses côtés. Elle se précipita alors sur lui, une idée odieuse lui traversant l'esprit. Elle lui pressa la carotide vers l'avant pour examiner son poul. Son coeur battait encore ! Mais cela ne suffisait pas ... Elle aprocha alors son oreille de la bouche du jeune homme qu'elle venait d'ouvrir et entendit son souffle, lent et régulier, le sentit contre sa joue et vit sa poitrine se lever et s'affaisser. Soulagée, elle se recula.
Alors qu'elle se demandait pourquoi elle était encore en vie, elle apperçu le flacon vide, dans la main du jeune empereur et compris. Mais pourquoi l'avait'il sauvée ? Elle ne représentait rien pour lui ! Elle avait même tué l'homme que lui, devait tuer et s'était battue contre lui. Mais elle savait que maintenant, elle avait une dette envers lui, ce qui lui était insuportable, puisqu'elle ne pouvait exiger une rançon en échange d'un service à lui accorder. Elle comptait bien lui rendre la pareille au plus vite ! Elle le regarda de nouveau. Ses cheveux en bataille lui arrivant sur ses paupières closes, on aurait dit qu'il souriait dans son sommeil. Le coeur battant, elle lui caressa tendrement le visage et sentit, horrifiée, qu'il était gelé. Il était vrai que la nuit était fraiche. Elle retira donc sa sombre cape de voyage et en recouvrit le corps de l'homme à qui elle devait la vie.
Elle posa ensuite sa main au sol en prononçant une incantation et un halo de lumière bleue ancre entoura Ephraim. Rassurée de la qualité de son sort de protection qui ferait effet bien assez longtemps pour qu'il puisse se réveiller, elle s'éloigna doucement. Puis, lui jetant un dernier regard, alors qu'il était encore assoupi, elle dit :
" Adieux, Ephraim de l'empire d'Assilfenn. Puisse nos chemins se recroiser un jour ... Avoir une dette envers toi ne veut pas dire chez moi que je te reverrai, tu le sais autant que moi. "
Elle disparut alors dans la nuit noire.

Les flammes. Les cris. Tout était chaos. Au milieu de ce vacarme, un enfant pleurait à chaudes larmes.

Luna: Non mais tu va te lever crétin!

Luna envoya une autre baffe tout en continuant de secouer Ephraim qui se réveilla sur le coup.

Luna: Je t'ai cherché pendant des heures et je te retrouve en train de pioncer à la belle étoile!

Il se fondit en excuses et la discution dura plusieurs minutes. C'est seulement au moment de se lever qu'il remarqua la cape qui trainait à côté de lui. Il fit tout de suite le lien avec Mya et prit la cape avec lui avant de partir. Il ne savait où la tueuse mystérieuse était partie mais il comptait bien la retrouver.

Mya marchait d'un bon pas. Enfin, elle était aidée par le vent. Elle n'avait pas encore retrouvé toutes ses forces mais elle arrivait tout de même à utiliser sa magie. Cependant, elle ne cessait de penser à l'empereur d'Assilfenn ... Il était vraiment fort. Même plus que ce qu'elle pensait. Sa réputation était bien au dessous de la réalité, d'après ce qu'elle avait pu apprendre de par sa profession. Mais ce n'était pas tant la rapidité et la magnifique exécution de ses mouvements qui la fascinait tant. C'était plutôt son sourire, ses yeux, son visage ... Mais elle ne voulait pas y songer. Elle entreprit alors de regarder le paysage. Elle n'était plus très loin de chez elle, désormais. Elle reconnaissait le chemin. Mais tout en admirant ce magnifique horizon, ses pensées se retournèrent vers Ephraim, sans même qu'elle s'en rende compte. Elle arriva bientôt, rêvassant, au lac Hylia, où elle se rendit chez son oncle et sa tante. Elle leur apprit qu'elle avait été engagée dans la guilde de Moorendaar. Ils fêtèrent cela ensemble, puis elle partit se coucher, la tête pleine de rêves qui parlaient tous de la même personne.