Beau temps mauvais temps.

Après avoir voyagé un moment à travers Hyrule, Elfaël avait décidé de retourner à Termina. Au début de son périple, tout ce déroula à merveille. Toutefois, plus elle approchait de Termina, plus il faisait froid. Soudainement, il se mit à neiger. Une petite neige, légère, qui fondait en touchant le sol. Or, cela ne s'arrêta pas là. La neige devint de plus en plus abondante et commença à s'accumuler au sol. Vêtue d'une simple robe, l'elfe commença à trembler de froid. À l'aide de son pouvoir de guérison, elle accéléra sa circulation sanguine afin de mieux réchauffer son organisme. Malheureusement, cela ne suffira pas à la protéger contre la tempête. Si elle ne trouve pas un abri bientôt, la guérisseuse se transformera en bloc de glace. Par chance, elle tomba sur une ancienne tanière d'ours et eut tôt fait de s'y réfugier. Elfaël alluma un feu pour se réchauffer. Elle mangea une partie de ses provisions, puis elle s'enroula dans sa mince couverture pour la nuit. Le lendemain matin, la tempête faisait encore rage. La jeune elfe n'avait pas le choix de continuer son chemin. Elle n'était pas équipée pour résister à une telle tempête et devait donc atteindre Bourg Clocher le plus rapidement possible. Si elle se fiait à ses souvenirs, elle ne devait pas être à plus d'une demie journée de marche. Tandis que la guérisseuse tentait de se frayer, tant bien que mal, un chemin dans toute cette neige, un faible son plaintif attira son attention. En cherchant un peu, elle trouva un petit oiseau à l'article de la mort. Il était gelé. À l'aide de sa magie, elle le réchauffa un peu. Voyant qu'il ne serait pas capable de survivre dans ces conditions, elle décida de garder l'oiseau avec elle. Cette tempête n'était pas normale. Les animaux de cette forêt n'étaient pas constitués pour survivre à une température pareil. Elle devait faire quelque chose pour les aider. Cet oiseau était la première créature vivante qu'elle croisait depuis que la neige avait commencé à tomber. Qu'était-il arrivé aux autres? L'elfe se promit d'essayer de résoudre ce mystère, aussitôt qu'elle serait en sécurité à Bourg Clocher.

Une heure plus tard, Elfaël arriva finalement au Bourg. Fatiguée et frigorifiée, la jeune elfe alla louer une chambre à l'auberge et s'endormit aussitôt qu'elle eut posée la tête sur l'oreiller. Elle se réveilla vers l'heure du souper. Elfaël fit sa toilette rapidement, puis elle tressa ses longs cheveux qui avaient pris une teinte vert pomme, dû à l'inquiétude qui la rongeait. Après avoir saisi sa sacoche, elle descendit dans la salle à manger. Pendant son repas, elle écouta, bien qu'involontairement, la conversation à la table d'à côté. Ils parlaient des étranges conditions climatiques qui affectaient Termina ces derniers temps. Il n'y avait pas que la forêt de touchée. Ikanna était au prise avec des pluies diluviennes, la grande Baie était à sec et les montagnes subissaient une canicule sans précédent. Ils sembleraient que tout a été tenté pour trouver une explication rationnelle à ces phénomènes. Rien. On avait donc conclu que le phénomène était de l'ordre du surnaturel. C'est pourquoi, a-t-elle cru comprendre, que des volontaires sont recherchés afin de trouver la cause de ce problème,et de l'éliminer. L'expédition débutait demain, à l'aube, à l'orée de la forêt. Voyant-là l'occasion de sauver la nature ainsi que tous ses habitants, la guérisseuse décida de ce rendre au lieu de rendez-vous indiqué par les inconnus. L'elfe paya son repas, puis elle sorti en ville d’acheter le matériel nécessaire à l'expédition qu'elle allait entreprendre. Elle s'acheta une bonne paire de botte rembourrée, une cape de fourrure, un chapeau de poil ainsi qu'une bonne paire de mitaine. Avant de partir, elle refit ses provisions et vérifia qu'elle avait toutes les plantes nécessaire dans sa sacoche. Étant fin prête, elle déposa son petit compagnon aillé sur le bord d'une fenêtre, puis elle quitta le Bourg. Arrivée à l'orée de la forêt, elle réalisa qu'elle n'était pas seule. D'autres volontaires étaient déjà arrivé. Elle s'avança afin de se présenter.

-Bien, tous le monde est là? Parfais. Je suis Beren, chef des gardes de Bourg Clocher. J'ai été chargé de mener à bien cette mission. Sachez que je m'attend à ce que chacun d'entre vous soient capable de suivre mon rythme et de se dérouiller dans n’importe qu'elles situations. Je n'attendrait pas les retardataires. Si vous ne vous croyez pas capable de suivre rentrer immédiatement chez-vous où préparez-vous à mourir de froid, seul. En route.

Elfaël n'était peut-être pas la voyageuse la plus endurcie, mais sa nature elfique ainsi que sa magie devrait lui permettre de se maintenir au rythme de ses compagnons de voyage. Il était hors de question qu'elle abandonne. Si la nature continuait à dépérir de cette façon, elle mourrait. Autant voir ce qu'elle pourrait faire pour aider à la réussite de l'expédition.

Les voyageurs s’enfoncèrent dans l'enfer de glace qu'était rendu la forêt. Ils marchèrent la journée durant sans rencontrer âmes qui vivent. Le soir venu, un campement rudimentaire fut monté. Beren prépara un repas composé de saucisses et de carottes tandis que la guérisseuse fit chauffer de l'eau afin de faire du thé. Elle y rajouta quelques plantes aromatiques et fortifiantes, afin de se remettre de cette dure journée, puis elle en donna à ceux qui en voulurent bien. Après le souper, l'elfe sortie une petite harpe de son sac et commença à chanter. Elle n'eut pas le temps de terminer le premier couplet que son instrument lui fut arraché. La harpe abouti rapidement dans le feu. Elfaël s’apprêtait à dire que cela n'était vraiment pas gentil, mais elle fut interrompit par Beren qui leur ordonna d'aller se coucher. C'est sur cette note froide que ce termina la premier journée de l'expédition.

Le lendemain matin, le camps fut rapidement défait et le petit groupe reprit sa marche dans la forêt. Vers l'heure du midi, un faible mouvement attira l'attention des voyageur. Abriter sous un rocher, un mojo plutôt mal en point tentait de se protéger de la tempête. N'écoutant que son instinct de guérisseuse, Elfaël s'agenouilla à côté de la pauvre créature. Une douce lumière sortit de ses mains. Les plaies du mojo se refermèrent rapidement.

-Que fait-tu aussi loin de chez toi?

-Notre roi, le grand MojoXXVI m'a envoyé quérir de l'aide à Bourg Clocher. Une ombre est apparut sur nos terres, et depuis, le marais est gelé et nous n’arrivons plus à trouver de la nourriture. Les réserves s'épuisent, le peuple meurent de faim. Malheureusement j'ai été attaqué par une meute de loup des neiges.

À bout de force, le mojo perdit connaissance. Au loin, des hurlement de loup se firent entendre.

-Préparez-vous au combat, s'écria le chef de mission.

-Mais, mais, je n’aie pas d'arme... C'est méchant de tuer...

-Et ton arc idiote!!!!

-C'est un souvenir de mon père, je ne l'ait jamais utilisé pour me battre, s'indigna la guérisseuse.

Furieux, Beren s'approcha de la guérisseuse.

-Écouter bien ma petite dame, soit vous prenez votre arc et vous vous battez avec nous, soit je vous assomme et on continu la mission sans vous. Je suis sûr que tout le groupe en a déjà ras le bol de vos excentricités. Suis-je clair?

La jeune elfe déglutit avec difficulté, puis elle dégaina son arc.

Pendant que les autres se battaient, Elfaël était restée en retrait avec le mojo. Elle regardait avec des gros yeux effrayés les épées et le marteaux qui virevoltaient dans les airs. En voyant un loup foncer dans sa direction, l'elfe recommença à penser clairement. Elle agrippa le mojo et grimpa dans l'arbre le plus proche en un temps record. Après plus d'un siècle à vivre dans la forêt, aucun arbre ne pouvait lui résister. Encore sous le choc, ses cheveux conservèrent la teinte blanche qu'il avait adopté lorsque Beren lui avait crié après. La guérisseuse regarda les combats qui se déroulaient sous ses pieds. Le capitaine s'était fait encercler par une partie de la meute. Adossé à un arbre, il semblait maîtriser la situation. Il trancha la carotide de l'une des bête, la laissant mourir à bout de son sang. Elfaël détourna la tête, dégouté. Pauvre bête. Il n'y avait plus rien à faire pour elle. Lorsqu'elle reporta son attention sur le combat, elle vit surgir de derrière l'arbre un autre loup. Prenant le chef par surprise, il mordit la main de l'homme jusqu'à ce que la douleur lui fasse lâcher son épée. Désarmé, il était maintenant à la merci des loups. Les autres aventuriers étaient trop loin pour pouvoir réagir à temps. Ne supportant pas de voir quelqu'un mourir, Elfaël empoigna son arc ainsi qu'une de ses flèche. Rapide comme l'éclair, elle décrocha un petit sac de sa ceinture et l'accrocha sur la pointe de la flèche. Elle prit à peine le temps de viser, puis elle tira. La flèche se planta dans l'arbre, juste au dessus de la tête de Beren. Lorsque le petit sac fut écrasé, une odeur nauséabonde digne du plus sombre et du plus maudit des cabinets de toilette de l'enfer se répandit dans la forêt. Ayant l'odorat plus développé que les humains et les elfes, les loups s'évanouir sur le champs. La menace écartée, l'elfe rangea son arme et descendit de l'arbre avec le mojo. Elle aurait préféré ne pas avoir a utiliser son "arme secrète". Il ne lui restait qu'un seul sachet et elle n'aurait pas l'occasion d'en fabriquer un autre durant le voyage. Afin de neutraliser en partie l'odeur pestilentiel, la guérisseuse déchira le bas de sa robe afin d'en faire six mouchoirs. Elle sortit de sa sacoche trois petites fioles ainsi qu'un petit bol dans lequel elle mélangea les trois substances. Une fois ceci fait, elle imbiba les mouchoirs de fortune du mélange et alla en donner un à chacun de ses compagnons d'aventure. Lorsqu'elle arriva devant devant Beren, celui-ci lui cria:

- Vous auriez pus me tuer avec votre flèche.

- Vous auriez préféré que je laisse les loups vous dévorez vivant, répondit calmement l'elfe? Maintenant, montrer moi votre main avant que l'infection se répande.

L'homme tendit la main en grognant. La guérisseuse fit ce qu'elle put avec sa magie, mais la morsure était très profonde. Elle termina le traitement en appliquant une crème curative et en enroulant la main du chef d'un bandage de plante.

- C'est tout ce que je peux faire pour le moment. Veillez à ne pas utiliser votre main durant les prochains jours.

- Et pour ce qui est de la substance dégoutante dont vous m'avez aspergé tout à l'heure, vous faites quoi, s'indigna-t-il?

- Prenez un bon bain.

- Nous sommes dans une forêt cryogénisée!!!!!

- Retourner à Bourg Clocher si c'est ce que vous voulez, moi je m'en vais vers le palais mojo.

La guérisseuse ne lui adressa pas un mot de plus, continuant son chemin. Sa chevelure, virée au rouge sous l'effet de la colère, flamboyait derrière elle comme une torche. Les autres la suivirent, suivit peu après du chef à l'odeur nauséabonde.