La note fût corsée...

[Suite de la quête au Lac Hylia avec Darphenix]

Les roue du chariot se stoppèrent au coin d'une rue isolée de la citadelle, Loucia avait suivie les instruction de Darphenix à la lettre pour enfin arriver face à la taverne, ce qui se résuma à traverser une dizaine de rues sans trouver celle recherchée, faire dix fois le tour de la fontaine de la place principale à toute vitesse et manquer de bousculer une petite fillette avec trop de maquillage et une tenue très excentrique -d'ailleurs celle-ci se plaint d'avoir attenté à la vie de la princesse des insectes...encore une tarée..-
Ils descendirent alors du chariot, la jeune femme pris la peine de libérer Luna des entraves du chariot pour la laisser se poser tranquillement prêt de l'entrée de celui-ci, comme à son habitude, avec un peu de foin où se conforter dans l'attente.

Darphenix: "Tu va voir! Je connais bien cette endroit ma belle, je suis sûr que tu trouvera de quoi t'aider pour tes recherches!"

Loucia: "Tu es certains de ce que tu avances?"

Darphenix: "Tu peux me faire confiance!"

Loucia: "Justement, je..."

La givrée eut à peine le temps de terminer sa phrase que l'enflammé lui attrapa la main et l'entraina vers l'entrée de la taverne, poussant ou plutôt éjectant la porte de son passage, leur entrée fût aussitôt remarquée, quelques soldats de la citadelle se relevaient brusquement de leur tabouret, ne tenant pas très droit sur leurs pattes leur pause ne les avaient pas rendue plus à l'aise avec des armes en main. La jeune femme retira brusquement sa main de celle de Darphenix, essayant de calmer la situation.

Loucia: "Ne vous inquiètez pas, mon ... ami est seulement très turbulent, vous pouvez retourner à votre chope."

Aussitôt dit, aussitôt fait, les quelques soldats s'en retournèrent à leur boisson, Loucia tourna la tête vers Darphenix pour le réprimander mais celui-ci semblait être accosté par un petit groupe de jeunes filles. Elle poussa un long soupir et partie en direction du comptoir, cherchant du regard si quelqu'un pourrait lui être d'une quelconque aide.

Loucia: *C'est bien ce dont je craignais, ce fou m'a embarquée dans une sacré galère.*

La chaleur d'une main vînt alors se poser contre la sienne, Loucia en avait déjà assez comme ça et voilà que le fou en question insistait sur la chose! Loucia fît volte-face pour lui montrer de quel bois elle se chauffe.
Elle dût cependant y ajouter un tour complet sur elle même, sa main levée brusquement par son partenaire qui lui fit faire un magnifique tour avant se retrouver légèrement serrée contre un torse masculin assez svelte.
La marchande eût un temps d'arrêt et leva les yeux vers le visage de son interlocuteur alors que les clients alentour applaudissez la petite prouesse, celui-ci avais un regard d'amande dont l'un des yeux était voilé par une épaisse mèche blonde.

Loucia: "Qu'est ce que..."

???: "Eh bien! Si je m'attendais à faire une rencontre aussi charmante dans le coin!"

Le blondinet afficha un magnifique sourire à la demoiselle et ne la lâchait pas, ce qui rendu jaloux quelques uns des individus présents dans la taverne.

Darphenix avait réussi a mener sa chère et tendre jusqu'à la taverne de Telma, et ce malgré le trajet... laborieux. Il se souvenait donc plus de ses errances quand il quittait l'auberge que quand il y venait. C'était inquiétant...
Mais amusant, et d'autant mieux, donc!
Ils entrèrent dans la Taverne, le Saltimbanque toujours aussi joyeux. Quelque gardes se levèrent mais il ne leur prêta aucune attention. De jolies demoiselles avaient déjà succombé à son magnétisme animal et il ne devait pas les décevoir. Loucia se tourna pour l'admonester mais il ne la vit même pas. Découragée, elle se dirigea d'un pas ferme vers le comptoir tandis que l'Enflammé était déjà confortablement installé sur un canapé. De jolies minettes confortablement installé sur ses genoux.

- Alors mesdames, je vous avais manqué n'est-ce pas? Minauda Darphenix.
- Ouiiiiiiiiiii, répondirent-elle toutes ensemble d'une voix aigu et kawaii.
- Ah la la. Depuis combien de temps je ne suis pas venu ici? La chambre est toujours disponible? Demanda-t-il un clin d'œil.
- Ouiiiiiii Darphenix-samaaaaaaaaa! Répondirent-elles encore de la même voix.
- Paaaaaaaaaarfait. Vous savez ce que j'attends de... Il se figea d'un coup, net.
- Darphenix-samaaaa?

Un homme avait accosté Loucia avec un zèle particulièrement dérangeant. L'enflammé sentie le rouge lui monter au joue lorsque l'inconnu fit virevolter sa chère Givré. Et une rage destructrice s'empara de lui lorsqu'il osa la serrer contre son torse. Les buveurs s'interrompirent un instant pour applaudir la performance de ce garçon aux cheveux blond comme les blés, mais Darphenix lui n'applaudissait pas.
Figé comme si Ice l'avait cryogénisé de l'intérieur, il regardait ce sale blond d'un œil plus noir que le plus noir des cafés. Il se leva d'un coup, renversant toute les dames assises sur lui. Il ne prêta même pas attention à leur sous vêtements qui apparaissaient sous leur mini jupe. Il marcha, silencieusement mais fermement vers la source de sa frustration.

Une fois à sa hauteur, il fit un effort surhumain pour tapoter son épaule de son index. Tapoter seulement, rien de plus. La tête blonde commença à se retourner. Elle n'avait pas fini son geste que le poing de Darphenix fusait en sa direction. Direction? Droit dans la joue. Objectif? L'emplâtrer dans le miroir derrière le comptoir.

Par chance, le blond avait lâché machinalement Loucia pour se retourner vers son interlocuteur, malheureusement pour lui il n'eût à peine tourné son visage que celui-ci s'écrasait maintenant contre le miroir derrière le comptoir qui se brisa sous le choc, de nombreuses bouteilles suivirent le rythme en tombant lentement de l'étagère qui supporta difficilement la turbulence.

Loucia: "Darphenix! Tu es fou ou quoi arrête ça de suite!"

Tel un chien enragé dont on aurai souillé le précieux nonoss, la colère de l'Enflammé était telle qu'il ignora la douce Givré, faisant un puissant bond sur le comptoir en fixant sa cible, une magnifique veine apparaissait à chacune de ses pulsions sur son front alors que ses jambes s'appuyèrent sur le puissant meuble en bois afin d'élancer gracieusement un poing sur la figure de la tête blonde.

Darphenix: "On ne touche pas à MA chérie sale con!"

Ces belles paroles prononcées, Darphenix venait tout juste de remarquer une petite lumière blanche au niveau de son visage, elle entra doucement en contact avec lui.
Effet renversant garantie, c'était là le mot le plus juste pour exprimer la situation, le rouquin avait maintenant les pieds en l'air et la tête en bas, son élan venait par la même occasion d'être stoppé par le demi looping qu'il venait de faire contre son gré.
La gravité appliquant correctement sa loi, le visage de Darphenix embrassa lourdement le sol sous une masse d'injures incompréhensibles, le blondinet se releva alors, avalant cul sec une bouteille tombée encore intacte.

???: "Ta chérie? Avec autant de minettes sur les genoux personne n'aurait pû croire qu'elle s'interessait un temps soit peu à toi! héhé"

Darphenix: "Saloperie retire tout de suite ce que t'as dis!"

L'Enflammé fulminait maintenant de tout son corps, il se releva lentement près à en découdre avec ce qui semblait être un rival. La Givré s'avança alors vers le comtoir, elle n'eût le temps de prononcer un mot qu'une main se posa sur son épaule, ce n'était que la tavernière qui lui lança un petit clin d'oeil tendit que quelques hommes soulevaient un pouce.

Le combat ne dura pas longtemps, propulsés par deux clients très imposants hors de la taverne, les deux guguss tombèrent ventre à terre aux pieds de ce qu'il semblait être des soldats de la citadelle. La tavernière gueula quelques mots au garde comme quoi un petit séjour en dégrisement ne leur ferait pas de mal.

Tant bien que mal, et surtout grâce à de nombreux renforts armés, les deux jeunes hommes furent emmenés dans une cellule du château, ce qui avais été une bonne idée de la part de la tavernière avais finalement mal été interprétées dans le cas où les deux hommes avaient étés enfermés dans la même cellule.
Ce fût donc sans surprises que Darphenix bondit une fois libre sur le blond pour lui régler son compte, cependant les réflexes de ce dernier avaient été bon pour son compte, une bouteille cogna la figure de l'Enflammé qui reconnu aussitôt une cuvée de grand renom et surtout très chère!

???: "Je te propose de régler ça autrement!"

Darphenix: " ... Marché conclu! Je suis imbattable à ce jeu!"

???: "Héhé, tu ne crois pas si bien dire! Au fait, moi c'est Enilno!"

Le blondinet sortit aussitôt deux tasses en bois, assis tout deux en tailleurs, la bataille était maintenant d'un autre ordre, gorgée après gorgée, la bouteille se termina plus vite que prévu mais Enilno semblait être plein de ressources, en sortant une nouvelle à chaque fois que l'actuelle se terminait.
Cependant comme toutes bonnes choses avaient une fin, on entendit les deux rivaux glousser à pleine voix, ceci dura un temps alors qu'un soldat tapa violemment sur les barreaux de leur cellule, gueulant qu'il valait mieux la fermer s'ils ne voulaient pas y rester une semaine de plus.
Les deux ivrognes se relevèrent alors, titubant sur leur deux jambes pour trouver un équilibre correct, ils échangèrent ensuite un regard.

Enilno: "Jeeee...j-je te propose de sortir maintenant! héhéhé"

Un immense bloc tomba alors sur le soldat, celui-ci se retrouva alors enfermé dans.... un bloc en gelée.... mais quelle était l'utilité d'une telle manœuvre? La réponse fût logique aux yeux des deux hommes saouls lorsqu'un blob se dématérialisa du bloc, amenant les clés au blondinet qui se pressa d'aller ouvrir la porte de la cellule, seul hic, dans un tel état il était difficile de trouver quel était, parmi trois trous dansants dans tout les sens, quelle était la bonne serrure.
Vite fait, bien fait, un poing enflammé éclata cette fameuse serrure laissant libre accès à la sortie alors que le garde se débattait dans la gelée.

Enilno: "Merci, c-c'est plus facile d'un coup!"

Enilno traversa alors le trou où était autrefois la serrure avec sa main, tenant puis tournant fermement la clef dans le vide, il l'a retira ensuite d'un air victorieux, tapant une pose de victoire totalement débile avec l'Enflammé qui tira ensuite sur le semblant de poignet.

Enilno: "B-Bon, maintenant qu'on est sorti de cette cellule, faut sortir d'ici! .... il eût un temps d'arrêt et afficha un sourire narquois à Darphenix, c'est moi qui rejoindrait Loucia à la taverne en premier! héhé!"

Le blond parti alors a folle vitesse poursuivi par l'Enflammé qui gueulait mille et unes injure à son égard, ils devaient traverser encore quelques salle et la grande cour du château et le chemin qu'ils traçaient derrière eux formaient de magnifique zig-zag....

- Heeeeeeeey, re-reviens ici! Parvint à crier Darphenix.

  Il était dans un état second. Un état d'ébriété prononcé, pour être précis, de même que son compagnon de fortune qui tentait désormais de lui fausser compagnie pour... pour... Pour quoi déjà? Pourquoi titubait-il derrière lui en se cognant à tout les murs comme une boule de flippers?
LOUCIA ! !
  Tout s'éclaircit soudain dans son esprit brumeux. Une compétition. Oh, ça lui plaisait. Enilno avait de l'avance, mais l'Enflammé avait de la ressource... beaucoup de ressource. Il allait le lui démontrer. Plutôt que de s'élancer dans les couloirs, il jugea plus simple et plus rapide de démolir un mur. Après quoi il recula de trois pas.

- À... à la une! Fit-il en mettant un pieds tremblotant devant l'autre. À la... à la deux! Ajouta-il en prenant appui sur cette même jambe. Et à la... la.. la trois! gueula-t-il en s'élançant à travers son ouverture!

  Chance, ou bien Enilno s'était lui aussi vautré un peu partout, il émergea juste devant lui.

- Comment t'a fais ça..? Lui demanda-t-il d'une voix atone.
- Moi aussi je suis un... un magicien! Fit-il en se pointant du pouce, tout fier. Ta... ta... tadam!

    Oui, il avait bien pété, et en allumant une étincelle devant son derrière de soulard, il s'était propulsé en avant sous les yeux ébahis de son tout nouveau rival de cœur. Ils étaient toujours dans le Château, ce dont Darphenix ne se souvint qu'en percutant un mur qu'il ne brisa pas, cette fois. Complètement sonné, il tomba à la renverse.

- Ah ah. Super ta magie mon pote, songe à ouvrir un cirque! Lui fit Enilno en passant devant lui.

  La raillerie le ramena à la réalité. Flagada, il vit son rival foncer en avant et s'élança aussitôt à sa poursuite. La course qui s'engagea alors pouvait être qualifiée de Mario Kart couplé à F-Zero. Ultra rapide en autorisant tout les coups bas possible. Sans trop savoir comment, l'un et l'autre se dirigeait vers la sortie du château. Les gardes qui tentaient de les interpeller finissaient inévitablement le feu aux miches, la tête à l'envers ou des dans les vapes avec un coquart. Tandis que les deux trublions se couvraient mutuellement d'insultes. Ainsi Darphenix profita d'un instant ou Enilno était aux prises avec un soldats pour lui baisser pantalon et caleçon. Le garçon du donc se dépêtrer tant bien que mal pour remettre ses vêtements avant de cogner sèchement sur la tête du soldat puis retourner Darphenix qui, tout guilleret, filait vers sa promise. En repassant devant, Enilno prit soin de lui écraser la face.
Etc etc.

 Non, soyons sérieux, la course avait en effet des allures de Mario Kart, mais certainement pas de F-Zero. Les deux protagoniste étant ivre mort, ils se cognaient dans tout ce qu'ils trouvaient, s'arrêtaient régulièrement en ouvrant des yeux rond pour choisir entre le couloir du milieu de droite et le couloir du milieu de gauche, se chamaillaient gentiment et évitaient on ne sait trop comment des gardes qui devraient songer à changer de métier. Ou a passer plus de temps au camp d'entrainement. Finalement ils franchirent la herse à peu près en même temps. Convaincu de l'avoir passé avant, Enilno railla :

- Eeeeeeeeeet voilà! Loucia est... est... est à moi!
- Men... teur! On est passé en même... même.... Il s'arrêta, dodelinant de la tête et écarquilla les yeux. En même quoi déjà? Ah oui! TEMPS!
- Rêêêêêêêve pas poto. La réalité est... est... est là!
- NON! Explosa l'Enflammé avant que son cerveau fusse prit d'assaut par ce qu'il semblait être définissable par l'intelligence. Loucia serait au premier qui arriverait à elle, et pas seulement au premier sortie du Château. Il n'avait qu'à rallier l'auberge avant ce pitre et s'enfuir. Là était la plus simple des solutions! Bon... commença-t-il. Tu a su... surement raison. Je m'incli-cli...cline...

 Sur quoi il laissa tomber ses fesses par terres et croisa les jambes. Laissant rouler des larmes de crocodile sur son visage. Satisfait, Enilno et ne cherchant pas à comprendre davantage. Enilno prit tranquillement la route de l'auberge à une allure moyenne de 1Km/h prudente qui lui permettait de marcher droit.
 Grave erreur. Darphenix prit lentement sa sarbacane et se saisit alors d'une fléchette noire. Les somnifères. Il porta le tube à sa bouche et ajusta péniblement son tir. Heureusement que, naïvement, Enilno marchait droit. Il souffla d'un coup sec et la fléchette de jais se planta droit dans les fesses de son rival de coeur.
*Expression de Darphenix : :: *

- YA HAAAAAAAAAAA! Hurla-t-il en se relevant, victorieux. Et... voilà! Loucia est... Loucia est... Loucia est à... à... moi! Moi et juste moi, acheva-t-il en pirouettant sur lui même et en mimant de tenir une dame dans ses bras qu'il se pencha pour embrasser.

 Mais la tête lui tournait et il tomba lamentablement à terre. Il se releva, poussiéreux au possible et s'épousseta vaguement. Après quoi il se mit en route pour l'auberge de Telma, douuuuucement. Touuuuut doucement. Et se mit prudemment en route.
 Route qui fut longue et semée de pavés qui dépassaient un peu par rapport aux autres.

 C'est donc couvert de bleus et de bosses qu'il poussa la pesante porte de l'auberge de Telma. Ses yeux vitreux balayèrent la pièce sous le regard inquisiteur de la tenancière, et lorsqu'il repéra Loucia, il se jeta sur elle les bras grand ouvert!

- Louciaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!!!! Beugla-t-il en se saisissant d'elle. Je t'ai ga... ga... gagaaaaa, gagné!

 Sur quoi il tenta de lui planter un baiser aromatisé alcool fort.

La soirée avait été riche en rebondissements, Loucia consacra toute l'aube dans sa baignoire à recoller les morceaux de ses pensées, cela faisait à peu près 13 ans qu'elle ne l'avais pas revu et ne se doutais même pas qu'il puisse être encore en vie. Sa pensée se tourna alors vers ses autres amis avec qui elle partageait de nombreuses histoires, elle espéra secrètement, pensant que cela lui faciliterai peut-être la tâche, mais il n'en fût rien, un survivant c'était déjà bien, le reste restait improbable...
Des gouttes perlaient le long de sa peau nacré alors qu'elle sortait de son bain, se fixant longuement dans le miroir tout en se brossant doucement les cheveux, elle se demandait encore et toujours pourquoi elle était l'une des seules encore de ce monde, tout le monde y était passé c'est inéluctable, il fallait être catégorique sur ce sujet tant qu'elle n'avait pas sérieusement parlé avec Enilno, le voir ainsi, aussi souriant, après tant d'années, peu choqué par de telles retrouvailles tandis que celle-ci aurait voulu pleurer dans ses bras, l'absence était trop longue et l'espoir frappait très fort...

Une fois préparée, Loucia sortie dans la chambre luxueuse où elle avait logée, la tavernière l'avait surement pris en amitié.. voir en pitié vu les deux rigolos qu'elle se coltinait, celle-ci ne se fit pas attendre et invita Loucia pour le petit déjeuner, la nuit avait été longue mais la givrée s'était levée tôt pour aller faire libérer ses deux hurluberlus.

Piquant doucement dans son assiette elle commença à faire connaissance avec son voisin de table, interloqué surement par la mine atterrée de la jeune femme il la rejoignit avec son verre pour discuter plus tranquillement, il avait même réussi à la faire rire un petit instant en lui racontant une histoire ou deux. C'était un zora plutôt grand et imposant, son visage à demi masqué lui donné un air plutôt sérieux, air qui ne disparu pas à l'arrivée d'un client assez bruyant.

Darphenix: "  Louciaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!!!! " Beugla-t-il " Je t'ai ga... ga... gagaaaaa, gagné! "

Guignol premier du nom l'attrapa alors, tentant de lui offrir un baiser à l'alcool fort, elle tenta de le repousser mais celui-ci ne semblait pas maitriser sa force une fois saoul, ce qui n'aidait pas la jeune femme...

Wtf?

 C'est ce que, sous la table et des étoiles pleins les yeux et pas à cause de Loucia, il se demanda. Il n'arrivait pas bien à comprendre ce qu'il venait de se passer, en fait. Il y a encore quelques instants il était rentré tout fier d'avoir gagné Loucia à la déloyale et avait voulu lui donner le baiser de la victoire. Il était tout proche de ses lèvres quand le monde avait subitement changé. Il avait senti qu'on l'immobilisait par le bras et, saoul comme il était, n'avait même pas fait attention au fait que ce n'était pas Loucia qui l'avait tenu ainsi. Elle était décidément assez violente cette femme... Tant mieux! Il aimait ça! Au fait, pourquoi ça sentait si mauvais, d'un coup?

 Il se releva tout en tentant de conserver son équilibre. Ce n'était pas seulement l'alcool. L'alcool lui faisait délicieusement tourner la tête et là... là c'était plutôt comme si c'était lié à cette mystérieuse excroissance sur son crane. Il regarda Loucia.

- Ma chère... Je ne te pensais pas si... pas siiiii... violente! Nos fu..turs ébats promettent! Articula-t-il lentement en sautillant, menaçant dangereusement de tomber.

 Il vit alors sa belle échanger un regard avec quelqu'un. Il se tourna et découvrit un zora en armure. Telle était donc la source de cette ignoble puanteur. Darphenix n'avait jamais pu supporter l'odeur du poisson que frit. Crue c'était tellement ignoble que le fumet suffisait parfois à le faire vomir. Particulièrement quand il avait bu comme aujourd'hui. Il fixa le zora d'un oeil vitreux et s'approcha de lui. Puis recula. Puis avança encore sa tête toute proche de la sienne. Il sentie une odeur familière et recula encore pour profiter d'une vue d'ensemble sur le mécréant qui venait sans doute en espérant consoler sa dulcinée pendant son absence. Il observa une tache de sang sur le heaume d'acier. Il se rapprocha encore et renifla bruyamment. AH mais elle était là l'odeur familière, c'était SON sang! C'était donc LUI qui l'avait agressé! Cette sale poiscaille visqueuse était-elle un nouvel obstacle que le destin mettait en travers de son amour? Qu'importe, il en triompherait, comme de tout les autres!

 J'EMMERDE LES MJ! Cria-t-il dans un visible accès de folie. JE T'EMMERDE AUSSI, DESTIN! Continua-t-il. ET SURTOUT JE T'EMMERDE TOI, MAUDIS AQUEUX VOLEUR DE FEMME! Il s'enflamma. Littéralement. Devenant une sorte de torche humaine qui dégageait une chaleur à faire pâlir le plus mortel des buchers de sorcières. NON-MAIS-DE-QUOI-J'ME-MÊLE?!

 Il aurait fumé des tranches de jambon crus à 5m à la ronde tant sa fureur était palpable. Il avait beau ne pas y voir très bien ou ne pas tenir sur ses jambes, il était prêt à carboniser toute la taverne, voire même la Citadelle, si la poiscaille lui répondait de travers.

La jeune femme poussa un nouveau soupir en entendant les exclamations de l'Enflammé, il lui en fallait vraiment, mais VRAIMENT peu pour s'extasier celui-là. Elle ignora un instant la joute verbale du zora et de Darphenix pour croiser la tavernière du regard et s'excuser silencieusement du raffût, et cela même si la charmante Telma semblait d'autant plus habituée à se préparer aux dégâts qu'allait recevoir son auberge face à la folie du pervers qui semblait être un vrai pilier de bar.

De leur côté Darphenix et Drake continuaient leur discussion quelque peu bruyante, le zora cherchant à calmer la situation tenter de rester calme et d'apaiser le jeune fou qui lui balançait des insultes à tout va et agitant les poings malgré sa position quelque peu bancale qui trahissait sa beuverie précédente.

Mais le pire dans tout ça était la chaleur que semblait dégager de plus en plus le saltimbanque, les clients commençaient même à hésiter à s'interposer ou à s'enfuir, et bien entendu la garde risquait à nouveau de refaire surface. Ce gars était vraiment une écharde sous le pied! Et si ce n'était que ça, voilà qu'il commençait à charger une attaque, attend il pensait faire quoi là à part brûler le zora? Et surtout comment risquait de finir la taverne?! Il fallait agir, le poisson était peut-être puissant mais il pourrait surement pas empêcher ce genre de désastres! Plus aucun miracle ne pouvait empêcher le fou qui venait de bondir sur un potentiel futur poisson pané, le bras échappant de nombreuses flammes.

Darphenix: "Pheeeeeeeeeeenix PuuuuunGRMBL!"

Darphenix était à nouveau la tête à l'envers, gesticulant dans tout les sens en essayant de comprendre ce qu'il s'était à nouveau passé, malgré le taux d'alcool et la deuxième bosse qu'il avait sur la tête il avait compris qui venait de s'interposer en observant par l'encadré de la porte de la taverne.

Le grand blond était droit, baguette au bout des doigts, l'air particulièrement sérieux et abile, tout comme il l'avait été lorsqu'il avait retrouvé Loucia il y a peu, classe en clair. Il s'avança de quelques pas vers l'Enflammé et se pencha.

Enilno: "Ah! Si tu reste toujours les quatre fers en l'air comme ça en plein combat, on va bientôt t'appeler Darnoobix!"

Pitié...Le blond venait maintenant de perdre toute sa prestance en s'esclaffant comme le soulard qu'il était lui aussi, courant vers la sortie avec la démarche d'un gamin fier de sa connerie. Darphenix continua à s'agiter pour se relever, il eût un moment d'hésitation en observant Enilno partir, se tournant vers Loucia puis vers Drake, semblant se souvenir après quelque seconde pourquoi il était en colère.
Il se mit à râler encore plus et courût en direction d'Enilno qui l'avait devancé en direction des quartiers où le marché battait son plein.

Darphenix: " T'as du bol le poiscaille! Mais si tu t'approche de mon aimée je te raterai pas! "

La marchande ne savait pas s'il fallait être soulagée ou agacée, certes l'arrivée d'Enilno avait évité la destruction de la taverne, mais qu'allait-il advenir du marché et des nombreux passants? La givré se décida à les suivre, Drake attrapa la jeune femme par l'épaule.

Drake: "Vous êtes sûre que c'est une bonne idée de suivre ces deux poivrots? Si vous avez besoin d'aide n'hésitez pas hein..."

Loucia: "Vu l'état de mon ami le rouquin, je crois qu'il vaudrait mieux calmer le jeu jusqu'à ce qu'il reprenne un minimum ses esprits... Même si son état habituel n'est pas très différent..."

Pendant ce temps, les deux "gamins" continuaient à jouer à chat tout en zigzaguant entre les passants. Enilno n'hésitait pas à se retourner de temps à autre pour narguer l'Enflammé qui se révélait être très sensible à la provocation!
Ceci dit il fallait observer la situation d'un autre point de vue pour comprendre ce qu'avait en tête le blondinet, loin de vouloir mettre le marché sans dessus-dessous (ce qu'ils avaient quand même fait...), il recherchait plutôt à faire sortir le saltimbanque de la ville, ce qu'il réussit après avoir traversé une dizaine de rues, fait dix fois le tour de la fontaine de la place principale à toute vitesse et manquer de bousculer une petite fillette avec trop de maquillage et une tenue très excentrique dont le mariage de la reine papillon fût gâché par la même occasion.

Loucia dans tout ça? Et bien la marchande les avait suivit mais surtout du regard, il fallait dire qu'il n'était pas très difficile de comprendre leur trajet après tout le ramdam laissé derrière eux, quelques stand avaient pris feu tandis que de pauvres soldats avaient connue une drôle d'aventure dans d'immenses bloc de gelée. La givrée alla donc reprendre son chariot et sortie par la porte sud d'où l'immense forêt était visible au delà des plaines. En posant ses yeux plus bas, la vue offrait deux guignols qui se tapaient dessus, dans de superbes effets de ralentis (à moins qu'il se battaient vraiment lentement en vue de leur état).

Enilno: "A...alors Darnoobix, on fa...fatigue?"

Darphenix: "Tu peux par...parler! Je ne sent même plus tes... tes coups le blond!"


La marchande soupira doucement, s'avança vers les deux pitres pour les séparer, le plus étonnant fût surement la facilité qu'elle ait eût pour les calmer, les pauvres garçons s'étaient limites endormis l'un face à l'autre dans un combat pour celui qui serai surement le plus fatigué...
Les embarquant par la même occasion dans le chariot, la jeune femme prit la précaution de les coucher dans son futon, de toute façon vu leur état ils ne se réveilleraient pas de si tôt alors autant faire un gain de place en les installant ensemble.

Loucia: "Voilà une bonne chose de faite..."

S'éloignant vers l'entrée de la forêt, et évitant ainsi que la garde fasse son retour pour récupérer les deux poivrots, le véhicule se posta quelques heures plus tard, on était en début d'apres-midi et du bruit commençait à se faire entendre dans le chariot...