RPG Zelda Triforce V5.0 Prélude
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 L'Événement {Fermé : Ephraim / Uryan}

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Uryan
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Uryan


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MessageSujet: L'Événement {Fermé : Ephraim / Uryan}   L'Événement {Fermé : Ephraim / Uryan} Icon_minitimeDim 6 Sep - 22:14

Aujourd'hui était jour de célébration. Elles se tenaient là, nombreuses et toutes réunies, telle une même unité. Un brouhaha invraisemblable s'élevait depuis un bon moment. Uryan s'était mêlée à elles. Personne ne sembla remarquer sa présence autre que comme celle d'une nouvelle camarade. Après tout en tant que femme et guerrière elle avait tous les droits de se trouver ici, là où nul homme n'est accepté si ce n'est pour être le serviteur de ces dames. Et justement il y en avait un, les mains disposées le long du corps, en attente d'un ordre, il faisait le pied de grue non loin d'un grand chêne.

Elle le reconnut, ce petit homme. Certes, son sourire habituellement plus jovial s'était envolé pour laisser place à une mine sombre où parfois se reflétaient des vagues de haine, mais, c'était bien Traël, l'apprenti forgeron dont elle suivait la piste depuis plusieurs semaines déjà. Enfin elle avait retrouvé cet enfant fugueur. Il avait dû tomber nez à nez avec l'une de ces femmes ou peut-être même vendu en tant qu'esclave. Elle sourit intérieurement en le fixant du regard jusqu'à obtenir son attention.


* J'imagine que ton ancienne situation te semble désormais bien plus préférable à celle-ci. *

Bien sûr elle n'avait prononcé aucun mot, mais le jeune homme semblait voir en elle autre chose qu'une de ces créatures qui le retenaient ici. Son visage donna l'impression de s'illuminer en la reconnaissant. Pourtant il fallait rester le plus discret possible. Uryan, la mine hautaine, leva un bras en sa direction, au bout duquel se tenait un gobelet vide. Il vint vers elle, une cruche de vin ambré à la main, ayant apparemment compris qu'il devait rester dans son rôle de laquais.

Ils engagèrent la conversation tout en restant dans leurs personnages, simulant même une quelconque dispute, tout ce qu'il y a de plus normal vis à vis d'un maître et d'un valet. Mais à l'instant où Uryan fronça les sourcils tout en serrant les dents, le ton monta pour de bon. Traël explosa.


_ Je ne suis plus un enfant !

Quelques secondes avant qu'il ne vocifère ces paroles, un silence mortuaire s'était propagé sur l'assemblée. Heureusement, si tôt ce calme absolu, des tambours se firent entendre. Tous les visages se tournèrent vers cette nouvelle source d'intérêt. Puis une flûte étrangement aiguë se joignit à eux. Une voix comme en transe et au langage inconnu provenait d'une des cinq danseuses en armes qui venaient de faire leur apparition.

Le dos courbé pour se redresser par moment, elles exerçaient des mouvements parfois saccadés et peu coordonnés. C'était le rituel d'ouverture, plus précisément celui destiné lors d'un adieu à un défunt. Ce rassemblement n'avait donc que ce but. Du moins c'était ce que Uryan avait réussi à comprendre au cours de toutes ses recherches. Toujours sans prévenir, à la dernière note de la danse, au milieu même du cercle de spectateurs, un feu s'embrasa en une haute flamme. Un cri mi-figue mi-raisin s'éleva de la foule.

Nouveau son de tambours, de flûte et de luth. Tout cela en une harmonie enjouée et bien plus festive que la première. Les musiciennes se montrèrent enfin, tournant et se retournant en une ronde autour du feu subitement devenu symbole de joie. Et là, comme si de rien n'était, les spectateurs devinrent acteurs. Deux par deux, elles entrèrent dans la danse, aussi insouciantes que des jeunes filles. Un groupe passa devant Uryan et la noya dans ce bain de folie festive.
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Ephraim
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MessageSujet: Re: L'Événement {Fermé : Ephraim / Uryan}   L'Événement {Fermé : Ephraim / Uryan} Icon_minitimeMer 9 Déc - 0:13

Ephraim finit de jeter ses manuscrits dans la fosse. La cave improvisée contenait tous ses biens, y compris ses armes. L'empereur prononça une brève incantation et scella la fosse. Une fois toutes les précautions de discrétion et de protection prises, il retourna dans le bastion d'Assilfenn. En vitesse, il prit de la viande séchée et une gourde d'eau, et après s'être assuré que ses appartements ne contenaient plus rien d'intéressant pour un éventuel voleur, il claqua la porte. Dans un tiroir secret dissimulé sous sa chaise de bureau était glissé une note, enchantée pour pouvoir être lue uniquement par Luna, la générale des Rays Lunaires :

Le Jour est arrivé. J'ai eu la chance de trouver des gens de confiance qui m'ont permis de faire l'ébauche de ce qui pourrait être un monde meilleur que celui que j'ai connu. Mais désormais il est temps que je prenne mes responsabilités. Tu devras continuer sans moi la quête de justice qui est celle d'Assilfenn. Fais connaître à ces enfants la beauté du vent et le vertige du romantisme ! Vous pouvez réussir. Adieu Luna, pardonne-moi pour tout ce ue je t'impose.

PS : Notes utiles :
- Après mon départ, le poste d'Empereur sera vacant. Ne laisse pas Mya le prendre. Je l'ai peu vue ces derniers temps, mais je sens qu'il se passe quelque chose de louche. Ne me demande pas comment ni pourquoi, mais je sens que ce pouvoir serait dangereux ou pour elle ou pour les autres. Et de toute façon, ça ne passerait jamais avec le peuple d'Assilfenn. Nous devons nous axer sur la diplomatie, une telle bourde ne serait pas envisageable. Donnez le poste à Uryan, et si elle refuse Solaris fera l'affaire. Aidez Itachie à s'accomplir, car il a le potentiel de mener notre monde vers de jours plus lumineux, même si à cette heure il n'est pas prêt à prendre la tête d'un Empire.
- J'ai écrit quelques rapports qui pourraient donner des directives utiles pour la suite, dans les détails diplomatiques et dans les priorités pour les missions de ton service. Tu les trouveras dans la cache souterraine SI:64, tu sauras comment te servir.
- Tous mes effets de valeur ont été scellés par mes soins dans la zone du bastion, je t'ai noté l'endroit précis sur la carte ci-jointe. L'Epée de Critias y est également. Le temps venu, donne ces objets à leur dignes héritiers. Qui sait, ça pourrait être utile en cas d'une nouvelle guerre.

Il prit un cheval et avança sans s'arrêter vers la forêt kokiri. Le voyage fut très simple, car le désert n'avait aucun secret pour l'empereur. Après quelques jours de voyage, il s'enfonça dans les bois perdus pour arriver enfin là où tout devait s'accomplir. Les amazones commençaient déjà le rite. Elle l'attendait à l'entrée du camp. Kate, Chef des Amazones. Ce qui se passait ce soir-là n'était pas anodin.
Ce soir une des fières Soeurs était définitivement rendue à la terre. C'était la pratique chez ces guerrières : quand une des guerrières d'importance mourait, dans un premier temps on l'enterrait, sans cérémonie aucune. Pendant 7 ans, on faisait le deuil, on réfléchissait à la condition de la personne. Puis on pratiquait ce qui était la véritable inhumation, et au terme de la cérémonie on oubliait définitivement la défunte. En fait, ce rite était dues aux conditions de la mort. Le responsable du décès devait être sacrifié, et la tradition voulait qu'il y ait une période de 7 ans avant le sacrifice, étant donné que le responsable en question étaitun proche des amazones, il avait donc droit à un traitement de faveur.

Une fois les danses finies, Ephraim s'avança sur l'autel, dans un silence de mort. Dans la foule anonyme il aperçut un visage connu. Mais qu'est-ce qu'elle faisait là ? Il aurait préféré que ça se passe sans témoins. Enfin au final il s'en fichait. Kate s'avança vers lui, en brandissant une dague.

Kate : Ephraim, aujourd'hui nous inhumons notre Soeur Romane. Reconnais-tu être responsable de sa mort.

Ephraim : Je porte sur moi le poids de sa mort et j'accepte toutes les conséquences qui y sont liées.

Kate : Désormais, pour délivrer l'âme de notre Soeur, nous te livrons au Juge. Ainsi ton âme disparaîtra et notre Soeur reposera en paix. Accepte tu de recevoir ce châtiment sans te défendre ?

Ephraim : J'accepte. C'est dans la joie que j'attends ma mort.

Kate : Es-tu donc si ignoble pour te dégoûter toi-même ? Soit. Reçois ton jugement Ephraim, et disparais avec notre soeur.

Alors l'amazone brandit sa dague, de laquelle coulait un liquide violacé. D'un geste parfaitement assuré et à peine visible, elle infligea une large blessure à l'empereur, qui s'étendait de son cou à son coeur. L'homme s'écroula dans un râle. La blessure était assez profonde pour que l'hémmoragie le tue. Parfait. Alors Kate lui aggripa la nuque et lui fit boire de force une potion infecte. Elle le jeta ensuite par terre et se retourna.

Kate : Toi qui désires la mort, elle est désormais à ta portée. Mais ne vas pas croire qu'il est aussi simple de mourir.

Et les guerrières partirent, laissant l'homme pour mort. Il hurlait, se contorsionnait dans tous les sens. Il avait chaud, il avait mal ! Ses boyaux le brûlaient, tout son corps hurlait à l'agonie. Mais en même temps, il riait, il riait de se sentir si proche de la mort ! Si proche de la libération, si proche de la disparition éternelle dans le néant. Quel bonheur ça serait de n'être rien ! Et enfin il la vit. Une porte. Derrière se trouvait le Monde des Morts. Il avança. Plus il avançait, plus du sang coulait de sa blessure et plus il se sentait léger. Comme si tous ses pêchés et souvenirs s'écoulaient dans ce sang. Il approchait de la porte quand un homme lui apparut. Cette apparition l'empêchait de passer. Elle lui demanda pourquoi il devait mourir. Ephraim allait lui répondre, lui exposer toute sa rage, mais quand il ouvrit la bouche il ne sut rien dire. Pourquoi était il là ? Il ne savait pas. Où était il ? Loin. Quand ? Maintenant. Mais savait il seulement qui il était, et qui était cet homme ? Ca n'avait pas d'importance. Seul l'essentiel comptait. Et debarrassé de toute ce que la vie avait fait de lui, il était devenu quelque chose qui ne pouvait pas mourir maintenant. Il n'avait pas encore acquis ce droit. Il devait redescendre le mériter, en laissant ici tout ce qui avait interféré dans sa vie pour en faire un pauvre hère qui n'attendait que la mort.


De la lumière. Il y avait de la lumière. Et un ciel bleu, derrière les feuilles des arbres. Et des bruits. Des oiseaux. Un feu qui crépitait. Et des odeurs. L'herbe, la boue, et la forte odeur de plantes caractéristique d'un onguent de soins très répandue. Le toucher. Une blessure large, et des bandages qui le serraient. Une main sur son épaule. Du mouvement. Il se redressa mécaniquement et vit la main, le bras, puis la personne entière près de lui. Une femme. Son visage lui disait quelque chose. Il savait qu'elle était digne de confiance, il savait qu'elle était intelligente et qu'elle l'aiderait, mais qui était elle ? Il lui sourit, et elle eut l'air soulagé. Toujours mécaniquement, il la prit dans ses bras. Quel sens à ses actes ? Il ne savait pas. Il savait juste que ça devait être fait. Et en sentant la chaleur de cette femme le raviver, en sentant la bonté qui débordait d'elle, il sut. Uryan, elle s'appellait Uryan. Il avait été là pour elle et maintenant elle était là pour lui. C'était rassurant de savoir qu'il ne commençait pas l'histoire seul.
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MessageSujet: Re: L'Événement {Fermé : Ephraim / Uryan}   L'Événement {Fermé : Ephraim / Uryan} Icon_minitimeJeu 10 Déc - 20:59

La noyade. Un terme qui qualifiait fidèlement le déroulement des festivités, mais surtout la manière dont la guerrière avait été emportée par certaines jeunes femmes à l'air plutôt éméché. Leurs corps se mouvaient au rythme des tambours, au grés d'enchaînements interminables et endiablés. Tout doucement Uryan se laissa elle aussi emporter, ancrée dans son rôle, ses pas devinrent plus sûrs. Quelque chose prit feu en elle, oui cette petite flamme qui s'était rarement embrasée prenait aujourd'hui un peu plus le dessus. Ses membres suivirent la cadence.

La boisson était également de la partie. Aux délices du vin ambré s'était mêlé la douceur de l'ambroisie. Le monde dansait sous les cieux du début d'hiver. Qu'il était beau ce monde ! Toutes ces vies, toutes ces couleurs, toutes ces sensations. Mais il était encore plus merveilleux de se sentir le coeur aussi léger. Elle dansait, elle riait, elle racontait, se laissait aller à exister, tout simplement. Elle fut surprise de voir tant d'énergie et de joie de vivre se cacher là, au fond d'elle. Rarement elle avait ressenti de telles choses. Et à chaque lendemain de ces moments de folie s'était succédé les regrets et les remords de s'être autant dévoilée aux yeux des autres mais aussi à elle-même. Cette nuit-là ne ferait pas exception.

Tout s'arrêta. Plus aucun son ni mouvement. Plus aucune source de lumière mis à part celles des milles et uns tisons du grand brasier central et celle qu'offrait généreusement la voûte céleste. Une impression que le monde s'était stoppé net. Immobiles comme des statues de sel, pas un seul des convives ne mouftait. Le sérieux et la concentration barraient désormais tous ces visages encore emplis d'ivresse il y a quelques minutes. C'était la suite de l'Événement, le déroulement prévu de la soirée. Il n'y eut plus rien.

Uryan se rappellait ces instants sous forme de flashs. Des pas. Un imperceptible souffle de vent et un déplacement sur sa droite. Une apparition. Des mots jetés ci et là, tellement irréels qu'ils lui semblaient ne contenir aucun sens. De nouveau l'air les effleurèrent, cette fois-ci l'odeur du sang le parfumait dans un murmure. Spectateur. Voilà ce que chaque être ici présent était.

* Tout comme moi... Ephraim, est-ce que c'est ça qu'on surnomme La Fin ?... Était-ce vraiment la tienne ? J'aimerai en douter car cela me permettrait de garder l'espoir que ça peut encore changer. La mort... La mort comme la vie, est une maladie, là, à s'infiltrer dans nos veines au plus profond de nous-mêmes. Dans les deux cas c'est suivre la route de l'effroi. *

Il se passa un certain temps avant qu'elle ne prenne conscience qu'elle était seule. A double sens. La douleur figeait son corps sur place. Puis tout reprit un sens. L'empereur d'Assilfenn agonisait et se mourait, étendu et crispé. Uryan se dirigea vers lui, non pas en courant, mais en marchant, déjà persuadée que tout était perdu d'avance. La tête penchée au dessus de lui, elle observait ce visage livide marqué par la mort, ce lambeau de vie inanimée. Un véritable crève-coeur. Enfin elle eut le courage de s'approcher encore en s'agenouillant à ses côtés. Ses mains dictaient ses mouvements. Elle lui prit lentement la tête, la posa sur ses genoux et se mit à lui caresser les cheveux d'une douceur rare à la femme qu'elle était.

* Le Dernier Homme. *

Instinctivement, elle releva le visage. Première neige. Les larmes sillonnaient ses joues, elle souriait pourtant.

- Si tu voyais ça Ephraim. Cette beauté de l'hiver, ce trésor de la nature réunis dans tous ces flocons. Si seulement...

Parler demandait soudainement trop d'énergie. A quoi bon ? Il n'entendait plus.

* Reste avec moi. *

La jeune femme s'enferma dans une torpeur. Elle se remémorait cette phrase du passé. Ensemble nous vivrons pour toujours. Ce serment qui se répétait sans cesse dans le mythe de La Légende de l'Arbre de Vie, d'une fontaine aux vertus d'immortalité abreuvant ses racines. Qu'est-ce qu'une promesse mis à part des mots ? Était-ce une de ses réminiscences de choses qu'elle avait vécut ou bien le souvenir d'une fable d'antan, contée au coin d'un feu ? Elle se souvenait aussi des paroles d'un individu rencontré il y a de ça une dizaine d'années, un Homme Noir, comme on appellait ces Collectionneurs d'Âmes ; " Nos corps sont les prisons de nos âmes. Les Âmes, des réceptacles, des miroirs du passé. La mort réduit tout en poussière tout en étant la route vers l'Émerveillement. [...] "

- Mais bien sûr ! Il est la solution !

Elle se leva d'un seul tenant et vociféra ces mots qui lui revenait petit à petit à l'esprit.

- Amène-moi tes grosses fesses par ici, Angelo Dumaï, espèce de raclure de furoncle ambulant !

Un son de claquement retentit au même instant où un homme tout de noir vêtu apparut devant elle. Un sourire narquois s'affichait sur ses traits.

_ On m'appele ? Besoin d'un service et me voilà. Alors Uryan, comment tu te portes depuis notre dernière rencontre ? Je vois que tu as bien grandi... de partout.
- Épargne-moi tes pitoyables formules de politesse et autres boniements. C'est une urgence. Un service à te demander. Ne me regarde pas comme ça. Le temps presse. J'irai donc droit au but. Je dois récupérer quelqu'un, son esprit n'est plus mais son corps est toujours ici et je sais que tu te rends souvent dans l'Entre-Deux Mondes. Je te demande donc d'aller à sa rencontre et de le ramener, sans entourloupe, ça va de soit...Ton prix sera le mien.
_ Soit, j'accomplirai ta requête. Mon prix sera ton âme, plus précisèment la plus pure des deux que tu possèdes en toi. Hé oui, je suis au courant. Qu'en penses-tu ?

Uryan posa une dernière fois son regard sur Ephraim, toujours inerte.

- J'accepte à une seule condition.
_ Laquelle ?
- Tu te débrouilles pour avoir une autorité sur l'âme qui restera en moi, celle du démon. Je ne veux pas qu'elle tue et je veux surtout qu'elle reste fidèle à une seule et même personne.
_ Tu en demandes beaucoup... Qui sera donc ce chanceux ?
- Ephraim, l'empereur d'Assilfenn dont le corps est ici présent.
_ C'est un réel plaisir de faire des affaires avec toi. Tope là Uryan !

Aussitôt dit aussitôt fait. Pile à l'instant où sa main serra celle d'Angelo, l'ombre de l'empereur s'effondra. En une fraction de seconde tout se mélangea et se croisa. Elle se vit, elle le vit aussi. L'un des deux esprit qui dominait l'autre s'arrachait doucement de son corps, lui laissant place libre. Ce fut tout.

Il ne neigeait plus. Le temps avait même changé du tout au tout, les cieux grisâtres de la neige avaient cédé leur place à un ciel bleuté. Elle s'éveilla avant lui. Il était temps d'obéir à ce satané en Homme en Noir. Elle ne pouvait le combattre. Elle le savait pour avoir déjà tenté maintes fois et sans succès. Elle transporta Ephraim au milieu d'une clairière aux arbres épais les protégeant un minimum du vent et des autres intemperies. Un feu. Des bandages. Une pommade cicatrisante étalée sur la blessure. Le repos.

C'était ce que lui dictait l'incantation tatouée sur son âme mais aussi les restes des pensées de la Uryan du passé. L'empereur se réveilla plusieurs heures plus tard, alors qu'elle était à peine revenue d'une chasse. Il la serra dans ses bras. Elle se laissa faire sans pouvoir se détacher de ce contact. Malgré tous les changements qui s'étaient produits, cette Uryan persistait à laisser sa trace. Une voix s'extirpa alors de ses lèvres.

" Les gens font des choses stupides... quand parle leur coeur. "

C'était un écho lointain, à peine perceptible. Tout s'était dit en un soupir pour disparaître au grès du vent. Ce fut tout ce qui était restée d'elle, désormais évaporée.
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MessageSujet: Re: L'Événement {Fermé : Ephraim / Uryan}   L'Événement {Fermé : Ephraim / Uryan} Icon_minitimeDim 20 Déc - 13:51

Une sensation étrange. Comme si... Comme si il étouffait. Il se sentait mal à l'aise. C'était cette chaleur. Ce n'était pas la chaleur dont il avait cru se souvenir de prime abord. C'était quelque chose de mauvais, et pourtant il ne se sentait pas du tout en danger. Il avait du mal à comprendre. Avant, il était un homme. Il s'appelait... Il ne savait plus comment. Un truc qui finissait en ème. Et pendant cette vie il savait qu'il s'était retrouvé face à ce qui émettait cette chaleur désagréable. Mais dans quelles conditions ? Il n'en savait rien. C'était terriblement frustrant, il était convaincu que c'était quelque chose de capital à savoir. Mais tant pis, il n'avait qu'à espérer que la mémoire lui revienne. Il rompit l'étreinte entre lui et celle qui devait s'appeler Uryan, si le peu de souvenirs qu'il lui restait étaient justes. Il vit que de la viande cuisait sur le feu de camp. Il en prit un bout et mangea sans réfléchir. Il se senti un peu plus vivant en redécouvrant le goût de la viande. Comme si il avait oublié jusqu'aux saveurs. Après avoir mangé, il se leva péniblement, tituba et s'affala contre un arbre proche. Il fixa celle qui devait s'appeler Uryan.

Ephraim : Je ne sais quasiment plus rien de la vie qui était la mienne avant ma mort. Tu pourrais me dire qui tu es... Et qui je suis par la même occasion ?

Il serrait les dents. Sa blessure lui faisait vraiment un mal de chien. Il n'arrivait même plus à marcher. Ce n'était vraiment pas simple de revenir de l'autre monde. Il ne pourrait certainement pas redevenir autonome avant un certain temps. Mais il avait un étrange pressentiment. Il avait besoin de retrouver sa mémoire. Il ignorait jusqu'au lieu où il était. Malgré tout il sentait que sa mémoire était là, au fond d'eaux troubles, il n'avait qu'à plonger. Mais il n'y parvenait pas. Et cette femme en face de lui était certainement la personne qui serait la plus à même de l'aider.
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MessageSujet: Re: L'Événement {Fermé : Ephraim / Uryan}   L'Événement {Fermé : Ephraim / Uryan} Icon_minitimeVen 8 Jan - 21:13

Il desserra son étreinte, se nourrit, se leva pour s’affaler et marmonner quelques mots. L’air totalement perdu, il semblait souffrir le martyr. Voilà ce qu’était devenu l’Empereur d’Assilfenn. A peine l’ombre de lui-même, tentant péniblement de se remémorer des souvenirs qui n’étaient plus réellement les siens. Peut-être même qu’il était plus seul qu’il ne le pensait. Uryan partie, qui pouvait l’aider à se retrouver lui-même, ici, dans ce lieu perdu ? Il est vrai que celle qui résidait désormais à ses côtés possédait toujours ces souvenirs qu’elle avait partagé avec cet autre morceau d’âme, pourtant… pourtant ce n’était plus Uryan, ce n’était plus celle que quelques uns avaient connue un jour. D’ailleurs, sans qu’elle n’ait rien dit ou agit différemment, l’Empereur lui-même semblait s’en être aperçu. Au-delà des mots subsiste autre chose de plus épuré, de plus sincère. Les âmes savent se reconnaître et se parler entre elles.

La jeune femme s’était assise et n’avait pas bougé d’un yota, observant cet homme qu’elle devait dés à présent servir le plus fidèlement qui soit. En prendre soin. “ Aussi précieux que la prunelle de tes yeux. ” Des mots lui étaient parfois ainsi murmurer, marquant un peu plus son âme au fer rouge et la faisant grimacer. Elle avait pour tâche de s’occuper de cette coquille à peine remplie, et surtout de l’aider à revenir entièrement. Et elle le ferait, c’est certain. Il n’en pouvait en être autrement. Chaque chose à un prix, quel qu’il soit. Oh pourtant, elle souhaitait ardemment le laisser là, l’abandonner à son triste sort, qui après tout ne regardait que lui. Nulle pitié. Nulle compassion chez cette nouvelle femme qui ne jurait que par vengeance, haine et rancœur à l’égard des autres mais surtout envers les hommes. Et il se tenait là, lui, à peine vivant. Lui, un de ces êtres à qui sa vie et sa dévotion appartenaient désormais.

Ce fut là, oui, à cet instant précis. Leurs regards se croisèrent. Elle s’approcha tellement près qu’il put sentir la moindre de ses respirations. Si proches et si loin à la fois. Ses mains s’égarèrent puis tombèrent mollement au sol. Ses yeux s’agitèrent, sa bouche se tordit comme pour empêcher les mots d’aller plus loin. Elle inspira longuement avant de parler d’une traite, le visage perdu vers un point légèrement au dessus de la tête du jeune homme.

- Les papillons ! je les vois, encore, encore. Oui, si beaux, si lumineux, si sombrement scintillants. Ils sont là pour toi, te ramenant quelques morceaux que tu as laissé là-bas. Si peu de moi dans tout ça. C’est peut-être mieux ainsi. Pourtant, je ne parviens pas à étouffer cette envie de te revoir. Ephraim…

Une de ses mains alla se perdre et s’accrocher à la nuque de l’Empereur, le serrant un peu plus qu’il ne le fallait. Sa bouche se colla à son oreille. Enfin, son regard changea du tout au tout. Elle se reprit très vite, parlant au début d’une voix qui menaçait à chaque instant de s’éteindre dans un dernier souffle, mais qui s’affermissait de plus en plus pour se finir en un timbre guttural.

- Je la sentais rôder autour de nous, encore. Si faible qu’elle soit, elle persistait à s’accrocher tel un vulgaire parasite. Ce qu’elle a toujours été en fin de compte. Mais… c’est la fin. Sa fin. Mon commencement. La roue a tourné. N’entends-tu pas les monstres, glapissant, hurlant, grognant, rampant, dans la ménagerie infâme de nos vies ? Moi si.

Elle eut un sourire carnassier suivit d’un rire rauque. Brutalement, elle s’écarta de lui, desserrant en dernier la poigne de sa main, fit quelques pas et lui tourna le dos. La colère, la haine. Des sentiments qui semblaient lui donner vie. Il suffisait d’observer un instant ce regard là pour y lire ces deux mots. La plupart détournaient les yeux d’une telle vision mais si certains s’y étaient attardés un peu plus, ils auraient pu voir au-delà, plus loin. Voir qu'en réalité elle était abattue. C’était ancré depuis longtemps. Trop long et trop tard pour espérer un retour en arrière. Avec l’aide du temps elle était parvenue à maquiller plusieurs blessures intérieures en un comportement d’aigreur et de fureur qui avait donné vie à quelque chose. C’était l’unique défense qu’elle avait trouvé à tout ce qu’elle avait vu et subi ; se créer un autre soi capable d’affronter ce qu’elle ne pouvait plus combattre. Et maintenant cette autre partie d’elle était le seul maître dans ce corps-ci.

Un crépuscule gris s’effilochait lentement au-dessus d’eux. Dans un geste ferme, la guerrière empoigna la ceinture qui maintenait son épée avant de faire de nouveau face à Ephraim.

- Assilfenn, peut-être l’as-tu déjà compris… Uryan n’est plus. Désormais je serai Ombre, pour toi et pour d’autres. Je te servirai, obéirai à tes ordres. Ne t’attends à rien d’autre de ma part, moi qui devrai également me retenir de tuer qui que ce soit. Ainsi je remplirai ma part du marché.

De nouveau elle s’approcha de lui mais cette fois-ci elle l’aida à se relever en l’adossant du mieux possible contre un rocher en forme de poing. Elle s’assit en face de lui sur la souche d’un vieux cèdre, le brasier entre eux deux, avant de s’éclaircir la gorge et de parler d’une voix nettement plus stable, triturant les braises du bout d'une branche.

- Connais-tu la cité de Xibalba ? [...] « Le monde souterrain dirigé par les dieux de la mort et de la maladie. Le lieu de la peur ou encore celui des fantômes. L'entrée se situe traditionnellement dans une caverne. » C'est ce qu'on dit, enfin, ce qui s'est entendu à une certaine époque. Là-bas tu pourrais te retrouver entièrement, tu sais, tous ces petits lambeaux de toi que tu as perdu dans l'Entre-Deux Mondes. A toi de voir, bien...

_ Waaaaaaaaaaargh !...

Un cri qui s'étouffa rapidement sous la pression d'une poigne bien assurée. Au bout du bras d'Ombre pendait lamentablement un adolescent au visage très pâle. Paniqué, ses yeux écarquillés lançaient des appels au secours dans tous les sens et s'arrêtèrent soudainement sur Ephraim.

- Laisse tomber, petit, il ne peut rien pour toi. Personne ne peut plus rien pour toi... Tiens, tiens, mais ne serait-ce pas Traël le forgeron, alias Traël le joli cœur, perdu et trompé par une simple donzelle aux mœurs légères ? Oui, c'est bien lui, celui qui fuit la douleur qu'on a pu lui infliger, celui dupé par un autre, celui abandonné pour son manque... d'initiative. Laisse-moi effacer cette peine. Je peux t'aider à oublier, à remplacer cette plaie mentale par une blessure physique. Ferme les yeux, il est temps.

Ombre passa alors à la pratique, projetant distraitement sa toute nouvelle victime non loin d'un arbre. Ses yeux avaient cette lueur lavande de la surexcitation. Après tout, si elle ne pouvait tuer, la torture n'était pas exclue.
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MessageSujet: Re: L'Événement {Fermé : Ephraim / Uryan}   L'Événement {Fermé : Ephraim / Uryan} Icon_minitimeMar 1 Juin - 19:42

L'instantané de chaleur. Un bref instant, l'impression d'être serein, guéri, à l'abri. L'entremêlement des sons qui finissent par se confondre dans quelques mots trop précieux pour être oubliés. Et puis, la rupture. Le retour brutal à la réalité et soudain, et soudain le constat de ses fautes, sans savoir pourquoi, ni comment on en est arrivé là. La confusion. Tous ces lambeaux de pensée qu'on n'arrive pas retenir. La sensation, alors qu'on est rien, d'être déjà bien sale. Et dans tout ça, le rêve qui persiste. La voix, la voix qui vous emporte ! La voix qui, sans pouvoir les identifier, vous ramène à des sentiments si légers ! Elle reste, elle tourne et se retourne, virevolte puis se fait une place dans la brume. Elle éclaire tout. C'est alors qu'il réalisa toutes les responsabilités qu'il avait.

Ephraim jeta un bref regard à Ombre, et la laissa l'aider à s'asseoir en écoutant son récit. Elle était prévenante même si c'était à contre-coeur. Uryan - était-ce seulement son nom, ou bien une autre divagation de l'esprit fatigué de l'empereur ? - avait bien prévu son coup. Tout se déroulait à la perfection, et à en croire Ombre l'empereur pourrait tranquillement reprendre ses fonctions comme si de rien n'était. Pourtant un goût amère persistait dans sa bouche, et il sentait des bouffées de chaleur et des douleurs partout, depuis la brève réapparition d'Uryan. Inconsciemment, il avait compris ce qu'il avait perdu. Il entendit un cri. Il regarda dans l'indifférence la plus totale un gamin se faire tabasser par Ombre. Au fond, ce n'était pas ses affaires. Puis une idée lui vint : Uryan avait laissé place à Ombre pour l'aider. C'était sa responsabilité de la contrôler pour qu'elle ne nuise pas, du moins pas de façon abusive. Après tout, c'était sa faute si elle était forcée de rester à ses côtés. Il se redressa, enchaina quelques pas maladroits, manquant de s'écraser par terre, puis s'interposa entre Ombre et sa victime. Il fixa la femme dans les yeux et, articulant tant bien que mal, il déclara :

- C'est ma faute si tu en es là, c'est donc moi qui dois assumer. Si tu dois frapper quelqu'un, ça sera moi. Tu es censée me protéger mais bon, quelques crochets en pleine face ça ne tue pas, n'est-ce pas ?

Il sut immédiatement qu'il avait réussi. Le sortilège scellé sur l'âme d'Ombre l'obligeait à obéir aux ordres d'Ephraim, quels qu'ils soient. A ce moment là, Ephraim eut de lourds vertiges. Sans plus de cérémonie, il s'étala lentement par terre et s'endormit sans se soucier des deux autres personnes à coté de lui. Quelques heures plus tard, ayant enfin retrouvé la forme, il se mit en route avec Ombre pour la cité de Xibalba. Il était désormais convaincu de devoir retrouver ces parts de lui-même qu'il avait perdu. Ca ne lui plaisait guère, mais il savait que hélas les différentes responsabilités et dettes qu'il avait ne lui laissaient pas le choix. Au crépuscule ils arrivèrent devant des remparts recouverts de lierre et de mousse. La pierre était abîmée par endroits mais l'ensemble semblait en bon état. Une grande porte ouverte et à moitié dégondée marquait l'entrée de la cité. Déterminé à en finir, Ephraim pressa le pas.

Ils passèrent plusieurs heures dans la cité abandonnée, à chercher de ci de là un quelconque indice. La lune était pleine et les étoiles si nombreuses qu'ils n'avaient pas de peine à chercher dans la nuit. L'aube arriva alors qu'ils n'avaient toujours rien trouvé. C'est alors qu'Ombre, en dégageant une pierre qui bloquait une allée, découvrit une trappe qui menait à un sous-sol. Après avoir parcouru à l'aide d'une torche un long corridor souterrain, ils arrivèrent enfin dans une grande salle circulaire. Une pierre aux traits irréguliers et marquée de diverses inscriptions incompréhensibles trônait sur un piédestal au centre de la pièce. Sans réfléchir, Ephraim s'avança et la prit à pleine main. Immédiatement il sentit l'air lui manquer et il vit la pièce tourner. Il tomba au sol en criant. Il vit des images, entendit des sons stridents, tout une cacophonie de souvenirs et de sentiments qui l'emportaient dans un maelström sauvage. Il se vit, vit ses proches. Il avait grandi dans une région en guerre. Il s'était démené tant bien que mal pour s'en sortir. Par un meurtre involontaire mais néanmoins horrible, il avait tout perdu, et s'était exilé. Désireux de se racheter, il avait fondé un premier empire pour venir en aide au plus grand nombre. Détruit à nouveau, il avait erré, pansé ses blessures et était revenu à la charge, mieux préparé et fort de son expérience. Il avait réussi. Tout tenait bien. Mais ses crimes l'empêchaient toujours de dormir. Il décida de faire ce qui devait être fait et d'accepter son destin. Et puis Uryan. Uryan qui jusqu'au bout avait été là et, quand il avait cru être libéré, l'avait ramené au prix de son âme.

Il roula par terre, les yeux exorbités. Tout commençait à reprendre sa place. Mais ces souvenirs étaient-ils seulement les siens ? Il avait l'impression d'être totalement détaché de tout ça. Pourtant il reconnaissait ce qu'il voyait comme étant la réalité. Il comprit alors que son voyage dans l'au-delà l'avait enrichi, lui avait permis de vaincre ses démons et de progresser sur la voie qu'il s'était fixé. C'était une seconde chance. Il ne la gâcherait pas. Il lâcha la pierre qui roula sur les dalles et s'arrêta contre le mur dans un bruit sourd. Essouflé et plein de sueur, Ephraim attendit quelques minutes avant de se relever. Il regarda brièvement Ombre, et lâcha :

- C'est bon, je suis de nouveau dans la course. J'ai encore quelques lacunes, et il faut que je rentre à Assilfenn. On a beaucoup à faire. Et il va falloir que tu m'accompagnes.

Et ils repartirent. Ephraim était enfin prêt à aller de l'avant. Il avait plusieurs objectifs urgents. Le premier : déjouer une attaque d'Assilfenn soupçonnée par certains de ses espions. Le second : ramener Uryan.
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