Un simple... Trou dans le sol..? [PV: Léo + Rémélia +2 personnes]

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Voila plusieurs jours à présent, la caravane avait quitté la citadelle d'Hyrule pour s'engager dans la plaine. Pour l'instant, le voyage s'était relativement biens passé, les brigands tant redoutés avait peut-être étés effrayés par cette histoire de morts-vivants... Toujours est-il que le convois n'avait pas encore rencontré d'embuches, ce dont Delahait était extrêmement satisfait.
La, le convois faisait la halte de midi. Chacun se reposait alors, le cuisinier servait un repas rapidement préparé...

Ashiyu se laissa lourdement tomber au sol, gardant sa position par rapport au convois de manière à pouvoir en assurer la protection de manière relativement efficace en cette période d'accalmie. Elle accepta avec bonheur le repas, même frugal, que luis servit l'un des aides de cuisine avec un air pincé. Visiblement, i ne trouvait pas l'utilité de "gardes" qu'il fallait nourrir alors que pour l'instant ils ne travaillaient pas... Elle eut envie de luis faire remarqué que peut-être aurait-il préféré qu'ils soient attaqués ? Quoi qu'il en soit elle ne dit riens, préférant commencer à manger. Rarement elle n'avait profité ainsi d'un apport régulier en nourriture, et elle en était biens heureuse.

Cela faisait donc plusieurs jours qu'ils voyageaient... Peut-être arriveraient-ils au ranche sans problème finalement... En tout cas, elle l'espérait. Ça éviterait pas mal de complications à ce pauvre marchand...

[HRP]J'ai déjà prévu de passer aux choses sérieuses lors du prochain tour, alors celui-ci sert à poser le contexte, histoire que je trouve une manière de passer à la suite de manière cohérente... Merci.[/HRP]

Léo suivait la caravane comme il le devait depuis plusieurs jours, et était profondément partagé entre deux avis : Être très heureux qu'il ne se soit encore rien passé car ainsi il n'y avait pas eu de blessés que ce soit dans un camp ou dans un autre, ou être justement révolté contre le fait qu'il ne ce soit rien passé car il n'avait pu ainsi sauver personne et du coup s'ennuyait profondément...Mais après longue réflexion, il finit par opter pour la première : Sauver quelqu'un implique qu'il soit en danger, le danger, c'est mal. Vouloir que quelqu'un soit en danger, c'est très mal !

À la pause de midi, comme depuis le début du voyage, Léo s'éloigna un peu du convoi pour être clairement visible, même de loin. Surtout de loin en faite, il comptait sur son imposante carrure pour tenter de dissuader ceux qui voudraient s'en prendre à la caravane car il savait très bien que si ils étaient attaqués, les autres mercenaires, car il n'y avait pas d'autre terme pour désigner ses compagnons de façon général, tueraient sans doute les agresseurs. Or le Démon croyait fermement en ses idéaux qui étaient de préserver la vie au maximum, même celle d'un ennemi car quiconque est un jour venu au monde mérite d'y rester jusqu'à la fin du temps que les Déesses ont accordé, même un criminel. Aussi préférait-il éviter tout contact pouvant être dangereux pour qui que ce soit.

C'est pourquoi à cette heure où le convoi était si visible et si vulnérable, Léo s'exposait encore plus qu'à son habitude et sortait son épée pour que tous voient que ce n'était pas un quidam quelconque et que venir au combat en sa présence impliquerait un très fort danger, d'autant plus que pour passer le temps; bah quoi ? On peut bien faire de la dissuasion et s'ennuyer comme un rat mort non ?; donc pour s'occuper il faisait quelques mouvements avec sa gigantesque lame, sans force ni vitesse, mais sans non plus de difficultés à jouer avec son arme qu'un enfant n'en aurait à prendre un bâton pour un sabre, même d'un seul bras il maniait son épée sans le moindre problème, affichant ainsi clairement que ce n'était pas un objet de décoration et qu'il pouvait s'en servir...

En revanche, comme toujours depuis le début de l'expédition, le Démon ne mangeait rien. Pas une miette, il avait même secrètement demandé; on se demande comment d'ailleurs; au cuisinier de ne pas le prendre en compte lors des repas, de faire comme si il n'était pas là, et c'est ce qu'il faisait et visiblement en était soulagé car il devait craindre que ce géant ne mange plus à lui seul que tout le reste de l'escorte. De temps en temps quelqu'un venait lui demander si il n'avait pas faim à ne rien avaler, et il devait être bon en mensonge car il répondait toujours "Quoi ? Mais vous me voyez pas manger ou quoi ? j'engloutis en un seul repas autant que vous sur toute une journée" e les gens repartaient...

Léo soupira lourdement en posant son énorme lame sur l'épaule et regarda un peu le ciel : Il aimait bien regarder le ciel, que ce soit de jour ou de nuit ça lui faisait toujours plaisir, bien qu'il ne souriait jamais quand il le faisait, en revanche il réfléchissait comme maintenant : Une fois qu'ils seraient parvenus à destination : Il refuserait d'être payé et redisparaîtrait dans la nature en ne laissant aucune trace de sa pourtant massive présence, mais d'ici là il assurerait la protection de ce convoi et aucune perte de sera à déplorer, que ce soit dans un camp ou dans l'autre il empêchera tout le monde de mourir.

Dans ces moment de réflexion, les gens l'évitaient en général. Car si personne n'en avait vraiment peur malgré sa carrure, c'était parce qu'il souriait toujours innocemment et respirait la bonté, mais lorsqu'il regardait le ciel, son visage se durcissait et devait aussi glacial que sa sinistre cape et on avait l'impression de voir un fantôme ou un monstre...

Nous nous arrêtâmes pour le diner. Bien que le repas avait été vite fait, c'était tout de même bon. Je n'avais que très peu parlé depuis qu'on était parties. De toute façon, la situation était déjà tendue du fait de mon "arrogance" et de ma capuche qui fait sinistre, c'était mieux ainsi. Mais le temps était venu de montrer ma vraie identité. Je devais seuleument trouver les bons mots. Je finissai mon repas puis je me levai et j'allai devant tout le monde.

Cher personnes du convoi et cher compagnons. Je sais qu'on est parti sur une mauvaise note. Surtout avec mes compagnons, car ils me prennent pour un arrogant rare. Même si tout ce que j'ai dit est vrai. Et ma capuche que je n'ai pas encore enlevé me donne bien sûr un air sinistre. Ce qui vous met mal à l'aise.

J'enlevai ma capuche. Révélant mon visage d'elfe noir.

Attendez avant de gueuler comme des malades! J'ai vu ça plusieurs fois. Oui je suis un elfe noir et je sais que vous savez qu'ils sont généralement très maléfiques. J'ai dit GÉNÉRALEMENT. Il y a des exceptions. Dont moi. Tout ce que je veux, c'est vivre en paix à la surface loin des horreurs de mon peuple. Si je serais comme la plupart des miens, je ne serai pas là pour vous protéger où je serai plutôt entrain ou plutôt, ce serait déjà fait, de vous tuer pour vous voler. Je me répète, je veux seulement vivre en paix à la surface loin des horreurs de mon peuple.

Je mis un genou par-terre et baissai la tête.

Permettez-moi de rester.

J'entendis leur verdict. Mais je m'attendais quand même à une réponse négative. S'ils voulaient que je parte, j'accepterais leur décisions.

Hrp: Mais je préfère rester^^

Après quelque jours de trajet, Rémélia estima qu'elle était bien contente d'avoir un chariot sur lequel s'asseoir. Elle ne savait pas comment le géant faisait, en revanche. Son endurance devait-être proportionnelle à sa carrure. Il se permettait non seulement de marcher à coté du convoi, mais en plus, lors des pauses, de faire mumuse avec sa gigantesque épée aux alentours. Vraiment, quel monstre de puissance physique. La Dame évitait à tout prix le contact entre leurs deux personnes.

Ashiyu, elle, ne s'était pas vraiment montrée plus bavarde. Rémélia avait presque renoncé, à regret, de se lier d'amitié avec elle. Elle se fermait à toute conversation et restait toujours évasive. C'était dommage. La Dame aurait tellement voulue une amie avec qui tout partager... Pour autant, elle restait toujours près d'elle. Espérant qu'elle lui adresse la parole. Et c'était encore le cas lors de cet arrêt de midi. Le soleil était à son zénith et la chaleur estivale se révélait étouffante. Adossée à l'ombre d'un chariot, elle savourait la nourriture qu'on lui avait servi. C'était peu, c'était simple, mais c'était amplement suffisant pour son appétit d'oiseau.

Ce voyage se déroulait très bien, en fin de compte. Pas d'agression, elle se perdait dans ses pensées en observant des corbeaux, la courses des nuages, des cavaliers au loin ou parfois même le marathonien qui, même à pied, semblait couvrir plus de distance par heure que le convoi par jour. Le voir la faisait à chaque fois sourire.
Oui, un tel voyage aurait pu continuer ainsi pendant longtemps, pour elle. Mais il fallut que l'encagoulé vienne mettre son grain de sel là dedans. Il monopolisa l'attention de tous et déclama qu'il était prêt à révéler son visage. Son sans bien sur souligner qu'il savait que cette capuche mettait tout le monde mal à l'aise. Partir du principe qu'il avait raison semblait être une habitude chez lui donc. Il retira le capuchon.

Il révéla un facies étrange et inhabituel et, tandis qu'une certaine agitation semblait s'emparer du camp, il s'empressa de s'expliquer sur ses origines. Après quoi il mit un genoux à terre et demanda à ne pas être chassé. Rémélia n'en avait cure. Elle ne connaissait pas les Elfes noirs et n'avait donc absolument aucun préjugés à leurs encontre. Tout juste pouvait-elle dire qu'elle n'aimait toujours pas cet homme. Néanmoins sa présence ne la dérangeait pas plus que ça. Toutefois il ne lui appartenait pas de décider s'il pouvait ou non rester. Elle resta passive, à attendre la réaction des marchands.

Ranskaa sautait de fourré en fourré, suivant furtivement le convoi. Il ajustait régulièrement son bilboquet, sachant pertinemment que si le marchand avait tenu à avoir une escorte, c'était bien qu'il y avait une raison. Il rejouait dans sa tête les morceaux dont il pourrait éventuellement avoir besoin lors des combats. Le Pandemonium, sa version arrangée du chant des tempêtes… Le Skull Kid à la citrouille se préparait, en vue des batailles qu'il espérait avoir à mener, afin de tromper son ennui.

Vers midi, la caravane s'arrêta pour manger un brin. Ranskaa profita d'une faille dans la surveillance d'un bol au hasard pour le subtiliser, et profiter ainsi de son contenu. Il n'avait pas mangé depuis deux ou trois jours, et commençait malgré tout à sentir la faim. Ces victuailles étaient donc plus que bienvenues. C'est lorsqu'il cherchait un moment où il pourrait rendre le récipient, vidé de toute trace de nourriture, que l'homme antipathique prit la parole et devint la cible de tous les regards. Il parla quelques instants, à propos de ses origines, puis retira sa capuche et s'agenouilla. C'était un elfe noir, d'après lui. La citrouille n'avait pas la moindre idée de ce que pouvait bien être cette race, et n'avait rien contre la diversité culturelle. Ce qu'il n'aimait pas c'était son caractère. Si cela ne tenait qu'à lui, il aurait décidé de l'abandonner seul sans vivres au beau milieu des plaines, à trois jours de la plus proche habitation. Mais il ne faisait même pas officiellement du convoi, il n'avait donc pas son mot à dire. Et puis, rien n'empêchait cet homme de s'améliorer, maintenant que tout le monde avait vu son visage.

Ranskaa se rendit compte qu'il n'était pas mieux. Personne n'avait vu son visage depuis des lustres, et sa citrouille lui faisait office de capuche. Et bien, tant pis. Il n'avait pas à interagir de trop avec ses compagnons. Cela lui convenait.

L'elfe ayant attiré toute l'attention du convois, certains s'en fichaient totalement, beaucoup en revanche, superstitieux, le huèrent abondamment.
Dans la confusion, le départ du cheval passa presque inaperçue... Mais la seule personne qui le vit fut heureusement le marchand, qui tenait à ses bêtes...

"Hey, un cheval s'enfuit, rattrapez-le !"

Il s'adressait évidement aux mercenaires qu'il avait engagés, tous les autres membres du convois étaient occupés... Le cheval se dirigeait vers une sorte de butte un peu plus loin, au sommet de laquelle il disparut purement et simplement...

Finissant de saucer son plat - la nourriture c'est précieux - la jeune femme vit soudainement l'encapuchonné réquisitionner l'attention pour se clamer Elfe noir... D'ailleurs, il ne resta pas encapuchonné longtemps...

Cependant Ashiyu n'eut pas le temps de s'intéresser à l'histoire... En effet, le marchand venait de les héler pour courir après un cheval qui s'était enfuit...

Posant précipitamment son bol sur le sol, l'hylienne se leva avec le même empressement et s'adressa à Remelia qui était à côté d'elle.

"Je crois que c'était pour nous..."

Elle commença alors à courir après le cheval, tout en sachant que si elle était particulièrement rapide elle ne rattraperait jamais un cheval... Cependant, elle ne s'était pas attendue à le voir disparaitre d'un coup ! Pressant le pas, elle arriva en haut de la bute mais ne freina pas à temps : Un énorme trou ! Le sol était en effet ouvert sur un trou aux contours étrangement biens délimités... Et Ashiyu, qui courrait à toute vitesse, ne l'avait pas vu à temps et trébucha sur le bord, essaya tant biens que mal de se rattraper mais n'y parvint pas et tomba à l'intérieur...

Léo continuait sa surveillance/dissuasion passive lorsqu'une certaine agitation eu lieu derrière lui, d'après la distance et l'orientation, ça venait du convoi. Il y aurait-il eu une attaque qu'il n'aurait pas entendu venir ? Quelle merde ! Le Démon se retourna rapidement en prenant par réflexe sa garde de combat à l'épée, lorsqu'on est surpris et qu'il y a danger imminent et potentiellement mortel pour les autres, pas le temps de faire dans la finesse !

Heureusement il ne s'agissait en faite que des gens du convoi qui présentaient différentes attitudes envers le capuchonné...Qui n'était d'ailleurs plus capuchonné ! Léo savait déjà qu'il avait le teint très sombre depuis leur "conversation" à la taverne, en revanche il n'avait pas pu remarquer ses oreilles pointues et ses cheveux blancs...Attends un peu, une toison grise ? C'est un vieux ? Bon, son cerveau ne doit vraiment pas être performant car lui a carrément des crins d'argent ! Enfin bref, le convoi n'était pas en danger, et peu importe ce qui se passait au moins ils ne se cognaient pas dessus.

Soudainement un cheval partit en courant. Bah qu'est ce qu'il lui prenait à celui-là ? Il avait une envie pressante ou quoi ? Et peu après le Démon vit Ashiyu se lancer à sa poursuite avec une vitesse très impressionnante !..Pour quelqu'un de normal, enfin faible selon Léo qui pouvait sans peine dépasser bien trois fois le grand galop d'un bon canasson, mais ça restait impressionnant ! Et c'est juste après cette réflexion débile et inutile que les neurones du géant se mirent en route : Le cheval appartient au convoi, si il est parti et que quelqu'un l'a suivi, c'est soit qu'ils ont tous les deux eu un besoin naturel urgent au même moment, soit qu'il fallait le rattraper ! ...La monture bien sûr ! Pas la gamine qui s'est lancé à sa poursuite.

Sauf qu'il a beau être un débile, le colosse savait parfaitement qu'aucun "humain" ne peut rattraper un gros poney à la course, à part lui bien sûr mais bon...Et donc justement : Puisqu'il est le seul à pouvoir le rejoindre, il fallait y aller. Aussi ignora t-il complétement l'agitation du convoi et plia t-il les genoux avant de faire un bond aussi inhumain qu'impressionnant en dépliant un peu sa cape de façon étrangement intelligente et se laisser porter par le vent et parvenir encore plus loin et atterrit tel un fantôme de ténèbres...Juste au bord du trou et se retrouva en déséquilibre, et ne fit pas le moindre geste pour éviter la chute au fond du sombre gouffre...

Le Skull Kid s'élança à son tour à la poursuite du cheval, tandis que Ice Arctique se trouvait dans la Tetris Room derrière le pauvre narrateur subissant de ce fait une odeur malsaine l'empêchant de se concentrer sur son putain de post.

L'enfant, donc, s'élança, le vent en poupe, filant aussi vite qu'une fée kokiri. C'est là que survint le drame. Un cadavre de blob gisait là, sur l'herbe, dégageant à peu près la même odeur que le Givré à l'heure où le Narrateur écrit ces lignes.
Ranskaa ne le vit pas, trop préoccupé à rattraper l'animal qui l'excitait tant. Le Skull Kid passa sur la texture glissante de la bête morte, la gravité l'emportant sur le moindre de ses gestes, il tomba en arrière... avant de se briser tragiquement la nuque, dans un horrible cri de surprise.

N'ayez crainte, il n'a pas souffert. Enfin presque. Faut voir, tout dépend de la suite en fait. Il lancera peut-être un dé pour savoir s'il souffrira lors de son hypothétique résurrection.

Bref, le Skull Kid s'évapora alors, ne laissant aucune trace derrière lui. Rémélia et Istomir n'eurent pas le temps de voir la scène, personne ne saura où est passé le petit Skull Kid... du moins, pas avant un moment.

Ranskaa est libéré de ce rp.

[Hors RP : Pour Ranskaa, la suite se passe ici

Les révélations de l'arrogant Istomir pesèrent lourd sur l'ambiance au sein du convoi. Lui qui fanfaronnait tant sur sa maitrise des armes n'en menait plus très large, dorénavant. Une part importante le conspuait et le sommait de s'en aller, loin, très loin d'eux. Une autre, dont faisait parti Rémélia et le reste des mercenaires, restait silencieuse. En attente. Le groupuscule d'escorte n'avait apparemment cure de la composition de son groupe tant qu'il était payé à la fin. La Dame eut honte de penser ainsi, mais c'était la vérité, pourtant.

Un cri l'alerta. Un cheval s'était enfui. Elle tourna la tête dans tout les sens jusqu'à voir la bête, l'écume à la bouche, se sauver comme si un frelon l'avait piqué au derrière. Ashiyu et le géant se lancèrent immédiatement à sa poursuite. Son homologue féminine courut comme le pu, tandis que le géant lui bondi tel un... elle n'avait pas de comparatif. Ce bond n'avait rien de comparable à ce qu'elle ait jamais vu dans sa petite vie. Elle resta médusée un instant, presque admirative. En fait, elle s'était même de nouveau perdue dans la contemplation, comme cela lui arrivait souvent.

" QU'EST-CE QUE VOUS FAITE?! VOUS CROYEZ ÊTRE PAYÉE POUR QUOI! "

Le cri hystérique du marchand la ramena brutalement à la réalité, dans un sursaut et un hoquet de peur, elle se releva et fila à toute vitesse vers la butte ou elle avait vu disparaitre tout le monde. Sa rapidité phénoménale en surprit plus d'un parmi le convoi, et beaucoup furent subjugués par le tournoiement délicat de sa robe blanche derrière elle. Elle gravit la butte.

Et ce fut le trou noir. (Dans tout les sens du terme)

Le trou débouchait sur une salle circulaire. Le sol, de terre battue, semblait avoir presque pourri a cause de l'humidité et les murs répandaient une vague lueur fluorescente qui éclairait un peu la pièce. En observant de plus près, on pouvais voir qu'en réalité c'était un genre de vase couvrant les murs qui projetaient cette lueur... La salle ne possédant pas de coin ou de murs droits, nous pourront dire que sur le mur, vers le sud, était visible une grande porte de pierre sur laquelle on pouvait voir toute sorte de signes cabalistiques et de représentation... hum... stylisés, de différents stades de création de morts-vivants, de la nécromancie donc... A deux mètres a peine de cette porte est présent un squelette... Certainement un quelconque aventurier ayant décédé la par manque de chance...
Au milieux de la pièce, on peut voir un genre d'autel de pierre circulaire assez petit sur lequel figure un parchemin sur lequel est écrit le texte suivant :

"Un Gobelin, plus deux Orcs, moins un Troll plus quatre morveux te mènent ou tu trouveras le couchant.

Sac tout neuf
ne soit pas si médisant
je te dis septembre
que ce doux zephir
te mène sur le champ de bataille ou tu trouveras l'austral.

Par les dieux généreux
La chope est bien remplie
notre bourse l'est ausi
buvons, soyons heureux
Les précédents des premiers te conduiront a la pyramide qui renferme le levant."

Vous voila dans le gouffre, avec seulement ces trois énigmes pour guides...

En tombant, Ashiyu ne se fit étrangement pas trop mal. Elle comprit mieux pourquoi en entendant le hennissement du cheval sur lequel elle était tombé. Elle roula rapidement sur le côté et se ramassa sur le sol humide et pourri, puis se releva précipitamment en s'essuyant les mains sur sa tunique qui était déjà fichue. Et visiblement, elle avait bien fait de s'écarter, vu que le géant s'écrasa peu après sur le cheval en question, lui ôtant définitivement la possibilité de remarcher un jour. La jeune vagabonde grimaça et rentra un peu la tête dans les épaules au choc. Rémélia chuta peu après dans le trou. Mais la, Ashiyu était occupée a observer la salle de plus près...

Visiblement, personne n'y avais mis les pieds depuis un moment. Un genre de lumière verte palote éclairait tant bien que mal l'endroit, qui n'avait pas du avoir de locataire depuis un sacré moment si elle en jugeait par le squelette qu'elle voyait dans un "coin" de la pièce et qui lui donna des frissons. Et au milieux, cet autel...

"Olala... Dans quoi j'me suis fourrée encore moi..."

Et bien sur, il n'y avais aucun moyen de remonter, l'ouverture était trop haute...

Woah... Ça fait bizarre de se rétamer dans un trou : On se sentait tout léger alors qu'il faisait tout noir, même si lui ça ne lui faisait pas grand chose, puis on finissait par retomber au sol. Ok, lui il était tombé sur le cheval perdu, dont il vaut mieux ne pas regarder l'état vu ce qu'il vient de prendre sur le coin de la face. Le Démon se releva pour s'épousseter et eut le bête réflexe de relever la tête pour regarder la chute qu'il avait fait et ne vit qu'une vague ombre lui tombant dessus... S'il n'avait pas eu de bons yeux, vaguement adaptés à la vision en lieu assez sombres, il n'aurait rien vu venir, mais comme c'était le cas le géant put ainsi apercevoir que quelqu'un allait s'écraser en plein sur sa tête !

C'était la femme là...euh...La toute-fragile mais qu'est super souple, euh... Ah oui ! Rémélia ! Mais elle lui tombait dessus ? Elle allait se faire mal ! Euh, attends un instant : Une chute pareille, normalement cause beaucoup de problème à quelqu'un de "normal" comme disaient les gens, alors à elle qu'est si faible...mais...mais ça la tuerait ! Peut-être ? Peu-importe ! Hors de question de la laisser se blesser ! Il faut absolument la rattraper ! Ah mais attends ! S'il l'attrape ainsi alors il la cassera en deux encore plus sûrement que si elle heurtait le sol...alors faut amortir, sauf qu'il sait pas faire ça lui...mais peut-être que s'il se débrouille pour la réceptionner et faire en sorte de ralentir sa chute au mieux et de la déposer sur le machin qui lui avait servi à lui-même de coussin d'atterrissage, ça lui éviterait sans doute d'être une crêpe au final ?

Obéissant à sa, pour une fois, rapide et intelligente réflexion, Léo se décala d'un pas et tendit haut les bras pour entrer au plus tôt en contact avec le corps de la chuteuse; n'y voyez aucun sous-entendu ou tentative perverse, merci; et lorsqu'il la toucha enfin; Encore une fois : Aucune allusion mal placée; essaya de laisser ses bras redescendre juste un peu moins rapidement que la jeune femme, tentant de ralentir sa chute progressivement mais n'eut pas le temps de la rattraper, trop maladroit, et finit tout bêtement par la laisser atterrir après un bon ralentissement tout de même sur le cheval, qui s'il était encore en vie devait vraiment se croire maudit, puis se redressa et se déplaça un peu dans toute la pièce comme si de rien était. Les murs étaient bizarres, le sol aussi, pis il y avait un écriteau bizarre au milieu de la salle, voyons voir ça ? Oh ! Une énigme ! C'est drôle ça ! ... Bah quoi ? On peut bien être une masse de deux mètres et avoir gardé une âme "d'enfant" non ?

Euh... La première parle de monstres guides et de coucher. Euh, nan, de trucs qui mènent au couchant... Attendez un peu, ça ressemble à ce truc compliqué là...les...les mathématiques. Alors voyons voir ça... Si on sépare bien toutes les catégories, on peut y voir comme étant une opération qui mènerait au coucher du soleil, celui-ci part pioncer à l'ouest, donc en théorie le calcul mènerait à l'ouest ? Bon, ça déjà c'est réglé, alors le reste ça fait... Un, plus deux, moins un, ça fait...deux ? Ok, plus quatre ça fait...sept ! ...euh non attends, deux plus quatre ça fait six ! Oui six ! Alors six ça fait vers l'ouest ? ...Hein ? Euh ? Quoi ?

Euh...six ? Ouest ? Souest ? Nan, c'est débile. Alors faudrait aller vers l'ouest en comptant six...mais six quoi ? Six...chats ? Nan, y'a pas de chats ici, alors six pierres ! ...Ah bah ils sont pas rendus s'il doivent avancer vers l'ouest toutes les six pierres ! Ça doit pas être ça alors... Hmm...*intense réflexiiioooon...* Hrmm...*panique chez les neurones* ...Ah ! Pas ! Six pas ! Six pas vers l'est ! Il est génial !

"C'est par là !!"

Joyeux de sa trouvaille, et surtout de la réussite successive d'un dur calcul mental et d'une terrible épreuve de logique, l'imposant "nounours" au Qi d'huître décédée après une lobotomie sans anesthésie (essayez de retirer à quelqu'un son cerveau alors qu'il bouge toujours, vous comprendrez la subtilité de cette douce comparaison très flatteuse pour Léo) bondit tout simplement tout content vers ce qu'il pensait être l'est, ayant totalement oublié qu'il avait trouvé qu'on parlait de l'ouest, et s'emplâtra dans un mur en tout élégance dans un grand "Splaf" atténué à cause de la mousse, mousse qui le fit glisser ensuite lamentablement par terre jusqu'à le faire s'allonger comme une loque au pied de la pierre moisie. Maintenant il y avait sa forme dans la "verdure", et bien dessinée en plus ! Mais mine de rien le choc lui avait remué un peu les méninges...maintenant fallait qu'ils se remettent en place, qui sait, peut-être fonctionneront-ils maintenant ?

La chute fut rapide, et pourtant la Dame avait l'impression qu'elle avait duré des siècles. Siècles pendant lesquels l'angoisse et la peur l'avait assaillit. En effet, elle sentait, ou plutôt elle savait, qu'à l'issue de cette chute elle se briserait quelque chose. Sa fragilité était une honte envers l'espèce humaine, ce trou qui aurait été une simple formalité pour des guerriers aguerris qu'elle avait croisé jadis était pour elle une épreuve qu'elle n'était même pas sûre de passer. Elle ferma les yeux et attendit le drame, résignée.

Mais il n'y eut aucun drame. Quelque chose la rattrapa soudain et freina fortement, mais en essayant d'être délicat, sa vitesse. Ainsi elle atterrit même sur quelque chose de "mou" et s'en tira indemne, exception faite d'un bleu à l'épaule. Elle constata le miracle et vit le géant s'éloigner du point de chute. Elle leva la main en commençant l'émission d'un son de remerciement, mais sa timidité l'emporta. Elle le remercierait plus tard. Elle se le jura.

Elle se releva, sa robe blanche était sale. C'était à prévoir. Elle en avait une autre dans son paquetage, mais il était resté à la surface. Et pour l'heure, elle allait devoir faire avec. Elle se releva prudemment, s'assura de n'avoir mal nulle part puis alla rejoindre Ashiyu et Léo près d'une porte massive. Elle y lu des énigmes dont la réponses lui échappait totalement. Ses compagnons semblaient plongés dans une profonde réflexion, chacun de leurs côtés et elle choisit de ne pas les interrompre pour le moment. Elle s'approcha davantage des gravures pour tenter elle aussi de déchiffrer l'énigme. Le géant sembla soudain y être parvenu, avant de s'encastrer dans l'espèce de vase qui recouvrait toute surface ici. Il survivra, pensa-t-elle, avant de se reconcentrer sur les mots gravés dans la pierre.

Mais ce fut en vain. Pour elle, ces mots n'avaient pas le moindre sens. Du moins pas en l'état. Il était question d'austral, de levant et de couchant. C'était ce qui, dans les 3 énigmes, lui parlait le plus. La pièce était circulaire...

" Peut-être la mousse qui recouvre les murs cache-t-elle d'autre gravure qui nous aideraient à comprendre..? " Suggéra-t-elle timidement

[HRP : Istomir sort du rp.]

Ne voyant personne revenir, le marchand monta lui-même la colline d'un air passablement énervé. Arrivé devant le gouffre, sa colère se transforma en perplexité, puis en inquiétude... Personne ne survivait a ine chute pareille, il ne voyais même pas le fond... Le voyage jusqu'au ranch se passerait sans eux. Bon, l'un des mercenaires était toujours avec la caravane, mais ca faisait bien peu... Tant pis.

Rémélia venait de tomber a son tour... Heureusement, le géant gourmand avait réussi a la rattraper, et elle ne semblait pas s'être fait trop mal. Ashiyu laissa échapper un soupire de soulagement, qui s'éteignit lorsqu'elle jugea de l'état du cheval. S'ils arrivaient a le faire remonter, il serait infirme toute sa vie... Maintenant même il était simplement a l'agonie. Elle avait pitié de la pauvre bête...

C'est alors que Léo, qui avait visiblement trouvé quelque chose sur l'autel, venait de foncer dans le mur avec un cri réjoui, comme s'il venait de trouver enfin quelque chose de crucial... Mouais, faut pas être très futé pour foncer ainsi dans un mur... A tout hasard, elle approcha pour voir s'il allait bien. C'est donc sur la suggestion de Rémélia qu'elle arriva a porté de main du colosse et qu'elle remarqua le papier qu'il avait dans la main. Lui semblait juste un peu sonné... Et la portion de mur qu'il avait "nettoyée" ne portait trace que du même genre d'inscription que celles ornant la porte massive... Alors elle secoua un peu la tête.

"Je ne pense pas, regarde ce mur par exemple... C'est pareille que sur la porte."

Puis elle avisa a nouveau le parchemin que tenait Léo.

"Je peux jeter un coup d’œil..?"

Elle avait beau être timide, ils étaient en situation critique, au fond d'un trou ou personne ne viendrait les secourir. D'en haut, on ne voyait pas le fond, on penserait certainement qu'ils étaient morts et la caravane marchande avait des délais a respecter... Il ne fallait donc pas s'attendre a une quelconque aide de ce côté la. Ils allaient devoir survivre jusqu'à trouver une sortie... La vagabonde s'empara du parchemin et l'examina. Des énigmes... Mais nul part n'était indiqué ce qu'il fallait trouver.

"Rémélia ! Viens voir, on dirais des énigmes..."

Elle tendit le parchemin a la jeune femme après les avoir lues pour qu'elle se fasse un avis. Selon Ashiyu, il valait mieux attendre de savoir quoi en faire... Puis elle approcha du cheval pour l'examiner. Elle n'aimait pas penser comme ça mais...

"...Je ne crois pas que ce cheval en ait encore pour longtemps. En revanche nous risquons de passer un moment ici... Je n'aime vraiment pas ca mais... On devrait l'achever et en faire de la nourriture."

On voyait clairement sur son visage que cette solution ne l'enchantait pas vraiment. Tuer un animal de sang froid lui était pénible, mais ils n'avaient pas trop le choix... La pauvre bête était fichue de toute façon, ça lui épargnerait de souffrir inutilement et ca leurs donnerait une chance de s'en sortir sans mourir de faim.

Uwaahh...ça fait du bien une petite sieste de temps à autre, juste dommage que la pose ne soit pas des plus confortables, m'enfin on se cale comme on peut hein ? Tant pis si c'est comme ça qu'il s'est senti prêt à dormir, et de toute façon ce n'est pas lui qui en subira des conséquences. C'est tout de même étrange d'avoir réussi à piquer un roupillon comme ça, même si à vrai dire il s'en fiche royalement du pourquoi et du comment tant qu'il fait une bonne sieste ! Par contre il y a un truc qui le gêne un peu quand même c'est ces voix qu'il entend...il devrait se lever car on a peut-être besoin de lui.
Un instant : Depuis quand il dort ? Il s'est emplâtré un mur après avoir quitté une caravane et s'être jeté sur un cheval pour sauter dans un trou alors...euh, non, reprenons : Il s'est jeté un cheval dans un trou pour s'emplâtrer une caravane...euh non plus, il s'est emplâtré un cheval pour sauter sur une caravane dans un trou alors ? Argh, toujours pas ! Ah oui ! Il s'est jeté dans un trou pour rattraper un cheval qui s'était échappé de la caravane et s'était prit un mur en pensant avoir trouver une solution à une énigme ! S'était ça, il avait oublié une partie.

Se servant de ses grands bras pour se pousser d'un bon coup, Léo se releva d'une façon bien étrange, se retrouvant vite déséquilibré mais pourtant se laissa plier en arrière, finissant peu à peu par être parallèle au sol avec pour seul contact au sol ses jambes pliées et porta son regard rouge sur les deux filles tandis que son visage prit un air grave lorsqu'il entendit et comprit, miracle, leur conversation.
Même lui ne pouvant tenir très longtemps cette pose, il tourna de coté et ramena un pied pour rétablir son équilibre et se relever de toute sa stature imposante en regardant le malheureux animal agonisant. Jamais Léo ne voulut que la mort soit présente à ses cotés, aussi se débrouilla t-il toujours pour protéger tant bien que mal autant ses ennemis que ses amis, malheureusement même son immense bonté naïve ne put le préserver de voir les horreurs de la guerre... Bien qu'il n'en fut jamais traumatisé, probablement grâce à sa nature véritable, il avait apprit à reconnaître une fin de vie et savait à cause de tristes expériences la douleur que cela infligeait aux mourants...à un tel point qu'il rompait sa promesse de ne pas tuer et abrégeait doucement leurs souffrances... Sa voix résonna dans la salle, emplie d'une peine empathique envers le pauvre cheval.

"Laissez...je...vais le faire..."

Le colosse à la mine sombre s'approcha de l'agonisante monture, puis accroupit près de sa tête, avant de la prendre doucement entre ses mains, comme il l'aurait fait avec un vieil ami équin pour partager un moment privilégié avec lui. Il lui murmura quelque mots à l'oreille, dans une autre langue, sans doute n'y prêtait-il même pas attention. Le géant clôt ses yeux en continuant ainsi avec une étrange douceur dont il émanait pourtant une étrange sensation, celle d'une sorte de menace, et lentement le malheureux animal agita ses dernières forces avec une faiblesse grandissante, mais il ne semblait plus souffrir, sans son atroce blessure on aurait pu croire qu'il s'endormait paisiblement auprès de ses camarades dans une écurie entretenue avec grand soin.
Léo se releva lentement, essuyant discrètement une larme qui menaçait de perler au coin de ses yeux. Puis se tourna vers les deux filles, la mine abattue, un poignard à lame large planté jusqu'à la garde dans son abdomen; il lui arrive de ramasser des trucs lors de ses expéditions et de mal les ranger, sa chute lui a valut de s'enfoncer celui-ci dans le ventre bien qu'il ne l'ait pas remarqué; et réfléchit : La première et seconde énigmes lui paraissaient bien étranges, alors autant essayer de résoudre déjà la troisième...

"Les...précédents des premiers dans une pyramide...est-ce que c'est ceux qui l'ont bâtie..? Mais une pyramide qui renferme le levant...si le levant est le soleil, cette pyramide serait-elle le ciel..? Ceux qui ont fait le ciel...sont les divinités non ?"

La mort de ce pauvre cheval ne devait pas être inutile, il n'avait pas le temps de faire l'imbécile et mieux valait qu'ils se dépêchent de trouver une solution : Rester dans un piège n'est jamais bon...

Rémélia ne dit mot alors que ses compagnons suggéraient de réduire le pauvre équidé en ration. Pas plus qu'elle ne s'interposa lorsque le géant, Léo, se proposa d'achever les souffrances de la bête. La Dame était quelqu'un de sensible, et l'agonie de la bête la peinait profondément. Aussi éprouva-t-elle une sorte de soulagement réel à voir que le Géant lui avait ôté la vie avec toute la douceur du monde. Elle en fut d'ailleurs surpris. Léo avait beau être immense, massif, un peu maladroit, elle ne s'attendait pas à autant de compassion venant de lui et, lorsqu'il se retourna après avoir achevé son oeuvre, elle lui adressa un sourire...
Qui fondit immédiatement à la vue du poignard enfoncé dans son ventre. Elle perdit contenance l'espace d'un instant et pâlit. Hémophile qu'elle était, la vue du sang d'un allié ne la laissait jamais insensible et entendre parler Léo comme s'il n'avait pas remarqué, d'ailleurs il n'avait manifestement pas remarqué, la déconcerta encore plus. Hémophile qu'elle était, la vue du sang d'un allié ne la laissait jamais indifférente. De fait, l'énigme lui sortit complètement de l'esprit très rapidement, et elle fouilla son paquetage à la recherche de ses baumes et herbes qui favorisaient la cicatrisation rapide et surtout la coagulation du sang. Une fois le tout trouvé, elle se précipita auprès de Léo et, intimidé par sa taille, ne sut soudain plus trop quoi dire...

" Je... euh... " Commença-t-elle. " Vous saignez... " termina-t-elle d'une petite voix.

Ashiyu regarda avec la gorge serrée Léo ôter la vie du pauvre animal, avec une douceur qu'elle ne lui soupçonnait pas. Après tout, elle avait elle-même suggéré cette solution concernant le cheval, même si cela ne l'enchantaient pas le moins du monde... Elle pensait tout de même que c'était la meilleur solution, et elle avait pour habitude de chercher les solutions les plus efficaces dans ce genre de cas, sans se préoccuper de leur moralité même si elle ne ferait pas quelque chose de totalement immoral dans y être absolument obligée...

Lorsque Léo s'éloigna du cheval, Ashiyu remarqua une soudaine pâleur chez sa compagne de voyage qui l'incita à suivre son regard. Une menace . Non, un poignard planté dans le torse du géant... Du coup, elle pâlit à son tour. Voyant Rémélia commencer à sortir ses médications, elle se dit qu'elle allait s'en charger mais elle s'arrêta devant le colosse, l'air gêné. Remarque, Léo ne semblait pas particulièrement gêné par le poignard... Mais il était en quoi, ce type !? Approchant de Rémélia, elle se passa une main sur la nuque.

"Je crois qu'il s'en fiche en faite..."

Elle s'inquiétait néanmoins, alors elle regarda Léo d'un air peu rassuré.

"Ça va aller..?"

Les yeux clos, Léo tâcha de se remettre de ce douloureux instant. Il y a quelques années il a découvert qu'il pouvait ainsi amener à la plus douce des morts quelqu'un dont la vie était presque à son terme, mais cela lui demandait non seulement une concentration extrême, seul témoignage possible qu'il n'était pas aussi stupide qu'il n'en avait l'air, mais aussi de partager son esprit avec sa "victime". Pour cette même raison cela ne marchait qu'avec les esprits simples, végétaux, animaux, personnes mentalement très déficientes... C'est par ce procédé complexe, presque instinctif, qu'il parvenait à adoucir la pire des morts s'il en avait le temps et la possibilité. Il offrait au mourant sa propre paix, sa joie naturelle universelle et son calme persistant et en échange lui prenait sa peur, sa douleur, et tout ce qui lui causait souffrance physique ou mentale.
Mais cette acte altruiste s'en répercutait sur son état d'esprit durant quelques temps après "l'exécution", il souffrirait aussi longtemps que ne l'aurait fait l'être à l'agonie s'il l'avait laissé mourir et s'assombrissait profondément durant cette période, bien qu'il est la robustesse de ne pas le laisser paraître et le naturel jovial pour éviter de déprimer complétement. L'approche de Rémélia l'intrigua, et son hésitation se termina sur un "vous saignez".

...Ah bon ? Avec tout ça il n'avait même pas remarqué tiens, d'autant plus qu'à la tristesse et la douleur du cheval s'ajoutait la culpabilité d'être celui qui lui porta le coup de grâce, non seulement en l'achevant, mais aussi et surtout en lui tombant dessus, alors une égratignure comme il supposait avoir, les filles sont si facilement impressionnables, passait complétement inaperçu. La deuxième femme approcha en disant qu'il avait l'air de s'en moquer pas mal, pourtant elle lui demanda quand même avec inquiétude si ça irait.
Pensant qu'elle parlait du pauvre équidé et de lui avoir donné la mort, bien qu'avec douceur, le géant soupira et baissa la tête, abattu par tous ces événements, bien que ça ne durerait pas trop longtemps.

"Ouais...ce n'est pas...la première fois que je fais ça..."

Et c'est à cet instant qu'il remarqua le poignard enfoncé dans son torse. Il cligna un peu des yeux, une fois, deux, trois, puis les ouvrit grands comme des billes. Bah, qu'est ce qu'il fait là celui là ? Sans la moindre réticence ou retenue, il empoigna le manche et arracha le couteau de son ventre comme il aurait retiré une miette d'entre deux dents et regarda l'arme avec une certaine curiosité. De par son naturel très enfantin il ramassait tout ce qui lui plaisait quand ça n'appartenait à personne et à force oubliait ce qu'il pouvait avoir ou non dans ses poches. La dague possédait une lame presque aussi large que sa main et presque aussi longue, ce qui lui donnait un air assez massif et effrayant car un tel outil apparaissait comme clairement prévu à résister à des chocs très violents, une arme de mort prête à transpercer une armure ou une cage thoracique et à s'enfoncer à travers un cœur sans peine.

"Zut, je l'ai sali..."

Regardant rapidement autour de lui, à droite à gauche, le Démon chercha où nettoyer et poser le couteau mais ne remarquant rien permettant une telle action, décida après réflexion de le garder jusqu'à dénicher un endroit le permettant et se mit à se regarder en soulevant une poche de sa tunique de cuir ou un pan de cape en cherchant où abriter le poignard le temps de pouvoir s'en occuper, et ne remarquant pas la poche cachée dans l'intérieur de son manteau spectral se retrouva bien embêté.

"J'ai pas d'poche suffisante pour le ranger..."

Haussant simplement les épaules en pensant "bon bah, j'vais le remettre où je l'ai trouvé hein ?", Léo se replanta la dague à l'endroit même où il l'avait récupérée, ne sachant pas où la mettre sinon et trop idiot et distrait pour penser à fouiller attentivement sa cape et ne s'en dérangea pas plus que ça. Faudra juste qu'il fasse gaffe s'il veut s'allonger à pas se mettre sur le ventre sinon il va l'abimer. Puis il regarda les deux femmes, toujours assez déprimé par les sensations du cheval mais tenta un sourire assez triste.

"À moins que l'une d'entre vous ne veuille le récupérer ?"

Rémélia regarda Léo faire avec des yeux rond. Tout ça la dépassait complètement. Le géant s'était extrait le couteau du corps et tout ce qu'il trouvait à dire c'était "zut, je l'ai sali"..? Ça n'avait pas de sens, sa bêtises était donc aussi grande que sa force? Ne sentait-il donc pas la douleur? Elle le regarda, les bras ballant et la bouche entrouverte dans une expression d'incrédulité chercher une poche, puis se replanter l'arme dans le corps, n'en ayant pas trouvé. Affront suprême ;

"À moins que l'une d'entre vous ne veuille le récupérer ?"

C'en était trop pour la dame qui manqua de tourner de l'œil. La vue de tout ce sang lui causa un vertige et elle s'appuya in extremis sur Ashiyu pour ne pas finir au sol. Elle inspira profondément, calmement. Une fois, deux fois, trois fois, et reprit son calme, en évitant toutefois soigneusement de poser son regard sur le Géant de face. Dans une tentative désespérée de remettre tout le monde dans le droit chemin, elle suggéra d'une petite voix :

" Il faudrait vraiment que nous songions à sortir d'ici... Personne n'a une idée pour cette énigme? "

"Waaaaa !

De justesse, la femme aux cheveux blancs retint Rémélia de tomber au sol, manquant elle-même de se casser magnifiquement la gueule. Une fois que la jeune femme eut retrouvé ses appuis, Ashiyu se frotta les yeux. Elle avait bien vu ce qu'elle avait vu ? Il venait tout de même de se planter lui-même une dague dans le ventre... Finalement, elle se dit que c'était un benêt, et que si il n'en semblait pas plus incommodé que cela et bien tant mieux pour lui.

"-Il faudrait vraiment que nous songions à sortir d'ici... Personne n'a une idée pour cette énigme?
-Voir ce papier..."

Remettant la main sur la liste des énigmes, elle les relues rapidement, puis soupira. Une addition, et des textes incompréhensibles... Puis elle regarda autour d'elle.

En tout cas, ils ne sortiraient pas par en haut... Il y avait bien dix mètres, si bien qu'elle se demanda si ils auraient survécus sans le cheval... Puis elle réexamina les murs de la pièce.

"Et si on commençaient par voir ce qu'il y a derrière cette porte ? Ce serait peut-être un début... Si ça se trouve, les énigmes sont juste un objet personnel d'un ancien "passant"... Je les gardes au cas ou."

La jeune femme approcha de la porte massive. Elle avait l'air lourde. Elle chercha une poignée, mais ne trouva qu'une barre de fer qui permettait visiblement de pousser la lourde porte. Elle essaya de la pousser, mais elle ne glissa que de quelques centimètres. Indication qu'elle pouvais s'ouvrir, mais qu'elle ne disposait pas d'assez de force pour faire cela.

"Léo, tu essayerais de pousser cette porte ?"

Léo cligna un peu des yeux en voyant Rémélia tourner de l'œil et s'avachir sur Ashiyu. Cela raviva un peu ses inquiétudes et ses souvenirs : Elle était de constitution très faible, se pouvait-elle qu'elle soit facilement malade également ? Si c'était le cas alors il fallait sortir d'ici au plus vite, hors de question de laisser quelqu'un en mauvaise santé poursuivre une aventure bizarre dans un endroit aussi étrange. La fille aux cheveux blancs elle semblait ne pas croire ce qu'elle voyait, ou être fatiguée, cependant la conversation ne porta pas plus loin et dévia sur l'énigme une nouvelle fois. La manieuse de poignard récupéra le papier avec les mystères, puis émit l'hypothèse que ce n'était peut-être qu'un "oubli" d'un potentiel prédécesseur et proposa simplement mais pas stupidement d'ouvrir la porte avant d'essayer elle-même. Puis voyant qu'elle n'y arrivait pas, elle se tourna vers le géant.

"Léo, tu essayerais de pousser cette porte ?

Bien qu'il était encore un peu sous les émotions agonisantes du cheval qu'il avait achevé un peu plus tôt, le Démon se força à sourire, après tout c'était naturel chez lui, et s'approcha somme toute assez joyeusement de la porte, ne tenant pas à céder dans la mélancolie, puis la regarda comme pour en comprendre les subtilités... Ce qui se résuma dans son esprit un peu simplet "Porte + Pousser = Ouvrir" et posa ses larges mains contre le muret. Puis assurant ses appuis, força violemment contre la roche qu'il croyait "solide" et arracha de sa place la porte et l'envoya voler au loin d'un long tunnel comme s'il s'était agit d'un misérable caillou qu'on jette par ennui.
Voyant sa bourde, et réalisant qu'il avait complétement bousillé ce qui bloquait le chemin, Léo mit ses mains en porte-voix et cria dans l'immense couloir.

"Désoléééééé !"

Puis il se tourna vers les deux femmes, clignant des yeux avec incompréhension. Non pas que faire un boucan de tous les diables en arrachant un rocher de sa position et en l'explosant en le jetant le dérangeait, il fallait en plus qu'il annonce à tout ce qui pouvait bien y avoir ici, sans avoir ce qu'était ce "ici", leur position et leur arrivée en gueulant comme un taré.

"Mais à qui je présente mes excuses au fait ?" Dit-il avec son innocente naïveté, incompatible avec sa carrure et sa force démentielle, puis un large sourire traversa son visage tandis qu'il se retournait vers le passage. "Hey y'a de l'écho ! Échooooo !"

Puis, avec la prudence d'un enfant découvrant le terrain de jeu, commença à s'avancer dans le sinistre couloir...

" Oh non non noooooooooon! " Dit Rémélia, paniquée.

Elle n'avait absolument aucune idée de l'endroit où ils pouvaient bien se trouver, elle venait d'assister à la mort d'un cheval et la folie d'un géant qui se plantait un couteau dans l'abdomen, et voilà maintenant que ce même géant défonçait la porte dans un vacarme assourdissant, puis en s'excusant. Il s'excusait! Mais sa naïveté ne connaissait donc pas de limite?! Comment pouvait-il être aussi serein dans un endroit aussi sombre? Comment pouvait-il être aussi joyeux dans une situation aussi critique, comment pouvait-il penser à jouer avec de l'écho alors qu'ils ne ressortiraient peut-être plus jamais d'ici?!

Tout ça mis à part, elle n'était pas sur que la force brute ait été la bonne solution pour passer une énigme. La résoudre de la manière adéquate aurait surement abouti à une forme de récompense, ou la désactivation d'un éventuel piège. Rémélia n'était pas une guerrière, elle savait très bien se défendre face aux troubles de la vie qu'un voyageur pouvait rencontrer, mais la situation était maintenant différente. Elle était habituée aux grands espaces et se découvrait une presque claustrophobie. Quelque part elle voulait rester dans la pièce, ou elle savait au moins que rien ne pouvait lui arriver, elle espérait peut-être voir une corde surgir par l'embouchure d'où ils étaient tombés. Mais aussi fou soit-il, Léo était une présence forte et rassurante, et elle ne voulait pas s'éloigner de lui. Elle resta prudemment dans son ombre, derrière lui, tandis qu'il avançait d'un pas vif dans le couloir.

Sursautant, puis rentrant la tête dans les épaules lorsque la porte tomba au sol dans un fracas assourdissant, Ashiyu se boucha les oreilles en grimaçant. Bon dieu, mais qu'il était barbare ! Et le voila après qu'il commençait à parler à l’Écho... Bon, sans mentir, on l'a tous fait ça, mais dans ce genre de situations en général on évite d'habitude... Serrant la feuille des énigmes dans sa main, Ashiyu saisit une branche qu'elle passa sur le mur pour y récupérer une bonne dose de cette crasse fluorescente qui la couvrait, histoire qu'ils ne se retrouvent pas dans le noir total, et suivit le géant et la jeune femme dans le sombre boyau...

Le couloir était interminable. Au bout d'un bon quart d'heure, ils finirent par arriver au milieux et quelque chose attira l'attention de la manieuse de poignard. Sur le côté, encastré dans le mur, il y avait un genre de creux avec posé sur une plateforme des centaines de billes rouges sombres. Un peu plus haut, on pouvais voir quatre pots encastrés dans le mur.

"Quelqu'un a-t-il la moindre idée de ce que c'est ?"

De toute façon a l'autre bout du couloir on le voyait pas la moindre lumière, pas la moindre porte... pas le moindre détail non plus d'ailleurs.

Léo s'amusait bien, innocent et à la limite de l'invulnérable, il n'avait jamais rencontré quelqu'un, ou quelque chose, capable de le mettre en véritable danger...enfin, pas depuis qu'il avait quitté son lieu de naissance...et cela eut pour effet de le rendre...comment dire...décalé ! C'est ça, complètement à coté de la plaque, mais au dernier degré possible ! Il faisait sombre, s'il y avait un quelconque monstre dans ce tunnel il était au courant de leur arrivée, ils ne savaient pas où ils allaient et courraient peut-être à une mort atroce et prématurée... Mais tout ce que cela faisait au Démon naïf, c'était un amusement enfantin. Ce graaand couloir touut noir lui plaisait beaucoup, il s'imaginait vivre une grande aventure, prendre d'assaut par dessous un immense château avec pleins de soldats, et en fait pour dire vrai il était tout excité de savoir ce qu'il pourrait bien rencontrer ici...qui sait, il verrait peut-être...des morts-vivants !? Ça serait géniaaaal !
Les deux filles le suivaient, et malgré leur air des moins rassurés, il s'imagina qu'elle partageaient sa folie gaminesque et se mit à jouer le noble chevalier devant protéger deux princesses, il se promit d'ailleurs de ne plus s'adresser à elles, du moins pendant un temps, que comme si elles étaient vraiment de la royauté ! même si dans l'immédiat personne ne parlait... Puis ils arrivèrent devant une pièce étrange, avec un creux plein de trucs ronds et rouges et des pots sur les murs.

"Quelqu'un a-t-il la moindre idée de ce que c'est ?"

Cette seule phrase mit le feu aux poudres du cerveau lent du colosse qui se jeta sur les billes, y plongeant son énorme main en s'exclamant sans réfléchir :

"Des framboises !"

Avant de gober les "fruits" qui s'avérèrent particulièrement...croustillants. Et pas bon. Pas bon du tout. Aussi après avoir bien mastiqué, fais craqué et croqué les pierres, il s'arrêta brusquement, les joues gonflées comme celles d'un hamster et tira une tête étrange, trahissant que le goût ne lui plaisait pas du tout et s'approcha d'un mur, tournant le dos aux deux "princesses" pour recracher son fabuleux festin avant de se retourner vers les deux filles, pas content du tout.

"Elles sont pas bonnes ses framboises ! Elles sont toutes dures, toutes sèches, en mangez pas !"

Mais pas instant l'idée que ce ne soit PAS des légumes ne lui traversa la tête...à dire vrai en fait, beaucoup de choses traversaient la tête de Léo, un peu trop en vérité, mais très, très peu daignaient s'arrêter...

" Euh... " Commença Rémélia avant de voir Léo brusquement plonger la main dans les petites billes et enfourner sa poignée.

" Euh... " Répéta-t-elle, médusée.

Elle resta un moment les bras ballants, les yeux ronds, devant le géant qui mastiquait visiblement sans peine aucune ses petites billes. À entendre le bruit, ça devait être sacrément dur. De la pierre. De la pierre qui était broyée par la machoire d'un... Non, était-il seulement vraiment un homme, ce géant? Il avait, en à peine un voyage, davantage surprit la Dame que durant presque le reste de sa vie. Il cessa d'un coup, les yeux trahissant une forme de réflexions. Puis il cracha le tout et les prévint que ces "framboises", il semblait réellement croire qu'il s'agit de cela, n'étaient pas, mais vraiment pas bonne du tout.

" Euh... " Reprit une troisième fois Rémélia. " Je pense que nous devrions essayer de les répartir équitablement dans ces quatre jarres au dessus. Si c'est encore possible... " Ajouta-t-elle d'une voix un peu timorée.

Elle s'avança et se saisit de quelques billes. Sa main était toute petite par rapport à celle de Léo et elle en prit donc beaucoup moins, puis elle leva les yeux vers les pots juste au dessus. Avec une certaine forme de précaution, car elle était se sentait toujours toute petite et vulnérable aux côtés de l'innocent géant, elle répartie sa poignée dans les quatre récipients. Elle compta.

" J'en ai mis trois dans chaque. " Dit-elle d'une voix timide. " Je ne sais pas si compter est raisonnable au vu de la quantité mais... enfin de toute façon il faut bien faire quelque chose. J'espère juste que la poignée qu'en a broyé Léo ne faussera pas le résultat... " Ajouta-t-elle d'une toute petite voix.

Elle regarda Ashiyu, puis Léo. L'immense Léo. Puis Ashiyu de nouveau, la détresse dans le regard.

Elle essayait toujours de distinguer ce qu'il se passait de l'autre coté du couloir interminable lorsqu'elle entendit un "croc" plutôt... Démesurément audible. Elle tourna la tête vers l'origine du bruit, a savoir le géant qui venait visiblement de fourrer des billes dans sa bouche pour les croquer... Soupirant, commençant à s'habituer doucement aux étranges lubies de cet homme, elle secoua un peu la tête quand il recrachât les "framboises" en disant qu'elles étaient vraiment pas bonnes. Sans déconner... Des billes de pierre...

- Je pense que nous devrions essayer de les répartir équitablement dans ces quatre jarres au dessus. Si c'est encore possible...

Levant les yeux, Ashiyu constata que Rémélia prenait déjà les billes pour les mettre dans les pots. Elle voulut intervenir, mais elle leva la main un poil trop tard.

- Euh... Je ne sais pas si...
- J'en ai mis trois dans chaque. Je ne sais pas si compter est raisonnable au vu de la quantité mais... enfin de toute façon il faut bien faire quelque chose. J'espère juste que la poignée qu'en a broyé Léo ne faussera pas le résultat...

Alors que la jeune femme finissait sa phrase, on entendit un grand "KLONK" du coté inexploré du couloir et Ashiyu tendit la torche dans cette direction pour essayer de voir ce qui avait déclenché ce bruit... Mais une lointaine lueur était visible depuis e couloir, et n'éclairait rien. Pas plus que la torche en tout cas... Prudemment, elle avança de quelques pas.

- Il y a quelqu'un ?

Aucune réponse dans le couloir, même pas un grognement, rien... Elle avança d'encore quelques pas avec prudence et curiosité, se demandant ce qui avait soudainement déclenché l'apparition de cette lumière... Plus elle avançait, plus elle se disait qu'une porte s'était certainement ouverte. Sur quoi ? Ça restait a voir...

La porte, puisque c'était bien une porte, s'ouvrait sur... un cimetière. Des tombes craquelées, en ruine, sous une lune d'argent qui éclairait la scène comme d'un jour particulièrement grisâtre... Et dans le cimetière, un, deux, trois... Bien 5 squelettes qui se tenaient parfaitement debout, attendant leurs adversaires. Mais ca, aucun de nos aventuriers ne le savait...

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