Une mission des plus dangereuses...

En quittant la citadelle d'Hyrule, le ciel avait eu pour leur départ une couleur azuré la même nuance de bleu que pour le saphir. Voyageant à travers les plaines d'Hyrule, leur voyage s'était passé sans embûche, le temps avait été favorable, mais dès qu'ils furent entrés dans le village Cocorico, le ciel changea, il devint plus noir comme si les nuages se concentraient au-dessus d'un mal naissant.

La traversée du village fut très silencieuse, les quelques habitants du village étaient enfermés chez eux comme si la mort traînait dans les rues du village. Le groupe d'aventurier avançait avec prudence, aucun ennemi, rien à part les corbeaux qui survolaient les paroies rocheuses du hameau.

"- Je n'aimes pas ça... c'est trop silencieux...

- Je ne trouve pas moi... j'aime ce silence pesant... j'ai l'impression que les ténèbres vont refaire surface, c'est un délice de voir ce spectacle.

- ... tu parles toujours de mort comme si tu te réjouissais...

- Oh! Ne te méprends pas ma petite elfe, je ne veux pas que quelque chose égratigne encore une fois mon prochain corps!!"

Sayuka se disputait avec l'Ombre à l'intérieur de sa tête comme si elle avait besoin de s'énerver avec elle à pareil moment.

L'équipe sortit enfin du village et entra dans le cimetière cocorico. "Il n'a pas changé depuis... toutes ces années..." déclara l'Ombre d'une voix chargée de souvenir. Sayuka se demandait de quoi elle parlait, mais elle n'insista pas, revenant plus tôt sur l'objectif de sa mission: explorer un temple et en vaincre son maître. "Tu penses vraiment pouvoir le vaincre avec tes talents de spadassin?" Elle ne releva pas le sarcasme derrière cette question, mais la phrase en elle-même la faisait réfléchir: es-ce qu'elle pourrait vaincre ce monstre avec ses talents ou faudra-t-elle qu'elle utilise ses pouvoir pour en venir à bout.

L'elfe secoua la tête, elle avait des coéquipiés, bon ils ne s'aimaient pas si bien que ça, mais c'était des coéquipiers quand même. La guerrière observa l'endroit où ils venaient d'arriver, son visage se crispa en une vision de frayeur, alors que le ricanement de l'Ombre se faisait entendre dans sa tête. Le cimetière en lui-même était normal; des pierres tombales, des arbres morts et bien sur des corbeaux partout, ce qui choqua l'elfe était le temple en son centre; énorme batisse noir à l'architecture ancienne... comment décrire pareil batisse? C'est tout simplement impossible!! L'Ombre continuait toujours à rire, alors que l'effroie de Sayuka se mêlait à la voix envoûtante du monstre en elle.

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De tout le trajet, la Rose n'avait prononcé mot. Les discussions de ses collègues avaient suffi à lui donner une idée de la mission qui les attendait. Et si c'était au cimetière cocorico qu'ils se rendaient, c'était bel et bien le temple de l'Ombre qu'ils allaient visiter. Il tressaillit, eut un frisson, mais ne montra rien. Ils dépassèrent le cimetière en silence et se retrouvèrent bien rapidement devant le colossal temple dont seul le portail encadré de dizaines de torches flamboyantes semblait rattacher son contenu au monde réel. Le Garo leva les yeux. Ce ciel roux teinté de noir, ces portes damnées et cette lueur de bronze qui dansait sur la roche de la montagne, tout lui rappellait Ikana. Pas l'Ikana touristique et désormais rescucité; mais la véritable Ikana, l'antique forteresse de Pierre qui s'élevait par delà les lieux et les âges et qui contemplait Termina de toute sa sinistre hauteur.

Etant majoritairement en sous sol, le temple de l'ombre était un peu comme l'équivalent inversé d'Ikana. Un message similaire, un caveau et un cercueil souvent inapaisé. Mais pour les vivants, c'était aussi et surtout le lieu de réveil des morts, de leurs caprices et de leurs aberrations. Le lieu de réclamation de la vengeance, de la soif et de la pitié.

Un corbeau croissa au dehors, tandis que les chauve souris qui reposaient ca et là observaient ce petit groupe, hésitant à les attaquer tant ils représentaient un repas conséquent.

Les décorations murales, le symbole de Din au sol, les Yeux de Vérité, symbole Sheikah, gravés partout autour d'eux, les observant, les jugeant, les méprisant, tout en ce simple hall d'entrée aurait été prétexte à rester ébahi pendant des heures et des heures interminables. Mais la Rose voulait autre chose. Le Garo attendait autre chose. Ses poings étaient désormais crispés, tendus. Son cou se contractait, ses trapezes étaient maintenant dur comme du chien tant il contenait quelque chose en lui. Il pressa le pas, accéléra la cadence, et alors que les autres membres gardaient un rythme constant, s'arrêtant de temps à autres pour déchiffrer tel ou tel symbole, il fut le premier à entrer dans la cave qui lui ouvrait ses portes, à s'engager dans l'obscurité, et à se laisser engloutir par la noirceur de l'au dela.

Toujours sans un mot, il fut le premier à entrer, d'un pas rapide et impatient, dans le Temple de l'Ombre.

Brr, bien sombre bâtiment que celui là... Je frissonnais, inexplicablement.
-Pas très accueillant. Dans le genre, j'ai déjà vu mieux. Enfin, je suppose qu'on a pas trop de souci a se faire, après tout, c'est pas la première mission que vous faites, vous, non ? Moi ce n'est pas ma première, mais d'habitude je planifie quand même un minimum, histoire d'être prêt a ce qui m'attend. Je fais dans la finesse, d'habitude. Mais bon, c'est l'occasion de tester ma nouvelle arme.

Hum...

Désolé, je parle beaucoup.

Je me tut et suivis la Rose dans le donjon, en épaulant mon arbalète. Je regardais d'un œil les murs magnifiquement gravés. Je ne savais absolument pas ce que ca représentais mais ca ne me disait rien de bon. J'avais la chair de poule.
La première fois de ma vie où j'avais peur. Mais vraiment peur.
Étrange comme sensation, désagréable, mais en même temps assez agréable. Elle donne envie de fuir a toutes jambes, mais en même temps, elle donne envie d'aller de l'avant. L'adrénaline, ca devait être ça.

Je commençais a transpirer malgré le courant d'air froid qui parcourait l'entrée du donjon. Mais j'arrêtais de transpirer, d'avoir peur, malgré toutes ces circonstances, me disant que ca n'était pas la première fois que j'étais dans une situation difficile, et que je devais garder la tête froide. D'autant que j'étais le seul du groupe à avoir peur ( Ces sur-être n'ont donc jamais peur ? ), une telle confiance rayonnait des autres membres du groupe que je fus influencé.
Mais même avec ça, je restais prudent. Je gardais mon arbalète pointé devant moi, tout en inspectant le sol, essayant de dénicher quelques pièges. Je n'avais pas envie de finir en brochette.
Je chuchotais qu'il fallait ralentir et qu'un donjon est toujours piégé quelque part.

Brrr... Vraiment lugubre...

Invité

Hérésia entra la dernière dans le temple, derrière Unuldur, non sans avoir admiré l'énorme batisse en face d'elle. Un sombre bâtiment, que l'on pouvait bien qualifier de temple, avait barré la route des quatre compagnons. Un nuage sombre envahissait le ciel. La jeune vampire s'était autorisé un sourire, plus sadique qu'autre chose. Il l'avait enfin trouvé. Le Temple de l'Ombre qui était décrit dans le papier de la mission qu'elle tenait encore dans les mains. Hérésia avait dégainé sa faux et avait fermé la marche. La porte derrière elle s'était refermée. Sans le vouloir, les quatres jeunes gens avaient sursauté puis avaient retrouvé leur impassibilité. Apparement, La Rose semblait bien connaitre ce temple, Hérésia le laissa guider les aventurieurs dans la sombre bâtisse. La jeune vampire se contenta de rester derrière, prête à bondir en cas de danger. Quelques monstres sugirent de l'ombre. Les aventuriers, déjà tendus par l'étrange tension du Temple, sursautèrent.

Hérésia : Enfin le comité d'acceuil.

La vampire fit quelques mouvements avec sa faux qui tranchait visiblement l'air et chargea, son incroyable vitesse soulevant la poussière alentour.

Hérésia fut la dernière à entrer dans le temple, le groupe avançait rapidement, mais toujours sur ses garde. Ecoutant le silence dans ce dédale de couloir si sombre qu'on ne pouvait pas voir les paroies, Sayuka se concentra sur les bruits, bien qu'elle ne fut pas très rassurée du sillence angoissant de ce temple, elle ferma les yeux et laissait ses sens la guider à travers ce mausolée ancien. La guerrière voyait trois auras flotter autour d'elle; une bleu vagabondait à l'arrière c'était Hérésia, une verte assez foncé par du noir était devant elle, l'elfe sut que c'était Unuldur et enfin une aura doré légèrement bleuté qui avançait très vite, cela devait être Rose Noire. L'elfe sourit intérieurement, ses sens d'elfe n'avait pas été oppressé par la présence de l'Ombre, un bruit retint son attention et ses sens lui indiquaient une dizaine d'aura noire, les monstres apparurent.

- Enfin le comité d'acceuil. rétorqua Hérésia.

Sa faux dans ses mains elle fonça sur les monstres fauchant le premier qui attaquait. Elle rouvrit ses yeux rompant ainsi la chaîne des auras, les créatures, face à elle, étaient étranges et fascinant; créature au corps osseux et diformes ils n'hésitaient pas à attaquer leurs adversaires tout en protégeant leurs acolytes. "Belle technique, magnifique esprit d'équipe... d'ancien soldat ou gardien protégeant le temple... prisonnier de leur mort éternelle, il faut leur donner le repos qu'ils méritent..." Sayuka acquiesça à la proposition de l'Ombre. Elle dégaina sa claymore et trancha la créature diforme en deux juste au moment où celle-ci allez attaquer l'autre elfe. "Trop coordonnés, trop nombreux, trop efficaces en mêlée..." Pensa l'elfe, elle avait beau tuer les monstres d'autre en revenait et ils perdaient du temps, Unuldur avait abandonné ses attaques à l'arbalète pour pourfendre ses ennemis avec sa nouvelle arme, Rose Noire s'était... il avait disparut comme s'il avait réussit à se fondre dans la masse sans qu'ils ne puissent le voir.

Un éclair rouge passa à côté de Sayuka, elle l'esquiva de justesse, ne voyant rien autour d'elle, ne sachant pas si elle attaquait ses coéquipiers où non, la voix douce de l'Ombre s'éleva dans son esprit. "... Allume le temple... éclaire le pour enfin être à l'aise..." Suivant ses indications, la guerrière baissa son arme concentra son esprit sur le bout de ses doigts, de petit crépitement se firent entendre au fur et à mesure qu'ils s'intensifiaient des étincelles flottaient dans l'obscurité. Soudain, elle pointa sa main en direction du plafond et une boule de feu d'une taille assez imposante fusa des mains de la guerrière, éclairant ainsi le couloir pour quelque temps. "Le combat sera plus facile ainsi..." pensa l'elfe.

Les monstres arrivèrent de partout sans laisser une seconde de répit aux guerriers, fauchant, déchirant et tranchant les créatures, la fatigue se faisait venir dans les bras des voyageurs. Se fut à ce moment que l'elfe éleva sa voix cristalline, concentrant son chant dans l'air comme un filet, puis se concentra sur les créatures, les piégeant ainsi dans une hallucination; ils ne bougeaient pas, mais leurs yeux, eux, brillaient de milles feu comme si ils combattaient toujours, mais dans un rêve. Le chant ne cessa pas, elle avait fermé les yeux pour se concentrer. Son chant était en elfique, sa langue natal, les mots de douleur contenu dans le chant paralysait tout ennemis visés. Donc il ne manquait plus que ses coéquipiers en finissent avec ces créatures pour que tout soit fini, même si le chant les empêchait de bouger, elle ne pourrais pas tenir le rythme, elle serait bientôt obligée de cesser son chant et alors les monstres pourraient à nouveau bouger et les attaquer, il fallait en finir.

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Le Garo ne connaissait pas le temple. Pas le moins du monde. Mais il y avait en ce lieu parfaitement inconnu des relents si empli de familiarité qu'il s'était lancé à corps perdu dans une exploration qui aurait pu lui couter plus que la vie. Car mourir ici, il y avait de fortes chances que cela revienne à errer dans le temple pour l'éternité. Il continuait cependant d'avancer, n'écoutant que sa fascination au détriment de sa raison, jusqu'au moment où une horde d'ennemis, ni morts ni vivants, firent leur apparition, d'abord progressivement, puis les encerclant bien rapidement. Hérésia fut la première à charger. Insatiable, impatiente, mais efficace, comme savaient l'être les berserk les plus imprévisibles. Elle était un élément spontané qui serait efficace. La Rose avait perdu Unuldur de vue au milieu de la masse macabre que représentaient ses adversaires. Sayuka brillait, comme elle s'y attendait.

A son tour de se faufiler au milieu des ombres pour laisser les morts regagner leur place. Quelques slalomes, quelques esquives, quelques pirouettes, et quelques mouvement infimes du poignet suffisaient à faire tomber ces entité nombreuse mais indéniablement fragiles. Fragiles. Mais increvables. Plus il les bousculait, plus il les abattait, plus il en revenait. Fatigué de cette mêlée inutile, il finit par brandir son grappin, tirer au plafond, s'y hisser, et profita de la vue pour essayer de réfléchir à quelque chose. Rien ne lui vint. Il sembla remarquer un mécanisme au sol, un jeu de dalles, mais avant qu'il n'eut le temps de réfléchir à leur fonctionnement, la Belle Sayuka venait d'ensorceler la salle entière. Bien, ce serait suffisant pour accéder à la salle suivante sans avoir à se prendre la tête avec ces monstres. De toutes façons, ils devraient s'en occuper au retour.

Le garo retomba lourdement au sol, et dans son mouvement pivota sur lui même et brandit le bras en avant. Une secousse d'air sembla jaillir de la paume de sa main tandis qu'une tranchée de corps inertes chut sur son passage, libérant l'acces à la suite de l'exploration.

Maintenant le tout était de refermer le passage derrière eux. Ce ne fut pas nécessaire de s'en préoccuper, le cynisme du temple de l'Ombre s'en chargea pour eux. De nouveau, ils ne pourraient pas faire demi-tour tout de suite...

"Allons-y, vite!"

Le groupe avanca rapidement, le garo passa en dernier afin de couvrir les arrières de l'elfe qui devait sans doute mettre une bonne partie de son énergie dans ce sortillège. Une magie puissante il était vrai. Si les sorts de feu de Sayuka ne seraient probablement jamais un probleme, la Rose priait pour trouver un jour parade à pareil ensorcellement.

Animés par une force que je ne comprenais absolument pas, des sortes de squelettes de soldats, et quelques zombies, nous faisaient face, à quelques metres. Nous avions difficilement passé la premiere salle, je ne doutais pas de la difficulté de celle ci. Je me tenais pret, fauchon en main.

J'étais particulièrement motivé par la peur qui me retournais le tube digestif. Je tremblais legerement, mais je passais outre ce détail, lorsque je me jetais, le bras derriere la tête, armé pour le coup que je lançais quelques secondes plus tard. Avec toute l'energie de la terreur, je brisais l'avant bras du premier squelette a portée, puis portais un coup de pommeau dans le crane du non-mort.
Je reculais de quelques pas, puis dans un puissant grognement de rage, je fonçais, épaule en avant, sur la carcasse marchante. De tout mon poids, je le percutais. Nous nous tombâmes l'un sur l'autre, tandis que je le martelais de coup de poings au crâne, avec l'espoir de le detacher. Mes phalanges commençaient a saigner, quand enfin la nuque craqua, puis je lançais le crane, a présent arraché du corps inerte de ma victime, sur un autre mort-vivant anorexique qui se précipitait sur moi. Il se jeta sur moi, les deux bras en avant. Il essaya de me mordre, j'en conclus que c'était bien un zombie. Il restait des lambeaux de chairs moisies un peu partout sur son corps, du sang visqueux et marron coulait entre mes doigts alors que je repoussais son visage en le tenant par le cou. Je hurlais a l'aide, tout en essayant d'éloigner peu a peu la tête de l'anthropophage qui tentait de me deposseder de mes muscles pour s'en nourrir. J'étais la proie, et lui le prédateur. Dure ironie, pour moi.

Je le lardais de coups de pieds plaçés n'importe comment. Je tentais juste de survivre, face a cet adversaire insensible a la douleur. Je plaçais mes jambes a la maniere d'un ressort comprimé, juste au niveau de son thorax, puis poussais toutes mes forces, démultipliées par la terreur qui me tenaillait. Le mort fut projeté sur d'autres cadavres marchants qui se rapprochaient de moi, qui tombèrent comme des dominos. Mais des squelettes restaient toujours debout, et me fondirent dessus, alors que je venais a peine de me relever.
Je vis une lame arriver a toute vitesse vers ma tête...
Je n'eut d'autre choix que de parer avec le bras, étant trop lent pour éviter cette fulgurante frappe. La lame rouillée ne m'entailla pas trop profondément, mais s'enfonça quand meme méchamment dans mon avant bras. Une autre lame vint s'enfoncer dans mon abdomen. Je hurlais de douleur, je me disais que j'allais y passer, quand mes forces m'abandonnerent... Un voile noir obscurcit ma vision, la douleur disparaissant en meme temps que ma vue...

Invité

Tout se bouscula dans la tête de la jeune vampire. Elle avait foncé tête baissée sur l'ennemi sans avoir vraiment réfléchit. Chose rare chez elle mais la pression était trop forte. Au moindre bruit, même elle et son sang-froid était mis à rude épreuve. Infatiguables, voilà ce que ces ennemis avaient de plus que les quatres aventuries (et demi). Jamais la faux à la lame de rubis de la jeune fille ne lui avait semblée si lourde. Toujours les mêmes mouvements. Chaque os tranché laissait apparaître derrière lui des dizaines de ses semblables. Hérésia avait été trop confiante. Elle recula lorsque la lame d'un de ces mort-vivants se planta dans son bras gauche, à trois-quart. Elle poussa un cri de douleur qui résonna dans tout la pièce tandis qu'elle arrachait la lame de son avant-bras. Le membre ensanglanté retomba sur le côté et la vampire repatit à l'assaut.

Soudain, un autre cri se fit entendre dans les oreilles sensibles de la jeune fille. Elle se retourna, au prix de quelques égratignures. Unuldur, bléssé, croisa le regard turquoise de l'hybride. Un curieux sentiment se réveilla dans le coeur glacé de la vampire. Un sentiment qu'elle-même pensait trop enfouit pour exister encore chez elle. Les larmes aux yeux, à cause de son dilemme intèrieur et de ses blessures. Poussée par son frère qui avait tout compris, Hérésia, possédé par une force nouvelle, vola au secours de son compagnon.

L'elfe lui fût d'une grande aide. Son chant fît immobiliser tous les squelettes et autres morts-vivants. Hérésia courut vers son ami. Il était encore bien plus amoché qu'elle et semblait inconsient. Au prix d'un effort physique intense, elle réussit à le hisser sur son dos.

Rose : Allons-y, vite!

Elle marcha aussi vite que possible vers le passage de la seconde salle. Une fois les quatres aventuriers hors de danger, Hérésia retira, non sans mal, le poignard planté récemment dans sa jambe. Après un regard compatissant vers sa rivale au sang pur, elle sombra elle aussi dans l'inconscience la plus totale ayant perdu trop de sang.

La voix enchanteresse de la guerrière cessa d'un coup, elle resta muette pendant quelques secondes, les squelettes étaient entrain de revivre telle des âmes damnées qui s'abbataient sur la terre. Sayuka leva son arme en direction des squelettes et concentra toute son énergie dans le coup; une flamme pourpre et brûlante entoura la lame de la claymore et d'un coup d'estoc, elle lança son attaque.

- Flamme Lotus!!

La flamme attaqua les squelettes qui les réduisit en poussière, elle abaissa son arme et observa le champ de bataille, son ouïe l'avertit que d'autres créatures arrivaient, elle soupira et passa dans l'entrée de la deuxième salle, la porte de celle-ci se referma violemment derrière elle. Toujours le regard en arrière, l'elfe regardait la porte sans expression dans les yeux, trop concentrée à vérifier si les morts ne les suivaient pas. Rassurée, elle détourna son regard et observa Hérésia et Unuldur sur le sol. Malgré elle, la guerrière sourit, mais ce sourire se brisa par une tristesse, elle avança vers la jeune elfe couché sur le sol, observa ses blessures, soupirant encore une fois, elle sortit de sa sacoche des bandages, elle pansa les blessures de l'elfe et celle du jeune homme. Sayuka regarda Rose Noire, il n'avait aucune blessure, elle sourit et déclara d'une voix douce.

- Nous allons devoir les porter si ça ne te dérange pas biensur...

L'elfe rengaina sa claymore et attrappa Hérésia pour l'installer dans son dos pour plus de facilité dans son transport autant pour elle que pour la jeune inconsciente. "... Elle pèse son poid cette elfe...." déclara l'Ombre dans sa tête. Sayuka sourit en secouant la tête et observa Rose Noire avec un sourire, ils devaient continuer à avancer c'était obligé, ils n'allaient pas rester là à attendre que les squelettes trouvent un autre passage pour venir nous attaquer. La guerrière se retourna et cammença à marcher, observant les murs du couloir avec une expression vide, essayant de réfléchir à comment tuer le maître des lieux et à comment ressortir vivant de ce temple.

" - Idée maussade.... que tu as là, Sayuka...

- C'est toujours mieux que de mourir ici, tu ne trouves pas?

- J'ais une idée... tu me laisses reprendre mes droits sur ce corps et je vous sauve...

- Bien tenté mais la réponse est non!

- ... ok... mais sache que mes pouvoir seront toujours à ta disposition...

- ... merci..."

La guerrière elfe avançait dans le couloir obscur elle leva sa main et fit naître une flamme à l'éclat rubis pourpre, elle se retourna pour attendre Rose Noire.

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Les deux inconnus étaient déjà à terre. Le garo ne savait dire s’il s’agissait d’une piètre résistance ou d’une grande puissance ennemie. Lui n’avait fait qu’éviter le contact. Il ne pouvait pas les juger. Aussi accepta-t-il, non sans une certaine obligation, l’invitation de Sayuka à les porter. La Rose était transportée d’enthousiasme à l’idée de découvrir les secrets de Sheikahs, et voila que deux poids ralentissaient leur progression. Cela dit, si c’étaient des guerriers d’expérience, ils se relèveraient vite à condition que leurs blessures ne se rouvrent pas. De fait, avant de commencer quoi que ce soit, elle sortit des bandages de sous sa toge et soigna tant bien que mal les deux inconscients. Le premier prêt, Sayuka n’attendit pas d’avantage et reprit sa progression. C’était facheux.

Le garo la rejoint et proposa :

« Si nous sommes de nouveau attaqués, nous ne pourrons pas les protéger en les laissant à coté de nous, et nous ne pourrons pas nous défendre avec eux sur le dos. Par ailleurs au vu de ce que nous a réservé la première salle, inutile d’imaginer que nous puissions continuer sans leur aide. Ne penses-tu pas que nous devrions attendre leur réveil ? »

Contrairement à ce que le premier paragraphe peut laisser entendre, cette idée ne partait pas que d’un fond égoiste de ne pas être ralenti. Que la jeune elfe s’en soit sortie plus ou moins indemne, le Garo ne s’en surprit pas. Que la première salle du temple leur réserve déjà pareil défi, le rassurait beaucoup moins. Et si, seul, il n’aurait probablement pas gérer la situation de la même façon, il avait trois autres vies à ses côtés ce jour là. Aussi, mieux vallait que le groupe soit en état de se déplacer indépendament s’ils voulaient survivre un minimum.

Toutefois la question ne se posa même pas. Lente, régulière et implacable, une lame semblait s’approchait. Impossible de dire si c’était un piège ou une créature déchainée pour le moment, la flamme de la jeune femme n’éclairait pas encore assez loin, mais avant même que Sayuka ne réponde, ils devraient faire face à une nouvelle menace…

Sayuka regardait pensivement les murs du couloir avec curiosité, lorsque Rose Noire demanda.

- Si nous sommes de nouveau attaqués, nous ne pourrons pas les protéger en les laissant à coté de nous, et nous ne pourrons pas nous défendre avec eux sur le dos. Par ailleurs au vu de ce que nous a réservé la première salle, inutile d’imaginer que nous puissions continuer sans leur aide. Ne penses-tu pas que nous devrions attendre leur réveil ?

Elle resta pensive sur sa proposition lorsque l'Ombre déclara.

"- Il a raison... nous ne devons pas foncer droit vers l'ennemi avec si peu d'effectif!! C'est sucidaire!!

- ... Tu as peut être raison..."

La guerrière ouvrit la bouche pour répondre, mais une chose anormale l'en empêcha, ses sens d'elfe s'étiat activé d'eux même, tout devint noir ne laissant apparaître que les auras de ses compagnons, mais droit devant eux une chose fonçait droit sur eux à une vitesse lente et pourtant meurtrière. N'ayant pas le choix, elle posa à côté d'elle avec délicatesse l'elfe contre le mur. Ne cherchant pas à dégainer sa claymore, elle observa l'aura violette qui fonçait sur Rose Noire et elle.

La chose se fit plus distinct et Sayuka fut ébranlée par cette créature, son corps tremblait non de peur, mais d'une envie meurtrière qui n'était pas la sienne, mais celle de Sauska. Elle jurait, hurllait, vociférait dans sa tête, tel un démon tout droit sortit de l'enfer.Elle réussit à prendre le contrôle de son bras gauche et fit naître une boule de feu assez petite qui fusa en direction de la créature, puis grossit au fur et à mesure de la rage de l'Ombre. Sayuka avait mal à la tête, mais aussi sur son corps c'était comme si une vague de flamme parcourait son corps, elle réussit à prendre le contrôle de son corps et vit l'attaque de l'Ombre exploser, éclairant le couloir au grand jour. La créature avait esquivé, puis réapparut face à Rose Noire; créature ressemblant à un humain... c'était un humain, mais Sauska vociférait comme si c'était Ganon lui même. L'elfe comprit pourquoi, cette homme était recouvert de tatouage, ses yeux écarlate avec une lueur doré en leur centre, sa tunique était en cuir très souple comme.... Les yeux de la guerrière s'écarquilla quand l'Ombre chuchota à travers sa bouche le nom de cet homme ou plutôt de la créature qui le possédait.

- Garreth...

L'homme sourit et déclara à son tour dans un murmure audible par tous.

- Sauska...

L'ombre hurlait toujours dans la tête de Sayuka, alors que l'homme, nommé, Garreth rengaina a longue épée dans son dos, recula pour se coller au mur, appuyant l'un de ses pied dessus, il observait le groupe avec intérêt, se demandant surement qui attaquer.

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HJ- Désolé de l'absence.-HJ

La source de l'assaut se faisant plus distincte pour finalement apparaître, le Garo fut surpris de s'apercevoir que cet étrange protagoniste connaissait Sayuka. La réaction de l'elfe fut également des plus inattendues. Convulsions, crispation, changement du timbre de la voix, et inhabituelle lueur dans le regard. De son visage inexpressif la Rose contempla la scène, légèrement crispé et les poings fermement accrochés à ses lames, tandis que son regard vide lui laissait son éternelle allure de statue mortuaire. Il ne poserait pas la question idiote que beaucoup auraient posés dans cette situation. "Vous vous connaissez?". Evidemment, imbécile! Ils connaissaient même leurs prénoms respectifs. En revanche, ce qui était plus intriguant, outre que l'inconnu se révèle être effectivement être un humain, ce fut l'appellation dont il affubla Sayuka.

"Sauska".

Un nom que le Garo n'avait encore jamais entendu, mais qui ressemblait suffisamment à celui de la jeune femme pour lui laisser deviner une forme de double personnalité ou de possession démoniaque quelconque. De toutes façons, pour le moment, il n'était pas l'heure de s'en inquiéter. Un illustre étranger à la force démesurée venait de se présentée à eux, ils avaient deux blessés sur les bras, et cette exploration commencait à tenir de l'exploit d'Indiana Jones d'avantage que de la découverte des secrets Sheikahs. C'était pénible. A cet instant précis la Rose regretta de ne pas être venue seule. Sans compagnie, elle n'aurait eu aucun remord à fuir, se dissimuler dans les ombres, esquiver le danger pour découvrir d'autres horizons qu'elle soupçonnait plus intéressant.

Dans le cas présent, laisser Sayuka seule dans la mouise était inenvisageable, surtout au vu de l'état dans lequel elle semblait s'être mise à l'apparition de ce "Garreth".

Le Garo resta silencieux. Il était trop tot pour agir, trop tard pour fuir. Si l'inconnu décidait d'attaquer, il saurait se défendre. Mais la Rose n'était que rarement encline à amorcer le premier coup. Elle attendit.

La vue de cet être avait mis en pétard l'Ombre, Sayuka essaya de la calmer. Au bout de quelques minutes, Sauska s'inclina face à la demande de son hote. Laissant l'elfe régler le compte à cette créature. La guerrière pencha la tête de côté ce qui fit rire l'inconnu nommé Garreth.

- Tu n'as pas changé, importe le corps que tu empreintes tes gestes et ton art y est toujours présent.

L'elfe lui sourit et déclara avec douceur.

- Je ne sais pas de quoi tu parles, mais je crois que tu te trompe de personne, je ne suis pas celle que tu crois.

Le guerrier fronça les sourcils, se détachant du mur, il marcha en direction des aventuriers, s'arrêtant à deux mètres de la femme, Garreth l'observait avec intérêt cherchant le mensonge dans les paroles de la jeune femme.

- Tu me mens, comme toujours tu mens avec dextérité, mais le corps que tu habites lui ne sait pas, c'est regrettable vraiment.

Le guerrier dégaina sa lame et la pointa sous le menton de la jeune femme, celle-ci posa sa main sur le métal et le fit chauffer. Le guerrier non habitué par la chaleur lâcha soudainement son arme, pourtant la créature en lui supportait très bien la chaleur. Sayuka déclara d'une voix douce et pourtant dur.

- Je ne vous mens point, mais si vous me cherchez, alors... vous le regretterez amèrement me suis-je faite comprendre?

L'Ombre s'agita dans sa tête car le ton emploié par cette jeune femme lui plaisait fortement. Le guerrier recula, ramassa son épée et déclara avec insolence.

- Oui très bien, "Guerrière du crépuscule", mais sache que je n'abandonnerais pas pour ce qui est de ton identité, Sauska, à part ça, me permettez-vous de vous accompagner dans ce temple?

Cette question avait été posé à Rose Noire, Sayuka détourna son regard de Garreth et s'approcha de l'elfe qu'elle avait laissé contre le mur, elle reprenait des force et très rapidemment en voyant ses blessures se refermer, elle attendait avec intérêt la réponse de son compagnon d'arme, mais elle savait d'or et déjà que ce "Garreth" allait vraiment la mettre en rage ce qui pourrait être bénéfique lorsqu'ils seront sortis de ce temple, elle pourrait alors combattre cet homme avec toute la rage du démon en elle. A cette perspective, Sayuka se surprit à sourire à cette option.

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Hérésia se réveilla doucement, adossée contre un mur. Elle essaya de se remémorer les évènements qui avaient eu lieu avant son évanouissement. Elle avait tenté de proteger Unuldur à ses propres dépents. Et elle en avait perdu connaissance. La vampire regarda ses membres blessés à la lueur d'une torche. Elle sursauta quand elle vit l'autre Elfe devant elle, en train de l'observer. La jeune vampire passa une main dans ses cheveux. Ils étaient poisseux de sang. Hérésia supposa, d'amblée, que c'était l'Elfe qui avait bandé ses blessures. Elle murmura un Merci avant d'essayer de se lever. Un autre homme s'était joint à l'équipe. Bizarrement, il lui disait quelque chose. Hérésia l'avait déjà vu. Il demandait si il pouvait se joindre à nous pour continuer à explorer le temple. Pas de doute, cette voix, Hérésia l'a connaissait mieux que personne.

Hérésia : Garreth ? C'est bien toi ?

Que faisait-il ici, au beau milieu d'un temple ? Et surtout, que faisait-il ici, au beau milieu d'Hyrule ? Un chose est sûr, il n'avait pas changé.

Jedenlyah : Hérésia ? Je peux sortir deux minutes, j'ai besoin de lui parler.
Hérésia : Pas avec tes poings ni avec tes dents, s'il te plait, je tiens à le garder vivant et lui demander ce qu'il fout là.
Jedenlyah : D'accord

Le même tintement de verre brisé, si sinificatif se fit entendre. Jedenlyah apparut dans l'ombre de sa petite soeur. Il savait qu'il n'était pas aimé, mais qu'importe, il devait lui parler.

Garreth : Et bien, que vois-je ? Le grand Jedenlyah, pris au piège dans le corps de sa petite soeur. Hérésia, tu as bien grandi dis-moi. Toujours aussi belle...

On voyait bien que la tension dans la salle était perseptible. Hérésia, Jedenlyah et Garreth se fixaient tous les trois avec un air de défi.

-Et bien, que vois-je ? Le grand Jedenlyah, pris au piège dans le corps de sa petite soeur. Hérésia, tu as bien grandi dis-moi. Toujours aussi belle...

Je poussais un petit grognement de douleur. Les silhouettes sombres qui étaient devant moi me semblaient familières, sauf une. Il semblait pas trop agressif, mais je me méfiait quand même, je ne le connaissait pas. La salle où nous étions était différente de celle où je m'étais évanoui, je pense que c'est le type un peu bizarre, "La Rose" je crois, qui m'a porté. Je lui étais reconnaissant de ne pas m'avoir laissé a mon sort, dans l'autre salle.
Visiblement, le frere de mon amie s'était encore évadé. Et il discutait avec l'autre inconnu.
La remarque de ce dernier me reveilla totalement. Cela ne me mit pas de très bonne humeur, pour une raison que je tairais. Je n'en suis moi-même pas sûr.
Je tentais ,tant bien que mal, de me relever. Je relevais mon buste douloureux, puis compris qu'il fallait que je reste au sol encore quelque minutes. J'étais pansé, mais pas remis totalement. Je cicatrise exceptionnellement vite, mais je me doute qu'un aussi court laps de temps ne m'avais pas permis de me soigner. Je restais dans ma position inconfortable, mi-assis mi-couché, pour adresser la parole au nouveau venu qui m'avait légèrement irrité.

-Ouh, la flatterie a deux balles !
Je tentais de me relever un peu plus, bouillonnant intérieurement. De rage. Malgré tout, je gardais un ton de franche rigolade et amical.
-Quelqu'un m'aide a me remettre sur pied ou alors je devrais faire un cours magistral de complimentation a notre nouvel ami, que je n'ai pas l'honneur de connaitre, sur le sol ? Au fait, machin, c'est pas pour te rabrouer, mais là, t'es pris en flagrant délit de drague malodorante !

Je m'enervais de plus en plus, risquant même de me griller. Mais bon, après tout, j'ai quoi, a perdre ? Mais bon, je parlais en souriant, avec un ton rigolard, ca devrais passer comme dans du beurre.

-Bon, blague a part, t'es qui, toi ? Je pense pas te connaitre, et, sans vouloir te vexer, j'ai pas tellement envie d'en savoir trop sur toi, mais j'aimerais bien savoir qui fait des compliments a mon amie, dis-je, on ne peut plus sérieux.

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Plus de protagonistes, plus de possessions, plus d'étrangetés, plus de schyzophrénie, La Rose ne savait décidément plus où donner de la tête. Avant de répondre à la question que Garetth venait de lui poser, il laissa ses yeux s'attarder sur les deux autres compagnons, avant de pousser un soupir. Il releva la tête vers le nouveau venu et haussa les épaules. Avant de dire quoique ce soit il se mit à marcher en avant, dépassant le reste de la troupe et reprenant la tête du cortège qui s'était désormais allourdi. Sa voix résonna sur les parrois rocheuses du temple lorsqu'il s'adressa au combattant:

"Suis-nous si ca te chante. Essaie juste de ne pas nous ralentir."

Son visage doré se retourna vers lui.

"...Seule chose que tu es parvenu à faire pour le moment."

Il fit volte-face et reprit sa route. Quelle poisse... Déjà que devoir penser en équipe de trois, le voila qui se retrouvait affublé de 4 individus dont deux schyzophrènes en puissance. Sous son rempart doré, sa bouche retenait tant bien que mal un rictus de dégout, de colère et de mépris. Néanmoins il n'attendit pas que la conversation finisse pour avancer. Son pas, bien que parfaitement sur et vif, ne faisait pas le moindre bruit. Pas même celui du tissus de ses chaussures frottant le sol. Peu à peu les torches se faisaient de moins en moins présentes, si ce n'était inexistantes. Son talent de nyctalopie lui servit un moment. Il se retourna afin de voir où en étaient ses compatriotes. Il les devancait de cinq ou six mètres. A priori ils n'étaient pas là avec la même impatience d'exploration que le Garo. Dommage.

Ce qui fut encore plus dommage fut cette erreur de débutant que de ne pas regarder devant soi. Sous ses pas, la Rose sentit une roche s'encastrer dans le sol.

"M...Merde!"

Un immense fragment du couloir pivota sur lui même, faisant passer le plafond au sol et inversement. Le Garo était seul au milieu de cette portion du temple, et avant qu'il n'ait eu le temps de reculer ou d'avancer, il tomba dans une crevasse qui s'était découverte sous ses pieds. Il chut sans un cri, sans un hurlement. On pu entendre dans les tréfonds de l'obscurité sa main qui tentait en vain de s'aggriper à quelque chose. Quelle poisse. S'il n'avait pas donné son grappin, il aurait pu remonter. Mais pour le moment il avait disparu dans les ténèbres, et le groupe qui l'accompagnait n'entendit pas le son terrifiant et rassurant de l'impact du corps du Garo au sol, comme si ce trou était sans fond.

La portion de couloir reprit sa posture initiale. La Rose était seule sous terre. Les autres allaient devoir continuer un moment sans lui en priant pour que leurs routes se croisent de nouveau...

Sayuka regarda ses compagnons se lever, aidant au passage Unuldur qui avait vraiment du mal à se relever et biensur à se taire. La guerrière lui sourit tout de même et déclara dans un chuchotement tout près de son oreille.

- Essaye de ne pas trop montrer tes sentiments. (elle sourit et continua à chuchoter à l'oreille du guerrier) Je te dis cela car cet homme qui nous suis n'est pas humain malgrés sa forme, fais-moi confiance même si cela est dur pour toi, je sais de quoi il est capable.

L'elfe recula sa tête, mais continuait toutjours à sourire. Elle se retourna et commença à marcher pour suivre la cadence de Rose Noire. Son ouïe lui apprit que tout le monde était en marche même Hérésia. Elle soupira d'aise lorsque Garreth vint se mettre à côté d'elle et l'observait, elle sentait l'Ombre se renfrogner à l'idée de le sentir si près d'elle. Celui-ci déclara d'une voix où l'humour y était présente.

- Alors... si tu n'es pas Sauska qui es-tu?

- Mon nom est Sayuka, tu n'as pas besoin dans savoir plus sur moi...

Garreth rit et reprit.

- Ton caractère me rappelle Sauska, vraiment tu as la même façon de parler qu'elle, ainsi que sa volonté de fer, j'ais presque l'impression de l'avoir en face de moi. Elle qui est toujours si sulfureuse... Aah que de souvenir.

Sayuka accéléra le pas pour s'éloigner de lui, mais la main du guerrier la retint.

- Tu es Sauska ne me le cache pas!!

L'homme lui faisait vraiment mal au bras. Ce qui se passa ensuite fut inattendue, une gifle magistrale vint cueillir la joue du guerrier avec force et violence. Ecarquillant le yeux, le guerrier observa l'elfe continuer son chemin avec colère. Soudain elle vit Rose Noire tomber dans une crevasse alors que le sol tanguait furieusement, la guerrière courrut vers le ravin pour aider son compagnon, mais arrivée à celle-ci, un bruit sourd se fit entendre celui d'un corps qui heurta violement le sol.

La vision de la guerrière se brouilla, et les larmes coulèrent toute seule. La colère prit le dessus. Elle se leva et frappa de ses poing le mur à côté d'elle, elle frappa avec rage, tristesse et souffrance. L'Ombre en elle ne savait pas quoi faire, elle ne connaissait pas les sentiments des elfes, loin de là, elle ne savait même pas comment guérir un coeur prit de chagrin. Garreth non plus ne savait pas quoi dire ou faire, il resta postré devant le ravin à observer avec gravité le trou béant.

Sayuka se retourna et se laissa tomber contre le mur, les mains en sang, le coeur en morceau. Jamais elle n'avait perdu un membre de son équipe. Elle ramena ses jambes contre son torse et pleura silencieusement. Jamais elle aurait dût accepter cette mission. Elle savait quoi faire maintenant, sa vengeance de sang c'était le maître de ce teple qui allait la payer, elle se le jura au plus profond de son âme. Elle sentit une présence à côté d'elle, c'était Hérésia qui s'était assit à côté d'elle. L'elfe tourna la tête dans sa direction et attendit avec patience et rage sa demande. Elle ne savait pas pourquoi cette femme était venue la réconforter, mais son silence déjà la réconfortait avec douceur, alors la guerrière attendit, qu'Hérésia parle.

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Hérésia continuait de regarder d'un oeil mauvais Garreth avant de reprendre la route. La Rose avait été implacable, les aventuriers perdaient trop de temps à rester immobiles. Ils ne savait pas ce qui pouvait leur tomber dessus. Pendant que Sayuka aidait Unuldur à se lever en lui prononcant des paroles que la vampire n'aurait jamais voulu entendre, elle se retourna sans rien dire et suivit la Rose. A distance. Elle aurait voulu être seule, ne pas emmener ces gens avec elle. Hérésia savait qu'elle avait déjà blessé trop de fois son ami et elle ne voulait pas recommencer. Son frère l'a rejoint et ils se regardèrent, la tristesse pour Hérésia et la compassion pour Jedenlyah mélés dans leurs regards. Hérésia ne reconnaissait déjà plus l'impitoyable frère à qui elle avait eu affaire il y quelques jours déjà. Tout en ressassant ses idées noires, elle remarqua la dispute entre Garreth et Sayuka. La vampire savait très bien que la dénommée Sauska vivait dans le corps de cette elfe mais elle ne dit rien, laissant l'homme se prendre une gifle en pleine figure, un sourire suffisant sur le visage.

Rose Noire : "M...Merde!"

Même l'extrème vitesse de Sayuka et d'Hérésia ne réussirent pas à sauver le mystèrieux jeune homme qui tomba dans un bruit sourd. Hérésia détourna aussitôt le regard du sol, retenant ses larmes le plus possible. Sayuka, elle, ne retint pas ses sentiments. Après avoir fracassé le mur le plus proche, elle se laissa tomber. Hérésia regarda son frère et Garreth qui fixaient le sol sans savoir vraiment comment réagir. La vampire se dirigea vers l'elfe et sortit des bandages de son sac. Sans vraiment demander son avis, elle commença à soigner l'elfe avec les potions de sa grand-mère et les bandages.

Hérésia : Je pense avoir déjà visité ce temple. Je sais qu'il est très dangereux mais il me semble que ce passage mène quelque part. On va le retrouver tu sais. J'aurais réagi comme toi si quelqu'un qui m'ai cher venait à tomber au combat. Il faut continuer, sinon on ne le retrouvera pas.

Elle se releva et se dirigea vers Garreth.

Hérésia : Et toi, je t'interdit de faire n'importe quoi, compris ? Si tu as été viré de la compagnie des Marcheurs de Rêves c'est qu'il y a une raison et je la découvrirai.

Garreth : Essaye toujours ma petite vampire. Mais ne compte pas sur moi pour te faciliter la tâche.

La vampire se retourna vers les autres compagnons attendant qu'ils bougent un peu.

Gnnn... Je serrais les dents, pour ne pas craquer. J'allais lui en coller une si il continuait comme ça. Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais une irresistible envie de lui présenter Droite et Gauche, des bonnes amies. Une envie brûlante, pressante, comme si un ouragan de colère et de frustration cumulés répandait ses méfaits dans mon coeur. Je devais lui refaire le visage.
Mes jointures blanchissaient, le cuir du pommeau de mon épée commençait à me brûler les doigts. J'avais la main refermée sur ma lame. Petit reflexe, quand j'ai envie de tuer quelqu'un. Enfin bref, je respirais un grand coup, histoire de me calmer.
Je me tournais vers l'elfe aux mains bandées.
-Je ne connais pas vraiment ton ami, mais de ce que j'en sais, c'est pas une petite nature, ne t'en fait pas, je pense qu'il va juste prendre de l'avance, maintenant que je ne le ralentis plus.
Je la regardais dans les yeux, longuement.
-J'ai bien remarqué que je suis plus un poids qu'autre chose, sans magie. C'est essentiellement pour ça que je m'attaque aux ennemis de loin, et bien caché. Je suis "juste" un homme, comme un autre. Du coup, dans une groupe d'aventurier, je fais tâche. Mais bon, je pense qu'on peut passer outre ce petit détail. Dis-je, d'une voix lasse et morne.

Mpf, j'en avais marre d'etre le boulet de l'équipe. Il fallait que ca change. Surtout avec ce nouveau venu, a l'air assez peu sympathique.

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La Rose ne savait plus vraiment si Sayuka avait déjà eu l'occasion de voir ses pouvoirs de vent. Lors de l'attaque des bandits il avait agi sans elle, et ne se souvenait pas avoir déjà eu à lui faire une autre démonstration. C'était, par conséquent, normal qu'elle panique. La Rose, ayant retrouvé ses esprits dans la chute, chercha à s'agripper au mur, à y planter ses lames, mais rien n'y fit, sa dernière tentative fut d'utiliser ses pouvoirs et de s'envoler de nouveau vers la surface. Hélas le temps qui s'était écoulé dans cette dégringolade avait suffi au passage qui l'avait englouti pour se refermer sur lui. Il n'avait plus d'autre choix que de voir ce qui l'attendait en bas. Utilisant toujours son pouvoir pour descendre plus lentement, le garo était bien décidé à trouver un autre passage.

La descente en question était interminable. Il se demanda jusqu'à quelle profondeur ce piège menait. Après de longues minutes de lévitation, il finit par tomber dans une pièce de pals, tous plus ou moins remplis, ou du moins avec grand nombre de squelettes à leurs bases. S'il s'était laissé tomber, même sa nouvelle côte de maille ne l'aurait pas aider. La Rose se glissa entre les pieux monumentaux, et tomba finalement au sol, avec délicatesse et précision. Elle regarda autour d'elle, silencieuse. S'il y avait des pals ici, cela signifiait qu'il y avait un autre accès. Rares étaient ces pièges avec lesquels les maitres des lieux n'ont pas accès à leurs victimes. La nuit était totale, et pour s'éclairer, elle coupa un bout de bois de la base d'un des pieux, et frota sa lame contre la roche pour l'allumer.

Cette torche improvisée suffirait pour le moment. Le ninja fit le tour de la pièce, observant minutieusement chaque recoin de l'endroit, dégageant les quelques chauve souris qui se mettaient sur son passage, et finit par trouver une porte. Il la traversa et tomba sur une nouvelle salle assez longue où tronaient deux torches éteintes, ainsi que quelques cadavres éparpillés ca et là. Il n'y avait jamais été, mais s'il avait eu la référence, il aurait cru qu'il était à la frontière entre le temple de l'ombre et le puit Cocorico. Il continua de s'engouffrer dans la myriade de couloirs qui se présentaient à lui. Le plus étonnant fut qu'au vu de son sens de l'orientation, il ne se doutait pas le moins du monde s'être dirigé vers le puit. Au contraire, il avait fait tout l'inverse, et probablement marchait-il sur les même pas que ses compagnons. Mais 400mètres plus bas.

La Rose Noire poursuivait sa progression, et plus elle avancait dans ce dédale maccabre, plus les torches se faisaient nombreuses, jusqu'au moment où elle tomba sur une salle entièrement éclairée... qu'il ne se serait jamais attendu à trouver...

Les yeux vides, elle remercia d'un hochement de tête Hérésia, puis se leva. Il fallait avancer, encore plus vite. Les paroles d'Unuldur étaient peut être censé pour lui, mais pas pour l'elfe. Sayuka réajusta les liens qui fixaient le fourreau de sa claymore dans le dos, puis regarda le groupe avec impassibilité. L'Ombre commençait à se sentire mal à l'aise. "Que comptes-tu faire?" déclara l'entité noire. La guerrière ne dit rien, mais déclara au groupe.

- Nous allons continuer, nous allons trouver ce monstre et lui régler son compte. J'en fait une affaire personnelle.

La guerrière se retourna, se posta près du ravin, avant de reculer de quelques pas, prit de l'élan et courut pour franchir le gouffre. Réatterrissant sur ses pieds avec force et délicatesse, la guerrière attendit que tout le monde franchisse l'obstacle avant de continuer son chemin. Entre temps, Garreth c'était mis à côté d'elle. Rompant le silence, il déclara à la guerrière.

- Ce n'est qu'une vie de perdue, on peut toujours la remplacer.

Sayuka fronça les sourcils, attrapa le cou du guerrier et le plaqua contre le mur du couloir. Refermant un peu plus sa prise pour l'étrangler, malgré la force qu'il exerçait pour se dégager, l'elfe était plus forte que lui. Sa main libre lui démangeait de le cogner. A la place, les yeux de la guerrière changèrent de couleur, du violet, ils étaient passés à l'argenté, avant de revenir à l'anormal. Dans un soupir exaspérant, la jeune femme s'éloigna de lui et continua son chemin. Dans une joie incompréhensible, Garreth déclara.

- Je savais!!! Tu n'es pas morte!! Sauska tu es là quelque part!!!

Toujours un sourire béat sur son visage, il suivait à présent Sayuka comme un chien. L'Ombre était exaspérée, mais l'elfe lui parla dans la tête, Sauska en était toute étonnée. "Quand nous serons sortis de ce maudit temple, j'ai l'intention de tuer Garreth, ne m'en empêche pas ou tu subiras dans la même occasion mon courroux..." C'était la seule phrase que la guerrière lui adressa pendant un moment, l'Ombre accepta avec méfiance l'ordre.

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Les aventuriers sautèrent tous au dessus du ravin, suivant Sayuka de très près. Hérésia n'entendit pas ce que disait le renégat à l'elfe au sang pur mais ça ne devait pas être terrible vu la réaction de cette dernière. Le claquant littéralement contre le mur, elle arrivait à le maintenir sans soucis. Non loin, Hérésia se demandait si l'Ombre enfouit dans le corps de l'elfe n'allait pas refaire surface.

Hérésia prit la tête du groupe, suivie de près par Unuldur, Sayuka et Garreth. Elle se méfiait encore beaucoup de ce dernier. Elle ne savait pas comment il avait été viré de l'Ordre des Marcheurs de Rêves. Depuis la mort de Silver, son maître, première Marcheuse de Rêves, était morte et moi bannie, il aurait du prendre la tête de l'Ordre, étant l'apprenti de Silver à la même époque que moi. Cette histoire la rendait malade. Ils débouchèrent dans une grande pièce éclairée de toutes parts. La jeune hybride retroussa ses lèvres, laissant apparaître ses canines proéminentes.

Hérésia : Je sens une présence... Quelqu'un de puissant. Méfiez-vous. Sauf toi Garreth, meure, ça nous arrangera.

La jeune vampire savait très bien qu'il allait partir au quart de tour mais de là à prévoir qu'elle ne prendrait un coup de pied dans la tête, ça non, elle ne s'en doutait sûrement pas. Elle vola un peu plus loin, la joue rougie.

Garreth : Ne me parle plus jamais sur ce ton, vampire.

Haine.
Colère.
Rage.
Je serrais la poignée de ma lame à en faire blanchir les articulations... Je m'empêchais de tailler Garreth en tranches, car peut être, d'une manière incompréhensible, pourrait-il nous aider en combat. Même si ca reste dans le domaine de la pure et simple supposition.
- Si l'un de vous ose encore frapper une autre personne, je me charge lui même de lui montrer la taille de ses intestins avant de le pendre avec, compris ?, dis-je d'une voix menaçante, grave et monotone.

Je me le devais, à moi, et à moi aussi, de survivre à cette connerie que j'ai entrepris. Qu'est-ce qu'il m'a pris de m'envoyer au casse pipe ? Premier combat, je me fait rétamer. Enfin bref, je ne laisserais pas un compagnon dans une sale situation, il fallait retrouver La Rose. Et surtout, être payé. Il me fallait de l'argent, ma bourse n'était pas sans fond.

- N'oublie pas, le fric avant le reste.
- Tiens, ca faisait longtemps, le monologue intérieur.
- Je sais, mais j'ai la curieuse impression que tu as une autre idée et un autre but en tête. N'oublie pas, la solitude vaut mieux que le risque de mourir a plusieurs.
- La ferme !

Enfin bref, à ce moment là, je me remis en route, l'air en colère. Une froide et dûre colère. Bordel, on risque notre peau a chaque instant et ils se chamaillent comme des écoliers.

- Par où, la suite de ce bâtiment ? Faut pas oublier qu'on est pas venu ici pour mourir de vieillesse dans un couloir.

Je sais, j'ai l'air d'être un sale con, mais j'en ai déjà marre et re-marre. C'est pas que me prendre des épées dans le bide ca me plait pas, mais ca me plait pas.

L'obscurité ambiante qui entourait notre groupe ne présageait rien de bon. Mais bon, en même temps, c'est pas une catédrale. Je croyais qu'on allait en baver, pour la suite. Je crois toujours que j'avais raison.

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